Sa baguette braquée sur toi te provoque un frisson alors que tu fronces un peu les sourcils. Toi et ton énergie qui déborde sur les autres c'est si rare de voir une arme pointée sur ton visage, mais venant de Savoy, cela ne pouvait être que pour adoucir tes mœurs.
Il vérifie ton état et tu soupires légèrement, ton corps qui se détend

eh bien, si cela peut te rassurer, on m'a toujours dit que ma peau était sans cesse brûlante. Et en effet, ce soir, tu n'aides pas.

Oups, cela s'est échappé un peu trop vite de tes lèvres et tu lui lances un bref regard. Il ne remarquera sûrement pas mais au cas où, tu ne veux pas jouer avec le feu, tu risques de trop perdre. Non, ta famille risque de trop perdre.
Et si Savoy se méprenait, et si Savoy trouvait ton attirance nouvelle répugnante. Après tout, tu sais les mages du ministère relativement … étroits d'esprit.

Installé ((de force)) sur la chaise tu le laisses posséder ta main
et dire qu'il y a peu il s'excusait platement d’emprunter ta baguette. Le voilà bien fougueux.
Est-ce l'adrénaline, leur jeu inconscient qui peut-être rappelle des souvenirs de jeunesse ?

Tu es si doué de tes mains … cela fait tellement du bien

tu te repose dans le fond de ta chaise, le laissant faire
tu ne peux pas t'empêcher de l'observer

tu as l'air plus fatigué que d'habitude, tout va bien Savoy ? Je veux dire.. je te le demande peut-être un peu en retard ceci dit.

Les yeux sont clos alors qu'il passe ses doigts sur tes mains
comme un chaton, on appuie sur tes coussinets et ça te rend fou
tu pourrais complètement le laisser te faire posséder par cet homme
bien trop sensible

non, tu peux rester. Reste.

Parce que t'as l'impression d'avoir atteint le paradis
cet homme est parfait

je devrais t'épouser Savoy, te garder toujours sous la main, hors de question de laisser quelqu'un d'autre profiter de tes services.

Quel prestige, d'épouser un Lestrange
((surprenant, même, que tu sois encore libre après toute ces années))
c'est peut-être grâce à la qualité de ton travail, l'idée de troubler ce rythme avec une romance semble outrage.

Je te souhaite bien du courage, si j'étais responsable je devrais te remonter les bretelles, rester travailler ici si tard n'est pas conseillé mais ce serait un peu déplacé venant de moi.

Tu ouvres les yeux à nouveau, tu t'égares dans son cou un instant, penché ainsi c'est sur ses clavicules que tu te perds
et cela ne t'apporte rien de bon

en tout cas, merci pour cette nuit..

Tu allais répondre une phrase mondaine respectueuse et tout à fait correcte -pourtant tu te trouvais bien déconcentré par les douceurs qu'il t'offrait, tes mains n'arriveront sûrement jamais à se passer de Savoy- mais voilà qu'il te surprend
encore
et ton visage, cette fois, ne parvint pas à réussir discret
tes joues virent au pourpre et tu lèves un regard paniqué vers l'ange qui se dresse , droit, devant toi

pardon ?

Tu serres les cuisses, ta main qui passe sur ta nuque
rire nerveux qui s'échappe de ta gorge
tu es peut-être trop honnête pour te retenir cette réflexion
le
((et si j'ai faux)) ne te vient pas en tête

… tu.... me demandes de coucher avec toi?

Et si c'était le cas, que répondrais-tu à cette demande, Melchior
toi qui ne te laisses jamais distraire par les aléas d'un cœur qui part trop à la dérive
''je devrais essayer avec des hommes''
ça revient
non
ça ne t'a jamais vraiment quitté, pour être franc

tu devrais essayer tout court
tu devrais respirer
arrêter de tenir cette arme sur ton épaule, tu n'es pas un soldat
((et pourtant, ta famille, c'est ta guerre))

comme l'enfant que tu es, tu ne sais plus où te mettre
alors que ta carrure impressionne
que ton rang fait rougir
te voilà bien nerveux

Vraiment Savoy à ce talent, ou cette malédiction, tu ne sais pas vraiment, de toujours t'arracher les mots de la bouche. Quand tu commences à te calmer ne serait-ce que quelque seconde le voilà qui enchaîne sur encore plus incroyable.
Et tu pourrais en tomber de ta chaise.
De nouveau sa main sur ton épaule, cette question qui se pose et son affirmation qui s'en suit.
Donc lui est homosexuel.
Ou peut-être pas ?

…...................................... quoi

tu te redresses d'un coup, le visage pourpre et les sourcils froncés
pas de colère non, de simple panique évidente et d'une confusion affligeante

non ! Enfin, peut-être ? Non je ne pense pas. Et toi ? Non. Savoy ??????????

tu passes ta main sur ton visage
cette fois tu n'arrives pas à rire, t'es trop gêné
ton cœur il bat bien trop vite, l'embarras est palpable dans l'air et respirer est une complainte
cette question
quel idiot
tu n'aurais jamais du la poser
dormir, oui
il voulait simplement dormir, mais il semble se contre-dire et tu n'as jamais été vraiment doué pour le flirt.

Mais il ne flirt pas, n'est ce pas ?
Comment le savoir, avec Antoine Savoy.

Non, oublie, c'est vrai, il se fait dormir nous devrio- .. il se fait tard, dormir, tu. Bon.

Tu attrapes ta veste, lance un regard farouche à l'autre Directeur
et si c'était le cas, s'il essayait vraiment te charmer, cela te ferait trop de mal de le repousser ainsi
alors tu te penches, dépose un bref baiser sur sa joue
pour lui plaire
pour le satisfaire
tu penses, dans ta stupidité, qu'ainsi, cela ne rendra pas les choses étrange entre vous.

Bonne nuit.

Et en laissant ton propre bureau éclairé tu files
dans une bourrasque d'air brûlant
imbécile, Melchior, tu es un imbécile.

C'est pire
tu penses, alors qu'il te rattrape
oui
c'est pire
c'est l'enfer, il vient de tomber en enfer.
Il n'a jamais vécu de situation comme celle-ci et s'il pouvait s'oublietter cette soirée, il le ferait volontiers. Mais en même temps, la douceur de Savoy te manquerai peut-être un peu trop, la façon dont sa voix résonne dans l'air, la sensation de ses mains sur les tiennes.

Je ne.

Ta main vient pincer les arrêtes de ton nez dans un soupire plus que gêné

je ne suis pas. Gay. Savoy.

Un rire nerveux qui fait secouer tes épaules un instant alors que tu relèves la tête vers lui
oui, un malentendu
((alors pourquoi a t-il fait battre ton cœur si fort))

ah zut- en effet. mh. Je vais aller le fermer de ce pas et... sûrement emprunter un autre chemin que le tiens car je suis bien trop gêné

tu lui adresses un petit regard
timide
brûlant
t'as sûrement envie de rester un peu plus avec lui
((pas gay, melchior))

sur ce... encore merci pour tes massages et passe une bonne nuit Savoy. Désolé de fuir ainsi, j'ai du mal à supporter ma timidité, comme tu peux le constater.

Ta main qui effleure son épaule et sans demander ton reste
tu vas pour fermer à double tour ton bureau et rentrer
le plus vite possible
chez toi
oublier
tout ça.