Quand on l’appelle, Sambre échappe un grognement contrarié qui jure avec son minois d’éphèbe. Pas pendant ses recherches, pas pendant son travail, il avait pourtant demandé à ne pas être dérangé. Mais quand on lui fait remarquer qu’il travaillait tout le temps, un soupire s’échappe de ses lèvres et ses yeux roulent dans leurs orbites. Soit, il allait s’arracher à son chaudron. L’employé qui était venu le chercher à l’étage affichait une pointe d’excitation dans sa voix, sans pour autant en révéler la raison, ce qui eut le don d’éveiller la curiosité du plus jeune des Lawrence, presque autant que le fait d’être demandé plus ou moins personnellement.

Il est à mi escalier quand il pose ses yeux violines sur le visiteur au comptoir.
Est-ce que c’était l’attrapeur des Météorites de Killarney sur son lieu de travail ?

- Monsieur Cavendish ?  

En quelques enjambées, Sambre s’était rapproché du grand comptoir en bois massif, et du joueur de Quidditch par la même occasion.
Lui qui avait constamment l’art et la manière de ne sembler surpris de rien et d’afficher une assurance malicieuse, il cachait difficilement sa surprise aujourd’hui.

- Vous m’avez fait demander. Je suis… Le dernier arrivé. Sambre Lawrence, fraîchement diplômé mais je ne démérite pas face aux plus âgés de la profession.  

C’est qu’il savait se vendre. Et dans la continuité de son discours, d’un geste élégant, le jeune homme tend la main vers son aîné pour serrer la sienne, faisant cliqueter les bijoux à ses poignets.

- En quoi puis-je vous aider ? Si vous le souhaitez, nous avons une salle, à l’étage, si vous souhaitez discuter au calme.  

Professionnel. La boutique était particulièrement calme à cette heure, mais un client de marque devait être reçu avec toute l’attention qu’il méritait.
Est-ce qu’on avait le droit de demander un autographe à un client ?

@feat  Asclepios A. Cavendish ^3^

Sambre eut le plus grand mal à garder une contenance et un air naturellement détaché quand Asclepios pose ses lèvres sur le dos de sa main pâle. Ce n’était pas pour lui déplaire, bien au contraire, mais il s’en voulait un peu de ne pas être aussi à l’aise qu’à son habitude sur le moment. On s’attend si peu à ce genre de visite quand on est plongé dans ses chaudrons, qu’il lui fallut quelques instants avant de lui rendre, après ce baise-main, un sourire ravageur, semblant reprendre de son assurance.

- Je suis enchanté de vous rencontrer également Monsieur Cavendish, et flatté que les “on dit” vous aient mené jusqu’à moi.

Le jeune homme ne saurait dire ce qui attisait sa curiosité en premier chez l’athlète. Son allure charmante et charmeuse, ou l’idée d’un projet qui nécessite de le garder secret et de ne l’offrir qu’à un privilégié, en l’espèce, lui-même.
Ses joues sont légèrement plus rosées, il le sent, fichue peau blanche qui le trahit, mais, se tenant bien droit, le jeune potionniste rend à Asclepios un sourire plus professionnel cette fois, alors que la seconde d’avant il dardait un regard froid et hautain sur son collègue qui restait près d’eux, comme un intrus qui n’avait pas été convié.

Alors, avec délicatesse, Sambre se glissa entre l’attrapeur et le comptoir, frôlant son bras poliment, légère pression tout en lui indiquant les escaliers de son autre main, toujours accompagné du bruissement du métal des bijoux.

- Si vous voulez bien me suivre. Nous montons à l’étage. Nous avons un agréable petit salon où nous pourrons discuter en tête à tête.

Prenant les devant, il grimpe les marches, vérifiant qu’Asclepios le suive d’un rapide coup d'œil par-dessus son épaule. Il préfère ne pas le faire davantage attendre, au risque que tous les curieux, clients ou employés, s’amassent autour d’eux.
Arrivé au premier étage, il pousse une porte sombre qui donne en effet sur un petit salon confortable, relativement étroit dont une unique, mais grande, fenêtre donne sur la rue. Les murs ne sont que bibliothèques et en son centre, trône un guéridon entouré de deux fauteuils.

- Je vous en prie, installez-vous. Avant de partager votre projet, désirez-vous boire quelque chose ?

Sa baguette à la main, il s’apprête à ensorceler les verres déjà posés sur la table.

@feat  Asclepios A. Cavendish ^3^

Dans son professionnalisme, Sambre n’est pas tout à fait sûr de ce qu’il voit, pressent, ou sent. Habituellement maître à ce jeu là, il a l’impression d’être un peu à la traîne aujourd’hui. C’était peut-être dû au fait qu’il n’était pas sur son terrain de jeu habituel mais sur son lieu de travail, qui plus est face à un client qui l’avait demandé et devant lequel le plus jeune des Lawrence veut faire une première très forte impression. Parfaite en somme.  
L’espace est étroit, biscornu. Leur proximité était quasi obligatoire jusqu’à ce qu’ils s’installent. Fabulait-il les intentions du joueur de Quidditch ?

- Vos désirs sont des ordres Monsieur Cavendish. Aguamenti.

Cette fois, il a un sourire en coin, et les joues moins roses. Le sort est lancé avec beaucoup de délicatesse. Le geste est discret, précis et un filet d’eau remplit rapidement le verre le plus proche d’Asclepios. Celui près de Sambre reste vide pour le moment, et le jeune s’installe sur le fauteuil restant, comme on s’installe sur un trône, élégant et tout à fait dans son élément tout à coup.
Cette fois-ci, le compliment est affiché et le potionniste ne manque pas de le savourer. Il laisse échapper un rire amusé, dans l’intimité de la petite pièce qui semble les couper du monde, et darde son regard violine dans celui, également atypique, d’Asclepios.

- Vous êtes charmant, Monsieur ! Cette couleur, c’est hélas, une fantaisie de ma part pour me différencier des membres de ma famille. Je tuerai pour qu’elle soit naturelle. J’espère que vous me pardonnerez cette tricherie.

Cette fois, Sambre fait la moue, mimant l’éventuelle la tristesse qu’il pourrait ressentir d’être rejeté pour cet aveu par l'athlète. Théâtrale. Il est soudainement plus à l’aise. Le compliment ouvert semble l’avoir réveillé. Ses jambes se croisent et il reprend la parole, tout comme son sourire.

- J’espère également que vous n’imaginez pas me devoir des flatteries pour que je prenne à cœur votre projet. Vous êtes suffisamment charmant pour éveiller mon intérêt.

Sambre est taquin, tout d’un coup, et comme s’il venait de se souvenir de sa place, il ajoute hâtivement, sans se départir de son sourire.

- Je plaisante, bien sûr ! La curiosité et la passion me dévorent. Et votre satisfaction sera ma priorité.

@feat  Asclepios A. Cavendish ^3^

Sur le ton de la confidence, Sambre avait répondu au compliment de son client dès que celui-ci s’était emparé du verre rempli d’eau par magie. Il avait d’ailleurs été étonné qu’il ne demande que de l’eau, mais n’avait fait aucun commentaire avant de s’exécuter.

- En fait, vous êtes probablement le premier.

Vrai ou pas, on ne le saura pas tout de suite en tout cas. Son sourire est empli d’un mystère plutôt joueur. Il reprenait du poil de la bête de tout évidence.
Et heureusement, car Asclepios semblait lui aussi être de plus en plus à l’aise. Pas qu’il ait manqué d’aisance jusque là d’ailleurs, il était simplement plus direct maintenant.
Et dire que le jeune homme se devait de rester professionnel pour le moment alors qu'il ne pouvait nier cependant que tout ça était fort plaisant.

D’une part, il aimait être au centre de l’attention de quelqu’un, ce n’était pas arrivé depuis un petit moment, de la sorte en tout cas et, à l’instar de quelque chose de sucré ou de quelque chose de trop agréable dont on a du mal à se passer, il y prenait goût très vite.
Ses yeux dévient sur son genou au même instant où la main du joueur de Quidditch le touche, presque comme s’il l’avait prédit.
Il y répond d’un sourire sans amorcer de mouvement de recul.
D’autre part, ce rendez-vous inattendu était loin d’avoir l'insipidité des autres rendez-vous habituels. Le client en lui-même changeait radicalement de ceux que Sambre voyait passer dans cette pièce étroite qui n’avait jamais semblé aussi intimiste qu’aujourd’hui.

- Et bien, charmant Monsieur Cavendish, votre visite inattendue m’a également enchanté. Sachez que je suis en principe libre à partir de 19h.

Son air et sa voix sont mutins. Peut-être même qu’il se permet de tester jusqu’où va ce petit jeu. Oui, l’information avait peut-être été donnée sur un léger ton de défi.
Mais il reprend sa place, attentif à la suite, intéressé. Sambre avait eu raison lorsqu’il s’était dit à leur rencontre, que ce client lui réservait des surprises.

- Je vois. Simple défi physique ou, excusez-moi si la question est indiscrète, y-a-t-il une volonté de vous protéger de quelque chose en particulier ?

Penchant délicatement la tête sur le côté, il scrute le visage d’Asclepios, notamment ses yeux si particuliers comme s’il y cherchait sa réponse.

- Vous êtes quelqu’un d’étonnant Monsieur Cavendish, et je suppose que vous cherchiez du sang neuf car les vieux singes vous ont refusé ces expériences ? Pardonnez-moi encore si je suis trop intrusif. En réalité, votre demande me passionne. Et je suis d’un naturel aventureux.

Son sourire angélique jurerait presque avec la perspective du projet, alors qu’il entortille une mèche de ses cheveux blonds entre ses doigts. Il a l’air songeur quelques instants.

- Je suis un chercheur. Je suppose que c’est envisageable. Tout est une question de dosage concernant les poisons. Les potions sont un peu plus délicates mais le défi est alléchant.

@feat  Asclepios A. Cavendish ^3^

Si le jeu avait été très agréable jusqu'à présent et que le jeune potionniste n'avait pas de mal à imaginer son client d'un naturel particulièrement aventureux lui aussi ; il ne le sous-estimait pas, une autre partie de lui même n'avait pu s'empêcher d'imaginer que le jeu prendrait fin lorsqu'ils auraient de nouveau tout les deux passés la porte du petit salon et descendus les dernières marches en pierre les séparant du rez-de-chaussée.
Une nouvelle étincelle sembla alors éclairer son regard violine lorsque Asclepios Cavendish, il se remémorait parfois son nom complet dans un coin de sa tête, prolongea alors très naturellement le jeu au delà de la porte de l'atelier de potions d'un simple regard à cette horloge éphémère.

- Votre sens du timing est admirable.

C'était vrai sur tout les points.
Et pour cela, l'athlète pourrait sûrement se vanter d'avoir fait doublement bonne pioche : que ce soit sur le plan le plus sérieux, et sur le plan le plus agréable.
Il était d'autant plus appréciable, ce timing, que Sambre avait l'agréable sentiment d'être gagnant lui aussi.
Son regard ne lâche pas son aîné, et ses lèvres rosées, entrouvertes, boivent soigneusement ses paroles. On pourrait d'ailleurs souligner qu'il ne prenait pas de notes. Il n'en avait pas besoin. De plus, il tenait également à ne pas laisser traîner par mégarde un projet qui relevait du secret.
Régulièrement, le jeune homme hochait la tête, comprenant l'histoire derrière le nom mais également les refus qu'une telle demande avait pu suscitée parmi ses paires. Les anciens ne se mettaient que trop peu en danger. Peut-être que le fameux nom, Cavendish, leur avait coupé les ailes également.
Il avait pianoté délicatement sur son accoudoir pour occuper sa main alors qu'un sentiment de flatterie profond touchait le potionniste en plein cœur, et en plein ego. Asclepios nourrissait réellement une part de lui-même qui ne réclamait que ça.

- La passion et l'instinct manque cruellement aux vieux sages. Ils n'ont plus le goût du risque, et encore moins d'ambition qu'un nouveau né. Pardonnez mon insolence, mais ils se reposent sur leurs lauriers au détriment des personnes comme vous.. et moi.

Son regard est un tourbillon d'intérêt captivé. Sa voix est douce comme du velours. Son sourire, chaleureux, invite à la confiance.

- Je me permets de rebondir ce que vous leur aviez proposé. Il va de soit que je ne peux vous laisser seul avec mes poisons et potions, du moins dans un premier temps. Cela, bien sûr, pour votre sécurité et pour la mienne. De plus, une étude poussée des effets sur votre organisme pendant et après ingestion fait entièrement partie du processus pour moi. Ce même processus qui nécessite que je m'occupe de vous avant, pendant et après.

A nouveau, son sourire glisse par delà la décence. Cependant, il reste concentré et la suite semble couler de source mais Sambre se permet un ton enjoué, utilisé pour rassurer et pour charmer, bien qu'il doute qu'Asclepios fasse grand cas de la première option.

- Si cela vous convient, nous travaillerons ensemble en ce sens. C'est une aventure qui demande une grande confiance mutuelle, bien que surtout de votre part, envers votre fidèle empoisonneur.

Son rire est délicat, solide reste de l'éducation apportée par sa mère.

- Je vois cela comme un travail de fonds, régulier et rigoureux que je serai ravi d'effectuer pour vous, Monsieur Cavendish.

@feat  Asclepios A. Cavendish ^3^

Sambre songea également, avec amusement et sincérité, qu’il devait, lui aussi, des remerciements chaleureux aux personnes qui avaient aiguillé Asclepios jusqu’à lui. Cela restait lisible dans son regard pétillant et le sourire au coin de ses lèvres et peut-être le glissera-t-il à l’oreille de son client lorsqu’ils se sépareront ce soir, à une heure qui ne lui était pas encore connue.

Et les possibilités que cette heure soit tardive ne cessent d’augmenter lorsque le plus jeune des Lawrence, passionné par leur échange, constate avec plaisir qu’en plus d’être charmants et de toute évidence attirés l'un par l’autre et vice-versa, ils étaient plus que d’accord sur le goût du risque et de l’ambition.
Ils l’étaient également sur le processus rapidement énoncé par le potionniste, ce qui ne manque pas de le rassurer et de le ravir. Les conditions qu’il avait énoncé lui avaient paru juste mais l’athlète aurait toujours pu les refuser.
Le fait que ce ne soit pas le cas était une excellente nouvelle.

- Votre confiance est un honneur, Monsieur Cavendish et je suis plus qu’enthousiaste à l’idée de ce projet.

Le terme “excité” avait été banni de sa phrase pour raison professionnelle mais, puisqu’ils étaient amenés à une proche collaboration, nul doute qu’il n’aurait plus besoin de l’écarter de leurs conversations plus tard.
Sambre avait relevé vers Asclepios un regard de biche derrière ses longs cils blonds, puisque celui-ci s’était levé en lui faisant face. La lenteur du mouvement était entièrement calculée.

S’étant un peu redressé sur son siège malgré tout, il suit des yeux la bourse qui passe de main à main.
Le baiser est un régal. Le jeune homme avait l’impression d’être une mouche qu’on attrapait avec un miel absolument délicieux. Et il était empêtré dedans, professionnel ou non.
D’ailleurs, dans tout ce petit manège, les pensées de Sambre l'entraînent fugacement loin de la petite pièce étroite, dans ses projets d’indépendances et de travailler pour lui-même.
Monsieur Cavendish était véritablement un don du ciel.

- Vous êtes très généreux et croyez bien que je vous remercie, du fond du cœur. Au risque de me répéter, vous êtes le bienfaiteur qui illumine ma journée, et de nombreuses après elle, j’en suis certain.

Cette fois, Sambre se lève à son tour, plutôt proche du joueur de Quidditch qu’il ne l’aurait cru. Quelle surprise, mais ce n’était pas dommage.
Comme un tour de passe-passe, alors que la bourse rejoint la poche intérieure de sa veste, il semble sortir de sa manche une petite carte relativement rigide, qu’il tend à son client. Son nom y est inscrit en lettres dorées, ainsi que le numéro de son pineapple. Était-ce bien nécessaire, tout ce spectacle ? Bien sûr que oui. L’élégance qui avait plu à Asclepios n’était pas artificielle, c’était tout à fait lui. L’assurance est revenue comme un boomerang.

- A toute fin utile, Monsieur Cavendish, je vous laisse d’ores et déjà ceci. Nul doute que vous auriez fini par le détenir très vite, de toute façon. Il nous sera bien évidemment utile pour nos rendez-vous et tout le processus de notre beau projet. Et d’ailleurs, à ce sujet, en avez-vous pour ce soir ?

@feat  Asclepios A. Cavendish ^3^

Autour d’eux, Sambre a l’impression que les murs de la pièce se sont resserrés pour les obliger à ne pas s’éloigner l’un de l’autre. Mais il est bien évident que les murs ne sont pas fautifs, seuls les corps sont acteurs de ce rapprochement.

- Ce suspens est insoutenable.

Quelques mots soufflés sur un ton léger et taquin qui s'essouffle pourtant entre les lèvres rosées du potionniste quand la main d’Asclepios s’achemine délicatement et adroitement jusqu’au creux de son dos. La distance entre leurs deux corps est drastiquement réduite, tout comme celles entre leurs deux visages si bien accordés. D’ailleurs le rouge lui monte aux joues très vite. Malgré toute sa maîtrise des mots et des regards langoureux, cela n’empêchait pas de manquer de contrôle de ce côté-là.

Cette fois, c’est Asclepios qui arrache un frisson à Sambre quand il vient lover son souffle dans le creux de son cou et de son oreille. Un endroit particulièrement sensible chez le jeune homme.
Ce dernier inspire discrètement, en tout cas il l’imagine, le parfum de l’athlète en fermant brièvement les yeux pour se saouler de cette intense proximité, grisé par l’excitation de la situation qu’il n’aurait jamais pu imaginer en se levant le matin même.

- Vous continuez de me ravir au plus haut point, Monsieur. En si bonne compagnie, il me semble bien que le temps est passé si vite que vous ne sortirez pas seul de cet atelier.

L’une de ses mains vient se faufiler entre eux pour trouver une place contre le ventre de l’athlète. Ils sont si proches que presque aucun bracelet n’a cliqueté cette fois-ci. D’un geste qui aurait pu être amorcé pour repousser leur contact, il n’en est rien, bien au contraire. Lentement, elle remonte le long du torse chaud pour s’arrêter au niveau du cœur de son vis à vis.

- Ah Monsieur Cavendish vous ne faites pas les choses à moitié. Il n’est pas dans mes habitudes de séduire sur mon lieu de travail. A ma décharge, l’atelier n’avait, jusque-là, jamais accueilli, en sa présence, de personnalité aussi intéressante.

Cette fois, Sambre recule très légèrement, ayant pris bien soin de ne pas le faire trop vite pour profiter encore un peu de cette proximité inattendue et n'instaurer aucune brusquerie entre eux..

- Invitez-moi donc à prendre un verre. Je pourrais vous parler d’art, puis vous inviter à voir mes œuvres. Vous n’avez pas besoin de vous y intéresser réellement, la plupart sont stockées dans mon appartement.

@feat  Asclepios A. Cavendish ^3^

Sambre ne peut échapper un petit rire amusé, qu’il essaie tant bien que mal de masquer par pure politesse en portant sa main devant ses lèvres desquelles son sourire charmé ne s’était pas effacé. L’intimité des lieux n’était plus à prouver et même si le jeune homme avait été particulièrement émoustillé par toute cette proximité imposée, l’intervention de la table basse le conforte dans l’idée qu’il était tant de trouver un lieu plus confortable.
Il avait tout de même tendu la main vers son client, frôlant son poignet du bout des doigts pour tenter de le garder près de lui, enfin… sur ses deux pieds.

- Restez donc avec moi, il serait dommage que vous vous blessiez alors que la soirée commence à peine.

Et puisque leurs mains sont proches l’une de l’autre, Sambre attrape délicatement celle d’Asclepios sans la moindre hésitation.
D’une certaine manière, il est rassuré de ne pas l’avoir refroidi. Les œillades et les sourires de l’athlète ne le trompent pas. Tout comme ses mots qui sonnent délicieusement à l’oreille du jeune potionniste.

- Nous observerons tout ce à  quoi vous voudrez bien prêter attention. Et j’accepte votre invitation avec plaisir ! Sceller d’intenses projets avec un dîner me paraît, ma foi, être fort approprié. Et puisque je suis le vôtre ce soir, sachez que je suis tout à vous.

Encore des mots appuyés avec malice.
Proche de la porte, il attire doucement Asclepios près de lui pour qu’ils se rapprochent de la sortie. Et profitant à nouveau de leur proximité, la retenue perd encore un peu plus de terrain, et Sambre se permet de lui glisser.

- Sachez, Monsieur Cavendish, que je suis insomniaque. Je vous glisse ceci à titre d’information. Vous imaginez sans mal ce que cela veut dire je pense, concernant toutes nos futures collaborations.

Ce mot. Plus il le prononçait, moins son goût revêtait celui du professionnalisme.

@feat  Asclepios A. Cavendish ^3^