Ce soir, c’est enfin la bonne. Vous êtes tous les deux libres, sa sœur est en affaires, Hysteria est sorti. Et non que ça le dérange d’avoir son meilleur ami au manoir, loin de là, mais depuis quelque temps il devient un peu plus difficile de vous voir. Alors quand Vanitas a appris qu’il avait la soirée, il n’a pas longtemps hésité avant de t’inviter.

Tu sonnes à la porte, c’est bien toi, n’est-ce pas ? Ses doigts survolent sa chemise grise pour terminer de la boutonner et, en passant devant l’un des nombreux miroirs de l’entrée, il glisse une grande main dans ses mèches sombres pour les discipliner. En vain, c’est évident.

Quelques enjambées encore puis, enfin, la porte. Le sourire large et soulagé qu’il affiche en te découvrant derrière. Putain, il avait presque oublié comme tu fous le bordel dans sa tête, cet effet de dingue que tu lui fais. Rien qu’à l’idée de votre soirée, à l’idée de pouvoir profiter.

- Hey.

Aussitôt, tes lèvres contre les siennes, ses mains qui enserrent tes hanches de sa grippe pour te retenir. Encore, embrasse-le encore un peu, plus longtemps. Sa bouche pressée contre la tienne, ton odeur qu’il inspire. Et quand tu annonces de but en blanc qu’il t’a manqué, Vanitas n’essaie pas de se retenir. Comme lors de cette fameuse soirée, il te tire à l’intérieur, plaque ton corps contre la porte tout juste refermée. Il ravit encore tes lèvres, une main fourrée dans tes cheveux.

La voix chaude, quand il se recule pour parler.

- Toi aussi, tu m’as manqué.

Glisse une mèche derrière ton oreille, embrasse ton front, ton nez, ta joue. Et son visage qui dévie jusqu’au creux de ton cou, parsème la peau fine d’une multitude de baisers.

- Alors ? Qu’est-ce que tu nous as prévu pour dîner ?

Empressé, les mains qui te délestent de ton trench pour le déposer distraitement sur un guéridon proche de l’entrée. Tu le rends fou, tu sais ? Et toutes ces fois où vous vous êtes croisés, regards appuyés et gestes dérobés, ça n’a pas aidé.

Pourtant, Vanitas inspire. Expire contre ta peau avant de se redresser. Vous avez tout votre temps, pas vrai ? Il sourit, contrôle son souffle pour le forcer à ralentir. Du bout des doigts, il remet en place le col puis le bas de ta chemise.

- Excuse-moi, j’ai cru que le repas avait déjà commencé.

Clin d'œil malicieux, sa lèvre qu'il pince entre ses dents et sa main au creux de la tienne.

- Je te suis, ce soir je suis commis d’office. Je fais tout ce que tu me dis.

ft. @Neal Wright & @Hysteria Dragan  | Novembre 2031

Un hochement de tête quand tu énonces ce que vous allez manger, l’esprit déjà bien ailleurs, déjà en train de se délecter de toi. A ce moment-là, tu es bien le seul dîner auquel il aimerait vraiment penser. Pourtant, il fait montre de patience et se recule. Les pupilles un peu plus larges quand tu parles de rester. Un frisson le parcourt, il presse encore ses lèvres aux tiennes.

- Considère que c’est comme si c’était fait. Je ne te laisse pas repartir.

Pas après tout ce temps. Pas quand le simple fait de t’observer le guider au travers de son propre manoir lui envoie une décharge au creux du ventre. Ça lui fait du bien, tu sais ? C’est si naturel, si simple de s’abandonner à toi. Dans ces moments-là, Vanitas se dit que le sevrage pourrait être beaucoup plus simple qu’il ne le pensait.

Arrivés dans les cuisines, il te regarde sortir de ton sac les différents ingrédients. Un rire perdu, quand tu dis que tout est déjà plus ou moins prêt.

- Moi qui attendais avec impatience de rater un éminçage de légumes, quelle déception.

Avec ses talents (inexistants) de cuisinier, il aurait pour sûr réussi à rendre les légumes aussi mauvais que son café. Et ce n’est pas peu dire. Alors il observe, glisse une main au creux de tes reins en sentant ton souffle puis ta langue à son oreille. Déjà, il a envie de passer au dessert.

- Bien sûr.

Il se retourne, joue le jeu à ne pas utiliser la magie en tendant le bras vers le haut du placard. La poêle entre les doigts, son regard vers toi quand tu poses tes questions. Il la dépose sur la gazinière, sourire aux lèvres avant de répondre.

- Une semaine calme, je n’ai été en déplacement à l’étranger que trois jours. D’un geste bref de sa baguette, une bouteille de vin et deux verres à pied se déposent sur la table. J’ai mangé avec Iphigénie il y a deux jours, la sœur de Jasper. C’était agréable de la retrouver.

Le bouchon saute, la bouteille lévite et verse le vin dans les verres. Il le délaisse sur la table néanmoins, vient se glisser dans ton dos pour t’enlacer. Le menton près de ton oreille pour observer ce que tu fais.

- Quant au match, j’ai adoré. Encore bravo pour votre victoire, ça promet une très belle rencontre officielle en fin de mois. Doucement, ses lèvres au creux de ton cou. Ton dernier but était magistral.

Il ne peut pas s’en empêcher. Comme le drogué qui n’a pas eu sa dose, ses mains qui se joignent sous ta chemise, caressent lentement ton ventre et les muscles dessinés. A ton lobe, ses dents qui taquinent. Il a chaud, Vanitas, le bassin déjà si près du tien, sa bouche déjà à la recherche de tes lèvres. La voix basse quand il reprend :

- Tu es sûr que tu veux manger en premier ?...

ft. @Neal Wright & @Hysteria Dragan  | Novembre 2031

Sa tête qu’il secoue doucement pour te rassurer à propos des légumes. Moins il en fait, et mieux c’est, question de sécurité alimentaire. Cependant la provocation ne passe pas inaperçu et ses yeux brillent d’une lueur similaire à la tienne.

Malice jusque dans la voix quand il te descend la poêle puis te répond à la suite :

- Tu trouves ? Attends voir quand je l’aurai enlevée.

Sa langue passe brièvement sur ses lèvres, puis il sourit quand tu prends des nouvelles. Calmer le jeu, vous savez le faire, mais pour combien de temps avant que vous ne craquiez ?

- Depuis qu’elle n’est plus auror, nous avons du mal à nous croiser. Elle va bien, le mieux possible. Quelques événements récents la chiffonnent, mais j’ai fait de mon mieux pour la remotiver.

Et il fera son maximum, Vanitas, toujours présent pour les autres.

La conversation continue, prend une autre tournure quand ta peau l’appelle. Quand ses doigts te découvrent encore et toujours, tes fesses déjà sur le plan de travail. Il gronde de désir, son bassin collé au tien quand vos lèvres se rencontrent. La sensation de tes doigts dans ses cheveux, ton souffle qu’il avale tandis que ses mains s’agrippent à ta chemise pour la déboutonner.

C’était long, tellement long sans avoir pu te toucher.

- Encore une fois la cuisine…

Une référence à la dernière fois, quand tu parlais de le faire partout au manoir avant la chambre. Un souffle, rire contre tes lèvres tandis que la chemise termine par terre et qu’il caresse tes flancs, tes épaules ; la respiration courte et la bouche d’ores et déjà déviée dans ton cou. Il butine, parsème de baisers impatients quand ses mains viennent se fixer à tes hanches.

Dos à la porte, aveugle et insensible à ce qui se passe autour de vous, il n’y a déjà plus que toi.

ft. @Neal Wright & @Hysteria Dragan  | Novembre 2031

Et pourtant, il n'y a pas qu'eux.

Tu reviens suite à un échange douloureux avec Crys'. Parler de déménagement n'avait pas d'abord aidé à apaiser ton coeur, il a fallu en plus qu'elle fasse montre de remparts contre tes pauvres tentatives de rapprochement.
Tu le mérites.

A peine arrives-tu de ton transplanage, veste en cuir et jean noir, que tu te secoues un brin pour chasser les perles de pluie restées coincées entre les mailles de tes vêtements.
Un geste lasse de la main pour chasser les gouttes de ta mèche de cheveux, que tu pousses un soupir à fendre l'âme.

Van'.
Vanitas.

Tu aurais bien besoin lui parler ce soir, au coin d'un feu.
Mais l'amorce du pas sur l'escalier, ton ventre gronde.

Peut-être passer dans la cuisine pour choper un encas.
Tu as toujours faim. Et tu ne t'en es jamais caché.

Tu passes obviously par les portes de la cuisine, et lève le nez sur...

Clignement de paupières.


Le silence est d'or.
Tu pourrais entendre une botte de foin rouler dehors tellement le monde semble s'être arrêté.

T'entrouvres les lèvres, te retournes. ..

Froncement de sourcils.

Tu reposes tes prunelles dorées sur les deux lascars.
Tu ne vas pas te frotter les yeux Hysteria parce que tu n'es pas assez embrumé ou saoul pour penser que c'est un rêve, néanmoins.

NEAL.
Evidemment.

Le regard de Vanitas, lancé à la dérobée au Wizgala. Ca t'avait fouetté l'esprit et pourtant, ca t'est sorti de la tête depuis.

Et ca te revient comme une claque en pleine gueule. T'es à deux doigts de critiquer son choix pour la simple et bonne raison que Neal appartient désormais aux griffes.

- Wow. Je.. je reviens plus tard.

Pas à reculons,
toujours effaré,
tu commences à pivoter sur tes talons en supposant que tu n'as rien arrêté.

Sa chemise qui rejoint la tienne, la chaleur entre vos corps qui se cherchent. Il frissonne, Vanitas, déjà prêt pour la suite de votre soirée. Tu lui as manqué. Ses lèvres sur ta peau, il en veut encore, encore, encore.

               …

Il lui faut quelques secondes pour comprendre que quelque chose ne va pas. Tes mains à plat sur son torse pour le repousser, ton visage figé. Quelques secondes supplémentaires pour entendre ta voix, Hysteria, et se retourner.

       Silence.

Silence pendant lequel il entend les angoisses et le brouhaha dans ta tête, Neal. Tu es déjà en train de flipper, merde. Il se glisse une main dans les cheveux, embêté, pousse un soupir quand tu te lèves pour le rattraper. C’était évident. Il fallait bien que ça arrive un jour, il pensait simplement que vous auriez un peu plus de temps.
Tant pis.

Il se redresse , Vanitas, prend la peine de récupérer vos deux chemises sur le sol avant de s’avancer. Pose une main sur ton épaule, Neal, pour te rassurer l’air de dire « ça va aller », avant de planter le regard dans celui de son meilleur ami.

- Sois cool, bro. Je t’en ai parlé, tu te souviens ?

Au gala, il t’a parlé de cet homme qu’il a qualifié de parfait. Un homme qui veut rester discret et avec qui il est en train de vivre quelque chose d’inédit. Alors s’il te plait, ne lui en veut pas de t’avoir caché son identité. Ne lui en veut pas d'avoir essayé de préserver ce début d'histoire.

Il revient à toi, Neal, un sourire rassurant sur le visage avant de te tendre ta chemise. La voix douce quand il reprend :

- Tiens, rhabille-toi. Ça va aller.

Ses doigts qui caressent ton épaule, distraitement. Il sait que ça va bien se passer, pas vrai ? Il a toute confiance en Hysteria pour garder votre petit secret.

Alors presque comme si de rien n’était, pour être celui qui brise la glace d’un moment délicat, Vanitas ouvre le bras en direction du comptoir et de la table. Il ne veut pas d’histoires, il ne veut pas que qui que ce soit se sente mal. Alors il sourit, la main libre naturellement posée aux creux des reins de son amant.

- Reste manger, Hyste. Comme le dit Neal, on était en train de préparer. Vietnamien, ça te va ?

Et sa chemise qu’il enfile pour la reboutonner.

- Pourquoi est-ce que tu rentres si tôt, au fait ?

ft. @Neal Wright & @Hysteria Dragan  | Novembre 2031

Neal.

Quand t'y repenses, tu n'es plus étonné.
Tout s'imbrique dans ton esprit, avec le Wizgala, les questions de Vanitas sur l'heure à laquelle tu rentres, et ce moment précis. T'es à deux doigts de rire, tellement la situation est comique.

... mais Neal se rapproche de toi, et t'agrippe le poignet.
Pour te supplier de mentir.

Il paraît que t'es bon en ça.

Ta tête se penche sur le côté et ton regard, lui, rive de Neal à Vanitas. Qu'est-ce qu'il en pense le bro ? Qu'a-t-il à dire pour sa défense ? Comme si, potentiellement ils étaient en tort.
Bravant l'interdit.
...
L'interdit de quoi, au juste.

Maintenant que t'y penses.
Tu dois faire semblant devant Neal ou tu peux te permettre d'être toi-même? Tu le sais dorénavant proche de ton meilleur ami. ... il devra donc te supporter au minimum et t'accepter dans le meilleur des cas.

Mais s'ils venaient à se séparer dans le futur ?
Neal saurait.

T'as mal au crâne.

Tu te rapproches du comptoir, pensif, et poses ta main large dessus, d'une caresse. Tes yeux qui gambadent dans le vide.

Ricanement soudain.
Non, Hyste, tu ne peux clairement pas dissimuler ce petit sourire en coin. Ca n'a pas l'air d'affecter outre mesure Vanitas qu'on connaisse son orientation sexuelle, mais Neal ? Pourquoi ?

Toi-même tu venais de découvrir seulement maintenant ton attraction pour le même sexe.
..
et tu ne pensais pas préjudiciable qu'on le sache.
Petit massage du menton, trop amoureux de tes propres réflexions plutôt que de celles des deux criminels devant toi.

- Je suis rentré beaucoup plus tôt que prévu, bande de petits cachotiers, regard de reproche dirigé vers Van', parce que le rendez-vous a été annulé.

Tu te sens comme un homme trompé par sa femme. Dieu sait qu'ici, c'était toi l'intrus.

Tu te fais soudainement nonchalant, la main venant gratter tes cheveux arrières, avant de faire tomber le couperet sur leurs têtes :

- Si vous souhaitez acheter mon silence... j'ai bien une idée pour ça.

Tu leur présentes ton pineapple, avec l'interface de Witcher :

- Vous allez m'aider avec cette foutue application.

Que tu gères aussi bien qu'un enfant de 2 ans.

- Aidez-moi, les bros.

Tu te sens bête.
Regard suppliant sur les deux.

Il te regarde t’habiller, Neal, conscient de la panique à fleur de ton esprit. Tout simplement parce qu’il ne peut pas s’empêcher de la lire. Sa main dans ton dos qui cherche à t’apaiser, il te montre d’un geste discret que tu t’es planté avec les boutons de ta chemise. Ça le ferait sourire, mais tu n’as pas l’air d’humeur à plaisanter.

Quant à toi, Hysteria, tu entres dans la cuisine pour rejoindre le comptoir. Il ne sait pas trop quoi penser, Vanitas, en te voyant si pensif. Tu n’es pas quelqu’un de mauvais, ni de froid ou de sans-cœur, malgré la réputation que tu tiens à te donner. C’est parce qu’il le sait que Vanitas ne s’inquiète pas de ton rire, encore moins du regard de reproches que tu sembles lui lancer. Au contraire, ça le fait sourire. Contrairement à toi, Neal, dont le corps le percute puis lui échappe avant qu’il ne puisse te rassurer. Tu vas te remettre à cuisiner, et son regard gris revient à Hysteria.

- Tu m’en vois désolé.

Que ton rendez-vous ait été annulé.
Que tu les aies surpris, aussi.

Il s’avance dans la pièce, Vanitas, vient s’adosser au rebord de la table. Neal à ses côtés, Hysteria en face. Et c’est quand tu parles d’acheter ton silence que son sourcil se dresse. Puis un rire qui lui échappe quand il voit de quoi il en retourne. L’application.

- Sérieusement, mec ?

Encore un rire, soulagé à l’éclat de tes yeux. Tu es toi-même, là, il le sait aussi parfaitement que toi. Et le fait que tu oses, face à Neal… Quelque part ça lui fait plaisir. Tu as confiance en lui.

Un vrai ou un faux profil ?
Son regard sur toi, doux sourire. Tu l’évites pourtant, tu ne l’as pas regardé depuis l’arrivée d’Hysteria. Mais il ne t’en veut pas, te laisse poser la question en piquant un morceau de carotte à la préparation. Observe tes tics nerveux du coin de l’œil, ta chemise que tu tritures, puis ton regard. Et dans sa tête, ta supplique.

Alors il se dit « tant pis », Vanitas. Adresse un regard désolé à Hysteria, du genre « c’est une urgence », avant de te prendre le couteau des mains pour le poser sur la table. Puis il t’attrape par le coude, te tire entre ses bras. Tendre étreinte, ton cœur qu’il sent battre la chamade, ses lèvres contre ta tempe. Il se sent tellement bien, là.

Détends-toi…

Paroles murmurées à l'orée de ton esprit. Tu n’as rien à craindre d’Hysteria. Son menton qui se pose sur le haut de ta tête, décidé à te rassurer aussi longtemps que tu le souhaites, puis son bras qui s’étire pour venir attraper le portable.

- Tu as de la chance, on est de vrais pros.

Un clin d’œil pour toi, Hysteria, et ton profil qu’il fait tranquillement défiler sous ses yeux. C’est rapide : il n’y a rien. Laisse l’occasion à Neal d’y jeter un œil également, avant de revenir sur toi.

- L’avis de l’expert est le suivant : laaamentable. Un léger rire. T'inquiète, ça va le faire. La première étape, c’est de mettre au moins une ou deux photos, pour attirer l’œil. C’est pas ce qui compte le plus, mais ça joue beaucoup.

Il est loin d’oublier que tu n’avais pas mis de photos, Neal, et que vous avez pourtant conversé pendant des semaines avant de vous rencontrer. Mais soyons honnêtes, généralement c’est ce qu’il vaut mieux faire.

- Tu devrais en mettre de toi torse-nu, ça vaut le détour. Ricanement accompagné d’un clin d’œil, tandis qu’il glisse entre les fonctionnalités pour télécharger quelques photos de ta galerie sur l’appli. Il faut sélectionner le type de recherches que tu souhaites aussi. Homme ? Femme ? Les deux ?

Parce qu’il sait, Vanitas. Non seulement en raison de ce qu’il s’est passé entre vous de nombreuses années auparavant, mais aussi parce que tes pensées lui baratinent la tête au quotidien. Il n’y peut rien.

Les doigts en suspens, prêt à sélectionner ce que tu lui diras dans les options de l’application. Sa main libre qui se glisse de nouveau à tes reins, Neal. Il te regarde du coin de l’œil et t’adresse un sourire. Respire, Neal, souris. Tout va bien se passer.

- Qu’est-ce que tu en penses, toi ? Après ça, on le fait swiper. Ça va être drôle.

ft. @Neal Wright & @Hysteria Dragan  | Novembre 2031

Ton regard est en train de fixer Neal,
le tout en te ressassant sa question.
Vrai.
ou faux profil.

T'es dubitatif.
Tu ne sais pas comment le prendre ni appréhender la perte d'intérêt que tu ressens à l'égard de l'application. On t'en a parlé, on t'en a vanté les mérites, et tu n'avais pas réfléchi à la possibilité d'un faux compte.


Tes yeux d'or qui lorgnent sur la chemise du plus petit et des boutons du lundi rangés avec ceux du mardi.
Tu cilles.
Quel étrange phénomène ce Neal. Tu l'as bien connu au lycée, notamment lors de match mais du reste, il semble que quelque chose t'échappe le concernant.

.. ah oui. les dix ans de perte de vue.  
Quand enfin le rire de Vanessa résonne à tes oreilles pour te sortir de tes réflexions, tes lèvres s'étirent naturellement, prêt à l'accompagner dans la foulée.

... Et plus de pinapple en main.
Tu cilles.
Cette vie est un sketch.

Mais au moins, Van' te met à l'aise - toujours - ton intérêt repiqué à vif quand il propose un plan. Tu te rapproches d'eux, et toute ton attention lui est dirigée : tu déconnes pas avec l'idée de ... flirter ailleurs.

- Mais ça n'a pas marché ?

T'es déjà en train de récupérer ton tel pour lui montrer ta tentative d'enregistrement de photo. Pourtant, tu touches ta bille en technologie, tu n'es pas un streamer e-sport pour rien, alors pourquoi tu t'es planté ?


La phrase "torse nu" te happe à tes interrogations et un instant, tu sembles bégayer. ...
Soit. Tu lui redonnes le P'apple et lui réponds directement :

- Les deux. Femme...
...
et homme.

Un regard direct vers Neal. ... Comme vous avez tous les deux le même ... déni, si c'en est, autant ne plus le cacher. Puis t'étales tes goûts, ce que tu fais, grossièrement, dans la vie. Le sexe n'étant pas une option, tu le combines avec le plaisir d'être gourmand, fêtard et fumeur occasionnel.
Quant aux options magiques, t'es un peu plus évasif. Tu n'hésites pourtant pas à témoigner ton statut de sang.

- Sinon pour la photo.

Tu laisses le p'apple entre les mains de Van, mais du doigté, tu cherches une photo potable.
Toi. Vêtu en bon bourge que t'es. Quand tu fais glisser la suivante, vous tombez tous sur une en torse nu. La fameuse.

- .. T'es sûr pour l'idée d'une photo torse nu... ? D'ailleurs.
Tu rebondis.
- Comment ça, vous êtes de vrais pros ? Vous connaissez bien Witcher ? ...  Ensemble ?

Tu veux tout savoir.
Now.

La surprise de ta question sur les photos qui transparait, Hyste, Vanitas hausse les épaules. Non, de toute évidence, ça n’a pas fonctionné. Tu reprends ton pineapple, puis quand il capte ton regard, Neal, quand l’interrogation s’insinue malgré vous dans ses pensées, son sourire se fait contrit. Douceur de sa main contre tes reins, il se promet de t’expliquer cette histoire quand vous serez seuls tous les deux.

Et quand il récupère ton téléphone, Hysteria, il coche à ta demande les cases des hommes et des femmes. Sourire aux lèvres au moment de croiser ton regard, parce qu’à cet instant il est particulièrement fier de toi.  

- Va pour les deux, c’est parfait.

Il l’a toujours su, quelque part, que tu te fourvoyais. Par amour pour Crystal, par simplicité aussi peut-être, tu préférais occulter une part de toi qu’aujourd’hui tu souhaites visiter. Il ne peut que t’encourager dans cette direction. Et quand vient au tour d’apparaître cette fameuse photo, Vanitas retient une légère exclamation. Toi en revanche, Neal, tu ne te gênes pas. Sourcil haussé à ton égard quand il te voit zoomer pour te rincer l’œil, son bassin qui donne un léger coup vers le tien comme pour te prévenir.

- Mh ? L’attention reportée sur toi, Hysteria. Ouais, carrément. Elle est parfaite, cette photo ! Décomplexé, sexy, ça va t’attirer de tout, mets-la.

La question vient sur votre rencontre, et il te laisse répondre, Neal. Les yeux attirés par ton portable, se repaissent des trois photos sur ton profil. Adorable. Adorable. Excitant. Putain. Comme quoi, la photo torse nu est un incontournable. Une main qui glisse sur ton ventre puis t’enserre à la taille, léger baiser sur ta tempe alors que tu termines de parler. Ça lui fait plaisir, de savoir que ton compte est déjà désactivé.

- Cœur Esseulé. Un sourire. J’ai toujours été un romantique refoulé.

Léger rire, puis son regard qui revient à toi, Hysteria.

- Je l’utilise de façon sporadique depuis longtemps aussi, peu de temps après Poudlard. Il attrape son téléphone de sa main libre, ouvre rapidement son profil visiblement abandonné depuis un moment vu le nombre de notifs (les photos pour le plaisir : 1 2 3 4 ). Neal et moi on a matché, on a discuté et… mi-octobre ? Ouais, un peu après la mi-octobre, on s’est rencontrés. Il n’a pas pu résister, tu m’as vu ?

Eclat de rire cette fois-ci, il n’y a qu’avec toi qu’il se permet une telle auto-dérision. Il verrouille le téléphone et le range, secoue doucement la tête avant de reprendre :

- Je plaisante, c’est plutôt l’inverse.

La douceur dans les yeux, ton portable encore dans la main, il termine de sélectionner les derniers paramètres de distance tout en caressant ta peau, Neal, à la lisière de tes hanches. Quelque part dans sa tête et au bout de ses doigts, il ne peut pas s’empêcher d’avoir envie.

- Ca me semble plutôt bien. On swipe ?

Large sourire aux lèvres, alors qu’il revient sur l’écran d’accueil. La photo d’une sorcière blonde d’environ trente ans s’affiche, mignonne mais avec un cruel manque de charme dans le regard.

- J’ai toujours l’espoir de tomber sur le profil malaisant d’un type haut-placé du ministère.

Il ricane, swipe à gauche avant d’aussitôt se justifier.

- T’as besoin de quelqu’un qui te challenge.

Photo d’un type châtain qui a l’air affreusement jeune.

- Et qui a le droit de boire en soirée.

Swipe à gauche. Petit sorcier à lunettes, un chien type bichon à ses côtés.

Vous êtes pas couchés.

ft. @Neal Wright & @Hysteria Dragan  | Novembre 2031

Ton regard noisette qui flirte avec un jaune très clair, avise Neal sans gêne aucune. En fait tu le perces des yeux en le voyant si franc. Si sincère.
Puis tu zieutes un instant ton meilleur ami.
Puis de nouveau le nez sur l'écran, tu te fais la réflexion qu'il n'y a rien d'étrange à ce que Vanitas soit tombé amoureux.

- Je suis pas sûr de trouver qui que ce soit dessus, mais je présume que ça me fera un peu avancer dans la vie...

Et peut-être que tu daigneras oublier Crystal aussi ?
Des fois, tu as la sensation que tu t'es fait larguer et non l'inverse.

Petit sourire en coin quand tu découvres les photos des deux comptes, quand l'un inspire la douceur et la vulnérabilité, l'autre te ramène à des pensées plus obscènes.

Tu te grattes la nuque, un instant gêné et tu ris après coup.

- Pourvu que ça marche pour moi comme ca a l'air de l'être pour vous.


Ouais, t'aime bien mettre les pieds dans le plat, pour eux. Peut-être que t'as pas aimé le coup du mensonge et des secrets pas bien gardés pour aller baiser dans la cuisine quand t'as le dos tourné.
Sourire de connivence, regard amusé, tu te rapproches d'eux, et vous voyez défiler un cortège de sorciers et sorcières sans charme.

Un petit blond passe, tu te sens vite fait intéressé, puis tu leur demandes comment faire pour discuter avec ladite personne.

Et vous reprenez le défilé de célibataires - ou de non-célibataires - jusqu'à te faire la réflexion que jamais... ô grand jamais, tu ne trouverais l'amour sur cette application.