Tes idées s'entassent aux côtés des papiers
sombre sous les informations qui traînent un peu dans ton psyché, les échos d'une discussion qui tourne en boucle et une sérieuse question qui se pose
et tu essaies de l'étouffer parce que tu n'as pas le temps pour ça
non, t'as jamais eu le temps pour ça d
((pour vivre))
tu fais que suivre les directives, les ordres, et c'est mieux ainsi

mais maintenant que c'est toi qui les donne, les ordres, ton cœur s'offre un peu plus d'expression
à ton plus grand désespoir
tu n'as jamais aimé, tu as embrassé la chaleur de quelques corps mais c'est tout
parce qu'il le fallait pour passer //acceptable// dans les rangs

l'amour tu l'esquives parce que tu ne peux pas t'autoriser d'être malheureux, tu ne peux pas te donner le droit d'être heureux non plus

merde-

ton stylo qui glisse tombe et se perd derrière une armoire
et ce long soupire, las, et si tu le laissais là et que tu passais ta nuit à simplement fixer le rien
l'absence de tout
l'absence de vie
((mais t'es pas payé pour ça, Melchior))

alors quand Savoy toque pour entrer à moitié dans ton bureau il ne tombe que sur toi à quatre pattes, essayant d'atteindre ce fameux outil de malheur
t'es tellement épuisé que t'as oublié que ta baguette se trouve dans ta poche arrière et qu'un simple accio aurait réglé le soucis.
Et bien sûr, tu n'entends pas.

Heureusement pour toi, tu as le bras long
dans un grognement ennuyé tu te redresses, ta main qui glisse sur ton dos que tu fais craquer, souple, agile comme un chat même, mais à bout de force
et l'ombre dans ton dos te provoque un sursaut, le stylo retombe, roule et à nouveau revient se loger sous cette même armoire alors que ton cœur loupe une pulsation

…....... Antoine Savoy tu seras le responsable de ma mort

main sur ton torse alors qu'appuyé contre le meuble tu reprends ton souffle, les yeux clos
 

Il se penche et te soulage grandement d'une tâche bien délicate
ton regard qui ne peut s'empêcher de le suivre, impressionné par sa souplesse et la cambrure de son dos, tu te demandes même s'il ne s’exerce pas dans des lieux plus intimes, un véritable félin
grande bouffée d'air alors que tes doigts s'égare sur ta nuque, ce sourire légèrement gêné

allons, il est minuit passé, je pense que tu peux me tutoyer.

Alors que la tasse se pose, Savoy en fait de même et tu t'approches pour attraper la boisson, l'avant bien trop vite

merci, je sais mon cœur entre de bonnes mains

léger rire qui s'échappe. Il est impressionnant, cet homme, si froid, jamais ne flanche et même dans les profondeurs de la nuit, il est là. A tes côtés. Et pour quoi faire ? Quel est le prix de ce sacrifice, celui de vos nuits

j'ignore ou j'ai posé ma baguette ceci dit, c'est pour ça que j'y suis allé à main nues.

Tu tires la chaise de ton bureau pour la décaler, pour que tu puisses te poser face à lui, les bras croisés
oui, ainsi, tu peux te reposer un peu, juste un petit moment avant de te tuer à la tâche une nouvelle fois
((et tu ne sens même pas ton arme magique dans la poche arrière de ton vêtement alors que tu t'installes, peut-être que tu ne sens plus ton corps tout court))

ah ça... oui. Tu parles d'une épaisseur. Je vais devoir y rester toute la nuit sûrement. Heureusement que je suis endurant.

Tu fais un petit non de la tête, les yeux clos
non ta soirée ne te motive pas des masses mais peut-être que lui, Savoy, pourra rendre les choses plus excitantes. Après tout tu as rarement l'occasion de discuter avec tes comparses, c'est souvent dans une marrée de bruit et tu ne parviens qu'à en décrocher des morceaux maladroits.
Ici c'est calme
juste vous deux
ça change
 

Sa remarque te fait relever les yeux, l'espace d'un instant, non sans ayant compris ses inclinaisons possibles bien sûr. Puis il se lève et se penche sur toi
tu peux sentir son parfum et presque entendre parfaitement les battements de son cœur ((car il s'est approché du bon côté))
la sensation de ses doigts le long de son dos te donne l'impression d'une nouvelle respiration, d'un hoquet qui pénètre tes poumons
oui, c'est vrai, tu es encore réactif
malgré les longues heures à attendre
((à l'attendre))

ah ! Merci Savoy. Ne t'en fais pas, tu peux être audacieux avec moi. Je ne mords pas.

Sourire qui se dessine sur tes lèvres
bien sûr que si tu mords, t'es un énorme chien qui garde les portes d'une famille condamné, une famille qui brûle de l'intérieur et tu penses la protéger des dangers extérieurs
((risible, vraiment))

mhh... c'est vrai, je devrais m'étirer un peu. On m'a souvent conseillé de le faire mais au final je ne sais pas en quoi cela consiste ? Les gymnastiques du corps peuvent être complexes et diverses.

Tu termines ton café trop rapidement, il t'a conseillé d'avaler doucement mais tu es bien trop gourmand
tu ne peux pas te retenir
alors tu te redresses de ton siège pour poser la tasse sur ton bureau, remarquant ta proximité avec ton comparse tu affiches un sourire doux

une idée, toi ? D'occuper mes mains autrement pour les soulager ?

Tu ris un peu
Sa présence est agréable, légère, il ne semble pas pouvoir mener sa force sur ta personne, il ne semble pas vouloir enchaîner ses doigts autour de ton cou
oui, cela change
tu es fatigué des duels verbaux entre tes collègues, tu perds souvent, tu ne cherches pas à gagner pour être franc

c'est vrai, ton corps doit être recouvert de morsures.

Étant donné qu'il est celui qui maîtrise les loups, les vampires les sirènes et les démons.
En parlant de son corps, voilà qu'il commence à ôter ses vêtements et comme hypnotisé par la manière dont c'est exécuté, tu en fais de même.

Sa main se pause sur sa hanche et tu le laisses faire, regard planté sur lui, un petit sourire sur le coin des lèvres, curieux
c'est dans ton dos qu'il s'arrête, il s'est égaré sur tes muscles
((oui tu le malmène ton corps, tu n'arrêtes jamais de l'exploiter, de le faire se tordre, parce que sinon tu ne dors pas la nuit, parce que sinon tu penses trop))

a-ah oui ici-

ta voix qui se casse alors qu'il presse parfaitement sur un nœud
sur une tension, sur un problème dans ta vie qui se loge entre tes omoplates, sur le bas de ton dos ou sur ta poitrine
ta tête tombe en avant dans un soupire alors que tu prends appuis sur le dossier de ta chaise

ne t'arrête pas je t'en supplie

tes mèches qui laissent respirer ta nuque, brûlante
ta peau entière est brûlante, tout le temps, qu'il pleuve qu'il vente
et par dessus ta chemise il doit le sentir

Incroyable comme la pression de ses mains sur ton dos te fait ronronner, tes mains qui se crispent de soulagement sur le dossier qui couine sous ta poigne. Montagne de muscles, de force, qui jamais ne pose un genoux sur le sol, jamais ne flanche
mais lui, lui il te fait chuter peut être trop facilement

si je me lève, je ne reviens pas. J'ai horreur de rester devant ce bureau, je préfère marcher, alors une tentation pareille …

puis Savoy s'égare là où ça fait mal et tu bascules ta tête en arrière, laissant échapper une complainte de plaisir
cela doit bien faire 10 ans qu'on ne t'a pas débloqué ainsi le dos

m-mh... ah, tu trouves ?

tu fronces un peu les sourcils, tu ne fais pas tellement attention à ces remarques, on te le dit souvent
''ta peau est si chaude, melchior''
tant mieux, il vaut mieux que tes étreintes soient chaudes, sinon tu serais un bien piètre grand frère
un bien piètre amant

j'ai peut-être de la fièvre

tu lui lances un petit regard par dessus ton épaule et un léger sourire se dessine sur tes lèvres
tu mets ton ego de côté, tant pis, avec lui de toute façon il n'a jamais été question de compétition

attends ..

alors que tu te redresses tes mains viennent chercher les siennes et tu passes ses bras tout autour de toi, restant dos à lui, tu inspires une grande gorgée d'air, les yeux clos

brise moi tu ne peux t'empêcher de souffler un petit rire, tu ne trouves pas d'autre manière de le lui demander, de te faire craquer ton dos ne te retiens pas

Quand ses bras te serrent contre toi et que tes os se brisent enfin sous cette disgracieuse mélodie qu'un certain loup-garou subit un peu trop souvent tu ne peux t'empêcher de te mordre la lèvre
tu n'es pas du genre pudique, Melchior, non, mais si tu n'avais pas retenu ce gémissement peut-être que Savoy se serait fait des idées
((idées qui ne t'atteignent pas, c'était plutôt un réflexe de décence qu'autre chose))

mais ton corps brûle et tu te demandes si tu n'es //vraiment// pas malade, cette fois
le souffle court, une fois qu'il te laisse tu t'appuies en avant sur ton bureau, ton visage entre tes bras
tes pensées se mettent à tourner un peu trop dans ta tête et c'est surtout sa voix en écho qui résonne

ce n'est pas ton genre, de me faire languir, tu n'es pas cruel à ce point

tu souffles un bref rire entre-coupé de ta respiration désastreuse

oui, je pense que mon corps n'oubliera jamais ton passage Savoy

ton psyché non plus, mais ça, tu l'ignores encore
alors tu te redresses finalement, passant ta main sur ton front, histoire de vérifier pourquoi tu vois en lui un immense brasier que tu as envie d'épouser dans tes bras, de vérifier pourquoi ton ventre se déchire dans un grondement inquiétant

tu croises les bras, léger sourire qui ne quitte jamais tes lèvres alors que tu te concentres sur ton collègue. ''pourquoi ne pas essayer avec un homme''
Lune, ce n'est pas le moment

tu as sûrement raison oui, c'est juste, je suis plus à l'aise sur le terrain.

Détourne le regard
rapidement
tu ne veux pas qu'il s'égare sur son cou, qu'il suive la goutte d'eau avec une attention particulière, mieux, une gourmandise que tu n'aimerais ne pas développer davantage
tu es rarement attiré par les corps
trop occupé à te noyer dans la perfection des attente

il est tard
oui, il est tard
et ton esprit vagabonde sur ses hanches alors qu'il te montre la procédure à suivre

tu éclates de rire
parce que c'est irréel
tes désirs sont irréels

j'ignorai que tu étais si souple Savoy

doucement tu t'approches, jetant un coup d’œil sur ton ami
tu essaies de l'imiter mais voilà ton corps tellement détendu par les soins du blond que tu ne parviens pas à correctement l'imiter

ouch- je me croyais plus compétant que cela …

pourtant ton dos se cambre parfaitement bien mais pas autant que ton modèle à suivre
soupire de soulagement tu as l'impression que ton dos entier reprend place, qu'enfin il se libère de cette pression
la pression des mariages, la pression du statut de ton sang, la pression des malheurs de tes proches, la pression de ton titre
cela commence à peser lourd sur tes épaules
et pourtant tu n'es pas le genre à te plaindre

puis-je te poser une question quelque peu indiscrète ?

Étrangement, ton corps se tend alors que tu le sens se mettre dans ton dos
tu n'es pourtant vraiment pas timide des affections physiques, non, tu es un énorme chiot, toujours à la recherche de caresses
mais là cela te fait tourner la tête, tes mains qui se crispent contre le mur

tu peux toujours changer de carrière, nous sommes (presque) libres après tout.

Tu fais de ton mieux pour paraître naturel, essayant de te concentrer sur les détails du sol, sur les reflets de la lune sur ses mains
non, tout sauf ça

''tu sens que ça tire'' oh, oui, bien sûr
mais tu sens autre chose et cela te rassure bien moins
tu sens ton cœur battre peut-être un peu trop vite et la fatigue prendre le dessus
oui, la fatigue
c'est sa faute si ton corps réagit ainsi

as-tu … non attends , es-tu … non oublies

simplement pas la force de te poser ce genre de questions tu soupires longuement, tu essaies de chasser tout ça
((impossible maintenant))

Savoy

tu te redresses et rapidement, agilement, comme un animal peut être effrayé, tu inverses les positions, ta main sur le mur, près de son visage, tu affiches un léger sourire

veux-tu que je te montre comment je le fait, moi ? Je penses que tu es assez souple pour le supporter

un instant de réflexion
oui, ça ira
au pire, l’hôpital n'est pas très loin.

Si tu sens que tu ne peux pas le supporter dis le moi, j'arrêterai.

Un léger sourire doux alors que tu l'observes
oui, si tu étais une femme, Melchior, tu serais sûrement amoureux présentement
mais tu n'es pas une femme
alors cela ne peut pas faire de sens. Pas pour toi, en tout cas.

Tu t'inclines un peu pour glisser une main sur l'intérieur de sa cuisse
te surprend à trouver cela brûlant
l'autre elle, se loge sur sa hanche

accroche toi à moi

approche son bassin du tiens pour qu'il puisse avoir l'espace nécessaire et enfin, tu lui lèves sa jambe
ton regard planté dans le siens, car si sa fierté se refusait à dire qu'il souffre, tu veux arrêter avant que son corps se brise sous tes mains

lentement, oui lentement elle monte
et toi tu affiches un petit sourire, impressionné mais surtout
((concentré))
étant donné qu'il fait cela face à toi et non pas face à un mur c'est sûrement plus simple mais pourtant
tu réfléchis à comment rendre la chose plus agréable

..ça va ? Ça ne te fait pas trop mal .. ?

sa jambe termine par se poser sur ton épaule, ta main toujours sous sa cuisse et l'autre fermement accrochée à sa hanche

Ce rire doux qui roule le long de ta gorge alors que tu l'observes faire
définitivement incroyable, cet Antoine Savoy.
Et définitivement craquant, quand il se mord la lèvre sous l'effort

hm..

ta main sur sa hanche serre une dernière fois sa peau alors que doucement, tu te recules, le laissant reprendre sa place, maintenant toujours sa cuisse, car se dépêcher serait dangereux
mais il ne brise pas le contact, collé à son corps, car sa main semble chercher ton front
et s'y pose
de par la surprise, tu as arrêté la descente de sa jambe, la laissant relevé et posé contre ta propre hanche

ah ? Vraiment ? Mince, j'espère ne rien avoir attrapé … je ne me sens pas faible, pourtant, je pourrai tenir encore longtemps

tu arques un sourcil, amusé

tu es sûr que ce n'est pas toi qui a chaud, Savoy ? On dit souvent que mon bureau bouillonne tout le temps, peut-être la température de ton propre corps est simplement monté

oui, sûrement à cause de ta magie qui brûle même en sommeil
ou peut-être ta baguette qui émane une chaleur constance, légère, mais présente
tu l'ignores
c'est agréable, en hiver, un peu moins en été