Merde, merde, merde.

Tu l'entends d'ici. Un sourire se dessine sur tes lèvres. Il panique, tel le bon coupable qu'il est. Il a conscience de commettre une faute ce qui l'ampute tout de suite d'une quelconque présomption d’innocence. Tu sens la colère bouillir en toi. N'est-il jamais fatigué de te mentir ? Tu ne le quittes pas des yeux, l'observes rampé auprès d'un homme dont tu te jures de ne pas oublier le visage. Tu jettes un œil à ton pinneaple pour voir si Oswin t'a envoyé un quelconque message. Tu as déjà repéré quelques âmes que tu penses prédisposées à venir goûter votre petite poudre de paradis.

Tu observes Ezra accourir. Tu sens sa peur jusqu'ici. Tu te forces à faire faner ton sourire pour ne lui offrir que du mépris. Ton regard se pose sur la bière blonde qu'il te tend.

— Une blonde, vraiment ?

Tu préfères les brunes et il le sait. Tu prends tout de même la choper de mauvaise grâce. Tu la portes à tes lèvres. To, regard se pose sur le type avec lequel il parlait.

— T'as l'air de travailler dur, bébé.

Tu baisses les yeux vers lui.

— À partir de combien de sourire tu espérais le voir t’emmener dans les toilettes, hm ?

Tu le juges du regard, furieux.

— Tu sais ce qui me déçoit le plus ? C'est que tu préfères encore me mentir plutôt que de me parler.

Tu poses ta bière à demi bu sur le buffet, ce qui chez toi est toujours mauvais signe.

— Mais ne t'en fais pas, je ne suis pas là pour t'empêcher de travailler. Profite bien de toi soirée, bébé.

Tu te décolles de la table, va pour le dépasser. Dans ta tête tu comptes, 3, 2, 1...

Tu balayes ses excuses d'un revers de la main. La bonne société sorcière, tu l'emmerdes. C'est pas à elle que tu as envie de t'attaquer ce soir. Au contraire, même. Tu vas la chouchouter et en tirer tout ce qu'il y a en tirer. Non, ton courroux, présentement, ne se résume qu'à une seule et même chose.

Tu fronces les sourcils, bien décidé à le faire ramper pour sa faute. Comme attendu, il te retient avec précipitation. Il a balancé le nom du mec avec qui il traîne et son poste. Son patron, rien que ça. Et quand il se défend, tu hausses le ton.

— Encore heureux !

Tu tires sur ton bras pour te dégager de sa prise. Scandalisé qu'il te demande une médaille pour avoir eu la seule réaction acceptable. Tu dois le remercier de planter un indésirable pour toi ? Quel cirque. Tu claques ta langue contre ton palais.

— Comment tu veux que je ne trouve pas ça suspect, tu dis rien, tu fais ça dans mon dos et après tu me regardes comme-ci le monde te tombait sur le coin de la gueule. Pourquoi t'es aussi con ?

Ton regard se fait plus dur lorsqu'il te demande comment tu pouvais le savoir ici.

— Retourne pas le problème.

Et en guise de toute réponse tu lui balances.

— Je le sais, c'est tout.

Tu passes tes mains dans tes cheveux, le regard toujours courroucé. Tu sais très bien l'effet que tu lui fais et tu en joues volontairement. Tu glisses un regard pas vers ton patron, esquisse un sourire.

— Hm, pas mal ton patron. Tu sais quoi, j'en ai ras-le-bol d'encore et encore te sortir le même discours. Vu que t'en a strictement rien à foutre, je devrais peut-être te montrer ce que ça fait de me voir flirter avec un autre mec.

Tu te tournes vers la foule, esquisse un sourire en apercevant Zadig Montgomery.

— T'vois ce mec blond, je peux le farcir dans la minute. T'apprécierais ?

Puis tu désignes la donzelle de tout à l'heure qui en croisant ton regard te sourit.

— Ou peut-être celle-là, on a échangé que deux mots et elle me mange déjà dans la main.

Tu l'observes, froid.

— Tu vois comment c'est agréable.

Tu affrontes son regard, vu qu'il a deviné, ça ne sert plus à rien de nier. Tu hausses les épaules, entre vous c'est presque coutumier à ce stade. Abusif est le maître-mot de votre relation et ça depuis toujours.

— Du droit que je suis ton mec et que t'as la fâcheuse tendance de disparaître n'importe où avec n'importe qui.

Tu croises les bras sur ta poitrine, imperturbable.

— Je m'excuserai pas de te pister si c'est ce que t’attends. En fait, c'est plus à toi de t'excuser de me forcer à le faire.

T'as le culot des rois, mais pour toi c'est d'une logique implacable. Il lui ton regard, il fait le malin. Tu vois rouge quand il te provoque. Il ne suffit que d'un mot de sa part pour que tu l'imagines tendre les fesses vers le blondinet.

— T'es le genre de personne, Ezra.

T'es vexé et blessé de le voir bomber le torse.

— Tu me dégoûtes quand t'es comme ça.

Tu le regardes de la pire des façons. Il attrape ton poignet et te force à décroiser les bras. Tu te défais de sa prise et c'est toi qui tires sur son poignet. Tu te penches vers lui dans une proximité qui pourrait être tentatrice si tu ne soufflais pas avec méchanceté.

— Tu veux que je te rappelle Aurel, Hermes ? T'aimes trop te faire voir comme une pute en manque d'attention. Alors baisse les yeux et ferme ta gueule. T'es ma chose, arrête de te faire honte.

Tu forces sur son poignet, sans aucune douceur. Qu'il s'emporte ne le rend que plus coupable à tes yeux. Toujours proche de ses lèvres tu souffles, assassin et intimidant.

— Je te rappellerai tes fautes aussi longtemps que tu te foutras de ma gueule. Contrairement à toi, je suis jamais allé voir ailleurs. Je devrais peut-être commencer.

Tu ne le feras pas. T'es conscient de détenir là une arme imparable. Il s'écrase car il ne peut te rendre la pareille. Tu es irréprochable sur ta fidélité et t'en tire une fierté et une légitimité à la contrôler que lui n'a pas. T'es pas assez con pour lui tendre tes armes. Quand bien même une partie de toi caresse l'idée de le blesser autant qu'il te blesse à chaque fois qu'il te ment ou cherche l'approbation ou la compagnie d'un autre homme.

Ton regard dérive lentement sur la demoiselle qui ne te quitte pas des yeux. Tu lâches le poignet d'Ezra, lui lance un regard sans équivoque.

— Si tu tiens à moi, viens me chercher.

Tu plantes Ezra et traverses la piste pour rejoindre la donzelle. Un sourire et elle gloussent, te demande qui est le garçon à qui tu parlais, tu lui réponds avec délectation que c'est personne. De côté comme tu es, tu peux voir Ezra. Tu ne le quittes pas du regard que tu plonges à l'oreille de la femme pour lui glisser quelques mots qui la font rougir, puis glousser comme une collégienne. Tu tires une extase sans nom à voir l'expression d'Ezra au loin. Tu poses une main sur sa hanche, lui murmure cette fois-ci que tu as sur toi de quoi t'amuser, un truc nouveau, géant, qu'elle voudra forcément goûter et faire goûter à ses amis. T'avais vu juste, elle demande dans un souffle, alors que tu commence à danser coller serré avec elle, le prix. Tu murmures ton offre, elle accepte et tu glisses dans sa poche un petit sachet de poudre. T'embrasses sa joue.

— Le nom de ce petit bijou, c'est la Tourmentine, si t'en veux encore poupée, tu sais où me trouver.

Pris à ton propre jeu, tu mets quelques secondes à comprendre qu'il ose aller se pendre au bras d'un autre. Son action à pile l'effet escompté. Tu vois rouge, sens ton sang bouillir. Tu la hanches de ta compagne, ta main se fait griffe. Il te regarde et tu ne le quittes pas des yeux. Ta première impulsion serait d'aller avaler les mètres entre vous pour aller le massacrer. Mais le nombre de personnes autour de vous, le lieu où vous vous trouvez et la tormentine que tu transportes sur toi t'en dissuade. Tu serres la mâchoire. Hésite soudain à aller consommer ta cavalière dans les toilettes les plus proches, tu sais qu'Ezra serait détruit, détruit parce qu'il irait écouté trop dans le déni de te voir le tromper. Et tu pourrais lui dire que c'est de sa faute, qu'il ne fait que provoquer ce qu'il mérite. Tu glisses un regard vers ta compagne, puis vers Ezra. Tu sais qu'il peut lire sur tes lèvres alors tu articules, muet.

— Tu me dégoûtes.

Ton regard incisif, mortellement blessé tu veux le voir se décomposer.

— Va te faire foutre.

Dans le dos de ta belle tu lui fais un doigt d'honneur et porte tes doigts sur la bague du calice que tu tires sans succès, comme pour l'enlever. Puis tu tournes des talons avec elle. Sans les yeux, mais tu laisses tes oreilles traîner. Tout ce qu'il fera ou dira à partir de maintenant seront autant de munitions destinées à le faire ramper. Tu te venges déjà, il n'en a simplement aucune idée.

Tu l'entends. T'as pas besoin de forcer sur l'ouïe pour savoir ce qui se dit. Tu l'entends excéder, paniqué aussi. Dans l'ombre, tu souris. C'est pas assez, maintenant tu veux le voir courir, s'excuser platement. Tu lui en veux de te forcer à lui faire la leçon de cette façon. Si seulement il pouvait juste écouter et obéir. Mais non, Ezra est têtu, trop pour son propre bien. Alors pour lui apprendre, faut le punir, t'as pas le choix. Tu rêves de jours plus doux et simples, mais il est trop chaotique, tu lui en veux de te refuser la paix que vous méritez, tous les deux.

Tu ignores superbement ta cavalière, trop concentrer à écouter ce que dit ton mec. T'entends le gars lui proposer de la tourmentine. Merde. Sûrement un client d'Oswin. Tu devrais être fier que votre gagne-pain tourne, mais qu'Ezra en prenne et plonge est la dernière chose que tu souhaites. Heureusement, il refuse. Par contre, il accepte un verre. La pute. Non seulement il ne vient pas, mais il prend son temps. Tu glisses ta main sur les fesses de ta partenaire, glisses à son oreille.

— Dis-moi beauté, t'as du temps, là, pour t'amuser ?

Tu vas lui envoyer un sms, le provoquer, faire naître le sentiment d'urgence. Il va voir s'il a le luxe de te laisser sans surveillance aussi longtemps ! Tu avances dans la sale, reste concentré en direction d'Ezra mais le désavantage de ton plan, c'est que les sons se font plus discrets à mesure que tu t'éloignes. Néanmoins, tu crois capter la voix du mec qui dit "viens". Tu fronces les sourcils, pivotes pour regarder dans leur direction et tu sens ton cœur rater la reprise lorsque tu vois Ezra suivre.

— Non...

Tu souffles, mortifié. Est-ce qu'il va vraiment te tromper ? Pour te provoquer ? Est-ce que cette sombre merde irait jusqu'à.. ? Affolé tu plantes ta partenaire et traverses la foule en bousculant quiconque à le malheur de croiser ta route. Tu déboules dans un couloir en retrait de la salle emprunté par le personnel. T'as le temps de rien dire, rien voir, rien comprendre, que ton poing sabbat sur la gueule du mec.

— DÉGAGE !

Tu lui fous un coup de pied bien senti dans les côtes qui le soulèvent de terre pour lui faire heurter le mur d'en face. T'as aucun contrôle sur ta force. Tu vrilles, t'as pas le temps d'avoir le moindre contrôle que tu te tournes pour gifler Ezra.

— Espèce de sombre pute, comment t'as osé ?! T'allais faire ça sous mes yeux !

Tu dissocies totalement, colère et peur d'abandon te donnent presque envie d'étrangler sa jolie gorge. C'est là que tu remarques ses pupilles étranges. Tu fronces les sourcils, agrippes sa mâchoire pour mieux voir. Tu grondes en te retournant lentement.

— Tu lui en as donné ?

Tu fais un pas, puis deux, puis trois.

— Tu sais pas qui tu t'es mis à dos. T'es tellement mort.

Et là, pour la première fois, tu lui montres, à Ezra, que pour lui tu pourrais tuer quelqu'un.

Tu te sens de cet état de transe dangereuse où seul le bruit du sang qui bat tes tempes se fait entendre. Tu es dans cet état si particulier où la violence se désinhibe pour devenir seule solution. Il y a toi et lui. Le chasseur et la proie. Et l'absolue nécessité de lui trancher la gorge que ce soit par plaisir ou pour votre propre sécurité. Tu t'avances d'un pas menaçant. Dans ta tête, tu visualise déjà le moment où tu le broiera le crâne à mains nue. Tu es un sur-homme, tu es une force de la nature. Tu n'as pas besoin de meute, ni de mordre quelqu'un pour devenir un Alpha. Tu es dangereux et tu les écraseras tous. C'est la seule certitude que tu n'as jamais eue. Mais le bras d'Ezra te retient.

Tu clignes des yeux, tourne lentement la tête vers lui et, l'espace d'un moment, tu le dévisages, les pupilles jaunes, comme-ci tu dévisageais un visage étranger. Tu mets quelques secondes à le reconnaître. Quelques secondes, que met à profil l'immondice pour s'échapper. Tu sembles te perdre quelques secondes puis, d'un coup, tu empoignes Ezra par la gorge pour le plaquer contre le mur.

— Pourquoi t'en as pris ?

Ta voix est caverneuse, grondante, tu sembles plus proche de le mordre que de lui pardonner quoi que ce soit.

— Combien t'en as pris ?! Beaucoup ? RÉPONDS !

Tu le lâches, le tires jusqu'aux toilettes dont tu défonces la porte sans te soucier du bruit que tu fais. Tu vous enferme dans la première cabine à ta portée et sans prévenir tu enfonces tes doigts dans sa gorge pour le faire vomir.

— Dégueule ça ! Vite !

Tu maintiens son crâne en direction de la cuvette, tu t'apaises à mesure que les bruits disgracieux de régurgitation envahissent ton espace sonore.

— Tu dois tout recracher, grouilles !

Ta poitrine se soulève. L'odeur de gerbe te prend au trip et te fait tourner la tête. Tu plaques ta seule main libre contre ton nez. Mais tu ne relâches pas ta prise pour autant.

— Pourquoi t'as pris de la tourmentine, pourquoi t'as été aussi con ?

L'odeur te donne envie de dégueuler mais la vue, elle, t'apaise. La tourmentine est ton passeport pour le soleil et la gloire mais il est hors de question qu'Ezra en fasse les frais. Tu pourrais droguer jusqu'à tes propres parents s'ils étaient encore en vie pour le bien de ton business. Mais lui ? Lui doit rester pur. Peu importe le prix.

— Parce que tu t'es fait droguer sale merde !

Tu abats ton poing contre la paroi des toilettes. Excédé, tu l'observes se relever, il a l'air souffrant, au bout, mais tu ne le ménage aucunement.

— Comment il s'y est pris, hm ? Il t'a offert un verre ? Un truc à bouffer ? Putain, mais tu sais pas qu'faut pas accepter n'importe quoi de la part d'un inconnu ?

Tu lui frappes l'arrière du crâne comme on sermonne un gosse. Ta langue claque contre ton palais, tu martèles sans lui laisser le moindre répit.

— Tout ça parce que t'es trop pressé de remuer du cul pour me rendre jaloux, tu vois où elle mène ta connerie ?! T'aurais pu te faire démonter dans ces chiottes comme la dernière des putes, réfléchit !

Excédé de le voir aussi faible, tu saisis son bras et le soulèves pour le remettre sur pied. Tu profites de ta prise pour le tirer à toi, souffler, au comble de l'énervement.

— S'il t'était arrivé le moindre truc... Est-ce que t'as pensé à comment je me sentirais s'il t'arrivait le moindre truc ?

Tu secoues la tête, réponds à sa place.

— T'es inconscient. Quand est-ce que tu vas arrêter de faire de la merde ?

Tu ne lui réponds pas, il n'a pas besoin de savoir. Une fuite en avant quand tu le prends dans tes bras, autant pour te le réapproprier que pour faire taire ses interrogations. Tu n'as pas envie de le voir mêler à la tourmentine. Il ne comprendrait pas. Il t'en dissuaderait. Il ne verrait pas, au-delà du gain financier et du danger, à quel point ce projet est la seule chose qui ne te fasse pas vriller. Tu le presses contre toi, passe une main possessive à l'arrière de son crâne. Il est plus grand que toi, il l'a toujours été.

— Évidemment que je m'inquiète, du con.

Tu fermes brièvement les yeux.

— Qu'est-ce que je deviendrai sans toi ? Tu es à moi.

Et ses mots, tu le serres un peu plus. T'as encore le visage bien frais du type de tout à l'heure. À lui, tu donneras triple dose de tourmentine. Tu feras de ce chien un esclave de ta poudre de paradis, un cloporte bon a rampé pour te quémander, la langue pendue et la bite à l'air, de lui accorder un peu d'extase. Tu feras en sorte qu'il reste tout le temps de sa misérable existence sous ta botte. Tu souffles du nez, un brin plus amusé alors que tes doigts caressent son dos.

— C'était pour que tu me remarques.

Tu glisses à son oreille.

— Tu aimes ?

Ton regard glisse sur son décolleté. Ça lui va bien, si ce n'était que pour toi tu en rougirais de plaisir. Tu le trouves beau à tomber. Mais que des yeux étrangers puissent se poser contre sa peau te déplaît.

— T'es bien fringué.

Tu passes un doigt sous une de ses chaînes pour le tenir en laisse.

— Mais y a que moi que t'as le droit de faire bander. Ce genre de tenue, c'est pour moi, pas pour eux, c'est clair ?

Tu passes ton pouce sous sa bouche et vous fait sortir des toilettes.

— Va te rincer la bouche, je t'emmène danser.

L'exposer comme ton trophée.

— L'est temps que ces ploucs comprennent que personne n'a le droit de te draguer.

Il est tien, un point c'est tout.

Occupé au lavabo, tu en profites pour t'approcher de lui, enrouler deux bras possessifs autour de ses épaules.

— C'est pas comparable.

Tu ne prêtes aucune attention au gars qui fait son entrée. Tes doigts glissent sur le col ouvert d'Ezra, tu braques ton regard dans la glace pour vous observer tous les deux. Tu vous trouves magnifiques. Tu glisses, le souffle rauque.

— Quand je les vois poser leurs yeux sur toi, je me sens jaloux.

Tu embrasses son cou, pose ton menton sur son épaule.

— T'es trop beau pour cette bande de gueux.

Et surtout, il est à toi.
Vous remontez les marches en direction de la piste. À peine êtes vous entrer que tu surprends Ezra chercher du regard quelque chose et tu fronces les sourcils. Tu attrapes sa main, claque des doigts devant ses yeux.

— T'as pas à chercher quoi que ce soit, j'suis là.

Tu l'entraînes sur la piste, sa provocation d'il y a une minute n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. En effet, tu ne danses pas la valse, encore moins le reste. Tes danses elles sont lascives, séductrices. La musique s'y porte moyennement mais tu en as cure. Tu imposes ta paume dans le creux du dos d'Ezra pour le plaquer à toi. Tu relèves doucement la tête pour capter son regard, front contre front pour bouger doucement vos hanches ensembles.

— Je te donne pas dix secondes avant que tu bandes.

Tu esquisses un sourire narquois, souffle contre sa bouche.

— Y a quoi bébé ? Tu rougis ?