Elle avait gardé l’âme enfantine pour certaines fêtes quand bien même leur célébration n’était pas identique à celle des autres. Quelques différences, tout au plus. Mais Naomi savait apprécier l’instant, profiter des quelques événements qui en étaient liés. Alors lorsqu’elle avait appris la nouvelle de l’ouverture du marché de Noël, elle n’avait pas réfléchi très longtemps.

Réveillée de bon matin qu’elle c’était préparée avec une bien grande rapidité. Souriante, qu’elle avait convié Lancelot à se joindre à elle -parce qu’il savait qu’il ne pouvait rien lui refuser. Le temps qui s’était rafraichi pourtant et la joie de vivre d’autrui, une foule évidente : il avait pourtant tout pour dire non. Certains pourraient penser que Naomi venait à en profiter, mais elle ne pouvait simplement pas le voir rester au château à somnoler ou maugréer toute la journée du long.

Alors elle n’avait pas transplanée seule.

Elle et lui. Elle et ses crocs classic lined neo pour palier à la température, car Naomi savait garder son style en toute circonstances, qu’importe les intempéries. Regard illuminé, muscles crispés d’une bien grande excitation. Le sourire jusqu’aux oreilles qu’elle se retourne vers lui, bras accroché (qu’elle n’avait pas lâché depuis leur transplanage) à lui pour éviter de le perdre. Bien qu’il ne soit pas le genre de personne qui risquait de s’échapper, surtout dans ce style de sortie.

« Ne va pas tirer la gueule ou dire que tu regrettes déjà ! Je suis certaine que tu trouveras quelque chose d’intéressant ! »

Bricoles magique ou nourriture, quiconque pouvait trouver son petit plaisir.

« Même profiter de l'instant. »

Car ce n'était qu'une fois par an que l'on pouvait voir un tel lieu pourtant si banal au quotidien.

L’affaisse légèrement contre lui, d’un léger coup d’épaule qu’elle vient lui offrir un léger clin d’œil joueur.

« Mais je te connais suffisament. »

Pour savoir ce qu’il pouvait penser par moment, malgré les portes qui lui étaient fermées. Alors il lui arrivait de se tromper, de l’avoir en très haute estime, d’ignorer bien des choses sur lui, (de sa manière de pensée). Mais Naomi tendait à croire qu’elle le connaissait, qu’elle n’ignorait rien de cette personne avec qui elle avait bien souvent partagé.

« Tant que tu ne t’éclipses pas, je pense que ça devrait faire l’affaire. »

Bien qu’elle espère tout de même qu’il apprécierait le marché et ses découvertes, l’arrivée de Noël et ses festivités. Les rires enfantins qui éclatent dans la ruelle, la beauté et le partage de cette fête qui sonne la fin d’année. L’espoir alors, que Lancelot ne se suffise pas de la présence de sa sœur, puisse être capable de profiter des petites beautés qu’offres le monde avec une grande simplicité. Un sourire aux lèvres et le regard qui observe. Se remplir d’idées et de bonne humeur.

« Moi ? »

Pensive qu’une moue vient se dessiner sur ses traits durant l’espace d’une fraction de seconde. Se libère de toute emprise, les mains qui se rejoignent à l’arrière de son dos.

« Je cherche bien quelque chose. Mais quoi ? »

Eclat d’un rire enfantin.

« J’imagine que je le saurais lorsque je poserais mon regard dessus. Mais en attendant la promenade me suffit amplement. »

Sautille d’un pas impatient, avance d’une grande enjambée avant de faire un tour sur elle-même afin de faire face à Lancelot.

« Bien que quelques cadeaux pourraient être aussi le bienvenu. J’ai cru comprendre que tante Layla venait avec son époux et ses trois fils pour les bains de cette année. »

Trois jeunes sorciers qui n’avaient pas encore fait leur entrée à Ilvermorny, peut-être pouvaient-ils leur trouver un petit quelques choses pour les accompagnés dans les années à venir.

Rochonne un peu telle une gamine mécontente, la tête qui se balance de droite à gauche. Si elle ne pouvait pas nier la raison de Lancelot, qu’avec son dynamisme et son émerveillement du quotidien. Cette joie de vivre et d’attraper tout ce qui était au-delà de sa portée, il était tout à fait plausible qu’entre eux deux, Naomi était la plus supposé à disparaître. Happée par la foule et l’admiration comme une jeune enfant.

« Certes. Mais n’est-ce pas mieux de se dire que j’ai disparu le cœur léger, plutôt que de se dire que tu m’as abandonné par ennui ? »

Un raisonnement qui serait semblable de dire qu’un enfant kidnappé n’était pas une très grande perte s’il avait été rassasier de sucrerie en amont. Un sourire pourtant très grand, très sincère. De toute manière, Naomi savait qu’elle ne risquerait pas grand-chose en ces lieux. Hausse des épaules face à sa seconde réflexion.

« S’il fallait des raisons pour justifier toutes les actions, alors le monde n’avancerais plus. »

N’était-ce donc pas suffisant de vouloir paisiblement profiter de l’instant présent ? Décembre n’était pas infini, tout comme cette ambiance de festivité hivernale. De mauvaise foi, on pourrait se dire qu’elle était présente tous les ans ; mais chaque année était un temps différent. De nouvelle personne, de nouvelle boutique et découverte. Des instants qu’on à pu reporter à plus tard l’an passé, des activités pour laquelle le temps avait fini par faire défaut. Aujourd’hui n’était qu’une nouvelle page qui lui permettait de profiter, sans limite, jusqu’à la fin de 2031.

« Mais noooooon. Ne dis pas ça, ils sont adorables. »

Reste pensive un instant, statique aussi.

« Bon je te l’accorde, surtout lorsqu’ils dorment. »

Sa tête qui vient bouger pour valider ses propos.

« Mais on s’amuse bien lorsqu’ils sont là, tu ne trouves pas ? »

Car après tout, nul ne doutait dans la totalité des branches des Avery que Naomi était la meilleure cousine que pouvait avoir les plus jeunes. Toujours très enfantine, capable de les supporter aux quotidiens, car si elle était inarrêtable, eux étaient très rapidement fatigués. Souriante et bienveillante. L’image de sportive apportait un surplus de considération à l’égard des plus vieux parmi les plus jeunes, qui avaient déjà quelques connaissances dans le monde magique et le Quidditch. Plus encore, le fait d’avoir fait ses études à l’autre bout du pays lui avait permis de rencontrer la branche Louisiane bien plus souvent que ses semblables Anglais.

« Et il me semble que Josiah entre à Ilvermorny l’année prochaine, alors je suis sure qu’il aura envie d’apprendre deux-trois sortilèges ! »

Car il ne faisait aucun doute qu’apprendre de ses parents était bien différent qu’un cours donné par ses cousins. Instinctivement qu’elle se met à renifler de manière exagérée, s’imaginant qu’il proposait des bombes de bain car la senteur venait de se mélanger à l’air, pourtant si sucrée et sans la moindre odeur d’extravagance. – Comprend alors, rigole ensuite.

« Bien que j’apprécie l’idée, on sait tout les deux que ça peu très mal finir. »

Parce qu’ils seront utilisés à cet instant précis. Et que quand bien même les parents puissent passer outre ((elle y doutait)), le problème se situait ailleurs. Bien plus grand, bien plus conséquent.

« Mais j’apprécie l’aide. Je me disais peut-être un artefact pour Josiah histoire d’avoir quelque chose de nous, même lorsqu’il sera à l’école, mais pour les deux autres. »

Pensive, qu’elle vient lui attraper la main pour le guider sans la moindre destination.

Un léger rire frais, éclatant et rayonnant tandis qu’elle vient s’échapper légèrement pour observer au travers d’une vitre la marchandise d’une boutique pourtant bien vide.

« J’étais pourtant pire qu’eux, et ça n’avait pas l’air de te déranger. »

Des souvenirs parfois lointains, mais elle se souvient bien avoir été inarrêtable pendant bien des périodes. Joueuse et hyperactive, personne n’arrivait à la combler que cela soit dans sa curiosité ou son amusement. Elle était animée par un grand nombre de désinvolture, au point qu’on ne savait jamais trop où donner de la tête avec elle. Et plus que des souvenirs, s’était aussi des retours des plus grands. Pourtant, Lancelot avait toujours été à ses côtés, supportant cette énergie qui en faisait trembler plus d’un.

« Et je parlais de toi, après tout, tu as toujours été plus doué en sortilège. »

Car il n’avait pas fait le cursus de défense contre les forces du mal par ennui, parce qu’il avait toute ses chances de réussir en tant qu’Auror s’il n’avait soudainement pas décidé de quitter cette pénombre pour rejoindre les projecteurs du Quidditch. Et si Naomi avait un talent pour la magie plus simple, plus basique mais réalisable sans baguette, Lancelot pouvait sembler plus conventionnel, mais bien plus spectaculaire.

« Dommage qu’ils se mettent à pleurer parce que tu ne veux rien leur apprendre. »

Qu’elle hausse les épaules, un léger rictus emplit de taquinerie au coin des lèvres. Si les voir courir et jouer aux quatre coins du château était une chose, entendre leurs hurlements et leurs pleurs en étaient une autre. Pour lesquels, même Naomi n’aimait pas s’y risquer.

« Une guerre, tu penses ? »

Il aurait pu la penser naïve, le regard interrogateur qui se pose sur lui.

« S’ils sont plus petits, ça me paraît évident. Ils devraient savoir que leur tour viendra à eux aussi, lorsqu’ils seront en âge d’entrer à Ilvermony non ? »

La crise de jalousie qu’elle n’avait jamais connue. Peut-être l’inconscience alors, qu’elle avait toujours été bien plus choyé pour palier l’éducation parfois plus dure qu’elle avait subit dans sa jeunesse. Un souvenir disparu, presque acté comme une évidence depuis toujours.

« Sauf peut-être qu’ils se souviennent de moi comme la cousine radine ? »

Qu’elle soupire, en manque certain d’idée.

« Enfin, c’est vrai que si tu ne leur achète rien, je ne risque pas grand-chose. »

Une pique légère, parmi tant d’autre, qu'elle vient s'appuyer sur lui. Pour celui qui était toujours convaincu d'avoir des bonnes idées, mais préférait se taire lorsqu'il était question de vie ou de mort (exagérément).

Sourcil qui s’élève face à cette réponse si immédiate, si sincère.

« Parce que des cousins que tu n’es même pas certain de voir une fois par an ne peuvent pas être tes petits frères durant un instant ? »

Un léger effort pour pouvoir faire plaisir aux siens. Faire comprendre que malgré les divergences passées entre les deux branches, la nouvelle génération débordait d’amour pour leur semblable.

« Ah tu vois ! »

Une certaine fierté dans son regard, les mains qui viennent se poser sur ses hanches pour prendre une pose de victoire. Une révélation qui pourtant semblait réelle compte tenu de son sérieux. Mais le savoir, que jamais de telles paroles ne franchiraient les lèvres de Lancelot si elles étaient sincères. Parce que jamais, non. Cette simple pensée était tout bonnement improbable.

Surprise par son geste qui vient se déposer sur son front. Se replie alors d’un pas, de ses traits, souligne cet air renfrogné qui ne lui sied vraiment pas.

« Je préfère être une cousine radine, qu’un cousin radin ET ignorant. »

Parce qu’il ne ferait aucun doute qu’aux yeux de leurs cousins, que si Lancelot se dérobait du rôle de professeur, c’était parce qu’il était aussi ignare qu’un enfant de dix ans. Des bouches de jeunes enfants, le lien direct avec l’ignorance, pire encore si l’un d’eux finissait par vouloir lui expliquer un sortilège élémentaire que sa mère lui aurait appris. Espérant pouvoir aider ce grand cousin qui ne savait pas grand-chose.  

« Mais bon j’imagine que ça ne te dérange pas que la réalité éclate au grand jour. »

Les épaules qui se haussent, les paumes qui s’élèvent vers le ciel. Naomi n’était jamais très bonne pour ce petit jeu, semblable à une joute verbale qui éclatait d’une vérité absente. Bien éloignée de sa façon d’être et de penser, l’amusement du mensonge était présent pour taquiner son sang plus qu’autre chose. Le suivait dans ses folies tout autant qu’il se pliait à ses caprices.

De grand pas qu’elle le suit alors, comme si de rien était. Tête qui cherche à trouver un espace parmi la foule autour du stand afin d’avoir un aperçu sur son achat.

« Tu es sûr de toi ? Je me souviens que tu avais toujours les plus mauvais goûts. »

Sourire mesquin, personne ne disposait d’un palais suffisant pour être préparé aux dragées surprises de Bertie Crochue. Quand bien même pouvait-on apprécier les épinards ou les haricots blancs, la forme des confiseries trompaient le cerveau qui ne pouvait s’empêcher d’être horrifier si le goût n’était pas sucré. Observe alors pendant un instant la boite, les dragées supérieurs avant de poser ses mains sur celle de Lancelot afin de secouer légèrement la boîte, permettant un mélange ridicule.

Plonge alors sans crainte ni peur, joueuse qu’elle attrape une dragée verte. Le vert qui pourtant, amène plus le malheur qu’une réussite certaine. Grimace tandis que la confiserie vient à peine de traverser ses lèvres.

« J’ai connu pire, mais ça me rappel que je déteste les choux de Bruxelles. »

La langue qui se tire, dépasse ses lippes avec l’espoir que peut-être, l’extérieur puisse purifier cette désagréable sensation.

L’observe avec une grande attention. Trop grande même, lorsqu’elle vient rapprocher son visage contre le sien. N’a aucune notion de l’espace personnel ou d’une quelconque distanciation. Yeux plissés qu’à défaut de pouvoir sonder son esprit, Naomi offre toutes sont attentions aux moindres réactions aussi minimes puissent-elle être.

« Qui crois-tu tromper. »

Qu’elle tente alors dans un murmure délicat. N’a pourtant aucune raison de douter de ces propos, tout comme elle n’avait aucune raison de le croire sur parole. D’un pas en arrière qu’elle recule alors, sa tête qui s’élève pour appuyer son regard. L’observe de haut, malgré sa grandeur physique.

« Homard humm. »

La tête qui s’incline, tandis que le regard est toujours fixé sur les expressions faciales de Lancelot.

« Ne serais-tu pas, radin ignare et menteur ? »

Reste sceptique malgré tout, car bien que tout cela n’était que les faits du hasard. En vingt-huit ans de partage de dragées, jamais Lancelot n’avait eu de chance dans les premiers attrapés. A l’instar de Naomi, qui toujours fixée sur son aîné, plonge sa main dans la boîte pour attraper une seconde sucrerie.

« Myrtille. »

Tire sa langue, toujours bien convaincu qu’il n’était pas tombé sur ce fameux homard. Plus encore lorsque, plutôt qu’une seconde bouchée, son attention est détournée. Hésitante, que Naomi vient réfléchir quelques secondes, non sans sureté. Une grimace qui se dessine alors.

« Je ne sais pas trop, tu as des idées pour des livres pour enfants ? Histoire ou magie ? Une BD peut-être, pour le plus jeune. Mais j’ai peur que nos goûts ne reflètent pas vraiment ce qu’ils pourraient espérer ? »

Ils seraient idiots de les avancer sur les livres d’Ilvermorny, car ils n’en connaissaient pas la liste, sans doute différente de celle de Poudlard. Le choix d’un livre pour apprendre la magie pour enfant pouvait aussi être ridicule, car il était connu que les sang-pur étaient fréquemment avancés sur leur âge, mais à quel point ?

Hausse des épaules alors.

« Jouets et peluches enchantés ? Ça fait assez égalitaire ? »

S’envolerait presque pour trouver le stand adéquat, va jusqu’à feindre la non-écoute de son aîné tant son idée lui semble ridicule. Naomi qui durant chaque proposition, tente de se mettre à la place de ses cousins. S’imagine, cherche à se rappeler quel genre de cadeau elle aurait aimé avoir à leur âge. Et de toute évidence, aussi Serdaigle avait-elle pu être, loin d’elle était le désir de recevoir un dictionnaire sur la magie pour fêter son entrée dans le vrai monde magique.

Renifle un peu tandis qu’elle se faufile d’une boutique à l’autre. Observe les stands et les vitrines des boutiques allumés.

« Tu serais prêt à m’abandonner avec eux et te retrouver seul durant la totalité des fêtes ? »

Presque outrée, elle savait toutefois que c’était impossible. Quand bien même Lancelot viendrait à l’enfermer, il ne tiendrait pas une heure avant de venir la libérer. Alors la menace n’était pas très efficace, car après tout, Naomi pouvait tout autant en profiter pour jouer avec eux. Et Naomi était bien imbattable pour fatiguer les plus jeunes enfants.

« Sidney aime les renards je crois, non ? Où est ce que c’était les chiens ? »

S’arrête alors sans crier gare sur un stand d’étudiant. Quelques peluches faites mains, de divers animaux tout autant plus mignons que les uns des autres. Une texture douce et des yeux gigantesque. Curieuse donc, qu’elle vient s’approcher du sorcier pour en avoir quelques informations. Si certaines peluches semblaient bruyantes, le secret dans celle-ci était que semblable à l’animal, ils étaient capable de se déplacer pour suivre l’enfant.

En somme, un bon moyen pour ne pas le perdre ou l’oublier.   

Non s’en fierté que Naomi semble convaincue d’elle, qu’enfin (peut-être). Le stand était tout aussi attrayant que son idée, que sa proposition qui semble-t-elle, avait été validé par le Lancelot bien souvent sceptique. Observe alors les différentes peluches qui sont proposées par les étudiants. Si tous les animaux et toutes les créatures n’étaient pas présentes, le choix était tout de même intéressant.

« Tu es sûr de toi ? »

Qu’elle demande tout de même comme gage de confirmation. Bien que dans les faits, la mémoire de la fratrie avait toujours été très bonne, voir même exceptionnelle en tout point. Bien que leur savoir se concentrait par moment sur des éléments qui n’étaient pas toujours essentiels (du moins, surtout pour Naomi qui semblait plus intéressés des souvenirs d’autrui qu’à sa véritable vie). Réfléchit alors un moment, parait prendre cette tâche de recherche de cadeau terriblement à cœur.

« C’est vrai qu’il y avait eu une histoire un jour, et que les hiboux me disent quelques choses… »

Pensive, semble accepter les propos de son aîné. Fouille le présentoir pour en tirer un hibou d’une blancheur immaculé aux yeux étincelants. L’attrape par le bas du corps et l’observe, de toute évidence, Naomi était charmée.

« Regarde il bouge même des ailes. »

Une question alors qui s’élève dans son esprit, si le hibou suivait son maitre en s’envolant ou avec ses petites pattes… La crainte peut-être que s’il s’agissait de la première possibilité, la jalousie pouvait être présents parmi les frères de Louisiane, comme l’avait soulevé Lancelot auparavant. Son regard finalement attiré par un petit chien qui aboyait. Tend alors le hibou à Lancelot pour avoir sa confirmation quant à l’achat. Récupère le chien qu’elle vient bercer de ses bras aimants, Naomi et les chiens étaient une tendre histoire d’amour. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle avait adoptée Riri.

« Un très gros tigre par contre, ça ne risque pas d’être compliqué ? »

Qu’il soit plus gros que les autres. Car le seul tigre qui était présent dans le stand était aussi grand que le chien. Une différence de gabarit qui ne faisait aucun sens. Bras croisé contre le buste, le chien toujours présents dans son emprise.

« Et pourquoi pas cinq, comme ça on est sur qu’il n’y aura pas de jaloux. »

Regard posé en sa direction, d’une passivité presque gênante. Après tout, Lancelot n’avait pas encore dépassé la trentaine, alors il pouvait encore être considéré comme un enfant. Plus encore, qu’il n’était pas marié (sujet délicat pour tous, qu’ils préféraient tout de même oublier jusqu’au moment fatidique). Alors il était tout autant acceptable d’avoir lui aussi, sa peluche.

Le regard qui s’attire pour cette fois ci pour en sortir un petit faucon.

« Regarde il n’en reste plus qu’un, ça serait presque le destin. »

Yeux enfantins, se retiendrait presque de rire. Qu’importe ses dires, le choix était fait à ses yeux. Oublierait alors de s’en prendre un pour elle, car Lancelot avait bien vue juste, sa chambre était assez grande pour accepter une peluche supplémentaire, plus encore celle-ci qui étaient bien adorables.

« Du coup grand tigre, on fait quoi ? On prend celui-ci ou on essaye de voir autre chose… Peut-être qu’on peu lui prendre un chat ? Tigre et chat, c’est différent mais bien de la même famille ? »

Tente bien malgré elle alors qu’elle tend à l’étudiant le chien, le faucon ainsi que le hibou qu’elle venait de récupérer des mains de Lancelot, pour confirmer ces achats présentement.

Hausse les épaules comme une acceptation. Un petit tigre était bien différent d’un grand tigre, mais il était vrai que refourguer un autre animal alors que les deux autres avaient leur coup de cœur pouvait sans nul doute être une erreur. Cherche alors cette dernière cible, un tigre aux patounes semblables à celle d’un chat. – Ils seront clairement heureux et charmés.

Feint ensuite l’ignorance par le silence lorsque son aîné vient évoquer tante Layla, Naomi ne savait pas si elle devait être amusée ou bien dérangé par sa réaction et son manque de compréhension. Mais finalement, un léger sursaut lorsqu’elle vient abandonner les peluches du regard pour s’arrêter sur les actes de son frère.

« Et toi essayerais-tu de me vexer ? »

S’approche alors de lui de quelque pas. La voix pourtant claire et chantante.

« Ou pire. De me mettre en colère ? »

Car Naomi était bien dure à énervée, elle qui était toujours souriante avec cette joie de vivre au quotidien. Une humeur presque indétrônable, car elle avait ce talent d’optimisme, de toujours voir les choses sous un angle joyeux. Pourtant, lorsque quelques choses lui tenaient à cœur, Naomi pouvait être beaucoup rigide, rapidement sur le qui-vive. Parfois pour des faits ridicules, mais c’était ainsi qu’elle vivait dans ce monde, toujours à cent pour cent de sa valeur, de ses sensations et de ses désirs.

Alors, lorsque Lancelot s’était approché du vendeur main en poche pour en sortir quelques gallions, son esprit n’avait pas eu besoin de tenter une quelconque violation. Les sourcils plissés au point que quelques marques se dessines sur son front. Si elle ne ferait aucune remarque sur les peluches choisis dorénavant dans son sac, de sa main posée sur celle de son frère, Naomi stoppa net la transaction avant de sortir de sa poche ses propres gallions.

Des semaines qu’elle avait en tête l’achat d’un cadeau pour les plus jeunes enfants, si la finalité n’avait pas été estimée, la présence d’offrir était bien présente depuis que leur venue avait été programmé. Presque méfiante qu’elle donnait cet air, car l’impression que Lancelot la considérait encore comme une jeune enfant qui n’était pas capable de subvenir à ses propres besoins, à ses propres désirs et envies.

Son salaire était pourtant plus que décent, sans doute même plus que le sien. Joueuse professionnelle depuis plusieurs années, racheter d’une équipe à l’autre. Sa réputation n’était pas à refaire, tout comme son amour pour le Quidditch, depuis même Poudlard, le nom et les rumeurs chantants ses réceptions.

« Je dirais presque que je suis déçue. »

Triste peut-être. Bien qu’au fond, Lancelot avait toujours agi de cette façon. Bien plus depuis son retour d’Ilvermorny, plus encore lorsqu’elle était finalement retournée en Irlande. Mais son humeur est tout aussi changeant qu’une montagne russe. Paye ainsi de ses propres accomplissements le cadeau tant recherché avant de remettre son intérêt sur la pile des peluches misent en vente.

Hésitante, murmure pour elle-même.

S’étire alors un cri victorieux, un putois à la queue plus douce qu’une plume. Yeux globules, un air doux et généreux, quel être humain ne pouvait donc pas tomber amoureux ? Sa tête qui vient plonger dans cette fourrure qui ferait oublier le moindre mal.

Naomi vient finalement le tendre à Lancelot, si il tenait tant que ça à l’inciter dans un achat supplémentaire et plus encore à payer, elle accepterait pour celui-ci.

« Humhum. »

Qu’elle joue avec ses sourcils face à l’expiation de son aîné.

« Tu n’avais pas dit que ça ne te dérangeait pas de passer pour le cousin radin ? »

Rigole un peu, elle pouvait s’avérer joueuse et taquine de temps en temps. Un peu comme lui finalement, ils n’étaient pas frère et sœur pour rien.

« Alors assume cette nouvelle fonctionnalité qu’est la tienne, et mets-toi loin de mes cadeaux ! »

Il serait un mensonge pourtant, de dire qu’il n’avait pas participé. Lui qui l’avait accompagné, l’avait même aidé à faire travailler son cerveau jusqu’à trouver le cadeau idéal pour les trois enfants. Pourtant, Naomi ne pouvait pas s’en empêcher : c’était plus fort qu’elle. Cette envie de satisfaire et d’user de ses gains pour pouvoir faire plaisir au reste de sa famille. Un petit plaisir simple et délicat, qu’elle n’accepterait pas qu’une moitié lui soit dérobée.

Alors face à cette mine d’incompréhension, elle ne peut s’empêcher de s’esclaffer. Comment aurait-il pu imaginer qu’elle paierait pour sa propre peluche, surtout en voyant à quel point Lancelot comptait payer ceux des jeunes cousins ?

« Compliquée, moi ? »

Presque outrée. La bouche grande ouverte qu’elle ne ferme pas malgré quelques secondes d’attentes. Elle qui pourtant, était persuadée que ce geste lui ferait plaisir ! La voilà presque époustouflée. Et alors finalement, tête baissée qu’elle s’approche de son frère pour lui sauter au cou, manquerait presque de faire tomber le sac qu’on lui avait donner pour récupérer tous ses achats.

« Je suis comblée ! »

Que cela soit d’avoir enfin trouver quoi offrir aux futurs arrivants, que d’avoir réussi à refourguer une peluche à Lancelot. Tout comme le simple fait, d’avoir elle aussi, une récompense offerte par une personne qui avait une place très importante dans son cœur.

« Peut-être que tout cela t’a donné envie de leur trouver un cadeau, toi aussi ? »

Qui sait, car après tout que disait-on déjà ? Ah oui, l’espoir fait vivre.