Une journée de travaille qui se termine, veste sur l'épaule, sourire qui fend en deux ton visage, tu ignores les saluts de tes collègues, les regards qui se posent sur tes larges épaules. L'envie est pressante, l'envie est folle, libertine elle te pousse un peu plus vite.
Main qui glisse dans ta chevelure parfaitement organisée, bien qu'un peu sauvage après tes heures à serrer des mains et donner des indications aux égarés, aux grands timides, aux effacés.

Un message qui s'envoie
comme d'habitude, ils viendront
comme d'habitude, tu n'es pas seul
((pour combien de temps, Ephraïm))
tu finiras par prendre la fuite, sûrement, comme d'habitude. Trouver une excuse, un je n'avais pas le choix, et on te pardonnera, tu offriras un sourire parfaitement triste et dans la bruine
tu ne seras plus qu'un souvenir agréable
triste et nostalgique
et c'est mieux ainsi

l'heure n'est pas aux larmes

une journée de travaille vient de se terminer
ton pas est élégant, sûr de toi, tu piétines les braises, que tout les regards te traquent, tu veux l'attention, les lèvres, les parfums et les pensées nocturnes
tu veux tout, tout le temps

c'est dans la demeure de ton ami que se déroule vos soirées, c'est calme spacieux et tu n'aimes pas voir Raspoutine dépourvu. Ainsi, l'espace est parfait.
((puis, il faut bien l'avouer, voir les sourcils de Savoy se froncer quand tu t'apprêtes à faire quelque chose d'incroyablement stupide est tout simplement divin))

tu ne prends pas la peine de transplaner, tu apprécies la marche. Tes écouteurs dans tes oreilles t’inondent de musiques, le volume est bien trop fort.
Pour étouffer le cœur
étouffer le monde, autour de toi qui s'agite

tu ne prends pas la peine de toquer une fois arrivé, entre sans prévenir, lance ton manteau dans un coin de la pièce
ton sourire éclaire bien trop ton visage, s'élargit un peu plus
oh comme on se trompe sur les démons
ils ne sont pas dans l'ombre, discrets, effrayants

ils portent ton visage

Ô Savoy ! Comme je me languissais, mon corps n'est qu'épave sans la chaleur de tes mains, je me meurs, Savoy, je crève sans ta présence, si proche et pourtant si loin ta tirade qui vient brûler la pièce alors que tu avances vers lui, ta main se posant dans le creux de son dos, le faisant s'incliner en arrière, tu le tiens fermement contre toi mon aimé mon amant mon amour, je ne peux plus supporter ton absence

tu viens déposer sur son arcade sourcilière un baiser moqueur
puis enfin tu le laisses tranquille, te reculant pour qu'il puisse se redresser, tire une chaise pour t'y installer, les jambes croisées

Ras n'est pas encore arrivé, je suppose. Bon sang qu'il est affreusement lent cet homme. J'attends toujours sa demande en mariage tu sais ? J'attends beaucoup de choses je réalise. Tout comme, l'autre jour vois-tu, je faisais mes courses dans un petit magasin en centre ville, j'avais attendu tout le mois pour ces promotions et juste devant mon nez un sexagénaire qui me vole le dernier paquet de frootloops ? J'en étais bouleversé, Savoy, vraiment.

Tu accompagnes ton récit de mouvements de la main, expressif, pour parfaire le drame, le chagrin et la tension de ta mésaventure.

Diable qu'il en met du temps! Tu te redresses, impatient suis-je beau pour ses jolis yeux, Savoy ? Savoy c'est d'une haute importance, comprends que je suis mourant, votre amour me rend malade, oui, je risque d'en perdre la vie si je venais à le décevoir de par la grossièreté de mon apparence, oh mais, si je craques pour ses avances je risque de te briser le cœur !

L'air peiné tu croises les bras, petit non de la tête
et les secondes sont longues, oui, tu les comptes avant votre réunification habituelle.

Rire qui fait brûler tes poumons alors que tu ne peux t'empêcher de t'égarer dans ce regard. Ce regard qui partage tes pensées, avec lui tu peux t'autoriser la fuite, tu peux échapper la colère d'un souvenir. Si doué pour éviter tout ça, si doué pour détourner l'attention, comme briser un verre, on s'en occupe toujours en priorité, on oublie le robinet qui fuit.
Et un jour tu vas te noyer
et c'est peut-être même mieux ainsi, tu préfères crever dans ta cuisine seul plutôt que d'entendre les voix affolés crier ton nom. Qu'on t'oublie, comme toi tu l'as oublié.

Bien sûr que je suis assez beau pour toi Savoy ; tu es hétéro.Vos goûts sont déplorables voir même douteux, je ne peux pas me fier à toi. Et alors que tu étais prêt à bien plus la porte s'ouvre et ton visage s'illumine cependant tu n'as pas à t'en faire pour ton âge, il fait bien 20 ans de plus que toi. Raspoutine !

Rapidement te voilà debout, les bras ouverts pour lui exprimer la bienvenue en cette pièce que tu considères presque comme tienne. De nouveau te voilà rieur, glissant sur les compliments comme le chat que tu es, dos rond et pleins de ronronnements pour te faire agréable, pour te faire présentable.

Comment fais-tu quand il y a des urgences, on t'installe sur un skate et on te pousse pour que tu ailles plus vite dans les couloirs ? Je suis une urgence, Raspoutine.

D'un mouvement de baguette tu attires vers vous des verres qui se remplissent de l'alcool le plus proche dans les placards de Savoy. Prend ta boisson entre tes doigts et tu avales une gorgée, ce sourire toujours qui étire tes lèvres, appuyé contre le mur, face à eux

Oh ? Mince, donc Halloway n'a pas demandé en mariage cet infirmier. Tu jettes un coup d'oeil à Savoy, si impatient de voir sa réaction. Je suis déçu, on me l'a vendu comme étant un roméo. Ta main glisse dans la poche de ton pantalon et tu sors ton porte-feuilles, tirant un billet avec adresse, presque comme un voleur

quelques pas en avant et tu te penches au dessus du médecin, lui glissant le prix de sa victoire derrière sa ceinture, sourire carnassier, toujours à te jeter dans le brasier sans jamais te brûler
le rien ça ne se blesse pas
l'air ne marque pas
les absents sont toujours rieurs aux sentiments

un instant perdu dans son regard, flou et confus tu te surprends à vouloir prendre tes jambes à ton cou et c'est sûrement ça qui te rappelle l'affreuse vérité ; tu n'es qu'un vilain félin qui miaule bien trop fort, rien de plus qu'un animal de compagnie, amusant, distrayant, rien de plus
rien de
plus

Enfin – qu'importe, j'aime te couvrir d'argent. Tu te tournes un instant vers la figure de stabilité dans cet ouragan qu'est ta lâcheté Et toi Savoy, quand comptes-tu réaliser que ma collègue ….. non tu sais quoi, laisse. Cet odieux sourire de renard qui s'encre sur ton visage
ô comme tu aimes l'entendre parler de ton ami des heures et des heures durant. Tu savoures les secondes, tu aimes voir ses joues devenir roses quand le fameux directeur s'approche, bien souvent pour t'adresser la parole à toi
toi et uniquement toi
ô comme tu aimes jouer de cela.

Tu devrais l’enregistrer te parler ainsi, tu penses, alors que ton sourire s’élargit sous les mots du Directeur. Il est rare de voir Savoy ainsi détendu et c’est sûrement un de tes plus grands exploits. Le savoir bien, noyé dans ce bain sans fin, enfant qui reprend la vie l’espace d’un instant, caché du regard mauvais des attentes, de la justice, de la droiture. Tu ferais tout pour figer le temps, que vous restiez à jamais ainsi.
((loin de la violence qui vous attends))
tu sais très bien qu’il n’y aura pas de bonne fin. tu sais très bien que vous allez tous finir en cendres.

non, je ne vais pas finir ma phrase non, ce serait ruiner mon plaisir, pire encore, ruiner mes journées. puis l’élan de jalousie. la mauvaise jalousie qui vient teinter ta boisson d’un rouge vif. ton regard qui se tourne lentement vers le médecin alors qu’il évoque cette collègue. tu marmonnes une discrète insulte envers la malheureuse avant de remettre ce parfait sourire sur tes lèvres ((et tu devrais te laver la bouche avec du savon)) oh comme je donnerai tout pour vous voir danser pour moi.

tes yeux ont du mal à se décrocher de Raspoutine et tu te sens bien stupide
comme un adolescent, inconscient, comme un enfant, innocent.
C’est qu’il est beau
beau dans sa façon à ne pas te voir, beau à ne jamais s’offrir à tes mots, beau et il ne sera jamais tien.

et si tu le pouvais
tu irais en enfer
simplement pour le récupérer.
((lui il t’empêche de tomber dedans, chaque lettres cachées, chaque blessures pansées, oui, lui il t’empêcher d’y sombrer))

Eh bien ? Te voilà sentimental, Asenov ? un rire mélodieux pour cacher la rougeur de tes joues, un rire moqueur pour cacher l’amour dans tes yeux Tu dis ça comme si ce soir allait être notre dernier ! tes poings sur tes hanches alors que tu fais rouler l’humour sur le bout de tes lèvres
mais ça sonne faux
avec toi, surtout
toi qui pourrait disparaître si rapidement, un amant jaloux, un accident bête, un souvenir revenu pour te hanter. Ton poste même est une sombre blague. Après le fiasco Lestrange, rares sont les âmes qui ont voulu prendre cette place.

Antoine jure moi de m’aider à massacrer tout les inconscients qui voudraient s’approcher un peu trop de lui. Oh ! Raspoutine d’ailleurs, il- avant même de parvenir à ton idée que tu éclates de rire, t’étouffant à moitié avec la boisson il a ruiné un sang pur, l’idiot

Bien sûr qu’il est simple de me rendre triste, je suis un grand sensible, je n’ai pas ton cœur recouvert de barbelés. Farouche réplique lancée envers le directeur, tu lui en veux toujours de ne jamais avoir répondu à tes avances. puis un coup d’oeil en direction de Raspoutine. Il n’apprécie pas que tu le nommes ainsi et tu notes dans un coin de ton esprit. Si tu es doué pour oublier la femme qui fut un temps partageait ta vie, pour ce genre de détails tu es implacable.
Sur le médecin, à vrai dire. Rien ne t’échappe. Immense bibliothèque de petites attentions. Trop peur de poser un mot sur cette obsession
trop peur de réaliser que l’amour y est pour quelque chose.

Oui, c’était incroyablement drôle de voir Lestrange le fuir comme la peste. Lestrange xxl, j’entends. Pas sa version réduite. un léger non de la tête alors que tu termines ta boisson, posant le verre sur la table quel bourreau des coeurs tu fais tu t’approches de Savoy, tes doigts glissant sur son torse, s'accrochant pour lui voler un léger baiser aérien et si vite regretté
((pour ta survie, par pour ton égo))

((et sûrement que tu veux attirer l’attention de celui qui possède actuellement tout tes sentiments))
en tirer une réaction

Ton filleul ? Ah oui c’est vrai. Devrais-je moi aussi adopter un pauvre gamin perdu à la chevelure blanche ? C’est l’accessoire tendance ces derniers temps ? Et raconte moi ce que ce Stuart fait, je veux tout savoir, j’adore les Stuart.

une en particulier, mais tu te retiens bien de l’annoncer.

Un éclat de rire qui vient chanter les émois de ton cœur; une déception en arrière-plan et des questions, pourquoi ne m’as-tu pas volé mes lèvres, pourquoi ne pas récupérer mon baiser, pourquoi ta maladie ne contamine pas ma peau.

Ils sont facilement reconnaissables, ils sont tous horriblement blonds. Mais tu le connais, Ras, tu sais comment il est, Toinou, il est si doux avec son sourire d’ange, il a dû lui vendre du rêves pour sortir le fameux ‘’oh, je suis navré mais je suis hétéro. ‘’ en tout cas je l’ai vu fuir le visage bien trop rose, que diable, je crois même qu’il en pleurait !
Absolument pas mais accentuer les peines des autres pour cacher les tiennes c’est ce que tu fais de mieux.

ton verre vide tu viens t’en resservir, la descente est rapide, un troisième, ta vision qui fleurit, les couleurs qui sont vives et l’envie qui grandit, tu t’écrases dans le fond d’un canapé, un sourire amusé sur les lèvres alors que tu les observes, venant te mordiller l’ongle du petit doigt.

Croyance par ci, Croyance par là, vous n’avez que ce mot en bouche, vous faîtes garde partagée ? Vous savez il n’était pas si incroyable que ça de mon temps à Poudlard, toujours dans les bras de la mauvaise personne, toujours triste. tes iris qui viennent se brumer d’un regret palpable. Tu aurais pu le sauver, au final, mais tu as préféré jouer l’aveugle. Toi, tu n’as même pas essayé. Le problème d’un autre. Enfin ! Je suis content pour toi, Papa

et tu ris pour chasser la pluie que tu viens de tirer avec toi

Ras, je ne compte pas oublier, parle moi du Stuart qui tourne autour de ton filleul. Je suis curieux.

Un éclat de rire à l’annonce du prénom du directeur

Oh ne t’en fais pas, je ne m’approche pas des Lestrange, encore moins de Melchior. L’alcool monte en flèche dans ton sang, dans ton palpitant et tu aimes tant cet état. Quand les souvenirs ne sont plus, qu’il y a juste le brûlant de ton sourire qui s’écrase sur tes lèvres, qu’enfin, l’ombre des cerisiers s’échappent et que tu peux te satisfaire des vents chauds de l’été.

Oh je t’en prie, je ne suis pas une mauvaise fréquentation. J’étais le chouchou des élèves tu sais ? Enfin. Isaac me rendait les choses faciles, ce n’est pas compliqué d’être plus plaisant que lui. Tu croises les jambes et adresse une attention toute particulière pour Raspoutine et ses histoires.

Oh… Oh ! C’est quelque peu mignon. Vos enfants trouvent l’amour …. et non je ne suis absolument pas jaloux d’un loup garou, je tomberai bien bas sinon. Pas que cela soit mal ! Enfin, vous m’avez compris, c’est comme envier une souffrance; c’est bien sot. Une seconde de flottement et tu éclates de rire mince, ai-je révélé son secret à son supérieur ? l’alcool, mes amis, la faute à l’alcool, je ne suis coupable de rien.

un petit mouvement de la main comme pour chasser le courroux qui pourrait te tomber dessus.

Je suis content de vous avoir. Le quatrième verre se fait lourd sur le fond de ton estomac et les larmes sont brûlantes, tu ne les remarque même pas car un sourire orne ton visage, bien heureux, larmoyant et tu ignores pourquoi, tu ne le sais pas, tu ne sais pas que tu pleures mais il commence à se faire affreusement tard ! je devrais y aller…

doucement tu te redresses, tangue un peu alors qu’une main vient s’appuyer sur le dossier du canapé.

Patrick va me faire la gueule et j’ai très envie de m’allonger contre lui, mettre mon visage contre son ventre. Si doux..