Tout n'est qu'instinct.
Primaire.
La raison n'en a pas ; seul compte l'appel du désir.

T'entends juste la mélopée d'Eros, voué à répondre à la volupté qu'il t'inspire. A peine touche-t-il tes lèvres dans un baiser effréné que tu as l'impression de te remettre à respirer. Tu l'encercles, ton bras s'enroulant possessivement autour de sa nuque quand ta senestre se pose sur sa joue, la friction de sa peau légèment rappeuse à ta main presque calleuse étant une surprise.
T'as jamais connu ça.
Ni avec ton meilleur ami, ni avec Crys.

C'est donc ça les rapports avec les hommes?
Tu sais pas pourquoi mais t'es en plein kiffe. Tu pensais pas que ca serait aussi passionnel.
Ou est-ce seulement lui ?
... Tu te poses trop de questions Hyste.

(Lâche-prise)

Accueille sa langue contre la tienne, goûte-le, et repais toi juste de la sensation que ca te cause au simple contact de ses lèvres contre les tiennes, du tumulte virulent qu'il fait naître en toi. Tu ne cesses de caresser sa langue de la tienne, t'as l'impression que tu pourrais l'embrasser toute une vie, si vital.

T'essaies de reprendre ton souffle, mais tout est en suspension. Tes muscles sont bandés et tes poumons manquent clairement d'air. Ca ne t'arrête pourtant pas pour prendre une nouvelle fois possession de sa bouche, et de lui laisser chambre libre sur ses mais baladeuses, curieuses et gourmandes.

T'inspire.
Ton torse suit le rythme de cette danse sensuelle : c'est quelque chose de fantasque et fort. D'irrégulier.
Et si tu le déshabillais, lui ? Il est beaucoup trop vêtu pour ta santé mentale.
Puis tu l'entends râler.
Tu souris entre deux baisers, amusé.

Et au moment où tu t'apprêtes à lui réserver le même sort que lui, il t'accule.

Et ça te trouble, bordel.
Personne ne prend le dessus sur toi Tu le regardes, les sourcils à peine froncés, étincelle de tourmente dans l'effervescence du moment. Tu perds tes moyens un simple instant, et tu t'abandonnes. Tu suis le pas à reculons. T'es mauvais en danse, mais t'es bon pour suivre les pas qu'on t'impose.

Jusqu'à buter contre quelque chose derrière le talon. Il te pousse ; tu te retrouves piégé dans un étau de mousses épaisses, le regard à la fois interrogateur et enfiévré.

Il pourrait te faire n'importe quoi.

Cette simple pensée te fait frissonner de la tête au pied.
Tu n'aimes pas ce sentiment.

...
tu n'aimes vraiment pas.

Tu recherches une cadence d'air décente ;
Te calmer. Pourtant, plus cette soirée avance, et plus tu es habité du démon de la luxure. Ou du caprice le plus obscène qui soit.

Quand tu le vois se dévêtir de sa veste, tu désapprouves mentalement. Parce que tu voulais être celui qui le déshabille. Entièrement.

- Je vois.

Tu le regardes depuis en bas.


- Tu veux jouer.

Petit con.

Tu te redresses correctement sur le sofa, histoire de récupérer quelques centimètres de fierté en plus et te rapprocher de son visage, le menton levé. Tes iris dorés coulant d'un oeil à l'autre quand tu le dardes d'un regard assuré et joueur.

- Mais c'est toi le putain d'emmerdeur.

Parce que t'es très à l'étroit en bas. Que tu es impatient. C'est bien parce que c'est lui.

- Vas-y, laisse-moi deviner. Tu veux savoir pour tout à l'heure ?

... .. Ca te fait presque souffrir de ne plus pouvoir l'embrasser.
Tu le veux, et rien de t'en empêchera.

- Ah..
Mais la réponse à la question qui doit lui brûler les lèvres n'a rien de joyeux. .. fuck.

- Je vais te faire une fleur et t'expliquer tout de suite.
Tu ne veux pas attendre.
Tu veux le prendre.
Ou te faire prendre.

- Je ne suis plus en couple avec Crystal. Ma copine. ... .. enfin, mon ex.
...
Et la maison qu'on a partagé est en vente.

Petit sourire en coin.
Tu préfères taire la contrariété de la situation, au profit de votre ... lune de miel.

Il semble analyser tes paroles, et toi tu n'as de cesse de le fixer. Un imperceptible mouvement de paupière témoigne du trouble qui te gagne quand il te parle de Crys'.
Bordel, en y repensant, si ça avait été elle, tu aurais clairement rejeté le rouquin au moins pour la soirée, le temps de te remettre de ton complexe vis à vis d'elle.

Une fois sur toi, tu te fais acculer contre le canapé. La surprise encore pour dépeindre les traits de ton visage. Il a cette manière de prendre des risques avec toi, de se montrer foutrement entreprenant et libre avec toi. C'est si contrastant de ce que tu as jusque là vécu.
Et comme tu es troublé, le désir coule un peu plus fort dans tes veines. Tes iris se dilatent et ton sang pulse. Aux prises de tourments sensuels, tu déposes tes lèvres contre son menton et le lui mord avec délicatesse.

Tu as tellement envie de lui.
Dans son élan de te surplomber avec superbe.
Tu ne sais pas écouter quand tu es obsédé par une chose, et là il te rajoute la tâche impossible de répondre à ses interrogations.
Quel garçon curieux.

.. trop curieux. Pourquoi veut-il savoir ?
a sa requête physique de t'assujettir à ses envies, tes yeux d'or s'étrécissent.
Regard amusé.

Puis d'un coup, tu plaques tes mains contre son torse et le cloues à même le canapé pour renverser les rôles.
L'air sérieux.
Calme.
Et le regard direct.

- Tout se mérite, murmures-tu simplement d'un ton assuré, tandis que tu coules déjà sur le ventre pour redresser les pans de son haut et, embrasser ses abdos, écraser ta langue sur les parcelles de peau chaude. Rien ne saurait t'arrêter en cet instant tant les instincts ont pris le dessus. Pas sûr que tu sois capable de donner une réponse transparente en ce sens.

Sans attendre sa réaction, ton buste se redresse, dans cette position de califourchon sur lui, avant que tu ne te défasses du carcan de textile sur toi, jetant la chemise blanche sur le sol.
Toujours et encore ce sourire amusé arrogant en coin.

- Si tu m'offres le gîte ce soir, je vais devoir t'offrir quelque chose en retour. Alors...

Lui attrape les mains pour les poser sur ta région pectorale, grisé par le toucher de ses paumes sur ta peau frémissante.

- ... donne-moi ton prix.

T'apprécies tellement vos échanges, aux apparences de joutes verbales, que tu ne sais chasser ce sourire enjôleur, quoique imprimé de l'amusement qu'il t'évoque.

Sa remarque sur ta chance de ne plus fuir te fait arquer un sourcil, comme une menace alléchante et prête à t'enchaîner.
Comme si.

Peut-être que la vérité est plus perverse qu'elle n'en a l'air et qu'il emprisonne actuellement non pas ton corps mais ton esprit.
Car tu ne te rappelles pas avoir passé un moment aussi agréable comme ça depuis si longtemps. Certes Crystal et toi, c'était aussi le feu, mais le jeu n'avait jamais été aussi ... provocateur. Alors tu te sens t'abandonner aux affres du jeu et du plaisir, pour finir bientôt en rou(x)e libre.

- Ce n'est pas bien de promettre des choses qu'on ne peut pas tenir.

Tu le taquines, mais t'es déjà captif de l'impatience qu'il t'inspire. A te caresser ainsi, tous tes nerfs assujettis à la sensation de ses doigts... ton expression a littéralement changé et ton petit sourire ingrat commence à s'effondrer. Pour ne laisser qu'un espace entrouvert sur ta bouche. Ton regard quant à lui... voilé d'une lascivité éprouvée.

Parce que t'as mal entre les jambes.
Et tu sais pourquoi.

L'expression donc plus torturée par le jeu d'émotions et de sensations, tu t'agrippes juste à lui et enfonces tes doigts dans le bas de ses reins quand il te lèche une des zones sensibles de ton corps.
Tu préfères grogner que gémir, mais tu fais à ton insu un mixte des deux.

Quand il casse la dynamique, t'as le temps de souffler. De le suivre aussi, mais t'en profites clairement pour détacher ton pantalon pendant les pas tracés jusqu'au lit.

Mais avant qu'il ne puisse reprendre les rênes, dans cet affrontement interminable de qui aura le flambeau, tu reprends son visage en coupe pour l'embrasser avec passion, avec une fièvre vertigineuse qui ne cesse de te faire tourner la tête ; ou ne cesse de te couper le souffle.

Non, Hyste. Tu ne parviens plus à sourire parce que là, ce que vous faites c'est trop sérieux et bon pour que tu t'en amuses. Tu préfères d'ores et déjà à lui retirer ce haut de malheur, si le déchirer tu ne peux pas, pour chercher à connaître une partie de sa chair. Est-il musclé ? Aussi musclé que toi ? Est-ce la Wyverne qui l'a rendu ainsi ou est-il né aussi bien pourvu par la nature ?