Le Quartier des Sorciers, à une heure, encore une fois, plutôt tardive, n’était pas moins animé que durant le reste de la journée. Sambre le parcours sans se presser, en direction d’un lieu bien précis. On y voyait les premiers fêtards imaginer la soirée à venir, et les travailleurs commencer à quitter leur lieu de travail par petits groupes.
Il était vêtu élégamment, s’adaptant à l’air plus doux, mais ses habituels bijoux l’accompagnaient toujours.

Aujourd’hui, il rejoignait Asclepios Cavendish loin des oreilles indiscrètes de l’atelier où ils s’étaient rencontrés la première fois. La visite du joueur de Quidditch était restée sur bon nombre de lèvres pendant plusieurs jours et le jeune potionniste avait préféré en informer son client pour qu’il choisisse lui-même le lieu où ils effectueraient leurs travaux. Sa célébrité était également de sa responsabilité, et il s’était engagé à protéger leur entreprise.
Lorsqu’ils avaient quitté son lieu de travail, la première fois, il n’avait pas caché à l’athlète que sa visite risquait de faire jaser.
Aux vues de la nature du genre humain, ça n’avait pas loupé.

Cela dit, cette perspective de se retrouver dans un lieu plus intime pour travailler en secret était loin de déranger Sambre.
Après tout, ils avaient déjà passé un cap le soir même de leur rencontre, pour leur plus grand plaisir à tous les deux.
Et si Asclepios avait pu profiter de l’hospitalité du potionniste cette fois-là, il paraissait presque naturel que l’inverse se déroule aujourd’hui.
Cette réflexion, accompagnée de ses délicieux souvenirs nocturnes, firent sourire le plus jeune des Lawrence, même si leur rendez-vous était aujourd’hui tout ce qu’il y avait de professionnel.

Professionnel, avait-on dit. Étrangement, Sambre n’était pas certain que cela soit tout à fait possible. Cependant, la réalité le rattrapa très vite. Il ne voulait pas se faire de fausses idées, même après les moments intenses qu’ils avaient partagés.
Devait-il faire comme s’il ne s’était rien passé pour séparer le client de l’amant ? L’étaient-ils d’ailleurs ? Pourquoi toutes ces questions tout d’un coup.

Serrant sa sacoche contre lui pour se redonner une contenance, il s’annonce à la porte de l’immeuble et monte dans les étages pour rejoindre le dernier. Une fois devant la porte de l’athlète, il sonne. Son émotivité le rend soudainement nerveux, tout ça parce qu’il n’avait pas été capable d’arrêter de penser. Agacé contre lui-même, il repense à ce pourquoi il était là, et au plaisir certain qu’il avait à revoir Asclepios.

- Bonsoir, je suis Sambre Lawrence. Je suis attendu par Monsieur Cavendish.

@feat  Asclepios A. Cavendish L'appartement terrasse sexy *^*

Sambre pénètre enfin dans l’appartement qu’il avait hâte de découvrir. L’avait-il imaginé avant de venir ? Peut-être un peu, essayant de deviner quel style aurait pu être associé à Monsieur Cavendish. Car il ne lui était pas sorti de la tête, quoi qu’il ait pu répondre à ses collègues quand ceux-ci l’avaient taquiné au sujet de l’air rêveur qu’il avait parfois. Il les avait bien entendu envoyé balader mais ça ne les avait pas franchement décourager. Et en un sens, ils n’avaient pas tort, puisqu’il réfléchissait au travail qu’il réaliserait pour l’athlète.
C’était sans fin.

Il entre, et lève immédiatement les yeux, attiré par la lumière naturelle venant du plafond et qui éclaire les lieux, en plus de tout ce blanc qui la diffuse autour de lui. Un petit “wahou” impressionné se forme silencieusement sur les lèvres du jeune homme. C’était si fascinant et inattendu qu’il sursaute en entendant la voix d’Asclepios s’élever dans l’appartement.
Un sourire se glisse immédiatement sur ses lèvres.

- Bonsoir Monsieur Cavendish, votre portier est fort aimable !

Sa phrase se perd presque immédiatement sur les lèvres gourmandes de l'athlète, qui le surprend agréablement en lui offrant un baiser de tous les diables, auquel il répond sans se faire prier. Ses joues imitent celles de son aîné et il échappe un petit rire à la fois gêné et déjà charmé.

- Et bien… Il se trouve que je n’étais pas sûr de l’accueil que vous me réserveriez et je dois avouer être très agréablement surpris.

Honnête, mais il aurait eu du mal à cacher qu’il n’aurait su comment se comporter si Asclepios n’avait pas fait le premier pas. Est-ce qu’il avait retourné cette question comme un adolescent paumé ? C’était plausible. Mais il n’en dira pas plus, maintenant qu’il était  plus assuré.
Il le contemple quelques instants.

- Sachez que vous étiez également dans mes pensées.

Après tout, il avait travaillé dur pour lui alors, c’était vrai. Il avait été dans ses pensées, pour le travail, et d’autres choses.
Sambre emboîte le pas de son client, non sans admirer le goût certain avec lequel celui-ci avait décoré son appartement, et s’installe à ses côtés, naturellement très proche de lui malgré la taille du canapé qui ne l’y contraignait pas.

- Avec plaisir. Earl grey ? Sans lait s’il vous plaît. Je vous remercie.

De nouveau, il lève les yeux vers le plafond ensorcelé, posant machinalement une main sur le bras de l’athlète, l’air parfaitement fasciné. Rien à voir avec son appartement d’artiste.  

- Avant de nous lancer, Monsieur Cavendish, je suis encore une fois impressionné par votre goût. Cet appartement est incroyable. Et pour un joueur de Quidditch professionnel, vous offrez une vue superbe.

Dans tous les sens du terme.

@feat  Asclepios A. Cavendish L'appartement terrasse sexy *^*

Pour être honnête, Sambre avait rarement pu échanger avec une statue au quotidien, ailleurs qu’à Poudlard en tout cas, alors c’est vrai qu’il avait trouvé plutôt sympathique pour un porter enchanté. D’ailleurs, il avait rendu un petit sourire amusé à son hôte, approuvant silencieusement l’atout de la fameuse Solange. Elle serait gardienne du secret de sa venue, entre autres.
Et de cet accueil fiévreux qui laisse sur les lèvres de Sambre, un sourire ravi.

Le jeune potionniste se laisse également distraire par le ballet du service à thé. Encore une fois, il ne peut imaginer vivre sans magie, ne serait-ce que pour l’élégance d’un sort domestique tel que celui qui s’exécute sous ses yeux, et la praticité de celui-ci. Son hôte d’ailleurs, avait l’air d’en connaître un rayon, sur les sorts pratiques.
Nouveau sourire rêveur, nouvelle distraction, qu’il chasse d’un bref mouvement de tête.

- Il est absolument charmant et j’espère que vous aurez l’occasion de me le faire visiter, je suis particulièrement friand de terrasses, et comme vous le savez, je n’en possède pas.  

Sambre n’a pu retenir son regard en coin, ni même un petit rire quand Asclepios embrasse délicatement sa main.
Heureusement, ce dernier n’oublie pas la raison de leurs présences aussi vite que le plus jeune des Lawrence, et à ses mots, celui-ci se redresse légèrement en reprenant sans brusquerie sa main pour retirer sa veste.

- Vous avez raison, vous ne me payez pas pour complimenter votre architecture. Et je ne veux pas que vous pensiez que je profite de votre argent pour bailler aux corneilles.

Sambre sort alors sa baguette magique du revers du vêtement qu’il vient de retirer et l’agite élégamment au-dessus de la besace. Les boucles en métal émettent un léger cliquetis en s’ouvrant par magie et plusieurs petites fioles en sorte à la file indienne pour flotter devant les yeux de son client comme une guirlande de verre. La plupart des produits contenus dans les fioles sont incolores. Nouveau geste de poignet, et le potionniste les envoient se poser sur la table basse en face d’Asclepios.

- M’autorisez vous à prendre des notes sur nos entretiens ? Cela me permettra de conserver les dosages testés, ainsi que les réactions de votre corps. Je peux utiliser un simple carnet, mais également mon pineapple en fonction de ce qui vous inspirera le plus confiance.

Le client était roi après tout.

- Comme vous pouvez le constater, j’ai travaillé sur les dilutions que vous voyez sur la table. Ce sont les poisons les plus classiques, favoris des conspirateurs, à très faibles doses. Le liquide que vous voyez dans chaque fiole contient ces doses pour en permettre un effet moindre et une conservation optimale de leurs effets. Plus nous avancerons, moins ce liquide de conservation sera majoritaire dans les fioles.

Sambre appelle un flacon, plus grand, en tapotant de nouveau la sacoche. Le verre est jaune, ne laissant pas beaucoup d’indice quant à la couleur du liquide à l’intérieur. Au visuel, il a cependant l’air plus épais que les autres. Il atterrit à côté des fioles en douceur.

- Votre antidote. Mais avant de commencer, vous devez m’indiquer précisément jusqu’où vous êtes d’ores et déjà aller, en termes de mise à l’épreuve de votre organisme, afin que je ne l’attaque ni trop fort, ni trop doucement, au risque de nous faire perdre votre temps.

@feat  Asclepios A. Cavendish L'appartement terrasse sexy *^*

Rassuré par les réponses de son hôte, en ce qui concerne la promesse d’une visite de l’appartement et la confiance qu’il portait en son travail également, bien sûr, Sambre affiche un sourire plus confiant.
Car malgré toute cette alchimie palpable entre eux, le jeune potionniste n’oubliait pas qu’il lui restait encore à faire ses preuves dans un autre de ses domaines de prédilection : les potions. Et cela lui tenait réellement à cœur.
Pas uniquement pour se faire bien voir d’un homme à qui l’on plait. Il s’agissait de réussir, tout simplement, pour la satisfaction d’Asclepios, et pour la sienne évidemment. Pour honorer leurs accords jusqu’au bout, à la perfection, et lui prouver qu’il n’était pas venu trouver qu’un amant dans cet atelier.

- Ce sera donc un enregistrement, dont je vous ferai parvenir une copie bien sûr, si vous le souhaitez.

Donc, suite à l’accord de son client, qu’il remercie d’un discret signe de tête, Sambre déclenche la fonction “enregistrement” de son pineapple, qu’il dépose sur la table basse, à égale distance ou presque de l’un et de l’autre, ce qui lui permet, entre autre d’enregistrer sa propre présentation, et son entrée en matière.
Un regard curieux suit le geste d’Asclepios quand celui-ci semble chercher quelque chose et lorsqu’il dévoile le journal, le regard de Sambre pétille presque autant qu’à la lueur d’une alcôve d’un restaurant italien.

- C’est merveilleux !

Le passionné avait laissé les mots dépasser sa pensée, et il s’empourpre de tant d’empressement et d’excitation qu’il n’avait pas été capable de garder pour lui.
Sambre s’empare alors du carnet avec une délicatesse infinie comme s’il s’agissait d’un trésor historique, s’attardant avec intérêt sur le tableau que son hôte avait scrupuleusement constitué. Un travail d’archive qui allait réellement lui faciliter la tâche et leur permettre d’avancer bien plus vite que le jeune Lawrence l’aurait imaginé.
Attentif, il parcourt le tableau du bout des doigts au rythme des explications de l’athlète. Ce dernier n’avait pas été très prudent, mais son travail était déjà remarquable.

- Vous m’impressionnez, Monsieur Cavendish. Votre travail de recherche est particulièrement étoffé et déjà rigoureux. Peu sécurisé pour votre personne mais c’est bien pour ça que je suis ici à présent. Et j’espère que vous m’autoriserez à conserver votre carnet quelque temps, ou du moins à le consulter en votre présence.

Son regard se porte rapidement de valeur en mesure, de nom de poison en description d’effets, s’attardant sur les résultats les plus médiocres, puisque ceux-ci avaient une plus grande marge de progression à venir. Il lit certaines informations à voix haute pour que l’enregistrement en tienne compte, comme un mémo.

- Il semble y avoir un parallélisme à faire entre votre résistance et la catégorie à laquelle appartient le poison testé. Chimique ou biologique. De manière générale, vous avez plus de facilité à résister à un produit d’origine biologique.
Je vois également que l’ingestion est votre principale source de test, ce qui est logique si l’on pense aux potions, à la dissimulation dans une boisson ou un aliment… Cependant, certains poisons peuvent agir par contact, inhalation ou injection.

Relevant le nez de son tableau, s’étant quelque peu laissé emporté, le jeune homme offre un sourire doux et confiant à l’athlète, visiblement captivé par ce projet pour lequel il était venu le trouver.
Naturellement, Sambre vient poser sa main sur celle d’Asclepios.

- Avez-vous une préférence concernant les produits sur lesquels vous souhaitez que l’on se penche en premier. Je ne voudrais pas briser une routine en cours et prendre le risque de dérégler votre corps
Concernant certaines substances, je pourrai me renseigner pour en obtenir. Alors n’hésitez pas à me dire si quelque chose en particulier vous trotte dans la tête depuis que vous avez commencé à chercher un empoisonneur.

@feat  Asclepios A. Cavendish L'appartement terrasse sexy *^*

Quand Asclepios autorise ouvertement Sambre à conserver le carnet, celui-ci en avait caressé la couverture avec douceur comme on l’aurait fait avec un petit animal à qui on aurait voulu faire comprendre qu’il était entre de bonnes mains. Bien évidemment, le carnet n’a aucune réaction. Mais le jeune potionniste est dans un état de ravissement notable.

C’est avec un silence presque religieux que le plus jeune des Lawrence écoute son hôte en se référant parfois au tableau qu’il a encore à portée de regard.
De temps en temps, il approuve d’un hochement de tête, ou d’un sourire. Dans sa tête un schéma commence à s’établir, comme un nouveau tableau où il doit prendre en compte les six années de travail de son client, ses résultats, ses échecs mais également son train de vie, son activité sportive due à son métier et donc par conséquent son emploi du temps et sa santé physique.
Quand Asclepios embrasse délicatement sa main, le tableau s’efface de ses pensées et ses joues prennent une délicate couleur pourpre alors qu’il lui répond par un sourire plus charmeur qu’il ne l’aurait imaginé.

- Comme je m’en voudrais beaucoup trop de mettre d’abîmer l’attrapeur des Météorites, nous prendrons également en compte votre rythme d'entraînement ainsi que vos échéances.

Sa main s’échappe de celle de l’athlète, et Sambre se glisse délicatement à genoux devant la table basse pour observer ses fioles avec attention. On remarque que sur chaque bouchon de liège ou de cire, une gravure indique la première lettre du nom du poison, ou encore la première lettre de son composant principal.
Un bref instant plus tard, le potionniste a repris sa place sur le canapé près d’Asclepios. Une fiole est manquante sur la table, le jeune homme la tend vers son client.

- Cette fiole surmontée d’une cire violette sur laquelle est gravée un R contient de la ricine. J'ignorais que vous vous en étiez servi alors il est fort possible qu’elle ne soit pas aussi dosée que vos dernières prises.
Mais puisque votre organisme a fait une pause d’un certain temps, dans la prise de toxines, il est peut-être préférable de commencer “léger” avec un sous-dosage. Qu’en pensez-vous ?

Lui glissant ladite fiole dans la main, il reprend tout en passant sa propre main, désormais libre, dans ses cheveux blonds.  

- Ensuite, nous reprendrons vos derniers essais pour que je les observe, les apaise correctement en cas de souffrance de votre part, et j’augmenterai progressivement les doses.

Attrapant au vol sa tasse de thé qui l’a rejoint, ayant fini d’infuser, il la lève légèrement devant lui comme pour porter un toast. Le tout accompagné d'un sourire doux et confiant.

@feat  Asclepios A. Cavendish L'appartement terrasse sexy *^*

Sambre tourne le tableau entre ses mains pour observer les informations que son hôte y avait noté, constatant avec plaisir son sens de l’organisation et du détail. Encore un détail charmant et particulièrement plaisant dans la personnalité d’Asclepios, qui jusque-là, ne l’avait pas déçu une seule fois.
Cela-dit, la rigueur et la volonté de contrôle de l’athlète n'étaient pas de véritables découvertes du jour, puisque Sambre avait pu déjà les constater dans leurs échanges précédents. Cette pensée fugace éveille une chaleur qu’il essaie de faire passer en remontant ses manches.

Maintenant que les termes sont fixés, et confortablement installé sur le canapé après son petit discours de présentation, le jeune potionniste était beaucoup plus à l’aise. Il faisait régulièrement tourner la tasse de thé brûlante entre ses doigts en s’autorisant à contempler son hôte sans se cacher.
Un sourire se glisse sur son visage, la malice s’y lit alors qu’il penche doucement la tête sur le côté, feignant l’incompréhension.

- Ai-je finalement besoin d’excuse pour pouvoir rester plus longtemps à vos côtés Monsieur Cavendish ? Il m’avait pourtant semblé avoir compris le contraire… Mais peut-être l’ai-je rêvé ? C’était un beau rêve…

Mais il lui rend son clin d'œil en portant la tasse à ses lèvres entrouvertes, soufflant délicatement sur la surface qui ondoie doucement sans le quitter des yeux alors qu’il avale le contenu de sa fiole. Il était sûr de son dosage, la réaction ne devrait pas être bien violente, il avait seulement besoin de la voir de ses yeux.

- Vous êtes dans le vrai. Les injections sont toujours préférables en termes de résultat, car une fois dans le sang, il existe de très peu moyen de l’endiguer suffisamment rapidement. Le tenter seul aurait été inconscient. Je suis ravi que vous ne l’ayez pas fait !

Son sourire accompagne son délicat sous-entendu, cet aveu silencieux qu’Asclepios devait comprendre sans mal.

- Mais qui sait, en fonction de nos résultats, et de votre confiance, et de la situation commerciale des ingrédients nécessaires à notre travail, nous pourrons peut-être pousser les recherches.
Pour le moment, nous nous concentrerons sur l’ingestion. Et l’effet lent de la ricine aujourd’hui nous donnera l’occasion de discuter.
Mais surtout, Asclepios, informez-moi, quoi que vous ressentiez, s’il vous plaît.

Le prénom de son hôte lui avait échappé sans qu’il ne s’en rende compte. Ce n’était pas qu’il se l’était interdit, mais il avait songé qu’il serait peut-être plus sage de ne pas l’utiliser dans le cadre de leurs travaux, au cas où son client aurait une volonté de ne pas mélanger plaisirs et affaires, souvenirs et moments présents.
Mais c’était trop tard, et le jeune homme se mord la lèvre brièvement en détournant les yeux pour observer de nouveau le décor autour d’eux.

- Il est vrai que la situation actuelle de Londres rend l’approvisionnement plus compliqué. Nous ne l'avions pas ressenti jusque là mais il va falloir être astucieux pour notre projet. J’espère que tout cela se tassera bientôt.

@feat  Asclepios A. Cavendish L'appartement terrasse sexy *^*

Sambre à un bref coup d'œil à son pineapple qui enregistre leur conversation professionnelle depuis qu’ils sont installés sur le canapé. Nul doute qu’il finisse par oublier la présence de ce petit détail si Asclepios s’obstinait à être un client si séduisant. La concentration du potionniste se faisait fluctuante, et ne tenait qu’à un fil, du fait notamment, qu’il avait fait ingérer à un athlète célèbre, une dose de poison, certes en deçà de ce qu’il prenait avant, mais tout de même.
Cela-dit, à rester près de lui, il ne pourrait pas louper de changement d’état, quel qu'il soit. Sa sécurité était donc tout à fait assurée.

- Je vous promets de vous reparler de ce rêve très bientôt. Mais il sera plus… Percutant si je vous le raconte en images.

Il prend le temps de se tourner vers l’objet magique faisant office de dictaphone aujourd’hui pour se rappeler de prévoir des tests par injection. Il glisse malgré tout à l’attention d’Asclepios.

- Il faudra que vous me laissiez un peu de temps concernant l’injection. N’ayant pas suivi de cursus en médicomagie, mes connaissances de cette pratique ont été faites sur le tas et par des tests qui avaient plutôt un objectif de résultat, que d’échec si vous voyez ce que je veux dire. Il va me falloir travailler sur votre sécurité en priorité.

Est-ce que le regard du potionniste avait glissé le long de la silhouette de l’athlète pour vérifier sa réaction à l’utilisation de son prénom dans un cadre moins intime ? Tout à fait. Est-ce que la réaction lui avait plu ? Tout à fait. Est-ce qu’il avait craint qu’il lui demande de ne pas l’utiliser dans ce cadre ? Pas vraiment. Il appréciait Asclepios Cavendish pour cela d’ailleurs : assumer ses actes jusqu’au bout et sans trembler.
Enfin, sans trembler, façon de parler et Sambre sourit en coin à cette pensée. Et amusé, car il a bien noté son regard plus sombre qui lui plaisait tant, alors il lance, taquin.

- Allons, allons, pour pouvoir faire le tri et analyser votre état au mieux ensemble, il me faudra tous vos ressentis, Asclepios. Il en va de votre santé.

Son ton était toujours professionnel, même si ces quelques mots étaient bourrés de sous-entendus loin du professionnalisme que Sambre pensait pouvoir s’imposer en pénétrant dans l’appartement du joueur de Quidditch. Combien de temps avait-il tenu avant de sombrer ? Une demi-heure tout au plus ? Est-ce qu’on pouvait considérer cela comme un bon score ? Il n’en était pas vraiment sûr, mais ne regrettait rien.

Et Asclepios ne l’aidait pas du tout en même temps. Lui aussi maniait l’art des sous-entendus comme personne. Alors forcément, la discipline que Sambre avait voulu s’imposer avait fondu comme neige au soleil.
Mais c’était un vrai plaisir, presque un soulagement. Et il savait au fond de lui, que si ça n’avait pas été le cas, la colère l’aurait gagné, il se serait terriblement vexé, et bon nombres de promesses auraient été bafouées. Le petit prince n’aurait pas apprécié.

- Vous savez que j’ai toute confiance en vous.

Avec lenteur et délicatesse, le potionniste dépose sa tasse qu’il a siroté tout le long de leur échange à petites gorgées prudentes pour éviter la brûlure, puis il s’approche d’Asclepios, se glissant légèrement au dessus de lui pour poser une main consciencieuse sur son front, et observer ses pupilles. Si son geste est sérieux, son regard l’est très peu.

- Comment vous sentez-vous ? Cela fait longtemps que vous n’avez pas eu de toxine dans l’organisme. Si vous avez mangé il y a longtemps, l’effet du poison sera peut-être un peu plus rapide. C’est comme un élément étranger, votre corps va peut-être lutter contre. L’avez-vous avalée directement ou l’avez-vous laissé quelque peu sous votre langue ?

@feat  Asclepios A. Cavendish L'appartement terrasse sexy *^*

Sambre avait esquissé un sourire amusé quand Asclepios lui demanda, sur un ton qui ne trompait personne, qui pouvait avoir accès aux enregistrements de son téléphone, et il avait innocemment hoché la tête en signe d’affirmation. Enfin, bien sûr, la copie qu’Asclepios recevrait lui permettrait, à lui aussi, de revenir sur leurs échanges.

Et quand son hôte le remercie de son travail, notamment du fait de s’être déplacé jusqu’à son appartement, le jeune potionniste agita la main devant lui pour lui signifier que toute cette démarche était loin d’être un sacrifice pour sa personne. Non seulement, il avait foi en ses méthodes de travail, mais il n’aurait également jamais craché sur une occasion de le revoir.

- Pas de ça entre nous. Vous savez bien que je suis loin de me forcer à venir vous voir.

Et Asclepios le lui confirme encore quand il retourne les sous-entendus du jeune homme contre lui. Ne pouvant échapper un rire sincère et charmé, Sambre secoue les quelques mèches blondes qui s’échappent de ses cheveux ramenés au-dessus de sa nuque avec élégance.
Croisant le regard de l’athlète, le jeune homme admet volontiers que pour cette fois, il l’avait cherché. Son sourire est taquin, alors qu’il se mord l’intérieur de la joue, savourant secrètement son prénom sur les lèvres de son hôte. De nouveaux souvenirs très agréables se glissent dans sa jolie tête blonde. Et ses joues rosissent. Fichue peau blanche qui trahit la moindre émotion, la moindre marque.

- Je vais vous rassurer immédiatement, cette chaleur ne peut venir du poison mon cher Asclepios, puisque je le ressens aussi.

De nouveau, le jeune potionniste glisse sur une pente qu’il n’avait pas prévu de prendre si vite. Tout en ayant eu grandement envie de la prendre à peine s’étaient-ils quittés au matin de leurs rencontres.
Tout proche de lui, la pente devient plus raide tout à coup, et Sambre est obligé de faire un énorme effort pour ne pas voir la moindre phrase comme une invitation à se souvenir. L’entreprise était particulièrement ardue alors qu’il a l’impression de capter un pouls plus irrégulier, et un souffle plus fébrile.
Et quand Asclepios mêle les gestes à la parole, le jeune homme est obligé de fermer les yeux un bref instant.
La solution ne fut pas si efficace, puisque des flashs lui reviennent avec force, le faisant tressaillir. A moins que ce ne soit la main aventureuse d’Asclepios qui ne le fasse.

- Nous sommes réellement incorrigibles, vous comme moi. Vous ingurgitez du poison sous mes yeux, et nous voilà de nouveau à jouer au jeu de la séduction, alors que nous savons pertinemment être déjà séduits et que ce que vous venez d’avaler n’est pas une potion récréative.

Sambre échappe un petit rire, appuyant quelque peu ses hanches contre la main baladeuse de son hôte.
Et puisque Asclepios avait pris l’initiative de l’accueillir d’un baiser, il était normal que le jeune homme lui rende cette attention qui leur venait si naturellement. Profitant alors de sa proximité, il happe ses lèvres, gourmand mais mesuré, comme par peur de s’embraser immédiatement.
D’ailleurs, il se recule après avoir perdu son souffle, et s’éloigne légèrement en se raclant la gorge. Son sourire n’était pas timide, bien au contraire, il avait l’air de beaucoup s’amuser.

- J’admets avoir eu particulièrement hâte de vous revoir Asclepios. Et d’être heureux d’avoir le prétexte de cette réunion de travail pour le faire.

Sans paraître trop… accro.

@feat  Asclepios A. Cavendish L'appartement terrasse sexy *^*

Sambre s’amuse de l’attitude de son hôte plus que de raison et c’est loin d’être sérieux. Si on lui posait honnêtement la question de qui avait commencé le premier, le jeune homme n’aurait pas su répondre. Ils étaient tous les deux fautifs à leur manière, mais d’une manière toute aussi délicieuse l’un que l’autre, de fait, ils étaient finalement gagnants à chaque fois.
Leur tendance à trop apprécier les jeux verbaux et les sous-entendus taquins n’avait d’égale que celle qu’ils avaient tous deux à ne pas pouvoir se résister très longtemps.
Leur collaboration ne durait pas depuis si longtemps et pourtant, les deux jeunes gens en avaient déjà eu la preuve à maintes et maintes reprises.
L’amusement avait remplacé le sage professionnalisme.

- Tout autre chose effectivement, beaucoup moins dangereux que le poison, quoi que ! Mais c’est effectivement terriblement contagieux. Le temps d’incubation semble très court, les symptômes sont violents et durent pendant des jours. Quand ils s’apaisent enfin, la rechute est presque inévitable.

La tentative de Sambre pour garder le contrôle est maigre, et peu convaincante d’ailleurs. Il faut dire que le jeune homme n’est pas des plus appliqué, surtout face à un Asclepios qui ne semble plus vouloir être un client très sage.
Ses mains étaient habiles.

- Peut-être que nous ne sommes pas irresponsables… Peut-être que notre état est simplement incurable ?

Était-il entrain de tenter de leurs trouver des excuses pour justifier de leur faiblesse mutuelle ? Et même si le potionniste l’avait murmuré sur le ton de la plaisanterie tendancieuse, il commençait à y croire à force de voir son self contrôle fondre devant l’athlète qui ne le laisse pas indifférent.
Ses mots étaient tout aussi habiles que ses mains. Tout aussi importants.

- Voilà que notre inconscience va être de ma faute maintenant. N’ai-je pas déjà émis l’idée que vous êtes le diable ?

Lui jetant une oeillade gourmande, Sambre se mord la lèvre avec une assez grande violence, lui permettant de ne pas aider son hôte à défaire plus vite les boutons de sa chemise.
Malgré tout, il n’en perd pas une miette.
Et Asclepios étant loin d’être le plus joueur et le plus fautif des deux, le jeune homme qui lui fait face prend place un peu plus confortablement sur le canapé pour le lorgner ostensiblement sans la moindre retenue.
Son hôte l’avait souvent dévoré des yeux de la sorte, mais cette fois-ci, c’était son tour. Alors comme un prince sur son trône, et s’humectant innocemment les lèvres comme on le fait devant un gâteau particulièrement appétissant, le jeune Lawrence regarde, reluque, et imprime chaque image délicieuse dans son esprit qui se remémore beaucoup trop de choses pour son propre bien.

- Vous avez raison de vous découvrir. Il ne faudrait pas que je loupe une réaction allergique, un gonflement quelconque de votre épiderme, en réaction à notre poison.

Aucune précision n’est faite sur le poison dont il parle.

@feat  Asclepios A. Cavendish L'appartement terrasse sexy *^*

Sambre a un éclat de rire sincère en le voyant jouer et exagérer au possible avec sa malice habituelle. Asclepios était déjà particulièrement agréable à fréquenter, et cela allait en augmentant, à une vitesse folle.

- Diable, Asclepios, vous êtes un excellent joueur de Quidditch, sorcier doué, amant exceptionnel mais vous êtes très loin d’être bon acteur lorsque vous forcez le trait. Votre naturel est ce qui vous va le mieux. Et suffisamment intéressant pour ne pas avoir à surjouer quoique ce soit, je suis bien placé pour le savoir.

Son sourire amusé semble couler vers une certaine tendresse, surement à cause de souvenirs qui viennent embrumer son esprit déjà peu en mesure de rester concentrer plus de quelques minutes entre les murs de cet appartement.

- Mais je crains de ne pas avoir de remède malheureusement, après tout je ne suis pas un vrai médecin.

Sa voix se fait plus douce, et son hôte y percevra sans se tromper, car il avait déjà pu en capter de nombreuses nuances, une langueur délicieuse et joueuse.

- Condamné à vos côtés me semble un sort particulièrement enviable. Vous savez que vous n’avez qu’à tirer sur un fil pour me faire sombrer.

Ses yeux ne se ferment que brièvement, pour le simple plaisir de savourer la voix suave de l’athlète et la laisser se graver profondément dans un coin de son encéphale déjà mis à rude épreuve par Asclepios.

- Les pires… Qui nécessitent énormément de soins et d’attention pour les guérir. Il faut y mettre toute son âme pour soulager la… victime.

Quand il réouvre les yeux, il peut contempler avec ravissement la peau dévoilée, comme on regarderait avec dévotion une oeuvre qui nous touche, ou un cadeau que l’on a ardemment désiré et que l’on déballe enfin.

- Il se peut que l’on ressente également de fiévreux tremblements. Des sueurs, brûlantes. Une difficulté à respirer peut-être, au moins le souffle qui s’accélère. Qu’en pensez-vous ?

Du bout des doigts, le jeune potionniste récupère la chemise quand celle-ci menace d’être abandonnée. Le parfum d’Asclepios l’embaume délicieusement. Encore un détail que Sambre affectionne.
Il sourit malicieusement, alors que la situation ne devrait pas forcément s’y prêter.

- Si le rythme cardiaque est erratique cependant, ce sera la ricine.

@feat  Asclepios A. Cavendish L'appartement terrasse sexy *^*