Le monde magique a bien changé dans les années 2000. Il s'est inspiré de la technologie moldue pour évoluer. Ainsi, presque chaque sorcier possède un téléphone portable et un accès au magicnet. Cependant, il est toujours soumis au code du secret et certains conservateurs craignent cette ouverture... surtout dans un monde qui vit encore caché. Les guerres politiques et sociales persistent... (Suite)
le staff
Clovis atlas, ezra, zadig, baron présente
Naomi tom, su-yun présente
Renard alexander, lune, ronan wednesday présente
Lancelot isaac, eleonore, elliot reyn, ciel, friday présente
(tw: érotisme) If I can hold you tonight ft. Aaron Lun 22 Nov - 23:50
If I can hold T o n i g h t
Allongé nonchalamment sur ton lit, une main contre l'arrière de ton crâne, tes prunelles ambrées ne quittent pas des yeux ton pineapple. On t'a montré comment faire. Ils t'ont expliqué le chemin, Neal et Van, mais au fond de toi, une petite voix te dit que tu n'as pas ta place sur cette application. Et pourquoi tu n'essaierais pas avec un ou une moldue. Tu ne mords le dos du pouce, pensif.
On t'a dit de slider sur la gauche lorsque t'es pas tout à fait intéressé. Mais tu n'as pas glissé ton pouce sur la droite une seule fois. Tu colles la paume de ta dextre contre ton front, lassé. Que dieu te vienne en aide, t'as peut-être des hauts standing.. un peu trop élevés.
Ca n'empêche pas en revanche de recevoir un plafond de like sur ton profil, et des messages aussi flatteurs que rédibitoires. Pour ne pas dire insultants. Peut-être un brin légitime lorsqu'on regarde un peu mieux la situation : Hysteria Dragan, un capitaine de quidditch en couple depuis une décennie, qui se retrouve sur Witcher ? Evidemment que la plupart des hommes et des femmes songent à un faux compte.
Tu laisses retomber mollement ta main sur le lit, et fixes le plafond en rêvassant.
Qu'est-ce que tu fais, Hyste. Es-tu réellement sûr de vouloir tenter ce bord ? Depuis Argus, tu ne parviens pas à te sortir de l'esprit le goût de ces nouvelles sensations, semblables à celles ressenties avec Van'. Rien que d'y penser, ça te fait frissonner.
Tu te redresses vivement, ton attention toute portée sur l'écran. Un sourire de dédain pour étirer tes lèvres. En voyant un énième profil, tes pulsions s'éteignent. Fille, comme garçon. C'est..
La photo suivante attire brutalement ton attention. Tu retiens ton souffle.
Et sans t'en rendre compte, ton doigt glisse. sur la droite.
- merde, merde, merde, merde merde !
Face à la messagerie débloquée, tu restes interdit devant ce blanc intersidéral. Et en même temps, tu songes à peut-être reposer les bases avec Vanitas.
Les derniers jours ont été éreintants. Sous ses doigts, la tension de ses muscles se fait sentir, ils ne demandent qu’un brin de répit. Pourtant, prendre des commandes, apporter des plats, servir des verres les uns après les autres, ça ne devrait pas l’affliger comme ça. Mais ses jambes qui courent dans tous les sens. Les sourires forcés à chaque client. Pas une minute pour souffler. Et lui qui d’habitude ne se montre pas des plus courageux, à cet instant, il se sent comme vidé de toute énergie. Ou alors serait-ce lié à ses multiples sorties nocturnes… Mais pour ça, aucune paresse.
Sauf pour ce soir. Ce soir, il est affalé dans son canapé. Bien confortable dans un vieux jogging troué. Le nez collé sur son pineaple. Et il ricane face à certains profils qu’il fait défiler sur witcher, roule des yeux sur d’autres. Swipe à gauche, swipe à droite. C’est à peine s’il se souvient des visages une fois qu’ils disparaissent de son écran.
Oh mais tiens, celui-là lui dit quelque chose de visage. Et Aaron fronce les sourcils. Mais oui, et il suffit de lire les quelques mots en dessous de sa photo pour faire le lien. Quidditch. Capitaine. Evidemment que ce visage lui dit quelque chose. Le nom par contre… Jess. Y a un truc qui lui échappe. Quelque chose coince. Et son cerveau qui tourne au ralenti n’arrive pas à raccrocher les wagons. Bah, qu’importe ! Ca sent le fake à plein nez mais ça a le mérite de le faire marrer. Et pour la bonne cause, Aaron fait glisser son pouce sur la droite avant de soupirer et de balancer son pineapple sur la table basse.
C’est qu’il piquerait bien un somme à présent. Faire défilé les sorciers célibataires du coin l’a encore plus crevé. Ses paupières se font lourdes. Il est prêt à s’assoupir.
Mais c'est sans compter sur cet engin du diable qui se met à sonner bruyamment. Il grogne. Quel est le crétin qui vient le déranger ?
Et bien malgré lui, son sourcil se lève alors que sur son écran s’affiche la révélation d’un nouveau match. Et pas avec n’importe qui. Avec monsieur-faux-capitaine-de-quidditch. Tiens, tiens, tiens… Au moins, il accorde à l’imposteur son bon goût alors qu'il prend un peu plus le temps de se rincer l'oeil. Peut-être qu’il serait temps qu’Aaron s’intéresse de plus près au Quidditch, les recrutements ont l’air plutôt attrayants…
Et à peine a-t-il temps de s’en rendre compte que ses doigts ont fini de tapoter deux messages qu'il envoie sans réfléchir.
« ahah cte blague » « ta l’air d’être un marrant toi »
Au moins, ça trompera l’ennui de sa soirée.
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(tw: érotisme) If I can hold you tonight ft. Aaron Mer 24 Nov - 22:44
If I can hold T o n i g h t
« ahah cte blague »
« ta l’air d’être un marrant toi »
Un long moment, ton regard fixe l'écran, emporté par élan dubitatif. Le message n'a pas tardé à arriver, et, la surprise passée, tu comprends les troubles que peut connaître la société. Le besoin de voler l'identité d'un autre. Des faux-comptes. Vraiment. D'autant que ta curiosité te pousse à rechercher sur Witcher mais aussisur magicnet s'il existe des comptes à ton nom.
et... Bingo, t'en trouves sur toute la toile. Et ça ne s'arrête pas à celle de la magie puisque tu es aussi connu dans le monde de l'E-sport. Mais si tu y avais été préparé, en revanche tu avais oublié ô combien ta situation se voyait être incongrue.
" La politesse c'est une option par ici. "
" Et on peut savoir en quoi je suis un marrant ? "
" mdr susceptible le garçon ?"
" enfin, c bien un mec caché derrière ce profil ?"
En dépit de la relative rapidité de ses réponses, tu ne peux empêcher un sourcil se hausser. Jusqu'au sourire amusé qui se pointe. Si ce fameux Ron souhaite rentrer dans le vif du sujet, autant se prêter au jeu. Et inconsciemment, tu replaces ton bras en arrière, pour le croiser derrière ta tête, à l'aise. Tout affairé à lui répondre :
" Si je te dis que c'est jean paul 58 ans menuisier, ce serait plus crédible ? "
" mais on peut vérifier, sinon "
" taper avec marteau, tellement + sexy que voler sur un balai "
" enchanté jean paul "
" on peut vérifier ? ooouuuaaai c'est ça "
" pas "
" cap "
La continuité de ses messages attise petit à petit ton intérêt. Amusant n'est pas le seul terme qui semble définir ce witcher. Tu dirais qu'il est aussi joueur. provoc. et rien que pour ça, t'es grisé.
" Et toi, qui me dit que tu n'es pas mohamed, 18 ans, et que je perds mon temps à te parler ? "
" qui te dit que jsuis pas un psychopate prêt à te séquestré dans sa cave "
Le temps passe. Tu trépasses.
" jess, jean paul, hysteria "
" c toi qui me perds là "
Soudain, tu te redresses, retrousses davantage tes manches et, toujours assis sur le lit, tes doigts te conduisent à visiter une nouvelle fois son profil. Quand bien même la silhouette était de rêve, tu ne t'imaginais même pas susurrer son prénom dans le cas où vous le feriez. C'est un véritable tue-l'amour.
" Tu marques un point, Ron. D'ailleurs, c'est vraiment Ron ton prénom ? "
" Mais si j'étais le vrai hysteria, le fameux capitaine de quidditch, qui se fait passer pour ce Jess, en train de juste chercher un plan sur witcher, qu'est-ce que t'en penserais ? "
" tu marque un point jp "
" aaron "
" jen penserais que jserais justement curieux de savoir ce que ta meuf en pense "
" et que jserais surpris que t'ai envi de choper autre chose que des vifs d'or "
Le coup est virulent. Ca te fait vriller l'esprit. Tu bloques. Tu fermes l'écran, tu poses le pineapple et te lèves pour chercher un soutien dans une quelconque balade nocturne, dans le jardin alentour. La demeure de Vanitas avait de ça d'être salutaire qu'elle représentait maintenant un havre de paix. Toutes tes pensées se tournent vers Crystal et votre vie commune, n'engendrant que ridules et traits de contrariété sur ton visage.
T'es obligé d'cloper. Tu ne parviens pas à te calmer.
***
Lendemain matin. Petit déjeuner en main, tu surfes sur l'ordinateur tout en repensant à l'échange que tu as eu. La nuit a reposé suffisamment tes méninges pour te sentir tel un homme nouveau. Peu importe comment cela aurait été tourné, tu n'aurais pas dû te braquer pour une vérité qui de toute façon n'aura de cesse d'en être une. Tu dois te faire une raison, Hyste.
Tes doigts glissent (encore) sur l'application Witcher. Tu ne vois aucune réponse. Un instant de flottement.
Puis tu reprends :
" demande moi ce que tu veux dans la photo pour te prouver ma bonne foi "
A quoi s’était-il attendu en envoyant de tels messages ? Aaron ne sait pas vraiment, peut-être juste juger la réaction de l’autre. Espérer un brin de frémissement, quelque chose d’inattendu. Avec la forte probabilité d’être déçu. Witcher apporte généralement son lot de déceptions.
Mais pas cette fois-ci.
Oh que non.
Susceptibilité d’abord. Amusements ensuite. Et puis… et puis plus rien. Aaron ne se rend compte que le lendemain matin que ses derniers messages sont restés sans réponse. Aurait-il dit quelque chose qu’il ne fallait pas à ce fameux Jean-Paul ? Il relit le dernier échange, ne comprend pas bien. Et il ne sait toujours pas quoi penser de l’identité de ce nouveau match. C’est à la fois improbable et en même temps… et en même temps, pourquoi pas ? Avoir de la notoriété empêche-t-il le désir de faire de nouvelles rencontres ?
Mais ce sont finalement plutôt les résultats de ses recherches sur le magicnet qui continuent à faire planer le doute. Hysteria, fameux joueur de quidditch, filant l’idylle parfait avec son amour de jeunesse. Image d’un couple parfait qui fait lever les yeux au ciel d’Aaron. Aucune raison que ce type se retrouve sur une application comme Witcher. Et encore moins à lorgner sur des mecs.
Et son pinneaple qui se met finalement à sonner de nouveau. Un sourire qui s’étire sur ses lèvres. La satisfaction d’avoir finalement une réponse.
Oh Jean-Paul… tu donnes le bâton pour te faire battre.
" jai encore mieux mon ptit jp " " c quand ton prochain match ? "
" le 21 novembre, pourquoi ? "
Aaron jubile. C’est parfait. PAR-FAIT.
" alors ta jusqu’au 21 novembre pour réfléchir à comment tu me fera ta + belle dédicace pendant ce match " " et la je croirai en ta bonne foi " " (enfin si ten a le courage) "
Il ricane, fier d’avoir coincé le fier capitaine. Quasi convaincu qu’il battra en retraite. S’il s’agit véritablement d’un fake, il met sa main à couper qu’il se fera supprimer bien rapidement de l’appli. Et si tel n’est pas le cas… osera-t-il vraiment tenter quoique ce soit, en plein match, alors que les yeux seront fixés sur lui ?
" deal with it. tu auras la surprise mais ne t’attend pas à quelque chose d’incroyable non plus. et après ça, je te demanderai toi, de m’envoyer une photo de toi avec ecrit sur ta main « je suis supporter des flèches » " " ca te va ? "
Ses yeux s’écarquillent. Tout cela devient de plus en plus intéressant. Excitant même. The game is on.
" oh mais avec grand plaisir " " si t sage, je t’ajouterai même un cœur "
" je te donne rendez-vous après le match " " jespere que j’en aurais pour mon argent "
Et Aaron s’esclaffe. Le voilà particulièrement de bonne humeur à présent. La journée s’annonce exquise. Et celle du 21 novembre risque de l’être tout autant.
Alors forcément, le jour venu, il se tient fin prêt à ne pas manquer une seconde de ce match qu’il n’avait même pas prévu de regarder. L’autre tiendra-t-il parole ? Ou n’aura-t-il pas le courage d’aller jusqu’au bout ? Et au fond, il y a toujours le risque qu’il se soit fait avoir et que l’inconnu se soit bien foutu de lui…
Qu’importe, plus qu’une question de temps avant que tout devienne plus clair.
Clair et précis. C’est le moins que l’on puisse dire lorsque le visage d’Hysteria s’affiche et qu’il se met à crier son nom sans raison. Le public doit le prendre pour un fou. Et Aaron reste con face à son écran qui diffuse le match. Avant qu’un fou rire ne finisse par le prendre.
Alors c’est donc bel et bien lui. Encore mille questions se bousculent dans sa tête mais pour le moment, il a une récompense à offrir. Il ne regarde plus que d’un œil le reste du match, le résultat ne l’intéresse pas vraiment. Les Griffes peuvent bien mettre la raclée du siècle aux Flèches, qu’importe, Aaron doit à présent afficher fièrement ses couleurs pour une équipe dont il ignore quasiment tout. Et les mots s’inscrivent au creux de sa paume.
Pinneaple en main, sourire aux lèvres, allongé dans son canap, le selfie est dans la boite. Et la réponse inscrite sur son épiderme : « je te vois mon ptit jp ».
Photo envoyée.
Et un dernier message.
" le reste est écrit autre part… ;) "
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(tw: érotisme) If I can hold you tonight ft. Aaron Dim 28 Nov - 20:22
If I can hold T o n i g h t
Tout est passé très vite, entre ces échanges perdus dans la semaine pour passer le temps, et le match officiel entre tes pires ennemis et ton équipe.
Tu ne sais donc pas ce qui t'a pris, pendant le match, à être soulevé d'une réminiscence qui n'aurait pas dûe avoir lieu. Entre deux envois de souafle, tu as pensé à rien. Surtout pas à une quelconque subtilité, non, toi tu as mis les deux pieds dans le plat, sans te préoccuper des racontars ou des idées que Crystal pourrait se faire. Mais en vérité... Pourquoi tu t'en préoccupes ?
Le résultat de vos échanges challengés était bien présent : tu l'as appelé, par son prénom, en plein match. Et aujourd'hui, tu reçois une réponse.
Contre toute attente, au lieu de t'incendier d'avoir agi impulsivement et de l'ignorer, tu te sens épris d'une exaltation d'hilarité. Ton rire résonne dans le couloir des locaux de quidditch, suivi d'un attrait particulier pour sa dernière phrase.
... il est sérieux ?
Sans réflechir, tu réponds du tac au tac, sans même le remercier d'être devenu un fier supporter des flèches. L'hypocrisie a toujours un beau visage :
" C'est une invitation ? "
" au fait, je jure que t'es roux "
De toute évidence, le fameux Ron ne tarde pas à récidiver.
« what mais je suis pas roux »
« mais jpeux aussi tinviter à le découvrir »
« et ta un problème avec les roux ? tu préfère les bruns ténébreux ? »
"tu veux m'inviter à le découvrir pour savoir si t'es roux ou savoir où tu as planqué le mot que tu me dois ? "
"en vérité, je m'en fous. tant que tu tiens la route... "
Ton dernier commentaire force le détail. Peut-être est-il judicieux de le prévenir sur.. Le fait de tenir la route. Passée l'hésitation, tu achèves :
"je suis du genre insatiable "
« pourquoi pas les 2 ? »
« vu que monsieur est dur à satisfaire… »
« et donc si tu m’a pas liké pour ma sublime chevelure, pour quel autre raison tu l’a fait ? »
Tout le propos vous oblige à aborder le sujet aussi redouté qu'attendu : la rencontre. Quand tu repenses au parcours que Vanitas et Neal ont eu, ça semble te donner des ailes.
" Tu veux qu'on se rencontre où ? bar ou hotel "
Tu oublies un temps la question sur la plastique d'apollon de Ron. Chaque goût se valent. Pourquoi cette curiosité ? Une fois n'est pas coutume, et ta position de récepteur invisible, tu joues le jeu de l'honnêteté. Ce que tu ne persisteras pas à alimenter lorsque vous verrez. Toujours le masque, à portée de main. Il est inutile de montrer ton véritable visage à un passage éphémère de ta vie.
" ton physique. "
" je change de trottoir si tu m'as menti "
« ahah droit au but »
« si tu tiens à ta discrétion, hotel (ta vu ça, je prend déjà soin de toi) »
« et si tu fuis, jte plaque sur le trottoir »
Le nez plongé dans ton pineapple, tu ne fais pas attention et fais dynamiquement la rencontre avec un chambranle de porte. Si la douleur vive t'importe peu, tu es plus préoccupé par l'idée qu'on t'ait vu, et d'un regard alerte, tu t'assures que personne n'a vu .... ta maladresse.
Une chance que Aaron n'ait rien vu non plus.
L'entraînement était terminé depuis déjà quelques quart d'heures, t'attendait donc tout bonnement une chambre bien chaude au manoir de Vanitas ou une place toute aussi chaude dans l'un des pubs de Londres.
Apparemment, l'idée de converser avec un inconnu t'apparaît plus approprié. Ou galvanisant.
T'ironises mentalement à l'idée qu'il se soucie de ta notoriété. Dans l'absolu, il était de bon ton que tu files la parfaite couverture de l'homme séparé de sa promise, en proie à un mal être qu'il semble tout de même gérer d'une main de maître. Si seulement...
Tes hanches se plient, tu prends place sur une chaise, pied posé sur ta rotule, tandis que t'avises d'un oeil amusé la conversation. Vraiment...
" parce que tu crois pouvoir me plaquer, moi ? "
"les roukmoute ça n'a pas une force d'elfe de maison ?"
"et ok pour l'hotel, le week end qui arrive, ça te va ?"
« mdr »
« alors tu pourra voir ce weekend si je suis roux ET incapable de te plaquer au sol »
« mais à choisir, jpréfèrerai le faire sur le lit »
Interdit un instant, tes lèvres s'entrouvrent légèrement. Le miroir à côté de toi te reflète, et d'un coup d'oeil, tu t'enlises dans quelques réflexions sur la position à avoir dans ce genre de conversation. Tu veux dire... sur qui t'es tombé tout à coup ? Tu étais pourtant certain de dominer la situation.
"on verra ça. celui qui gagne paye l'hotel"
"dimanche à 15h c'est bon pour toi ?"
« jespère quand même un peu pour toi que tu gagnera, 2 défaites dans la semaine, ça ferai beaucoup… »
« dimanche 15h, parfait »
« pense pas trop à moi d’ici là »
Coeur qui s'accélère. Pas d'appréhension. Ni d'excitation. Ou peut-être que si, d'excitation. L'excitation, l'adrénaline, un cocktail de violence faisant derechef surface. Tu ne supportes pas qu'on te rappelle tes echecs. Tes défaites...
... et il est hors de question de laisser gagner ce type. Alors, clairement, t'en pouvais déjà plus d'attendre jusqu'à dimanche. La main serrée sur ton pin', tu es dans l'impatience de sauter les jours, pour le sauter lui. Et dans tous les sens du terme.
It’s a date. Dimanche, 15h. A l’entrée d’un hôtel. Ca pourrait presque friser le romantisme. Mais pour ça, il aurait fallu que les mots échangés aient exprimé un semblant de tendresse jusqu’à la prise de ce rendez-vous des plus inattendus. Il doit bien l’avouer Aaron, il ne s'était pas attendu à ce que les choses évoluent ainsi. Et pire encore, il n’avait pas pensé qu’il se montrerait aussi intéressé par le joli minois d’Hysteria. Certes, sa belle gueule a joué pour beaucoup dans l’envie de matcher sur witcher, mais c’est désormais son caractère impétueux et son franc-parler qui stimulent son intérêt. Le désir d’en savoir plus, de découvrir ce qui se cache à la fois derrière ce profil et cette notoriété.
Et s’il le plante ? Si finalement il se dégonfle et ne vient pas ? Aaron se doute bien que cette possibilité planera jusqu’à la dernière minute. Et plus cela s’immisce dans son esprit, plus il s’impatiente que le jour-J arrive pour enfin éclairer toutes ces incertitudes.
A plusieurs reprises, il hésite à provoquer le garçon en lui envoyant un nouveau message lui rappelant que l’inévitable se rapproche. Et puis finalement, c’est le quotidien qui reprend le pas. Travail, boulot, dodo. A quelques détails près. Le premier jour passe, puis le deuxième. C’est drôle comme la notion du temps n’est jamais la même au fur et à mesure des humeurs. Mais une idée subsiste dans le coin de sa tête. La volonté de gagner, de prouver à l’autre qu’il a tort.
Et cela fait déjà 4 jours qu’il s’est juré de plaquer dignement ce capitaine trop sûr de lui. Sur le trottoir, au sol, ou dans un lit, il compte bien tenir cette promesse qu’il s’est faite à lui-même. Mais au fond, qu’importe s’il ne parvient pas à la tenir car la possibilité, qu'en face, il ne se laisse pas facilement faire ne lui déplaît pas non plus. Il peut bien perdre, le jeu en vaudra mille fois la chandelle. Il y a des choses pour lesquelles Aaron est prêt à ne pas faire le difficile.
Et ça le fait ricaner de penser à tout ça alors qu’il prépare une nouvelle tournée de Bières au Beurre. La soirée a doucement débuté et les clients s’installent les uns après les autres, à table, au comptoir. La Wiverne s’agite, l’effervescence prend peu à peu sa place dans le bar. Et Aaron est désormais trop occupé pour penser au brun capricieux de witcher.
Mais le destin, ou peut-être le karma (après tout peu importe le nom que l’on donne à cette drôle de chose qui s’amuse avec la vie des uns et des autres), en a décidé autrement. Et il prête vaguement attention au groupe qui vient d’entrer dans les lieux, plus occupé à prendre la dernière commande d’un vieil habitué qui en profite pour lui taper la discut’. Mais son regard se porte à nouveau vers les nouveaux venus alors qu’il retourne derrière le bar. Avant que ses yeux ne se fixent vers un visage bien trop familier.
Oh. Shit. Alors celle-là, elle est terrible.
Et Aaron s’abaisse brusquement, il peut bien prétexter chercher une bouteille dans l’un des placards. Mais il y cherche surtout un endroit où se cacher, main plaquée sur ses lèvres. C’est qu’il est subitement pris d’un fou rire et on risque de le prendre pour un taré si on le voit se fendre la poire tout seul sans raison. Mais bordel, c’est plus fort que lui, c’est bien trop drôle ce qu’il se passe. Hysteria à la Wiverne Blanche. Non mais quelle était la probabilité qu’il se pointe dans un timing aussi parfait ?
Allez, Aaron, il est temps de prendre une grande inspiration, de reprendre ses esprits et de faire preuve de professionnalisme. Il se redresse, se pince légèrement les lèvres mais un rictus persiste. Oh et puis merde, aux chiottes le professionnalisme, l’occasion est trop belle pour ne pas en profiter. Alors le voilà, tout fier à s’approcher de la table des derniers arrivés. Table qui risque de devenir son endroit préféré de la soirée.
« Bonsoiiir »
Large sourire aux lèvres. L’œil qui pétille. Mais quel moment délicieux qui s’annonce.
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(tw: érotisme) If I can hold you tonight ft. Aaron Dim 5 Déc - 15:41
If I can hold T o n i g h t
Les journées passent, tout affairé à chercher une maison, sans totale ambition. La joue écrasée contre le dos de ta main, tes orbes dorés répètent le même chemin sur l'écran pour trouver un tant soit peu de réponses à tes indécisions. Une maison.. ou un loft ? Un grand loft. Pour le (jeune) célibataire que tu es, tu ne te vois pas partager plusieurs pièces d'une grande maison avec toi seul. Une colocation ? L'idée se tente. Mais tu hésites. Une colocation comprend la seule et pénible optique de partager des tâches avec un inconnu.
T'as pas beaucoup d'amis. Tu n'as jamais cherché à en avoir de réels, puisque ton seul ego te suffisait jusqu'à maintenant. Et Crystal.
D'un mouvement de main, tu te masses le front. La contrariété pour seule compagne. Putain, pourquoi il a fallu que ton coeur ne s'emballe plus pour elle.
Tu sursautes en entendant ton pineapple sonner des carillons, ta bulle de concentration percée par cette intrusion opportune. ... Quoiqu'inopinée lorsque tu jettes un oeil patibulaire à l'écran. La proposition de sortir boire un verre à la Wyverne blanche te fait doucement sourire. Sourire jaune.
Tu n'as plus souvenance de la raison pour laquelle tu as la sensation que c'est une mauvaise idée. Tu as vu quelque part le nom de ce pub tout en l'ayant assimilé à un danger. Ou autre chose.
Hyste, t'es perdu dans tes propre réflexions.
Tu te redresses pour te préparer. Peu importe les aléas de la vie, tu te devais de nourrir une image irréprochable de l'ami parfait. Du joueur de Quidditch fêtard et à l'éducation redoutable. Le BCBG par excellence. La règle des trois B : Beau, bienséant et bienveillant. Un cocktail d'hypocrisie formidable quand dans le fond, tu es plutôt connard, colérique et hot dick. (oui, le dernier ne rime pas)
T'inities ta routine pour te mettre sur ton habituel 31. Douche, coiffage, parfum, et vêtements chics. Ca te ramène aux conneries de Beckett et ses jugements de daddy pervers sur ton style pourtant impeccable. Putain de crétin.
Le début de soirée s'accélère : toutes tes pensées négatives et ton faciès ronchon s'effacent comme par sorcellerie une fois devant le groupe de sang-mêlés. A peine arrivé que les filles se trémoussent en te voyant. Et l'information de ton célibat n'est pas encore parvenu dans toutes les oreilles ; ca ne semble pas empêcher certaines de rêver.
.. Si elles savaient que t'es libre ? Sourire amusé.
Vous entrez dans la Wyverne. Le regard arrogant, le coin de lèvres retroussé. Vous prenez place et tu espères que la soirée va vite se dérouler. Faire semblant est un passe-temps aussi challengeant qu'épuisant. Ce n'est jamais qu'une façade, pour oublier les échecs de ta vie.
Le regard porté sur le menu. Nonchalant à souhait. Tu lèves la main pour l'attraper et indifférent, tu lèves un oeil sur le serveur pour lui adresser ton superbe sourire de tous les jours...mais ton sourire se fige brutalement quand t'as l'insane sensation de le reconnaître. ... C'est quoi cette blague ? T'es tellement pris d'un élan de panique en le voyant ici que tu ne contrôles plus rien : si dans un premier temps tu agrippes la carte pour te dissimuler derrière, ton mouvement impulsif fait tomber la bouteille d'eau trônant en maîtresse sur la table, attirant ainsi tous les regards sur toi, et celui non désiré de ton futur plan witcher dont tu n'aurais jamais voulu croiser avant pour des raisons évidentes : TU N'ES PAS PRET. Physiquement, Mentalement, tu te dois d'être au top, tu ne l'es qu'à moitié avec ces agneaux de la société, et tu te retrouves à devoir gérer maintenant un incident que tu as toi-même initié.
Contrôle-toi, contrôle-toi Hyste, C'est rien. Ton mantra de la fierté. Et reprendre les rênes en main :
- Oh mince, je suis désolé !
Tu joues ton rôle d'acteur. Tu te redresses, tu souris bêtement, tu ris même pour dédramatiser la scène. ... mais surtout, comment peux-tu regarder droit dans les yeux 'Ron, 24 ans, rouquin de son état et top prêt à vouloir te plaquer sur un lit alors que c'est toi qui désires le dominer ?'. Aïe aïe aïe. T'es dans la pire merde possible, tellement que t'en oublies ta formule magique pour sécher la nappe.
Il y avait tout de même un doute avant qu’Aaron ne s’approche de sa table. Un doute qu’il soit venu par pure provocation. Un doute qu’il soit venu se pavaner pendant qu’il travaille. Mais doute finalement rapidement effacé en voyant son visage se décomposer quand son regard se fixe sur lui.
Surprise assurée. Hysteria s’est ainsi jeté de lui-même dans la gueule du loup, avec toute une audience pour assister à son sacrifice. Aaron s’en pince les lèvres.
Ne pas rire. Ne pas rire. Ne pas rire. Quand bien même cette situation soit hilarante, il est avant tout un client et lui, son humble serviteur.
Mais bien difficile de se retenir de sourire alors que le capitaine si fier se dissimule derrière le menu et qu’il inonde maladroitement la table. Même les demoiselles en sursautent de surprise. Et Aaron est bien obligé de leur prêter attention.
Il ne connait personne dans les gens qui l’accompagnent mais il n’est pas difficile de remarquer que certaines jeunes filles se sont apprêtées pour l’occasion. Simple coquetterie ? Ont-elles une idée derrière la tête ? Quelqu’un derrière la tête ? Nouveau sourire de circonstance.
« J’offre le premier verre à la charmante sorcière qui me nettoie tout ça d’un coup de baguette, ça me rendrait bien service car j’ai pas la mienne sur moi. »
Faire du charme pour arriver à ses fins ? Bien évidemment. Quand on est paresseux, il s’agit de s’immiscer dans la moindre faille. Et pas de paresse qui tienne quand il faut faire les yeux doux.
Et sans surprise, l’une s’empresse de lancer un récurvite probablement plus pour venir en aide au populaire joueur de Quidditch que pour rendre service au vulgaire serveur. Mais ça ne l’empêche pas de déposer une main chaleureuse sur l’épaule de la jeune femme pour la remercier.
« Merci, t’es un ange. »
Et il a beau prononcer ces mots à l’attention de la parfaite inconnue, c’est bien Hysteria qu’il regarde, sourire en coin.
« Bon, maintenant que la catastrophe a été évitée, j’vous ramène une tournée de bièraubeurre pour commencer ? »
Approbation générale. L’incident de la bouteille d’eau renversée est oublié aussi vite qu’il n’est arrivé. Tout du moins, aux yeux de l’assistance. Aaron, lui, il en jubile encore. Et avant qu’il ne tourne les talons pour aller préparer leurs verres, il ne peut s’empêcher de passer furtivement une main dans le dos du brun.
« J’compte sur toi pour pas renverser hein. »
Qu’il est terriblement satisfait Aaron. Et son sourire amusé ne le quitte désormais plus, même quand il se retrouve de nouveau derrière le comptoir. D’ailleurs, d’ici, c’est tellement plus facile de l’observer. De détailler sa façon de se tenir, de s’adresser aux autres, de s’habiller… Un garçon bien propre sous tout rapport. L’archétype du gendre idéal. Pas le style à trainer sur witcher et à donner rendez-vous dans un hôtel à un inconnu…
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(tw: érotisme) If I can hold you tonight ft. Aaron Mar 7 Déc - 19:39
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Tu détestes ce qui t'arrive. Tu détestes et en même temps, t'es grisé. La manière insidieuse qu'il a de te regarder, ca n'a rien à voir avec la photo sur Witcher.
Tu pourrais jurer qu'il est encore mieux à admirer au lit. Tu as beau le regarder en prenant part à ses pitreries, ton intérieur lui ne rigole absolument pas. Tu veux juste le mordre. Quelque part. Lui faire comprendre que tu n'es ni une cible facile, ni une cible à rire, et que c'est toi qui marques le territoire.
Alors que tu ne sembles pas savoir détacher ton regard de lui, une main délicate se pose sur ton épaule. Ta voisine de table semble vouloir te rassurer d'un regard ; tu lui réponds par un sourire pétillant. Mais en vérité, tu serres les dents Hyste.
Lorsque le fameux 'Ron contourne la table pour retourner préparer la commande, la main qui te frôle te vrille le corps. C'est brutal. Ca te fait un drôle d'effet... tant que t'en perds ton sourire. Tu prends à peine en compte sa raillerie, même si ca n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Elle te regarde comme pour essayer de confirmer de récents doutes. Doutes auxquelles tu mets fin en faisant mine de ne rien comprendre à tout ça.
T'es obligé de te concentrer à fermer toutes les portes de ton esprit dans le cas où un légilimens traînait dans les parages. Si ta personne n'attrayait pas tout le monde, il n'était pas insipide de se servir de toutes formes d'informations pour faire chanter ce que tu ne voulais jamais être : une victime.
Après un très léger petit massage du menton, tout affairé à réfléchir sur le comportement à emprunter auprès de tes soi-disant amis et collègues, tu n'arrêtes pas de jeter des coups d'oeil vers le comptoir.
Ca t'énerve. Tu n'aurais jamais dû accepter pour ce soir.
Tu dissimules l'aspect très ronchon de ta personne et reprends part à la conversation qui s'est installée, autour des familles de sang-purs notamment. Un sujet encore une fois des plus lassants.
Un autre regard d'or tourné là-bas. Ca te revient comme un coup de fouet au visage. De la bièreaubeurre. T'en peux plus de cette boisson.
Tu te lèves calmement en prétextant quelque choses auprès de tes homologues, et t'éloignes d'eux pour, bien évidemment, tuer la distance jusqu'au comptoir.
C'est ton arrogance qui parle, tu ancres ton regard dans le sien dès qu'il te voit, et tu prends ton air le plus chic possible :
- Merci encore pour tout à l'heure, quel savoir-faire.
Ta palabre peut bien saucer cet homme, ta façon de le regarder n'a rien d'innocent. C'était un duel initié. D'un timbre presque candide, chargé de l'accent écossais, tu reprends en riant :
- Est-il possible de rajouter du Whisky ? Si tu veux, je t'offre ce que tu veux à boire, pendant ta pause.
Sourire collé au visage, tu continues ce jeu stupide, satisfaisant toutefois ta soif. T'espère par extension te dédouaner de l'incident d'il y a quelques minutes.
Il est hors de question qu'il remette ça sur la table Dimanche. ... Si tant est que tu veuilles encore le voir Dimanche.
En y songeant, tu te sens mentir à toi-même. Tu veux déjà être à dimanche. ... pas lui ?
Tu le fixes une nouvelle fois, comme s'il pouvait lire tes pensées.
- Ah au fait, ...
D'un mouvement de talon pour le délaisser à son travail, tu fais montre d'un sourire insolent :
- Je change de trottoir.
Si c'est clairement un mensonge non éhonté, peut-être aussi que le désir de le provoquer est plus fort que tout. Son coté roux peut-être ? Ou un juste retour des choses ? En attendant, tu rejoins ta table, quand la question fuse des deux côtés :
- Tu le connais ? - Tu lui as demandé quoi ?
De quoi se mêlent-ils ? La (fausse) surprise passée, tu réponds posément :
- Non, j'ai rien demandé d'important, à part une autre boisson. Pourquoi les filles, il vous intéresse ?
Tu taquines. Dans la seule optique que la discussion vous éloigne, loin, très loin de la vérité.
Aussi lentement que possible, les verres se remplissent les uns à la suite des autres. Il veut prendre son temps. Prendre son temps pour observer de loin ce jeune homme dont il connaissait vaguement l’existence quelques jours auparavant mais qui à présent est en train de devenir son unique centre d’attention. Détailler plus longuement son visage, sa chevelure ébène, son sourire peut-être un peu trop commercial, son attitude confiante, presque fière. Et son style vestimentaire. Trop propre sur lui. Bien trop propre sur lui. Ces vêtements seraient bien mieux par terre que sur lui. Ce qui aurait l’utilité au moins de permettre à Aaron de confirmer la photo witcher et le corps musclé dissimulé dessous. Oui définitivement, il foutrait bien ses fringues à bruler.
Mais de là où il se trouve, une chose lui échappe : leur conversation. Il a beau vouloir essayer de lire sur les lèvres, c’est peine perdue. Et puis, les bières se rappellent à lui, un travail à assurer. Son attention est trop distraite pour avoir remarqué qu’Hysteria n’est désormais plus à sa place. Mais face à lui.
Un sourcil qui se lève, surpris de le voir ici. Et un sourire amusé qui revient au galop. Pour des remerciements sincères et honnêtes, on repassera… Mais c’est de bonne guerre, Aaron s’en doute bien.
« Pas de soucis pour le whisky. Et merci pour le verre, c’est vraiment très généreux de ta part. »
Et terriblement condescendant aussi. Il préfèrerait lui foutre au visage plutôt que de le boire son satané verre.
« Mais je crois que je préfèrerais que tu m’offres autre chose. »
Une nuit d’hôtel par exemple. Mais il laisse le suspens planer. De toute façon, il n’a pas l’occasion de pouvoir continuer, Hysteria s’évapore trop rapidement et surtout… le laisse perdu.
C’est quoi cette histoire de trottoir ? De quoi il parle bordel ? Un truc de quidditch peut-être ?! Merde, il passe franchement pour un abruti et…il n’aime pas trop ça. Et puis, cet air particulièrement satisfait de lui avoir balancé ça, il y a bien une foutue raison. Mais laquelle ?? Hors de question de lui demander d’expliquer, plutôt crever. A lui de remettre les pièces du puzzle. Tout en servant son satané whisky et les dernières bièreaubeurres. Il est en train de prendre un retard monstre, trop obnubilé à penser à un truc aussi insignifiant qu’un trottoir.
Il grogne mentalement alors qu’il s’approche de leur table, commande à la main.
« Voilà vos bièreaubeurres ! »
Les unes après les autres, il les pose sur la table et fait glisser la dernière face à la sorcière sauveuse de table.
« Et bien sûr, voici la tienne, offerte par la maison. »
Le sourire devient grinçant lorsqu’il attrape le dernier verre.
« Et le whisky pour monsieur. »
Il se retient d’ajouter un quelconque commentaire même si ça lui brule la langue.
« Faites-moi signe si vous avez besoin d’autre chose. »
Message collectif et pourtant, le regard reste à nouveau fixé sur une seule personne. Avant qu’il ne retourne à ses affaires.
Et c’est enfin l’éclair de génie. L’illumination. Je change de trottoir.
Mais quel con. Autant lui qu’Hysteria.
Il est PAS ROUX NOM DE DIEU. Mais il a quoi, de la merde dans les yeux ?!! Et il se retourne, revient sur ses pas.
« Ah au fait, pendant que j’y pense, j’ai oublié de vous prévenir… Y a un type chelou en ce moment qui traine dans le coin et qui s’amuse à plaquer les gens sur le trottoir. Faudra faire attention. J’voudrais pas qu’il arrive que ça arrive à l’une ou l’un d’entre vous… »
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(tw: érotisme) If I can hold you tonight ft. Aaron Sam 11 Déc - 22:18
If I can hold T o n i g h t
L'une des sorcières rougit, mais un de tes anciens collègues de DEMA en arts magiques lance un sujet sur ce qui semble faire le tour de toutes les tables ici : la magie noire.
Toi, toi... tu te désintéresses très vite du sujet, quand bien même tu accompagnes leurs rires et autres expressions de surprises des tiens. Mais tes mirettes ne cessent de se poser sur le comptoir. Sur le très peu actif serveur qui remplit les bièrettes avec un très joli doigté.
Ta voisine te sort bon gré mal gré de ton admiration passagère et s'interroge sur les prochaines dates d'un match opposant les météorites aux flèches. Même si tu avais l'information, tu ne la communiquais jamais, et tu fais mine de chercher, tu prétextes que tu es fatigué, tu renverses un autre verre vide, sciemment cette fois-ci, on te tacle sur ta maladresse maudite de ce soir.
Peu importe. Tant que tu restes le centre de leur attention quand ca t'arrange, et qu'ils enchaînent sur d'autres rapports de communication, et que tes yeux d'or peuvent se poser sur ... Où est-il ? Tu tournes la tête à droite, à gauche, en fa... En face. Ton coeur rate un battement.
... Tu te fais pensif, pendant qu'il sert avec trop de panache et nonchalance mêlée les bièreaubeurres. Les traits de son visage te fascinent. Tu le savais, en l'ayant choisi sur Witcher, qu'il te plairait, sauf cas exceptionnel où on t'aurait menti, et heureusement ce n'était pas le cas.
Mais. ... ce sont des cils roux ? Son regard croise le tien. Tu avises le verre tendu, et toujours bon chic bon genre, avec quoi tu additionnes à la régle des trois B, tu le gratifies de ton sourire le plus charmeur tout en le remerciant.
La conversation peut reprendre. A ton grand dam.
Le verre porté à tes lèvres, tu les trempes dans la liqueur mordorée, quand soudain le retour du roukmoute sur pattes et sa déclaration foireuse t'étranglent sur le vif.
Cette fois-ci, tu prends sur toi pour ne pas (encore) grapiller toutes les paires d'yeux sur toi, et tu t'enlises dans une superbe discrétion, tout en essuyant d'un revers de doigts tes lèvres.
- Han, vraiment ?
- Mais qui s'amuse à plaquer des gens sur le trottoir ?
- Non mais, de nos jours, on voit de tout.
Le débat est lancé ; ton regard d'en bas, lui, couvrant la silhouette de cet aliéné de Ron. Tu comprends mieux pourquoi il est sur Witcher. Cette application magique n'est vraiment pas faite pour toi. Ca ne t'empêche pas de profiter de l'instant, et de jeter des coups d'oeil à la dérobée lorsque tu en as l'occasion, constatant pour la première fois de ta vie, gage de ta superbe condescendance légendaire, que le travail de serveur n'était pas de tout repos.
... Il doit être fatigué le soir. Sans t'en rendre compte, tu te masses le menton tout en y réfléchissant.
Tu le vois réapparaitre en revenant de la porte de sortie. Il a pris sa pause ? A-t-il pris la boisson que tu lui as offerte ? Peut-être qu'il le ferait que lorsque tu auras payé, Hyste.
Tu te penches sur ta voisine de droite, presque insidieusement, et glisses quelque chose à son oreille. Une seconde plus tard, elle appelle le serveur. Le même serveur. D'abord pour une seconde tournée. Ensuite, un peu d'apparat culinaire. Et ainsi de suite...
Tu te retiens de sourire, tu t'aperçois qu'une serveuse a pris le relais... t'es mortifié de ne pouvoir rire aux éclats.
Finalement, passé 23h, tout le monde se lève. Chacun paye sa part, tu avances pour certains, et sur la note, on y voit un surplus. Un pourboire.
Une fois la bombe lâchée, plus aucune raison valable ne justifie qu’il s’attarde plus longuement à la table des clients encore choqués d’une telle nouvelle. Et après tout, Aaron ne voudrait pas imposer sa rousseur imaginaire à ce satané capitaine bigleux. Alors il s’en retourne à son travail éreintant, non sans une certaine satisfaction de ne pas s’être avoué vaincu suite à un tel affront sur sa chevelure.
Et la soirée reprend son cours normal. Occupé entre les demandes des uns, les discussions avec d’autres, et sans oublier de nombreuses œillades vers une table bien particulière. La joute verbale semble d’ailleurs s’être apaisée. Ou peut-être tout simplement que sa présence – maintenant digérée – ne préoccupe plus tellement le joueur de Quidditch désormais trop appliqué à parader devant sa cour. Et leurs échanges ne se limitent plus qu’à quelques regards croisés lorsqu’il se fait interpeller au besoin pour les resservir. Mais jamais à son initiative. Trop princier pour se rabaisser à une telle besogne ? Et Aaron se contente de satisfaire leurs demandes dans un sourire toujours approprié, mais ne l’empêchant pas de lever les yeux au ciel lorsqu’il est hors de portée. Leur soif et leur appétit ne s’étancheront donc jamais ?
Et cela ne lui accorde plus le temps d’aller s’en griller une à l’extérieur. Il regrette amèrement de ne pas avoir profité plus longuement de sa dernière pause. Heureusement, alors qu’il retourne pour la énième fois dans la cuisine, le visage de sa sauveuse apparait face à lui. Son service est terminé. Il lui sauterait presque dans les bras.
Et une tape sur l’épaule pour l’encourager. Pas question de faire une minute de travail supplémentaire, il se laisse tomber sur l’une des rares chaises qui trainent par ici, fait signe au cuisinier encore présent de lui balancer un truc à manger. C’est qu’il a la dalle. Courir dans tous les sens l’a épuisé. Et il maudit Hysteria. Il lui attribue la responsabilité pleine et entière parce que c’est plus simple comme ça. Et il est bien décidé à le lui faire regretter. Ne reste plus qu’à savoir comment… Et ses neurones fort fatigués et peu performants ne lui permettent pas vraiment d’établir un quelconque plan machiavélique digne de ce nom.
Alors il se contente de soupirer une fois son ventre plein, de saluer une dernière fois ses collègues et de s’échapper par la porte de la cuisine. Pas la peine de retourner dans la salle. Et il sort la cigarette tant attendue, l’allume et s’appuie sur le mur pour la savourer. A l’ombre des regards, au calme, l’air froid fouettant son visage. Il prend le temps de se refaire le fil de la soirée, ne pouvant s’empêcher de sourire au souvenir du visage déconfit du brun. Ca aussi, il aurait aimé avoir pris le temps d’en profiter plus longuement.
Sa cigarette bientôt finie, il se redresse pour se décider enfin à se bouger et prendre le chemin du retour dans son chez-soi. Ou peut-être ailleurs, qui sait. Il n’est finalement pas si tard. Et peut-être ne se sent-il pas si fatigué que ça, tant qu’il ne s’agit pas de retourner travailler…
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(tw: érotisme) If I can hold you tonight ft. Aaron Dim 12 Déc - 16:22
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Une fois dehors, toute la petite bande semble chercher à faire durer l'expérience sociale, ce qui grignote un peu plus ton seuil de tolérance. Tu n'as qu'une idée en tête : rentrer. Rentrer et regretter. ... regretter d'attendre jusqu'à dimanche. On est vendredi soir, et tu te rends compte que cette rencontre fortuite, et quelque peu ... chaotique, t'a rappelé à tes désirs profonds, ensommeillés jusque là. Jusqu'au jour où tu t'es collé à Argus. De ce jour où tu t'es simplement rendu compte de l'importance égale des hommes dans tes rapports sexuels, autant qu'avec les femmes.
.. tu t'es peut-être voilé la face il y a dix ans quand tu t'es mis à expérimenter ta première fois avec ton meilleur ami, sans penser à développer cet aspect de ton orientation. Et aujourd'hui, quand tu l'as rencontré dans ce pub, avec pour seul dialogue des provocations à foison et ponctuées du vice de l'arrogance... aujourd'hui, ton corps tout entier le demande.
Tu te masses le haut des lèvres, pensif, tandis que les autres commencent à t'entraîner. D'un rire gêné, tu fais mine de ralentir la cadence :
- Ah ah ah, je suis desolé, je vais rentrer chez moi, j'ai un gros entraînement demain.
Menteur.
Déception générale, que tu surplombes d'un sourire désolé. Mais tu es si loin de l'être. Tu n'aspires qu'à être seul. Irrémédiablement seul.
Et lorsque ce fut le cas, après quelques embrassades et tapes à l'épaule, tu pousses le plus profond des soupirs de ta vie.
[...]
Tu le vois, non loin de toi, à entretenir son cancer, une activité que tu te plais toi-même de nourrir quand tu es seul. Il a fallu patienter plus d'une heure dans le froid et chercher par où il sortirait le bougre. Il se rend compte au moins de ce que tu subis pour lui ?
Et t'es là à te demander ce que tu fous ic. Tu devrais faire demi-tour. Oui. Tu vas faire demi-tour.
... c'est pourquoi tu avances vers lui, d'un pas très calme. Comme tu arrives sur son flanc droit, les chances qu'il te voit sont minimes. Puis tu as appris à mesurer ta marche, en dépit de ta musculature et de ton poids.
Lorsqu'enfin tu arrives tout près de lui, ni un ni deux, tu lèves ta main pour aller épouser sa joue et la tourner de manière à ce qu'il te regarde. Sans lui laisser une seule seconde pour souffler, rétorquer ou provoquer, tu plaques tes lèvres aux siennes et tu réponds enfin au besoin viscéral de l'embrasser, d'assouvir la brûlante appétence qu'il t'inspire, soupirant tout contre lui tant le désir se décuple par le simple fait de prendre ce qu'il te doit.
Chose étrange dans ce quartier de l’allée des Embrumes, Aaron ne s’est jamais senti une seule seconde en danger. Pourtant, la réputation de l’endroit, ses mauvaises fréquentations, et à cet instant, l’obscurité régnante, pourraient mettre mal à l’aise plus d’un. Est-ce à vouloir dire qu’il se sent ici dans son élément ? Que se place y est légitime ? Peut-être… Tant de questions qui restent en suspens concernant son rôle dans ce monde qui lui échappe trop souvent.
Et s’il en disparaissait, cela réglerait-il justement le problème ? S’il s’évaporait de cet univers, remarquerait-on son absence ?
Des interrogations étranges qu’il ne s’est jamais posé. Jamais posé jusqu’ici. Jamais posé jusqu’à ce que la mort vienne frapper à sa porte. Jamais posé jusqu'à ce qu’il soit persuadé que son heure est arrivée prématurément. Et qu’il n’ait même pas le temps de finir sa dernière clope. Car c’est bien ça qu’il se passe hein ? Il va mourir ici et maintenant, de la main de cette personne qui vient d’arriver sur lui sans qu’il ne s’en soit rendu compte, mégot à la main, un air ahuri sur le visage ? Y a plus glorieux comme manière de s’envoler vers le ciel. Peut-être est-ce tout simplement le karma qui vient se rappeler à lui pour avoir fait courir une ridicule rumeur sur un sale type plaquant les gens sur le trottoir… Il va finir la tête écrasée sur l’asphalte et il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même.
Et putain, il trouve ça injuste.
Putain d’injuste alors qu’il veut VRAIMENT finir sa cigarette.
Mais c’est le visage d’Hysteria qui se dévoile à lui. Et il n’a pas le temps d’être soit soulagé, soit inquiet de ce que cela signifie. Pas le temps d’analyser quoique ce soit, encore moins de souffler ne serait-ce que le début d’un mot. Parce que ses lèvres sont scellées et que ce sont celles du brun qui sont venues se coller aux siennes pour l’empêcher de prendre la parole.
Et ses yeux restent grand ouverts, son corps tendu. Tout chez lui crie à quel point il a l’air idiot à cet instant. Et pourtant, il ne s’écarte pas. Ne met pas fin au baiser imprévu. Au contraire. Après la surprise, c’est la satisfaction qui irradie son être. Satisfaction de courte durée tandis que le désir se réveille chez lui. Et c’est son instinct qui prend le relai alors que sa bouche se colle encore plus contre la sienne. Insatiable. Presque animal.
Mais une vive douleur le fait sursauter et mettre fin à ce baiser trop court.
« Arg putain !! »
Et il jure tout en secouant sa main. Il ne finira définitivement pas sa cigarette, jetée par réflexe alors que le mégot incandescent lui a brûlé l’épiderme. Et la réalité reprend sa place. Par réflexe, sa main attrape la veste d’Hysteria. Hors de question qu’il se saisisse de l’opportunité de fuir après éventuel regret.
« T’es sûr de pas t’être trompé de trottoir ? »
Et il tire sur la veste, le rapproche de lui. Aussi près l’un de l’autre, Aaron réalise qu’il ne l’imaginait pas aussi… grand. Mais force est de constater que leurs regards se trouvent à la même hauteur. Et c’est encore plus grisant. Et ses lèvres viennent souffler contre les siennes.
« J’crois que tu me dois un verre. »
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(tw: érotisme) If I can hold you tonight ft. Aaron Dim 12 Déc - 20:50
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Lorsqu'il s'arrache au baiser, ton corps dans son entier ressent le froid tel un intrus à bannir, une sensation à la limite du supportable. Bon sang, il lui fait quoi ? Tu aurais été déjà surpris qu'il te rejette, bien que si le jeu avait été installé, tu aurais joué avec lui, mais cette cigarette à ses doigts est un gage de malédiction.
Tu prends sur toi, en inspirant lourdement. Tu as eu qu'un centième de ce dont tu as besoin. Le goût de ses lèvres et la chaleur de sa langue, pour peu que tu l'aies touché, ca te renverse. Tu ne comprends pas vraiment pourquoi, sans doute parce que tu touches enfin à ce que tu t'interdisais jusque là. Tu as toujours trop prôné la fidélité, vécu avec la douceur et les odeurs de jasmin.
Et tu te retrouves à découvrir un autre monde, plus rugueux, austère, et à la fois provoc, passionné. Ton souffle est erratique. Quelque chose en toi te contrôle, les lèvres résolument closes, et incapable de penser à autre chose qu'à l'embrasser, là, maintenant.
A deux doigts de railler sur son bobo au doigt, mais Hyste, t'as autre chose en tête. Et alors que t'allais faire un pas vers lui pour tuer la déjà très faible distance entre vous, il t'agrippe. Tu jettes un oeil sur cette main sur toi, les sourcils froncés.
Tu ne lui as pas encore dit qu'on te touchait que lorsque tu le décidais ?
Et pourtant, quelque part en toi, cet appel à rester près de lui, à te garder sous ses serres, ca te galvanise un peu. Tu le laisses faire, lui, après tout... si toi tu peux le toucher, tu peux bien lui concéder la réciproque.
Puis, il te tanne, sur l'histoire du trottoir. T'as ce petit sourire satisfait aux lèvres. La provocation a fait son effet et, tu t'en mords les lèvres. T'inspires. T'expires. A son murmure contre toi, les yeux rivés sur ses mots. Les cordes vocales plus graves du fait de l'excitation suscitée, tu réponds très calmement :
- Je t'ai laissé un pourboire généreux. Mais si c'est une requête pour qu'on se revoit... Tu laisses en suspens, mu par l'appel du désir, plongé tout à coup dans un caprice charnel trop puissant pour que tu aies encore l'esprit clair. Tout est flou. Ton regard doré est lui-même brouillé par quelque chose d'instinctif ; d'incontrôlable.
Tu reprends possession de ses lèvres, cette fois-ci, tu glisses ta langue contre la sienne et ta main elle s'aventure sur son flanc droit, cherchant déjà un carré de peau. Tu veux toucher, tu veux goûter, tu es brûlant et ... tu cales ta senestre contre sa tête, tes doigts trouvant chemin dans ses cheveux (roux) tandis que tu reprends ton souffle, tout sourire aux lèvres.
Et si vous le faisiez maintenant. Pourquoi attendre Dimanche. Pourquoi, juste.
T'es prêt.
Au moment où tu allais lui proposer l'idée, la porte non loin de vous s'ouvre : instinctivement, tu le repousses, tes mains s'enfoncent directement dans tes poches avant que tu ne prennes tes jambes à ton cou et quittes les lieux à grandes enjambées. Baguette en main.
Ah ce sourire. A la fois trop satisfait, qui lui donne envie de le lui faire ravaler. Mais aussi trop provocant, qui attise toujours plus sa soif de curiosité. Hysteria aux mille visages. Se montre-t-il aussi joueur avec d’autres ? Ses précédentes conquêtes ? Ses autres matchs witcher ? Et cette… copine/fiancée/potentielle-ex dont il a déjà oublié le nom ? Un mystère parmi tant d’autres qu’il n’a pas encore eu l’occasion de résoudre. Et Aaron n’est pas prêt à vouloir gâcher ce moment avec ces questions malvenues. Il a encore bien trop besoin d’en profiter, de s’amuser de leur jeu de séduction et de savoir qui aura le dernier mot de leurs défis perpétuels. De mettre un terme à son arrogance.
Et il sourit à son tour. Le pourboire, il s’en fiche à un point intersidéral. Le revoir par contre semble être une idée bien plus merveilleuse… Mais réclamer son verre n’était pour ni l’un, ni l’autre. Et il compte bien lui faire savoir. Juste le temps de savourer ce second baiser qu’il lui offre. De frissonner au contact de cette main qui resserre leur étreinte. Ca réveille en lui un désir encore plus brulant. Et ses mains sont venues chercher instinctivement ce visage qu’elles encadrent à présent. Ses lèvres ne cessent de parler à l’unisson avec les siennes dans un baiser toujours plus fiévreux, au point d’en oublier la fraicheur de l’hiver.
Et il voudrait grogner son mécontentement alors que l’autre se décide de s’écarter. Mais il y a ce sourire. Toujours ce putain de sourire. Ca va finir par le rendre dingue. Mais avant de perdre tous ses moyens, il est bien décidé à obtenir son dû, son verre promis, chez lui. Ou ailleurs. Qu’importe tant qu’ils n’y sont qu’à deux, dans une intimité totale.
Mais l’idée n’a pas le temps de se concrétiser, il se voit repousser. Brusquement et contre toute attente. Regard surpris. Et il veut protester face à un tel rejet. Mais Hysteria lui offre son dos et prend désormais ses jambes à son cou. Désarçonné, même complètement déboussolé, Aaron le regarde bêtement s’éloigner, avant de porter son regard vers la personne qui vient de débarquer dans la rue à quelques mètres de lui. Quoi, c’est donc à cause de ça ? Ca veut donc dire… ça veut donc dire qu’il n’assume pas d’être vu avec lui, c’est ça ? Et quoi, un serveur n’est pas digne du grand capitaine de Quidditch ? Ou pire, encore un putain de rapport avec sa couleur de cheveux ?! Ca le fout en rogne. Pire, en rage.
Comme toujours, il ne cherche pas à voir plus loin que le bout de son nez. Il s’en fiche d’ailleurs d’essayer de comprendre avec plus de finesse. Il est blessé. Blessé dans son égo d’être ainsi planté alors qu’il sent encore la chaleur du baiser sur ses lèvres.
Alors bien sûr, avant que ce ne soit trop tard, il se met à courir derrière lui. Hors de question de le laisser s’enfuir comme ça ce crétin. Et il la voit sa baguette qu’il tient dans la main. Autant se battre à armes égales. Sans réfléchir, le voilà qui sort la sienne pour lancer un Impedimenta. Et lui permet ainsi d’arriver à sa hauteur. Brusquement, il lui attrape poignet pour l’empêcher de lui rendre la pareille et que ça finisse en duel inapproprié dans la rue à une heure pareille. Aaron se fiche pas mal de faire dans la délicatesse et se décide à le pousser avec la même énergie contre le mur le plus proche. Plus d’issue possible. Et ses doigts se serrent un peu plus contre le poignet prisonnier.
« T’es sérieux là ?! »
Encore trop en colère pour formuler un grand discours. Ni même pour chercher à y voir plus clair.
« Tu fous quoi bordel ?! Faudrait pas ternir ta jolie réputation avec un pauvre type comme moi c’est ça ?? »
Et dire qu’il avait imaginé un satané plaquage. Il n’avait pas pensé que celui-ci se transformerait contre un mur, à deux doigts de se finir en baston.
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(tw: érotisme) If I can hold you tonight ft. Aaron Mar 14 Déc - 0:31
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Comment peux-tu fuir. Comment es-tu capable d'agir aussi egoïstement ? Mais que peut bien être ce type rencontré sur Witcher ? Pourquoi te préoccuper du rejet que tu lui as imposé ?
Ca importe peu, que ta réputation. Elle, que tu entretiens depuis tant d'années. Elle, que tu abondes dans le sens du politiquement correct. Du bien-pensant et du schéma du petit couple parfait sous toutes les coutures. Homme, femme, beau, belle, généreux et attirants, distrayants et bienveillants.
Tout un dégueulis de facettes factices, des mensonges surmontés d'autres mensonges, même si au travers d'une vie montée de toute pièce, tes sentiments pour Crystal ont toujours été réels et sincères. Et c'était là ton seul et unique salut.
Pendant ta fuite, l'idée qu'on te voit dans une situation autre que celle que tu donnes, ça t'effraie. T'es pas prêt. Peut-être l'es-tu pour le flirt avec un homme ; mais loin de toi le souhait que ça se sache dans les médias. T'es parano. C'est tout ce que t'es. Tes pas ralentissent, une force insurmontable t'empêche d'avancer. La voix d'Aaron et son ordre semblent t'expliquer cette subite contrainte, et la surprise est bien grande. Qu'est-ce qu'il est en train de faire ? Pourquoi t'attaque-t-il ? Tu n'avais même pas eu le temps de transplaner, le réflexe de sortir la baguette en trop.
Puis le plaquage en force d'Aaron, qui te l'avait finalement promis lors de vos échanges sur l'application, dans des circonstances que tu n'avais pas espéré. Le reproche dans son regard. Tu ne saurais expliquer pourquoi ton coeur est pareil à une éponge qu'on écrase. Peut-être parce que tu te rends compte seulement maintenant que tu vas passer à côté de quelque chose d'intrigant. D'intense, peut-être.
Tes orbes dorés s'ancrent aux siens. Tu le confrontes sans plaisir, mais par autant de fierté que d'intérêt pour lui. La force de ses propos, pour t'ébranler. .. ouais. Il t'ébranle clairement. A défaut de te ...
Plus loin, très loin même mais trop proche pour toi, un couple passe la rue. Ils ne te voient pas mais la panique te gagne, encore. Le démon de l'arrogance et du paraître te muent si fort vers le chemin de la fuite, avec une envie irrépressible de le repousser encore, d'imposer ta loi, peu importe qui il est. .. mais quand ton regard retrouve le sien, tu le fixes si fort, comme happé par quelque chose de plus profond. Peut-être une part de toi, celle du visage de la tolérance et de la passio, t'empêche tout bonnement de chercher le confort de la situation.
Tu captes aussi la beauté de ses traits, les cils longs (et roux) qui bordent les lignes de ses yeux. ... Ca te calme étrangement. Tu mets le temps avant de lui répondre, tandis que ton corps se détend pleinement.
- ... si tu me laisses t'expliquer..
Tu retires lentement ta main, si entravée fusse-t-elle ou non, pour la glisser sur ta nuque, et te la masser.
- .. On peut en parler chez toi ? ...
Silence. Tu préfères ajouter dans le cas où tu dois justifier ta demande :
Le regard qu’il lui accorde ne lui offre aucune réponse. Il ne sait y déceler ses intentions et ce qu’il cache derrière toute cette arrogance qui s’est transformée dans une fuite inattendue. Voir au-delà des apparences, ne pas laisser passer les détails, deviner les mystères cachés, ça n’est pas à la portée de tout le monde. Et clairement pas à la portée d’Aaron. Il n’y voit là que lâcheté, juste un coup fourré. Et tout cela embrume son ego qu’il est incapable de mettre de côté.
Pourtant, il desserre sa prise alors que l’autre ne montre aucune résistance. Pas même un semblant de réplique physique. Alors qu’Aaron en est persuadé : Hysteria serait bien capable de l’envoyer valser. Ca le trouble. Tout comme ces yeux qui s’éloignent puis se posent à nouveau sur lui. Ces yeux qui semblent lui dire quelque chose mais qu’il est incapable d’interpréter. Et il s’en veut à lui-même d’être qu’un imbécile incapable de comprendre les subtilités humaines.
Et finalement, il s’écarte. Parce qu’il a comme le sentiment qu’Hysteria ne va pas fuir. Ou tout du moins, pas tout de suite. Lui faire confiance ? Ca paraît absurde. Mais c’est pourtant le cas, c’est le bien le sentiment qui l’anime à présent alors qu’il continue à l’observer si intensément.
« T’as… t’as pas de chez toi ? »
Bizarrement, il ne trouve à rebondir que là-dessus. Peut-être par simplicité. Et qu’il se sent pris de court. Mais s’il ne veut pas que le capitaine lui file entre les doigts, il lui faut saisir l’opportunité avant qu’elle ne s’éclipse.
« J’te préviens, j’vis pas dans un palace. J’te rappelle que j’suis que serveur… contrairement à d’autres. »
S’il a un toit, il ne comprend pas comment quelqu’un comme Hysteria ne peut pas en avoir. Mais comme il lui doit des « explications », alors peut-être lui expliquera-t-il aussi cette improbabilité.
Et dans un soupir, il s’écarte encore un peu plus, mains dans les poches. Et d’un mouvement de tête, il fait signe à l’autre de le suivre. Et en silence, il se dirige jusqu’au Chemin de Traverse pour finalement mettre les pieds dans le Londres moldu.
« J’espère que t’as déjà pris le métro. »
Au fond, il espère que non. C’est toujours si amusant de voir les sorciers confrontés à ce monde qu’ils connaissent si mal. Mais les origines d’Hysteria ou son mode de vie lui sont tout bonnement inconnus. Comme tout le reste. Il ne connait absolument rien de lui. Alors… pourquoi avoir de quelconques attentes ? Pourquoi ne pas l’avoir laissé fuir sans rien dire et tirer un trait sur son existence ? Cela aurait été certainement plus simple…
Mais à la place, le voilà à le guider jusqu’à l’entrée de métro la plus proche. A s’enfoncer dans les méandres du labyrinthe sous-terrain londonien. Et malgré l’heure tardive, les rames sont bien loin d’être vides. Des fêtards qui envahissent l’espace, qui hurlent, qui ricanent et qui titubent. Et par réflexe, Aaron qui fait barrage entre ces importuns et Hysteria. Prenant soin d’empêcher quiconque de l’approcher de trop près.
« Désolé j’ai pas le choix là, mais ça va, tu vas survivre ? »
Il s’amuse de cette proximité qu’il impose à nouveau. Proximité plus ou moins légitime.
« Mais t’inquiète, on descend dans 4 arrêts. »
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(tw: érotisme) If I can hold you tonight ft. Aaron Sam 18 Déc - 22:28
If I can hold T o n i g h t
La question tombe, tel un couperet de guillotine. Tes iris fuient. Portés ailleurs. Tu as bien une chambre en dépit de ta maison en vente, et tu pourrais avoir un hotel, tu pourrais même avoir l'hotel entier si tu le voulais. Mais la solitude avait tendance à t'insupporter, à te peser.
Mais ça, ça ne doit regarder que toi. Pourtant, tu t'apprêtes à le lui expliquer. En partie.
Tu fermes un instant les yeux. Ton corps se relâche. Muscles détendus, tu ne colles plus le mur contre lequel il t'a plaqué, attentif à sa réponse. .. Un très bref sourire satisfait ourle tes lèvres à sa réaction.
Trop facile. Quand bien même ta sincérité, tu avais eu l'infime crainte qu'il ne t'accepte pas chez lui, et, pour t'avouer toute la vérité.. ça t'aurait contrarié.
Parce qu'on est pas censé te résister, Hyste.
... même s'il t'a agressé dans un coin de rue. Et cette démonstration de force, ce semblant de réglement de compte, t'en es un peu excité dans le fond. Ce compte vivant du grand Witcher parait te réserver des surprises.
... tout ton être en est grisé. L'adrénaline monte.
Et....quand il te fait dos, pour rentrer à pied chez lui, il te semble légitime de penser que le transplanage n'est pas son fort. D'un pas hésitant, tu le suis sans le lâcher des yeux. T'avises sa silhouette de dos, plongée partiellement dans l'obscurité des lieux, dont la seule ligne lumineuse découpe ses formes.
Qui est-il ?
Ton intérêt est réellement piqué à vif. Un cracmol ? Non. Il t'a arrêté tout à l'heure, ca n'avait pas de sens. T'es complètement enlisé dans tes réflexions et la seconde d'après tu te retrouves à l'intérieur d'un métro. Pour peu que t'en aies pris dans ta vie. Ton regard se promène sur l'ensemble des moldus composant la zone. Tu l'oublies un instant, désireux de te mêler davantage à eux. Quand tu y repenses, t'es là à flirter avec le monde des non-sorciers sans jamais quitter ta bulle de confort. T'es peut-être un peu hypocrite.
Tes orbes dorés retombent sur lui. Lui et son aisance à se mêler dans cette foule de moldus. Pendant que tu songes encore à te faire ton propre dialogue intérieur, tu le dévores des yeux. Il y a quelque chose de magnétique avec lui.
Le brouhaha ambiant monte en gamme et assourdit l'ensemble des rames de métro, sans toutefois te déranger outre mesure. Tu as l'habitude avec le Quidditch et tes supporters.
Une ambiance qui, de fait, t'égaye. ...ça et le rapprochement succinct de ton ... comment tu peux l'appeler. Il a les allures du plan-cul, du geôlier, de l'agresseur, du plaqueur. Une flamme étrange irradie l'intérieur de ton être.
Depuis un moment déjà, tu n'as pas décroché une seule fois tes yeux de lui. Quand tu en prends conscience, le trouble te gagne mais ton arrogance prend toujours le dessus ; ainsi tu ne te défiles pas et ne peut empêcher ce sourire mutin de poindre sur le bout de tes lèvres. Bordel de Ron, ou de Mohamed, peu importe qui, tu le sais juste foutrement sexy, ça on ne peut pas lui retirer.
T'es obligé d'inspirer profondément. et de trouver de quoi répondre à sa provocation - on en est à combien ? :
- Mec, deviens une célébrité du quidditch, entouré d'une foule de fans, et on en reparle.
L'un des fêtards, salement éméché, ne fait pas attention à son entourage et chante à tue-tête des paroles paillardes. Un mouvement d'inadvertance de sa part, tu ne sais pas trop comment c'est arrivé et Aaron se retrouve plaqué tout contre toi. Son corps. épousant le tien. Un instant. Juste un faible instant.
Tu regrettes instantanément le grondement sourd qui quitte ta gorge lors de ce simple contact. Mais bordel, il a juste fallu ça et tu te retrouves avec le souffle plus court. Ca ne fait que s'intensifier lorsque tu ancres une nouvelle fois ton regard au sien.
T'as chaud. Tu as si chaud que tu es obligé de dérouler ton écharpe.
...
Enfin, le quatrième arrêt sonne, et vous prenez la sortie. La baisse immédiate de température calme tes ardeurs. Les pas claquent et résonnent sur le bitume ; mais c'est ton coeur qui s'accélère, bêtement.
Les minutes s'égrènent, l'appartement se présente enfin à vous. Une fois à l'intérieur et à l'abri des regards, tu te sens posséder une nouvelle fois par une force qui te dépasse. Une fièvre insensée.
... tu te poses calmement devant le fait établi : vous n'attendrez pas dimanche.
- Pourquoi nous avions convenu de l'hôtel déjà ?
Tes pas tuent sans plus attendre la distance entre vous, tu ne lui laisses aucune occasion de se défiler, pour glisser ta main autour de sa taille, et poser ton front contre le sien, le regard droit dans le sien :
Ses yeux se lèvent au ciel. Si l’arrogance s’est réincarnée dans quelqu’un, c’est probablement Hysteria qui en a hérité. Mais au lieu de trouver ça irritant, Aaron ne peut s’empêcher de s’en amuser. Et puis, maintenant, il sait qu’il y a une faille derrière tout ça. Qu’en s’échappant tout à l’heure, il a laissé entrevoir un défaut dans la façade. Et qu’il soit une célébrité du Quidditch, acclamé par la foule, adulé par des fans, y a comme cette impression que tout cela n’est qu’un fragile château de cartes.
Un coup trop violent et…
Ce n’est pas le château qui s’effondre, juste son corps qui se retrouve coller contre le sien. Comme un rappel du destin : tout ne se contrôle pas. Et Aaron en oublie même de grogner après l’abruti qui l’a poussé ainsi. D’habitude, il n’aurait pas laissé passer ça mais là… Mais là, il le remercierait presque de lui avoir offert une si belle occasion d’observer ce visage de marbre qui ne le quitte pas des yeux.
A quoi joues-tu ?
Ce jeu devient justement trop compliqué pour lui. Plus habitué aux relations simples, sans subtilités. Aux relations qu’il maitrise. Avec Hysteria, c’est juste trop différent. Parce qu’il se sent trop bête pour tout comprendre, trop à sa merci et en même temps… Et en même temps, y a ce sentiment qui lui murmure que s’il le voulait, il n’en ferait qu’une bouchée.
Et enfin c’est la satisfaction d’arriver dans son appartement, de s’enfermer entre 4 murs et de laisser le monde extérieur continuer à tourner pendant que lui veut tout faire pour reprendre les rênes de ce manège qui lui fait tourner la tête.
Si seulement il n’était pas si faible d’esprit quand son désir prend le dessus. Si seulement il apprenait à ne pas se laisser porter aussi facilement. Il est de nouveau happé par la présence de ce garçon qui s’est regorgé d’assurance, qui s’est collé à lui et qui lui donne des ordres dont il ne songe même pas à contredire la légitimité. L’esprit trop embrumé par un instinct primaire.
Et c’est sans un mot que sa main vient s’agripper à sa nuque, l’attirer vers lui pour attraper ses lèvres, l’embrasser tel un assoiffé. Sa langue glisse contre la sienne, ses dents mordillent l’épiderme fragile. Tout l’étourdit. Sa chaleur qui l’enveloppe, son odeur qui l’imprègne. Mais il y a toute cette masse de vêtement qui l’empêche de toucher, de sentir et de découvrir ce corps qu’il est fatigué de devoir seulement imaginer.
Ses mains se pressent d’enlever sa veste trop encombrante, de la laisser tomber sans ménagement au sol même si sa valeur représente très certainement un mois de son triste salaire, et il est trop impatient d’enlever le reste que ses doigts glissent déjà sous le tissu pour aller chercher le contact de sa peau. Mais son pied trébuche sur quelque chose. Quelque chose qui lui paraît familier. Par réflexe, son regard se baisse. Et il y a la baguette d’Hysteria au sol, tombé certainement au même moment que le manteau dont il s’est débarrassé trop précipitamment. Merde, ça lui revient maintenant. N’était-il pas censé lui devoir quelques explications ? Et il hésite. Céder à ses désirs ou ne pas se laisser faire aussi facilement.
« T’es un putain d’emmerdeur. »
Sa voix vient grogner au creux de son cou qu’il embrasse, qu’il mord avec avidité. Peut-être aussi un avec un poil d'irritation. Et sans aucune gêne, son pied donne un coup sur cette maudite baguette qui roule au sol.
« J’te rappelle que tu me dois des explications. »
Et Aaron s’appuie de plus en plus contre lui, le force à reculer, l’entraîne jusqu’au canapé. Pour le pousser à s’y assoir. Là, enfin il peut le dominer de sa hauteur, le contraindre à le regarder d’en bas. De mener la danse à nouveau ne serait-ce pour quelques secondes. Ca le fait sourire. Et il s’empresse d’enlever sa propre veste trop étouffante qu’il balance aussi sans aucun égard. Avant de se pencher en avant et d’appuyer ses bras sur dossier du canapé de part et d’autre d’Hysteria.
« Mais tu sais quoi, j’te propose de jouer à un jeu à la place… »
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(tw: érotisme) If I can hold you tonight ft. Aaron
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