Elle avait cet air de gamine surexcitée qui faisait pourtant tout son possible pour se limiter dans les exclamations. Mais quand bien même Naomi avait réussi à se contrôler en grande partie, dissimulait ses poings serrés à chaque but marqué par les Griffes. Quel plaisir notamment, de voir que le nouveau poursuiveur qu’elle avait rencontré quelques temps plus tôt avait réussi à offrir un point à l’équipe ! Pourtant, ceux qui la connaissait n’était pas dupe. Notamment parce qu’il était bien rare, de voir une Naomi aussi passive et si peu expressive. Elle qui criait son amour sans la moindre gêne ou scrupule.

Pourtant, lorsque Teddy avait clos le match en attrapant le vif d’or, il y avait ce grand sourire qui bordait son visage. Une joie immense alors, terriblement contente pour ses amis et anciens collègues. Quand bien même, étaient-ils dorénavant ses ennemis. Alors suivant la foule, elle n’avait pas pu s’empêcher d’applaudir avec force car toute son attention était pour empêcher ses jambes de sautiller.

L’impatience alors, d’aller courir jusqu’aux vestiaires pour les féliciter ! Bien que la victoire puisse laisser un goût amer chez certains, car le match avait été serré. Car on ne pouvait pas dire qu’ils avaient vraiment bien jouer, mais là était les complications, comme chaque année, du match d’ouverture. Compte tenu de son émerveillement certains, il serait d’autant plus raisonnable d’attendre un peu avant de s’y précipiter pour éviter de tomber une nouvelle fois sur un joueur des Flèches. Cette joie de vivre aujourd’hui, elle acceptait de leur dissimuler pour cette première défaite de saison.

Mais alors, l’évidence en étant au côté de son frère. Lancelot qui la connaissait bien, bien trop par moment. Car elle n’arrive pas à faire taire ce sourire béant sur le visage malgré ses remarques. Lancelot n’avait pas trop, la prochaine fois, ce seront eux qui feront face aux Griffes. Mais aussi aux Flèches. Ainsi était la saison, le repos n’était pas possible, tout comme les félicitations  sur un jeu alors qu’ils seraient les prochains.

« Qu’on soit les prochains où non, j’ai bien le droit d’être heureux pour eux tu ne penses pas ? »

Cette voix douce qui se perd dans les hurlements des supporters. Il n’y avait aucun jugement, juste une réalité. Tout comme Lancelot connaissait Naomi, Naomi connaissait Lancelot (du moins en partie), malgré son incapacité à lire en lui. Echange rempli de banalité. Et tout deux avaient une façon très différente de voir les choses, le Quidditch en faisait bien évidemment partie. Quand bien même cela résultait de leur passion et d’un talent certain.

« Il a toujours été bon, je ne l’ai pas beaucoup vue à Poudlard car il a commencé peu après mon départ. Mais j’ai eu des retours intéressants, lorsque les Serdaigle jouaient contre les Gryffondors. Et sans oublier la saison dernière aussi... »

Le sourire qui s’agrandit, laisse transparaitre ses dents blanches.

« Et même le nouveau poursuivre, Bell est très bon ! Je ne m’attendais pas à ça lorsque je l’ai rencontré la dernière fois. Je pense que l’équipe a beaucoup de potentiel. »

Tout comme elle en avait avant, lorsqu’elle arborait les mêmes couleurs que certains des joueurs.

« Mais je t’avoue que je m’inquiète pour la ptite louloute. Les Griffes ont atteint deux fois les buts et elle à laissé passer deux fois le souafle… »

Le stress du premier match sans doute, du moins, c’est ce que Naomi espérait pour elle.

« J’espère bien. »

Toujours étincelante, toujours souriante. Si s’amuser et profiter de chacun des matchs étaient une chose. Donner le meilleur de soit même comme s’il s’agissait de la dernière fois que l’on pouvait monter sur un balai en était une autre, tout aussi nécessaire. Savoir encourager, acclamer et donner confiance à ceux que l’on pouvait combattre n’importe quand était une très grande qualité, que peu de joueur était capable d’offrir. Mais Naomi n’était pas pour autant naïve et ridicule, ceux qui la côtoyait savait que malgré cette joie de vivre et l’envie évidente que tout chacun puisse réussir et exposer de sublime prouesse, elle n’en restait pas loin joueuse des météorites. Professionnelle, avec cette envie irrésistible qui guidait son corps chaque matin. Celle de tous les retrouver sur un match et de leur faire face.

Alors si un match était une chose, si la saison en était une autre. C’était la carrière qui se jouait à chaque instant. Si Louve n’allait sans doute pas avoir de grande retombée vis-à-vis du public, il ne faisait aucun doute que leur capitaine n’en serait pas capable. Ouverture de saison ou non. Alors, la prochaine fois serait une tout autre histoire. Et ils le savaient tous les deux terriblement bien.

« Si elle arrête tous tes tires lorsqu’on jouera contre eux, tu risques d’entre parler de moi ! »

Qu’elle le taquine, le doigt qui s’écrase plusieurs fois sur son bras.

« Sacrée précision ou manque de réaction de la part de Didier. »

S’imagine peut-être que le discours d’ouverture, comme beaucoup d’autre rumeur qui traine autour de la ligue sur le fait qu’il serait en fait un loup-garou pouvait peut-être le déconcentrer. De quoi ne pas être capable d’éviter quelques cognards. Soupir alors d’une façon bien triste.

« Je ne sais pas si Kitty est venu, mais vue qu'ils visent l'attrapeur comme souvent, il faudra que tu l’entraînes à pouvoir éviter les cognards dans n’importe quelle situation et position. Plus que d’habitude j’entends. »

Ils ignoraient encore quand aurait lieu leur premier match et contre qui, mais même les batteurs des Griffes avaient réussi quelques-uns de leurs coups.

Bien qu’elle ne s’attendait pas à une réaction aussi extrême -bien qu’à cet instant, il ne s’agissait que de mot. Naomi avait ce petit rictus au coin de la lèvre qui exprimait son impatience. Elle avait hâte de voir ça, hâte de le voir jouer avec hargne et faire marquer des points à l’équipe. Elle avait hâte de le voir passer outre les compétences de la gardienne des flèches. Et pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher de désamorcer la bête, qu’elle venait peut-être de réveiller.

« Retiens-toi quand même un peu. »

Qu’elle montre de ses doigts, son pouce et son index qui se coulent pour laisser un léger espace entre eux.

« Juste un peu. »

Taquine qu’elle vient rigoler avec légèreté, avant d’être rapidement reprise à l’ordre par son frère. Les yeux qui s’élèvent alors vers le ciel, non pas par manque de respect mais bien par évidence.

« Tu sais bien que je fais toujours mon maximum. Même plus que mon maximum. »

Et il était vrai, que personne ne pouvait douter que Naomi se donnait très à cœur dans chacun de ses matchs. Le quidditch avait beau être un passe-temps, une passion, c’était aussi son métier qu’elle prenait vraiment à cœur. Elle avait beau paraître frivole au quotidien, personne ne doutait de son intérêt et de son sérieux lorsqu’elle montait sur son balai.

« Je ne doute pas d’elles. »

Naomi ne disait pas ça parce qu’elles étaient amies, mais bien parce qu’elle avait entièrement confiance en leur capacité en tant que batteuse. Si certains journalistes ne pouvaient s’empêcher de rire à l’égard des Météorites, car ils avaient du mal à comprendre comment une équipe nationale pouvait mettre deux filles en tant que batteur. Les moqueries étaient très rapidement évincées une fois que leur premier cognard touchait leur cible.

« Malheureusement, on va devoir se contenter des entraînements pour l’instant. »

Car bien que la saison venait d’ouvrir, ils ne connaissaient pas encore leur futur adversaire, ni la date de leur premier match. Peut-être même qu’il ne jouerait pas au second tour, car les scies-herbe ouvriraient la danse avec l’un des deux déjà bien échauffés.

« A moins que tu aies discuté avec l’entraîneur pour un match amical malgré le début de saison ? »

Rare était les matchs amicaux durant cette période importante pour toutes les équipes. Mais il était très difficile de savoir ce que Lancelot avait en tête.

Elle avait lever les mains vers le ciel avec un léger haussement d’épaule.

« J’aurais essayé. »

Naomi n’ignorait pas que Lancelot n’était pas vraiment le genre de personne capable de se retenir, ou du moins, qu’il était de ce genre à prendre cette supposition au pied de la lettre. Evidemment qu’il ne pouvait pas se retenir, non pas pour l’équipe mais bien pour lui. Car s’ils venaient à perdre leur match contre les flèches, alors Lancelot aurait pu s’en vouloir éternellement. Mais aussi sérieuse pouvait-elle donner l’impression d’être, un rien était capable de l’amuser. C’était comme ça qu’elle vivait, Naomi, avec ses légères piques et idées toutes plus farfelues les unes des autres.

Et si Lancelot se lève de son siège, elle semble un peu plus réticente. Observe les alentours, les gradins qui déjà se sont vidées en grand majorité. Les spectateurs qui n’avaient qu’une hâte, l’unique espoir de peut-être mettre la main sur l’un des joueurs tout comme la foule de journaliste, vautour qu’ils pouvaient souvent être après une sortie de match. Une pensée alors, envers les flèches, Naomi qui espère que tout se passera bien pour eux et qu’aucun titre accrocheur sera présenté demain pour se moquer d’eux.

« C’est vrai. »

Mais si les matchs étaient gérés intelligemment, c’était tout autant une façon d’avoir les cartes de leur futur ennemi et ce, sans pour autant se trahir. Bien que pour Naomi, un match n’était pas nécessaire pour en arriver là, une facilité parfois si problématique pour ses adversaires. Mais observer leur bêtise était bien plus différent que de venir chercher la solution, là où personne n’aurait dû pouvoir mettre les pieds en temps normal.

Alors elle fini par saisir sa main pour abandonner à son tour son siège qui ne l’avait pas supporté durant très longtemps, lorsqu’elle y pensait un peu plus. Le match avait été expéditif et ne leur avait pas vraiment permis d’en apprendre plus sur l’évolution des équipes, comparés à leur dernier match. S’accroche alors à son bras pour le suivre dans ses pas. Quitter les gradins était une sensation amère comparé à celle qui faisait battrait son cœur une fois un match terminé. L’impression d’avoir été inutile, passive. Simplement parce que ce n’était pas pour elle aujourd’hui.

« J’aimerais bien aller voir l’équipe un peu avant. Juste pour les féliciter de leur match ? »

Petit sourire timide que son regard s’élève vers lui.

« Promis c’est tout, je ne serais pas longue ! Et j’ai peur que si j’attends encore, ils se seront déjà échappés pour fuir les journalistes… »

Cligne un peu des yeux, qu’elle vient lui offrir ce visage angélique qui n’accepterait aucun refus.

« Mais dès que je reviens, on peu aller se trouver quelque chose à manger et se poser au château quelque temps ? »

Elle n’avait pas spécialement envie de lui dire qu’elle était déjà revenue il n’y avait que quelques semaines. Mais c’était dans tous les cas bien différents de venir seule, que de passer du temps avec lui.

« Ou plutôt, comme si tu pouvais m’en empêcher, non ? »

Haussement de sourcil et regard espiègle, qu’elle éclate de rire avec lui. Sans pour autant être une petite princesse, il était vrai que rare était les personnes qui lui refusait ses caprices. Mais bien heureusement pour le monde qui l’entourait, Naomi n’était pas du genre à demander la lune et avait la majorité du temps, des demandes assez censées. Légère bousculade, qu’elle vient s’appuyer un peu plus sur lui et la pression qu’elle exerçait sur son bras. Elle reste là, s’accroche, s’agrippe. Toujours très tactile et très câline. Surprise toutefois des mots qui suivent.

« Tu prendrais le risque de faire face à un futur adversaire et à passer devant leur horde de journaliste juste pour moi ? »

Voix mielleuse qu’elle se moque un peu mais pourtant le tire en direction des vestiaires. Elle était assez grande pour s’y rendre seule, elle qui connaissait le stade et les coins comme sa poche. Car après tout, elle avait longtemps joué à Knaresborough. Comme une seconde maison, quand bien même Naomi savait qu’elle ne devait plus considérer ce lieu comme tel.

« Peut-être un peu trop froid pour une glace, mais je crois qu’il y a un snack qui vend de très bonne gaufres ou crêpes ? »

Qu’elle soulève du tac au tac avec un grand naturel, bien que ses souvenirs soient vagues sur ce point. L’impatience d’une joueuse, d’une fan pouvait-on même dire, qui se fait ressentir lorsque ses pas sont un peu plus rapides. Tirerais presque Lancelot tant son humeur était joviale, à l’idée de revoir la totalité de l’équipe. Et Beckett, le sourire aux lèvres qu’elle lui venterait le mérite de ce premier but.

Pourtant, ils n’étaient pas les seuls. L’agacement de certain qui semblent déjà fait écho, un brouhaha soudain, alors qu’ils n’avaient même pas encore les vestiaires en ligne de mire.

Glisse un instant, quelques secondes tout au plus, sa tête sur son bras.

« Vraie question, sans doute. Je pensais que tu préférais te préserver pour quand le temps de briller sera le nôtre. »

Remonte son visage alors, d’un léger sourire. Le seul avantage que l’on pouvait voire était que les journalistes ne seraient pas intéressés par eux. Du moins, la naïveté amenait cette conclusion. Dans les faits, certains d’entre eux savaient pertinemment qu’ils n’auraient pas la possibilité d’interviewer un jouer des flèches ou des griffes. Alors s’offrirent ainsi, deux joueurs des météorites, dont l’un capitaine et qui plus est, la fratrie Avery était semblable à un cadeau à leurs yeux. Sacrifice aux leurs. Beaucoup de question pouvait être soulevé, comme pourquoi des adversaires viendraient-ils rendent visite au gagnant de ce premier match ? Fairplay ou bien un piège emplit d’arrière-pensée.

« J’en prend bonne note. »

Rigole sans la moindre gêne. De toute manière, Naomi savait que ça n’arriverait jamais.

Presque brusque alors, qu’elle se fait stopper. Bien que le son était parvenue à ses oreilles, son cerveau ne l’avait pas immédiatement compris. Ou plutôt, accepté. Se faire l’idée que ce n’était peut-être pas une bonne idée. Mais lorsqu’elle aperçoit non loin d’eux un groupe de jeune fille courir jusqu’aux vestiaires en s’écriant. Elle comprend.

Une légère grimace qu’elle offre à Lancelot qui l’avait pourtant accompagné.

« C’est peut-être un peu… »

Tellement qu’elle ne se risquerait même pas de passer la tête pour apercevoir la guerre qui devait se produire à l’entrée même des vestiaires.

« Je pense que si on veut rester en vie, ce n’est clairement pas la bonne solution. »

Mine triste qu’elle vient pourtant acquiescer. Naomi avait du mal à accepter l’idée qu’elle ne pourrait pas voir ses anciens coéquipiers. L’envie de les féliciter pour cette victoire, pour cette ouverture de saison lui tenait terriblement à cœur.

« Ah ! »

Qu’elle cogne alors son poing dans sa paume. Plisse les yeux pour être certaine de cette lumière opportune.

« Je crois que. »

Fait des grands gestes avec ses bras, par-ci par-là. Comme si une idée se formait dans son esprit, un moyen d’arriver à ses fins sans faire l’inconsciente qui serait près à risquer sa vie.

« Tu m’attendrais en lieu sûr pendant une bonne vingtaine de minutes ? »

Incertaine, mais l’envie de s’y risquer.

Elle n’apprécie pas vraiment son geste, cette façon qu’il a de l’attraper pour l’empêcher d’agir. Tout comme elle n’aime pas vraiment être stopper de cette façon, parce qu’il ne comprend pas l’enjeu dans tout cela. Peut-être que la saison ne fait que commencer, mais c’est bien justement car il s’agit de l’ouverture que Naomi cherche à agir de cette manière.

« Parce que ça ne te dérangeait pas au début de les traverser. »

Presque tranchante. Bien qu’ils ignoraient tous deux l’océan qui leur ferait face, et qui ne leur permettrait pas d’arriver de l’autre côté de la rive.

« Mais maintenant que j’ai une façon de les contourner, ce n’est finalement plus nécessaire ? »

Sa voix pourtant d’ordinaire si calme et posé semble un peu plus énervé. Ses yeux plissées et sourcils froncés qu’elle tente vraiment de chercher à le comprendre, Lancelot. Mais pourtant là est le problème, depuis des années elle ne peut pas. Qu’avec lui, elle reste simple et basique, comme elle était enfant lorsqu’elle ignorait tout du monde.

« Ce n’est pas très logique, Lancelot. »

Ah, que ça vient piquer. Une sonorité bien plus sombre. Quand est-ce la dernière fois qu’elle t’a appelé ainsi, Lancelot. Il ne manquerait alors qu’un monde, qu’une étape pour que son énervement soit palpable.

« Je sais que tu as peur, mais il n’y a pas de raison. Je connais ce chemin et on l’a déjà pris de nombreuse fois avec l’équipe auparavant. Je ne rencontrerais aucun fan hystérique, aucun journaliste. La route personne ne la connait, sauf pour quelqu’un qui à vécu dans ce stade pendant cinq ans. »

Elle savait et lui ignorait. Elle était confiante et non pas inconsciente. Quand bien même cette folie de vouloir féliciter les Griffes, il pouvait les percevoir comme l’inconscience d’une gamine capricieuse. Et malgré tout, elle tentait de la rassurer comme elle le pouvait.

« Alors laisse moi y aller, je reviendrais vite. »

Et son regard se pose sur son poignet, celui qu’il agrippe dans l’espoir que ce soit suffisant pour la contenir.

« Et on mangera ces crêpes avec suppléments Chantilly. »

La tête qui s’incline légèrement, parce qu’elle le savait très bien. C’était bien l’unique chose qui n’avait pas changé avec le temps (et qui c’était même durcie), cette façon bien à lui, semblable à des crises de jalousies, d’agir lorsque Naomi venait à le mettre sur le côté. Lorsqu’elle optait pour une option dans laquelle il n’avait pas sa place.

Et c’est bien parce que c’était courant que Naomi paraissait têtue. Parce qu’elle savait comment Lancelot fonctionnait et qu’elle ne pouvait tout simplement pas se plier à toute ses demandes. Alors elle avait aussi fini par comprendre comment passer outre, lui faire comprendre qu’elle était assez grande. Assez adulte, suffisamment pour agir d’elle-même et subir les conséquences dans le cas où elle se trompait. Elle qui pourtant, c’était que très rarement trompée.

Calme et silencieuse, elle attend. Observe. Le visage neutre, que son regard vacille entre son poignet et le visage de son frère. Ainsi lorsqu’il accepte de la libérer, de la laisser vaquer à cette mission qui sonne pourtant dangereuse à ses oreilles de grand-frère protecteur, Naomi se sent apaisée. Acquiesce une unique fois, avant de le remercier sincèrement.

« Merci. Vingt minutes, c’est promis. »

Du moins elle l’espérait. Quand bien même Naomi n’était pas le genre de personne à revenir sur sa promesse, elle avait beau avoir confiance en son plan pour se rendre au vestiaire sans croiser personne, elle ignorait totalement combien de temps les félicitations allaient durer. Espérait peut-être, qu’elle ne serait pas attrapée dans une autre histoire.

« Caramel évidemment, mais j'avoue avoir eu l’espoir que tu changes cette fois-ci. »

Léger sourire. Qu’elle s’éloigne de Lancelot. Retourne sur ses pas pour entreprendre un chemin bien moins conventionnel pour rejoindre ses anciens partenaires.