Les mains comme voyant sur la nébuleuse de ton mal, les mains pour diriger le mal, les mains pour te donner le goût du vague, du silence, du calme
et tu brises le tout par un soupir, ta tête qui se penche légèrement de côté pour cacher l'amplitude de tes pensées qui comme des parasites viennent peindre le rose sur tes joues. et une fois devant toi tu ne peux t’empêcher de remercier la cécité qui te dévore, ainsi tu épures ses traits, la beauté qui réside dans le creux de ses bras.

Merci. Tu remets le tissu, tu flottes dedans, tu es figure fragile qui se fissure. un sourire qui vient passer, tout comme l’ange qui marmonne sur ton épaule, yeux amoureux alors qu’il se languit du sauveur et tu préfères ignorer ses poèmes en prose. Oui, si cela ne vous dérange pas.

il propose une boisson chaude et tu te sens mal d’accepter. Tu es déjà mal à l’aise, ta présence ici semble de trop. Tu devrais rester au près des moldus, tu ne devrais pas voler ainsi une place. Non ne vous embêtez pas pour moi, ça ira.

tu oses te mordre la lèvre, tu oses espérer. Peut-être que ce sera lui qui parviendra à t’arracher la nécrose qui fleurit dans tes iris.

J’ai du mal à trouver le sommeil, ces derniers jours tu caches le mensonge, cela fait des années, mais tu préfères ne pas l’inquiéter pensez-vous qu’il existe un moyen de rendre mes nuits plus douces ?

ft.raspoutine

Il t’évite les potions et tu sais
tu sais très bien pourquoi
car tes yeux se font porcelaine et que bientôt tu ne seras qu’une statue immobile dans un coin d’une pièce
que tes poumons sont plein de sang

mais quand son regard vient se poser sur toi tu as l’impression d’avoir 20 ans, tu as l’impression de sentir la brise d’un pays bien lointain dans tes cheveux et tu t’abandonnes à penser
que l’orage n’arrive pas.

faire chambre à part. tu répètes cette information et un léger rire s’échappe de ta gorge malheureusement je dors encore moins bien quand je suis seul. et ça arrive bien trop souvent et tu en souffres tant.
mais ça .. vous le savez déjà. un léger sourire. dans le fond de ta poche il y a une conversation qui a prit la poussière, des messages qui ne se font plus désirer car tu sais parfaitement que son coeur s’est envolé pour un autre. tu trouves ça beau, tu aimes le savoir amoureux, tu aimes voir ses yeux briller d’une lueur douce et sans amertume. Tu aurais sûrement aimé qu’il te regarde ainsi mais qu’importe. il t’a offert des étoiles pour décorer tes nuits immortelles et c’est bien trop important pour toi, tu n’espérais pas autant.

L’Islande ? Non, je n’y suis jamais allé. Un moment de flottement et tu relève les yeux, rapidement, comme si tu venais d’attraper un éclat de lucidité, ta main qui se pose sur celle du médecin Viendrez-vous avec moi, si je partais m’y reposer ?

Tu drapes tes mots d’une politesse futile mais qui se veut obligatoire. tu ne peux pas t’autoriser de soupirer son prénom, de vouloir un sourire charmant qui se colle à ses lèvres alors que les tiennes viennent les épouser.

J’aimerai tant. Mais si je m’éloigne d’ici avec vous à mon bras, comment devrais-je vous nommer, comment devrais-je vous côtoyer, je l’ignore, je suis encore perdu à vos côtés.

ft.raspoutine

Quand il murmure tes secrets, tu poses tes doigts sur ses lèvres, un regard qui plonge dans le gris que tu aimes, dans le gris que tu appelles dans les draps de la nuit, entre les soupirs de la pluie. Ne le répètes pas, ne le hurle pas trop fort, n’oublies pas, agate, je dois m’élever à vos côtés, je dois prétendre savoir pouvoir voler, je dois danser à la perfection, ma blessure est si bien cachée et même si je me vide de mon sang on se méprend, on confond le rouge de mes cheveux avec le carmin de mon corps qui glisse le long de mon plumage.

Même à tes lèvres cela me tord de douleur. tu te détaches de celles-ci pour glisser tes mains sur sa taille puis dans son dos, l’attirant à toi, ton visage qui vient se loger contre lui, la voix si basse comme preuve que tu ne te fissures qu’à ses yeux oui, offre-les mois, les aurores boréales avant que le monde ne soit qu’un océan d’encre.

tes doigts qui se crispent sur le tissu, un faible éclat de colère qui vient faire trembler ta personne. Tu as donné ta vie pour un homme qui a avalé tes souvenirs; et c’était ce que tu désirais, te faire consumer par l’être aimé. Mais voilà. Tu n’en es pas mort, Beau, tu es toujours là, droit, dans un monde qui se brise entre tes bras. Tu essaies de rejouer la même mélodie mais rien ne sera comme avec lui. Quand tu murmures tes sentiments à celle qui partage ton lit c’est froid et tu ne récupères que des brûlures de givre.
Tu t’es allongé dans la neige et tu attends
qu’il arrête de pleuvoir

allons-nous en le plus rapidement, j’ai besoin de respirer, je manque d’air et tout est si tu te mords la lèvre incroyablement alors que la douleur déchire les tympans bruyant

le coeur qui se brise
on dit que cela ne prend que quatre secondes. quand les mots tombent, que les jugements sont donnés, cela ne prend même pas une minute pour que l’être humain chute, un rien face à un tout, tout un univers qui écrase la poussière et les soldats redeviennent des petits garçons aux yeux trempés de larmes.

ft.raspoutine

Tu te recules alors pour l’observer, ôtant tes lunettes pour essuyer des larmes brûlantes. Raspoutine te fera quitter le sol des enfers sans jamais te faire pousser d’ailes, il est un amour qui jamais ne fera rosir ses joues, il est simple artiste qui s’autorise à suivre ta partition. Tu te donnes à ses sourires, tu prends sa main quand il te demande de valser pour lui. Et qu’il est beau quand il se plaît de ton bonheur alors tu seras heureux pour lui, tu le rendras médecin, tu le rendras sauveur.

Non vedo l'ora. Tu t’approches, pose ta main sur l’angle de sa mâchoire, l’attire à toi doucement Sai che sono innamorato di te, dal primo momento in cui ti ho conosciuta, tutto ciò che volevo era che tu mi amassi. tu soupires, dépose un baiser sur sa joue Ed ero convinto che tu mi amassi

ainsi sur des mots qui viennent de ton pays il ne pourra plus tracer la vérité de ton coeur et il finira par oublier, il se souviendra simplement de ce baiser sur ses lèvres que tu fais fleurir dans un sanglot alors que tes doigts rejoignent sa nuque, caressant ses mèches de cheveux cendrées.

Est-ce vraiment raisonnable pour toi ? Je ne veux pas t’attirer d’ennuies Raspoutine. N’as-tu pas des patients ? De véritables malades qui ont véritablement besoin de toi ..? Que tu murmures alors que tes doigts viennent défaire doucement sa chemise, passant tes paumes sur ses hanches, sur sa peau brûlante, le regard bas car c’est si dûr de soutenir le sien, de souffrir de tes sentiments.

ft.raspoutine