Ô étoiles incandescentes qui éclairent vos pas, ô musique enchanteresse qui sublime votre valse, ô douceur de sa peau contre la tienne, est-ce cela le bonheur et la joie ? Est-ce de cela qu'est faite l'ambroisie ? Est-ce du met des dieux que l'on vous a nourri ce soir ?
Le buffet avait été trop exquis pour ne pas être d'origine divine. Son odeur, sa présence, sa proximité semblaient être tout aussi précieux.
Qu'avais-tu fait pour mériter une telle faveur céleste ?
Voilà que ses robes ondulent contre tes jambes, alors que vous tourbillons vous entraînent dans ce jardin, ce beau jardin, aux arbustes fleuris, aux buissons garnis.
Rien n'est aussi beau qu'elle.
Peut-être seulement la nuit.

Je dois vous avouer quelque chose.

Au creux de ton regard, l'étincelle de la joie, alors que d'une extension de ton bras tu l'écartes de toi, avant de t'agenouiller à ses pieds, porter sa main à tes lèvres.

Chaque soirée passé à vos côtés me semble plus belle que la précédente, Ophelia. Je ne vis que pour vous retrouver.

Ton front s'appuie sur cette main alors qu'un rire de bonheur t'échappe, et tu te redresses, l'attrapes par la taille pour la soulever dans les airs, ne pouvant plus détacher ton regard du sien - avant de doucement la reposer, toujours aussi souriant et comblé.

Cela peut peut-être paraître fou, mais je ne peux plus m'en passer. Je ne peux plus me passer de vous.

La façon dont elle énonce ton nom est une œuvre d'art que tu pourrais écouter chaque jour dès l'aurore. Dans son sourire, tu retrouves la chaleur de tous les étés que tu avais vécus, embaumé d'une chaleur illusoire. Et lorsqu'elle dépose un baiser sur ta peau, c'est comme si ton cœur prenait l'envol, corneille frivole aux plumes bercées de roux, de son roux, d'un roux blond qui rappelle le soleil et la chaleur des feuilles d'automne.
Elle pouvait te demander la lune et tu lui offrirais toutes les constellations qui vont avec, de la Grande Ourse à la plus éloignée des étoiles, Icare.
Et tu serais comme ce dernier, à voler vers elle jusqu'à pas de souffle.
Elle se hisse vers toi et tu la fais d'un bras décoller du sol, pour la blottir contre ton flanc, la tenir, retenir, comme si tu craignais qu'elle s'envole.

Acceptez que je vous courtise. Laissez moi vous prouver à quel point je veux faire de vous mon avenir.

Ta main libre glisse contre sa nuque, sous ses cheveux les plus doux, les plus fins, et tu viens te pencher pour appuyer ton front au sien- son odeur te faisant miroiter le bonheur.

Ophelia, je suis prêt à m'offrir à vous si vous voulez bien de moi.

Tu secoues la tête refusant d'entendre de telles inepties.

Ma douce, ne dites pas de pareilles idioties, je vous veux et si la réciproque est vraie, il n'y a rien d'égoïste dans vos désirs...

Tes yeux qui se ferment alors qu'elle embrasse ton cou, tu pourrais te consommer sur place de la brûlure de ta peau, qui se répand encore et encore, comme si ses lèvres avaient fait couler de la lave sur les marbrures de ton derme, comme si elle venait de te marquer du sceau d'un désir ardent et irrésistible. Et tu ne l'en serres que plus fort contre toi, incapable de la lâcher désormais - et ses paroles te font trembler alors que tu t'essouffles au creux de sa chevelure, lorsque ta bouche trouve son oreille, vient en effleurer le lobe.

Ophélia... Vous m'offrez trop, je ne peux accepter, je vous désire, mais je veux vous honorer - je veux vous aimer bien plus qu'un simple soir, je veux vous offrir l'avenir...

Expiration tremblante, pourtant, tu ne résistes pas, et ta bouche se glisse contre la peau si douce de sa gorge, y parsemant des baisers - brûlant, brûlant si fort pour elle que tu pourrais éclairer chacune de ses nuits.

Je veux vous amener au restaurant, Ophélia, découvrir vos plats préférés. Vous amener en promenade, pour voir vos traits sous le jour et non seulement sous les étoiles. Je veux vous faire danser à d'autres soirées encore, vous voler un baiser au creux d'une étreinte discrète, vous offrir mon manteau pour vous protéger du froid, vous offrir une bague pour vous garder pour moi...

Rougissant, doucement tu te recules, la retenant d'une main venant caresser son visage, la contemplant de si près que tu en perds la voix qui ne devient qu'un murmure tremblant.

Puis-je vous voler un baiser, Ophélia ?

Une flamme nouvelle dans le creux de tes reins alors que son soupir sur ta peau te pousse dans un monde nouveau. Un monde imaginé par les autres, un monde peint d’un dégradé de pourpre sur une broderie bien trop noble.

Vos mots, Antoine, sont comme un rêve éveillé. Et c’est trop pour toi, toi qu’on a tant traîné dans la poussière toutes ces années, tu peux sentir tes yeux s'humidifier et ton sourire possède en son sein toute la douceur du monde. Bien sûr, bien sûr que vous le pouvez. Je vous l’offre, mon premier baiser, je vous le donne alors gardez le précieusement, je vous en prie.

tes mains qui viennent se glisser dans sa chevelure blonde mon avenir dans vos promesses, mon présent contre vos lèvres et mon passé à jamais dans vos pensées et pour rompre l’infâme vérité, celle qui t’arrachera des larmes quand il n’y aura plus que cette chambre silencieuse et l’odeur du sang, tu te penches pour sceller un amour tout recouvert de fleurs.

as-tu même le droit de recevoir la tendresse qui vibre sous la pulpe de ses doigts ? as-tu même le droit d’attendre ne serait-ce qu’un regard quand il entre sous les lumières ? il est si beau dans sa façon d’aimer, entre ses mains tu as l’impression de ne plus t’effondrer, qu’il pourrait te maintenir contre les ouragans de ton existence.
et tu aimerais que cela soit vrai

tu aimerais qu’il soit tombé amoureux de ton sourire cassé, du léger écart entre tes incisives, de tes boucles folles lors de tes réveils passioné, de tes tâches de peintures toujours là sur le bout de tes doigts, de tes chemises trop grandes et un peu délavées, de ton parfum discret qui rappelle un automne évoqué, de tes courses folle pour ne pas arriver en retard, de tes lunettes toujours sur le bout de ton nez.
impossible
improbable
détestable, tu te détestes, tu aimerais être comme elle

elle qui l’embrasse, timide, chaste mais pleine de désir alors que sa poigne dans ses mèches se fait un peu plus fiévreuse, alors qu’un soupir glisse le long de ses lèvres.

ft.antoine

Son premier baiser - un instant tu n'arrives pas à y croire, que sa beauté n'ai conquis personne, qu'elle n'ai jamais connu aucun autre qui puisse lui voler une telle étreinte.
Et alors que tu voudrais lui déclamer la flamme de tes émois, voilà que ses lèvres se posent contre les tiennes et te volent tout éclat. Et tu n'es pas capable de penser, tu ne peux que ressentir, la brûlure du soleil sur ta peau, la fraîcheur de la nuit sous tes paupières, l'odeur des fleurs dans tes veines. Sans y penser, lorsqu'elle soupire tu en profites pour approfondir l'étreinte, inconsciemment l'entrainant contre toi sur un banc, la faisant asseoir sur tes genoux - ses robes étendues autour de vous comme une couverture faite de soie et de promesses.
Il faudrait un univers pour te convaincre que ce baiser n'est pas le plus beau que t'aies vécu jusqu'à présent.

Ophélia, je suis fou de vous...

Que tu expires lorsque l'air se fait absent et que tu te vois obligé de te détacher d'elle contre ton gré - et ta main se perd dans sa chevelure épaisse, vient caresser sa joue, s'enticher de sa pommette.

Je me souviendrais de ce baiser toute ma vie - et je viendrais le quémander encore et encore si vous le permettez.

Et comme pour le prouver ta main se perd dans sa nuque et vient l'attirer de nouveau contre tes lèvres avides des siennes.
L'amour de la jeunesse a ça de beau que tu pourrais passer la nuit à l'embrasser et que tu n'en serais pas fatigué.
Peut-être que tu devrais pour profiter des derniers instants à ses côtés.

J’ai peur que vous ne soyez qu’une illusion. C’est ce que tu aimerais le lui dire. J’ai peur que vous finissiez par vous éloigner. C’est ce que ton cœur hurle. mais au final tu ne parviens à rien, tu te laisses simplement guider par ses envies, sur ses genoux tu le couves d’un regard plein d’amour. Pourtant sous ses paumes tu te sens disparaître un peu plus et tu as si mal. Ton palpitant se remplit de plomb, impossible de respirer, à travers lui tu survies -mais il va te tourner le dos- et tu devras alors avaler de la lave et rester droit alors que tes os deviennent cendre. Alors que ton corps entier s'effondre. Sous les affronts de ton être envers les cieux tu plieras le genoux face à ce grand soldat.

Oui. Oui ne m’oubliez pas. Jamais. Mes baisers, mes rires, ne m’oubliez pas, j’aurai trop peur de disparaître si vous veniez à perdre nos souvenirs. Tes doigts qui glissent sur sa nuque pour dans sa chevelure blonde que tu tires, un mélange d’envie et de désespoir.

Tu deviendras un conte, une histoire d’amour qui prend feu. Sous tes doigts tu peindras le vide, tu feras de lui ton roi, tu te feras belle, d’un sourire heureux, mais ce sera simplement pour mentir, simplement pour ravir le psyché. Ainsi tu survivras.

Antoine, puis-je vous demander quelque chose ?

Tu soupires dans son cou alors que tu y as trouvé réconfort, tes bras passant dans son dos que tu étreins avec douceur

Si je venais à me faire ombre, viendriez vous me récupérer ? me chercheriez vous ? j’aimerai tant. tu relèves la tête et dépose une bise sur ses lèvres, le coeur battant si vite je suis toute à vous, mon aimé, et si vous saviez ô combien il est dur pour moi d’autant donner.

une caresse qui s’égare, un souvenir qui ne partira jamais emmenez-moi chez vous ce soir, je veux connaître le parfum de vos draps, je veux me réveiller à vos côtés.

ft.antoine

Tu l'aimes.
De tout ton être, de chacun de tes souffles, de chaque regard, tu l'aimes. Tu pourrais la porter jusqu'en haut du Mont Everest pour voir ses yeux briller dans l'air pur des cieux, tu pourrais nager à ses côtés jusqu'aux fins fonds des Mariannes pour la voir s'esclaffer.
Tu l'aimes, et tu ne peux t'empêcher de l'adorer.

Comment pourrais-je seulement espérer oublier la façon dont vous me regardez ?

Tu ris légèrement, soupires sous ses doigts dans ta nuque, glisse les tiens contre sa peau, contre sa gorge exposée, rougissant tel le jeune garçon que tu es.

Comment pourrais-je oublier la chaleur de votre peau et de votre souffle Ophélia ? Comment pourrais-je oublier la mélodie de votre voix et de vos pas ?

Elle s'effondre contre toi, et parmi les pans de ses robes, ta main s'échoue sur son mollet, timidement l'effleurant.

Demandez moi les étoiles et je vous les offrirai - tout ce que votre coeur désire, ma belle Ophélia.

Mais voilà que sa voix, sa demande, te font trembler d'un autre type d'effroi, d'une inquiétude sourde qui résonne jusque dans tes os.

Je remuerais les cieux et les mers pour vous retrouver - mais ne disparaissez pas, je vous en supplie.

Et ton coeur se brise lorsqu'elle se promet à toi, tes doigts caressant sa peau avec une douceur infinie.

Je n'oserai vous prendre sans donner en retour - je suis tout autant à vous, le savez vous ? Vous possédez mon coeur, Ophélia, aujourd'hui et pour toujours.

Ses lèvres qui s'égarent et les tiennes qui cherchent à la retenir, mais voilà que sa demande se fait différente, brûlante, et te laisse pantois et désemparé - comment oserais-tu accepter ?
Comment oserais-tu refuser ?

Ophélia, je n'oserais abuser de vous... Si c'est ce que vous désirez, je rêverai de vous emporter... Mais nous n'avons pas à nous précipiter, les nuits seront encore longues pour nous...

Pourtant, tes mains se permettent de glisser déjà plus haut, à l'abri des regards et des tissus.
Elle a trouvé dans ton désir la réponse au sien.

Dans le fond de sa voix une différente histoire, un mythe qui s’écrit sous la plume de l’amoureux alors que la muse connaît déjà la fin. Mais elle se veut belle dans son chagrin alors elle le laisse imaginer plus qu’un lendemain. Elle veut le voir briller en héros alors elle fera tout pour glorifier ses pas, pour qu’il pense qu’à jamais elle sera dans ses bras.
Les nuits ne sont pas longues, Antoine, elle se meurt.
Elle s’efface et dans tes désirs elle devient de plus en plus transparente
Sans que tu ne t’en rendes comptes
Elle aura prit feu au soleil
et les dieux auront cueilli
sa fleur

Votre coeur, mon aimé, je le garderai à jamais dans mon ciel, entre les pans de dentelles de mes robes d’été, sur le coin de mes lèvres quand mes sourires vous seront offerts et alors vous deviendrez immortel.

un frisson qui se glisse le long de ton dos alors que ses doigts remontent sur sa cuisse et tu peux l’entendre s’affoler, ton palpitant.

Les hommes sont effrayants, tout plein de violence et de vices, les femmes le sont tout autant. J’ai peur des Hommes, Antoine, mais vous, vous êtes différent. Il n’y a aucun mal sur votre peau, vous ne marquez pas la mienne et je reste toile vierge, vous n’y déposez que du rose sur mes joues, du rouge dans mes rêves.

tu oses enfin te redresser, prenant sa main pour l’attirer à toi, une bise sur la commissure de ses lèvres.

alors je vous en prie, faîtes moi découvrir l’amour. entre vos ailes d’ange rien ne peut m’arriver, je le sais.

tu te mets à marcher à reculons, l’attirant vers toi, ton regard qui ne quitte pas le sien. Car tu peux encore le voir. Car tu peux encore scruter ses émois.

mais ne me possédez pas entièrement. pas complètement car quand le soleil prendra place je vais devoir m’enfuir pour retourner dans mes secrets. ne vous en inquiétez pas, contre toute attente, je serai toujours là à vous attendre que les temps soient meilleurs pour les amants.

ft.antoine

Elle te fait se redresser, elle se recule, elle te tire à lui, comme un feu follet qui t'entraîne à te noyer dans la nuit de sa dentelle, dans le pli de ses sourires.
Et ô diable que tu es prêt à te noyer pour elle, l'eau pourrait monter au-dessus de tes yeux que tu continuerais à avancer, que tu ne cesserai de te mouvoir vers elle, ton regard dans le sien, tes doigts dans les siens.

Ophélia vos paroles me font l'effet d'un tourment, délicieux mais superbe, que je veux cesser de subir.

Un doux sourire alors que ton pas se fait plus rapide, car derrière elle se dresse un pilier que les roses grimpent, et parmi les pétales tu l'appuies, vient encadrer son corps de tes bras, la tienne, à toi, tu la veux tellement.
Et pourtant tu n'oses la quérir, vient lever la main pour recueillir une rose à la place, la glisser dans les boucles de sa rousseur étoilée, ta paume glissant dans sa nuque alors que tu te penches pour t'embrasser.

Je ne veux pas que vous ayez peur, je ne veux que votre sourire et votre bonheur, vos joies et vos rires, Ophélia.

Frustré pourtant, tu viens appuyer ton front contre son épaule, le coeur à découvert alors que ton corps épouse le sien, que ta main s'appuie contre le moelleux de sa taille.

J'ai peur Ophélia, j'ai peur du réveil sans vous à mes côtés. Je veux vous offrir ce que vous désirez, je le veux tant, je...

Lourde expiration d'un amour palpitant, battant des ailes avec la force effrénée de la jeunesse.

Je ne vous prendrais que ce que vous voudrez me donner - tant que je peux continuer à vous aimer.

Entre les pétales, dans les roses, tu es sublime. Tu fais rougir les déesses et tu seras le fruit du conflit, celui que Pâris choisit. C’est un rire comme murmure alors que son visage se love contre ton cou. Tes doigts viennent rejoindre ses boucles blondes, ton ange, ton apollon, ton angelot à la voix charmeuse. et Dieux, que ses caresses laissent en ton psyché une brûlure qui ne partira pas. Jamais. Car sous les inclinaisons des hommes c’est son regard que tu imagineras, ses déclarations que tu illustreras. sous les coups de pinceaux amoureux.
es-tu à moi, Antoine
es-tu à moi.
es-tu à moi comme je suis la muse de tes envies
la muse des miennes

mes peurs sont immortelles, mes peurs je les porte avec moi comme une couronne, Antoine, j’en suis reine.

tu relèves son visage pour qu’il t’embrasse à nouveau, que tu deviennes ivre de ses lèvres, ivre de ces sentiments dévorants. victime de sa passion
coupable de tout
innocenté de rien
l’amour comme juge.

ne craignez pas vos réveils solitaires car je reviendrai. ils ne sont pas des adieux, ils sont une bise discrète sur votre tempe pour vous dire; à ce soir, ô comme j’ai hâte de vous offrir mon coeur à nouveau.

tes mains dans son dos pour dessiner ses omoplates, plus bas, osent s’échouer sur ses hanches que tu attires un peu plus contre toi, une bise qui se dépose sur sa tempe, puis l’angle de sa mâchoire

vous m’aimez ? un sourire qui se dessine sur tes lèvres roses, sur ce visage qui tend à la naissance de Vénus. je vous veux, Antoine.

et c’est dit dans un soupir alors que tu oses enfin détourner le regard, peut-être trop gêné de cet aveu mais cela te semblait approprié, cela semblait tout à fait logique. tu ne peux pas dire “ j’ai envie de toi “ , les hommes le grognent avec envie, tu n’es pas de ces vivants, tu es de ceux qui se perdent dans le Spleen de Paris, tu es de ceux qui se souviennent du sang qui coula le long du poignet de Rimbaud, tu es de ceux qui crèvent, encore et encore car c’est mieux que d’aimer.

je veux vous entendre me le dire dans le brûlant de nos étreintes.

ft.antoine

Elle est reine, oui.
Reine de tes douleurs, reine de tes tourments, reine de tes rêves les plus indécents. Tes yeux n'osent pas descendre sur sa silhouette tant de fois l'as-tu déshabillée du regard lorsque le sien était détourné.
Mais elle est bien plus qu'une apparence qui te vole ton souffle et le sommeil de tes nuits, elle est une voix qui ne cesse de trembler dans ton esprit, elle est une âme que tu ne peux qu'admirer, elle est une stratège discrète mais affirmée, une artiste tendre mais passionnée. Contre ses paumes, l'odeur de la peinture est impossible à ignorer - au creux de son regard une sensibilité qu'il est difficile de confronter.

Faites de moi votre roi, Ophélia.

Que sur le trône de la nuit vous puissiez vous aimer sans attendre que l'aube soit complètement passée - que sous ses caresses ton coeur se délite à jamais sien.
Et ses lèvres que tu goûtes ont une saveur de paradis, et tu pourrais l'embrasser à ne plus en respirer.

Promettez moi de revenir alors, que je rêve de vous sans craindre que la réalité brise ces songes en éclats.

Car au fond tu as si peur, c'est si profondément encré, une douleur muette qui s'étouffe dans un coin de ton esprit, un murmure discret, et si.
Ses mains qui t'attirent sont ta tourmente, et voilà que tu expires contre ses lippes, irrésistiblement happé dans la toile de son désir.

Je vous aime, oui.

Et sa confession t'ôte tout ton souffle, te perd dans un océan de manque, alors qu'elle est juste là, à ta portée. Mais tes paumes viennent se glisser derrière elle, sous elle, la blottissent contre toi alors que tu ne peux que te délecter de la tendresse de sa croupe que tu retiens ainsi contre toi.

Je vous le répèterais autant que vous le souhaiterez. Ai-je votre permission pour nous faire quitter cet endroit et vous inviter au creux de mes draps ?

Tes joues sont rouges à le lui demander ainsi.

Cavalerie qui porte les couleurs de la peur, de l’impatience, du tout. De la naissance des sentiments, de l’interdit qui se libère sous ses caresses et un soupir comme écho, comme mélodie de l’abstrait alors qu’il te demande de régner à tes côtés. C’est d’accord mots qui se glissent contre ses lèvres entre deux baisers et il t’élève dans son désir, un peu plus contre lui, un peu plus dans la folie.

Tes doigts contre sa nuque, une bise sur sa tempe et sous la provocation des dieux, sous le sublime ‘ je vous aime ‘ tu te sens chuter, si bas, tu te noies dans la honte. il est tombé amoureux d’un rêve, du tiens, et tu pourrais en mourir.

C’est promis, Antoine, je reviendrai toujours.

toujours tu l’attendras, même quand lui, auras perdu espoir en tes yeux, en ton palpitant. Et pourtant, tu l’auras tant aimé.
Sous cette demande tu te sens rougir et vient cacher ton visage dans son cou
clairon du mal qui résonne bruyamment dans tes oreilles
tu trembles
d’envie
mais de terreur aussi

bien sûr.. tu te recules pour l’observer, les yeux humides car tu n’as jamais été doué pour cacher tes émois je veux vous le dire aussi, secrètement, au milieu de votre parfum, caché des regards indiscrets

ta main rejoint sa joue, d’une douce caresse toute ma vie je veux vous le chanter, vous rendre beau sous mes éloges.

et le hoquet du monde qui te fait sursauter alors que le monde se tire, que tu t’accroches fermement à lui; et sûrement qu’il pourra réaliser que si la magie te fait vibrer tu ne connais rien d’elle.

ft.antoine