Il y avait un semblant d’inquiétude tandis que Naomi faisait les cent pas entre les différents espaces du château. Son père semblait l’éviter tandis que la chambre de sa mère lui était inaccessible et Naomi était assez vive pour comprendre de quoi il en retournait. Car leur mère était restée alité bien plus longtemps que d’ordinaire, la santé fragile. En ces derniers temps, bien semblable à ce qu’on lui avait décrit durant les premières années qui avaient suivit sa naissance. Lancelot et elle était préparés depuis toujours, comme une évidence, mais le temps semblait l’avoir rattrapé. L’idée alors, la crainte, que cette fois-ci les obligations seraient réelles.

Vingt-huit ans qu’elle avait réussi à y échapper, mais sa vingt-neuvième année sonnerait ce à quoi elle avait été préparée. Mais maintenant qu’elle avait cette impression de se trouver au bord d’une falaise, seule la crainte et la nervosité semblaient subsistée. Car si suivre et conseiller faisaient partie de son quotidien, Naomi était bien plus réticente à la continuité. Elle devrait comprendre, analyser et accepter, suivre les choix de sa mère ainsi que de poursuivre son travail inachevé. Et malgré le savoir que ses ancêtres seraient présents pour l’épauler Naomi ne pouvait s’empêcher de se battre avec l’abondance de ses pensées, elle qui avait cet esprit expansif.

C’est donc perturbée que son nez semblait ne pas vouloir quitter son écran de Pineapple, une légère addiction dont elle ne pouvait pas nier. Une façon de se concentrer sur autre chose plutôt que triturer les méninges, car compte tenu de sa session de Quidditch de la veille, il n’était aucunement raisonnable de reprendre le balai. Et tel un fantôme scellé dans son lieu de mort, elle ne faisait qu’avancer à tatillon dans le couloir, sans pouvoir s’y défaire.

Mais cette voix qu’elle reconnaîtrait entre milles. Fractionné que son regard se lève peu un peu, parce qu’elle n’en croyait pas ses oreilles, et encore moins ses yeux.

« … ! »

La bouche qui s’ouvre, s’exprime alors un cri silencieux tant la surprise lui fait perdre la voix. Et c’est sans même réfléchir une seule seconde que Naomi s'élance en sa direction, vient même jusqu’à lui sauter dessus, parce qu’elle savait qu’il ne la laisserait pas tomber.

Dans cette ronde surélevée, l’impression que toutes ses craintes et ses problèmes venaient de s’envoler. C’était cette sensation qu’elle avait éprouvé à ses côtés durant son échange à Ilvermony et ça n’avait aucunement changé.

« Beaucoup trop long. »

Qu’elle lâche dans leur étreinte qu’elle n’a pas envie d’abandonner, pas pour le moment.

« Tu es là pour de bon cette fois ? »

L’espoir qu’il dépose réellement ses bagages pour s’occuper pleinement du développement de Doha à Londres. Elle avait mille questions à son égard mais s’obligeait à se limiter car Naomi avait vue qu’il venait tout juste de revenir de son long voyage.  

« Un kidnapping ? Je ne suis pas sûre que ça plaise à tout le monde. »

Elle aurait donné cet air faussement agité. Parce que si Naomi y réfléchissait vraiment, elle n’aurait pas trouvé cette idée totalement déplaisante, bien au contraire. L’idée de prendre quelques temps pour elle et de s’échapper de tout ce qui pouvait la harponnait l’enchantait. Mais la réalité était tout autre, entre le Quidditch et les sentiments de son entourage, car si Naomi savait que Lancelot avait rencontré des difficultés à vivre cette séparation durant trois ans pour ses études d’étude, qu’adviendrait-il pour de longues vacances accompagnées ?

« Quoi ?! »

De retour sur ses pieds que Naomi semblerait désenchantée mais elle n’éprouve même pas le temps de tenter de s’y accommoder que déjà, elle se rend compte de la piètre amie qu’elle faisait.

« Mais non, je n’ai rien pour toi moi… »

Qu’elle viendrait à s’en vouloir, elle qui pourrait pourtant prétendre à grand nombre d’excuse, à commencer sur le fait que Naomi ignorait tout de son retour. Très expressive qu’elle transmet cette mine boudeuse malgré ce regard étincelant qui vient à exprimer une certaine curiosité. Très vite balayé car ils savaient tout les deux que la simple évocation permettrait à Naomi de savoir de quoi il s’agissait, avant même d’en ouvrir le paquet.

« Naaaaaaaaaan j’aurais préféré l’ignorer. J’ai été désastreuse ces derniers temps, j’ai vraiment honte. »

Tente alors de masquer son visage avec les quelques paquets en sa possession. Quand bien même la fin de match était sonnée par l’attrapeur, Naomi avait véritablement raté ses matchs. Le nombre de souafles qu’elle avait laissé passer malgré son intérêt pour les rencontres et son envie de gagner, elle n’avait été ni basique et encore moins spectaculaire. Ou du moins, si l’on prenait en considération sa carrière pourtant impressionnante.

« Mais je compte mettre les bouchées doubles pour les prochains matchs. »

Et si à défaut de pouvoir serrer les poings, sa simple voix expose son enthousiasme et sa persévérance.

« Ce que tu as raté ? »

Léger silence, qu’elle aurait cette terrible envie de soupirer.

« A la fois beaucoup de chose et trop peu. Mais on ne va pas rester dans le couloir, viens. Tu peux laisser tes affaires ici en attendant. »

Même si son sac était en plein milieu du couloir, Naomi savait qu’il serait immédiatement rangé. Et quand bien même, elle n’avait pas envie de lui faire trimballer la totalité de ses affaires. Alors ouvrant la marche, elle rentre dans l’un des petits salons du couloir afin de s’y asseoir et commencer à ouvrir les cadeaux avec un vrai intérêt.

Elle n’avait pas grand-chose à dire sur présent, tant son expression était suffisante. Isha connaissait tellement bien Naomi qu’il avait touché juste dans la totalité. Talon sur le fauteuil une fois que l’ensemble a été déballée, elle ignore avec quoi commencer.

« Déjà je ne sais pas si tu t’y es intéressé pendant tes vacances, mais le nouveau Pinneaple est extra. »

Parce qu’elle en était devenue addicte et qu’elle se disait que durant un voyage dont le but était de se familiariser avec la culture et à la gestion d’une entre, la sortie d’un nouveau téléphone était sans aucun doute le dernier des intérêts.

« On a gagné et perdu beaucoup de match, Ily me désespère, beaucoup d’histoire de sang-pur qui ont fragilisés certaines familles … »

Chacun de ses doigts se levaient à l’énumération d’un élément passé. Car en déposant ses valises pour Londres, malgré le peu de durée qu’avait été sa précédente venue, il se devait d’être au courant de toutes les histoires est échanges politiques entre les familles, bien que ce ne soit, de toute évidence, pas le plus intéressant.

« Oh et on a eu le premier mariage de notre génération aussi ! »

Pas celui qu’enfants, ils auraient tous pensés voir. Alors c’était l’impression qu’une certaine page qu’elle redoutait tant venait d’être tournée.

« A quelques semaines près tu aurais pu voir ça. »

Mais elle ne pouvait pas vraiment dire que cela avait été un mariage merveilleux

Et finalement, elle en vient à tout balayer d’un revers de la main.

« Mais moi je n’ai pas bougé, alors je suis loiiiiiiiin d’être la plus importante. Comment c’est l’Egypte ? Et la famille ? Elle est comme tu l’imaginais ? »

Naomi était loin de si connaître, mais on pouvait ressentir une certaine étincelle en lien avec cette technologie moldu. Elle suivait les sorties avec une grande attention et de comprendre plus ou moines les différences entre les modèles qui sortaient. Elle n’était pourtant pas parfaite et encore moins très callé en la matière, mais Naomi prenait le temps nécessaire pour comprendre et c’était ce qui lui semblait essentiel ; malgré toute l’argent posséder on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle le jetait inutilement par la fenêtre dans ce cas de figure.

Alors elle avait ce grand sourire, celui qui exprimait une certaine bonne humeur. Heureuse de voir qu’Isha avait reconnu ses conseils en la matière.

« Dis-toi que même Ily a succombé. »

Elle soupçonne tout de même, à tort ou à raison, qu’il s’était rendu à l’ouverture de magasin plus par envie de l’accompagner, que par réel intérêt pour le pineapple. D’ailleurs, Naomi ne pouvait pas vraiment dire qu’elle l’avait vu souvent l’utiliser durant ces derniers mois.

« Ahah j’imagine, on est dans la tranche d’âge après tout. On a plutôt de la chance de notre côté, bien que j’aie cru comprendre qu’Ily était déjà sur les listes… »

Plutôt que d’évoquer un quelconque marché de demandes, mais c’était bien ainsi que cela se passait lorsqu’on y prenait le temps de s’y intéresser. Un soupir alors, parce que quand bien même Naomi adorait son frère, elle ne pouvait pas le laisser s’enfuir indéfiniment et vivre de manière si frivole après ce qu’elle avait appris grâce -ou à cause, tout dépend du point de vue- de Darya.

« Raaaaaaaaaaaaah. »

Elle bouge de gauche à droite, semble excitée et incontrôlable.

« J’en salive déjà. Tu m’apprendras, dit ? »

Qu’elle espérait que les repas n’étaient pas question de secret. Elle avait tellement envie de voir Isha cuisiner et surtout, de goûter à ses préparations. Goûter la cuisine d’un pays qu’elle n’avait jamais visité ne pouvait que lui donner l’envie de s’y échapper quelques temps.

Acquiesce alors simplement à l’évocation de l’esprit fermé, Naomi avait bien compris que sa famille était assez exceptionnelle en ayant grandi avec les Lestrange et les Black notamment. Si elle se sentait bien plus proche de la famille d’Isha, elle avait conscience que grand nombre des familles n’avait pas honte de leur sang, bien au contraire.

« Ooooooooh ! J’imagine, on ne doit pas voir ça partout ! »

Le sable était bien éloigné de Londres et Naomi n’avait jamais eu la chance de se rendre du côté paternel de sa famille.

« Et tu as pu faire une CROISIÈRE ? »

Qu’elle viendrait hurler bien malgré elle.

Et alors, toujours dans cet engouement face à son corps qui se balançait de droite à gauche. Naomi fini par s’abandonner et tomber en grande partie sur Isha, dans un soupire qui en disait long.

« L’un va avec l’autre, mais j’ai peur que ce soit vraiment lui qui me pose le plus de problème. »

Elle n’aimait pas vraiment dire ça et utiliser de tel mot pour le caractériser, après tout Lancelot était son frère, son aîné, son sang, sa vie.

« Mais maman est retombée malade… Et lui comme moi, on a bien conscience que ça sera la dernière fois. »

Qu’elle sera ainsi alitée et qu’elle finirait donc par rejoindre les ancêtres.

« Donc tu sais ce que ça veut dire. Tout comme tu sais qu’il n’est pas le plus facile. »

Car malgré tout l’amour qu’elle portait à son frère, elle ne se voilait pas la face pour autant.

Elle avait haussé des épaules lorsqu’il avait évoqué son cas. Jouer les ignorantes ne lui allait décidemment pas, Naomi qui voyait le sens véritable de ton inquiétude beaucoup trop évidente pour elle. Pourtant, elle avait opté pour la simplicité et n’avait pas vraiment envie d’aller sonder de détail et de pensées supplémentaires.

« Pas pour l’instant. J’essaye de me concentrer sur ma carrière, parce qu’on sait qu’elle peu s’arrêter du jour au lendemain. »

Plus encore, lorsqu’elle aurait à porter la totalité de sa famille sur ses épaules. Alors rajouter à cela un mariage et des enfants qui devront, un jour ou l’autre sonné à sa porte. Elle n’avait pas encore trente ans et préférait fuir pour l’heure. Alors à défaut, Naomi pouvait au moins tenter de le rassurer.

« Nos parents essayent surtout de caser Ily, vue qu’il entre dans sa trentaine, je sais qu’à leurs yeux j’ai encore un peu de temps. »

Mais pas autant qu’elle le désirait, pas autant qu’elle pourrait se l’accorder une fois sa mère décédée.

« C’est vrai que sans moi, ça pourrait être désastreux. »

Elle n’était pourtant pas spécialement très bonne en cuisine. Mais elle avait au moins le mérite d’être une bonne co-cuisinière étant donné qu’elle tendait les moindres ingrédients et était capable d’anticiper des étapes malgré son ignorance sur la recette entamée. Peut-être que finalement, elle c’était totalement trompé dans son choix de carrière. – Cette simple pensée personnelle lui ôta un léger rire.

Et finalement, lorsqu’elle était écroulée sur lui, sa tête acquiesça à la négative.

« Ne le sois pas. »

Elle n’avait pas vraiment envie de voler l’empathie d’un autre sur ce sujet.

« Tu sais qu’on s’y attendait, j’ai été élevée très longtemps avec le fait qu’elle pouvait partir du jour au lendemain. Et la mort n’est pas vraiment définitive de notre côté alors… »

Naomi pouvait sembler sans cœur. Mais c’était bien pour cette raison qu’elle et Lancelot étaient capable d’en parler avec un grand naturel. Plus que la disparition physique de leur mère, c’était surtout la signification qui les inquiétait vraiment.

« Je sais… »

D’un murmure, Isha avait toujours été si bon et si bienveillant. Prêt à tout plaquer d’une minute à l’autre pour pouvoir l’épauler. Naomi n’en avait jamais abusé, bien au contraire – c’était parfois même refreinée.

« Il se pense amoureux mais ne pense pas avec raison. »

Une pointe de moquerie qui est à peine perceptible. Elle aurait pourtant tellement l’envie de le savoir heureux et amoureux, libre comme l’air à vivre la vie qu’il méritait. Mais malgré cet esprit clos, elle savait qu’il n’avait pas vraiment changer, car malgré le manque de sondabilité, ses actes confirmaient ses craintes.

« Donc à toujours se murer dans le silence, il a raté la coche d’apporter ce que la famille désirait et de sans doute, finir sa vie avec une personne qui le comprendrait vraiment. »

Car les sang-pur se mariaient plus par sympathie ou politique que par un vrai amour. Naomi n’ignorait pas que la relation qui subsistait durant plusieurs années entre lui et Darya aurait pu amener à quelques choses de beau. Elle en resterait convaincue car l’idée ne pouvait dorénavant plus être démenti.

Alors elle lui en voulait de s’être entraîné si fortement pour finalement fermer son esprit pour de bien mauvaises raisons. Naomi en venait même à penser que Lancelot la considérait comme son unique ennemi.

Et dans ses mots, Naomi ignorait si elle devait notifier ce faux-choix, qui sous entendait un tiers personne qui ne serait pas accepté par la famille. Tout comme son surplus de pensée et de réflexion, son savoir parmi toutes les personnes qui se retrouvaient concernés par cette affaire.

Elle avait le rire jaune, à la simple idée qu’y rajouter un adultère serait pourtant l’évidence aux vues des pensées dès deux nouveaux mariés. Un plaisir finalement, de savoir que la seule personne qui la désolait vraiment était la seule que Naomi pouvait rencontrer sans s’inquiéter d’apprendre quoique ce soit.

« Oui j’ai cru voir ça passer. »

Entre les anciens d’Ilvermony et ses quelques cousins, Naomi restait informer des nouvelles entre sang-pur malgré la mer qui les séparaient.

« J’imagine que ta grand-mère doit être super contente. »

Car c’était souvent comme ça qu’ils étaient tous, à l’arrivée d’une future naissance. Alors on espérait de tout cœur que tout se déroulerait sans le moindre encombre.

« Mais pour savoir comment tu peux m’aider au mieux, il faut y réfléchir. »

Et Naomi n’avait pas vraiment l’habitude qu’on lui vienne en aide. C’était surtout le contraire qui arrivait bien trop souvent. Elle devait gérer ses propres problèmes dans son coin et s’occuper des squelettes des autres. Elle n’irait pas jusqu’à dire que le fardeau des autres l’incommodait, mais parfois, elle méritait tout autant que les autres un peu de temps. Rien que pour elle.

« C’est un peu prêt ça. »

Qu’elle avait perçu aux yeux de Darya, un supposé amour. C’était flou, elle ne savait pas vraiment que dire. Les images avaient été vives et Naomi n’avait pas vraiment voulu en voir plus, préférant se concentrer sur le mariage. Mais malgré tout, l’impensable avait bel et bien été aperçu.

Et alors, qu’elle vient finalement fermer ses yeux, les pensées d’Isha disparaissent avec une simplicité déconcertante. Avec ou sans, elle se sentait décidemment bien en confiance à ses côtés.

« Parce qu’il est compliqué j’imagine. Et tu sais bien que face à lui, je suis aveugle. Alors je ne peux même pas tenter de l’aider, juste réparer les pots cassés. »

Et réparer était un bien grand mot. Malgré d’innombrables bricolages, elle ne pourrait jamais remettre à neuf un cœur brisé. Lui qui était possessif, inconstant. Mais Naomi perturbée, qui quand bien même la douceur et la compréhension étaient sa marque de fabrique, aurait préféré le savoir éperdument perdue face à Darya et dans la tristesse de son mariage. Plutôt que de le savoir volage et hésitant avec une personne qui ne causerait que préjudice au sein de la famille. Alors, elle ne pouvait simplement pas s’empêcher de penser au pire.

« Je suis peu être ridicule, mais j’aurais pensé que pour ce genre de sujet, il aurait au moins tenté de se confier. Je veux dire, la famille est là pour ça non ? On aurait pu essayer quelque chose, qu’importe. Mais non, même malgré au fait accomplit il a préféré bêtement me faire tourner en rond. »

Que malgré les semaines passées, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir leur discussion toujours au travers de la gorge.

« Il sait pourtant, que rien n’est impossible si on s’y donne les moyens. »

Du moins, c’était ce que les ancêtres avaient prouvé à l’ensemble de cette génération.

Elle ne peut s’empêcher de sourire face au sien ; car le bonheur d’autrui lui était toujours autant palpable. Plus encore parce que Naomi connaissait les personnes citées, quand bien même leur relation n’était pas vraiment existentielle ; ces quelques années en Amériques lui avait amplement suffit – parce qu’elle était comme ça, Naomi.

Et lorsqu’Isha expose la réalité sur les grands frères, Naomi ne pu contenir son rire malgré le sérieux et le problème de la situation. Si Lancelot était loin d’être l’aîné parfait, elle ne l’échangerait pour rien au monde. Il pouvait être idiot et têtu, compliqué et problématique à bien des égards : con aussi, comme l’avait si bien dit Isha, Lancelot restait malgré tout son soutien de toujours dans cette vie qu’ils devaient partager.

« Ahahah ça c’est sûr. »

Qu’il devait bien savoir ce qu’il disait, compte tenu du fait qu’il en avait un aussi, de grand-frère. Même si par moment, ils donnaient l’impression d’être parfait : les cadets n’étaient jamais dupes bien longtemps.

« C’est vrai. »

Que le choix, ils ne l’avaient jamais vraiment. Qu’on leur donnait l’impression d’être libre de leur envie et de leur décision, mais que c’était surtout pendant un temps. Pour qu’ils comprennent, qu’ils prennent conscience de leur responsabilité par eux-mêmes ; et si parfois ça fonctionnait, d’autre fois les choix n’étaient pas ceux qui étaient escomptées. Parce que Naomi pense à India et la crainte que Lancelot puisse lui aussi faire de même, Naomi finalement qui devrait porter une charge bien plus lourde que des choix familiaux, comme on lui avait inculqué depuis son plus jeune âge.

« J’espère. »

Parce qu’elle le craignait terriblement.

« C’est à toi de me dire ce que tu veux faire, c’est toi qui es parti. »

Bien que faire les activités à deux étaient toujours bien différent que sans accompagnement.

« Après je risque d’être pas mal occupée ses prochains jours. Cette année je participe aux DALS. »

Malgré l’invitation de l’année précédente, Naomi avait dû refuser. Et quand bien même l’état actuel de sa mère troublait véritablement les pensées de l’irlandaise, Naomi n’avait pas réussi à refuser deux années de suite l’invitation à l’événement. Bien que ce n’était pas vraiment de sa faute, si le temps jouait contre elle.

Et elle tairait la seconde raison de son manque de temps présent, bien qu’elle n’avait jamais été douée pour masqué ses émotions négatives.