Le regard que tu lui lances pourrait être résumé à une panique déterminée. Tu oscilles, entre la peur de ne pas savoir ce que tu fais, d'en être particulièrement effrayé et une espèce de rébellion latente, qui couvait peut-être là depuis longtemps mais dont tu t'étais refusé de prendre conscience. Jusqu'à ce qu'il arrive dont moins, parce qu'il fallait bien un déclencheur à tout cela. Derrière toi, les adultes grondent. Tu sens d'ici la tension de ton père et du père de Clovis. Tu sais que tu as commis un impair. Tu sais que tu as outrepassé tes droits. La politesse exige qu'on ferme les yeux, qu'on se taise et qu'on dise merci monsieur. Pourtant t'as rien fait de cela, alors que tu connais les règles Jasper. Tu sais à quoi tu t'exposes. La voix de Phileas, grondement qui précède toujours la fureur, ne te trompe pas.
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Oh, je le constate, Magnus, je le constate.Tu sais qu'il n'y aura pas de repas pour toi ce soir si ce n'est un quignon de pain sec aux cuisines avec les elfes de maison. Peut-être y aura-t-il plus. T'en sais rien, tu n'as pas envie de savoir. Comme toujours quand la peur prend le dessus c'est le déni qui s’installe. Ton père se racle la gorge.
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Naturellement, ta famille pourra toujours compter sur la mienne.Et le regard qu'il te lance à ces mots te transperce. Tu te tends, hoches maladroitement la tête. Quand Magnus impose sa main sur ton crâne t'as suffisamment de courage pour lui rendre un petit sourire qui t'espère au maximum poli.
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Pareillement monsieur.Clovis te fait signe, tu esquisses un au revoir de la main. T'aimerais lui dire que t'es soulagé de voir son père s'éloigner de toi mais t'imagines que pour lui aussi ça ne va pas être facile. Cependant, Clovis partit, tu as d'autres problèmes sur lesquels te pencher.
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Argus. Nous allons avoir une petite discussion quand nous retourneront à la maison.Tu reprends tes livres (disparais derrière)
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O-Oui père.