Le monde magique a bien changé dans les années 2000. Il s'est inspiré de la technologie moldue pour évoluer. Ainsi, presque chaque sorcier possède un téléphone portable et un accès au magicnet. Cependant, il est toujours soumis au code du secret et certains conservateurs craignent cette ouverture... surtout dans un monde qui vit encore caché. Les guerres politiques et sociales persistent... (Suite)
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(end)— l'amour fait d'un fou un roi . ronan Mar 17 Mai - 0:24
l'amour fait d'unfou un roi
teivel date manoir des myhre
Il est tard. Son corps a froid, son coeur est froid. Il a laissé derrière lui une journée de travail, l’esprit attaché à ce que la soirée lui a toujours offert. Des bras, une âme, un confort sensible, des paroles qui apaisent, qui font croire, qui donnent à rêver.
Il patiente. Vingt-deux heures trente sept. Ses yeux figés sur sa montre, défilent les secondes alors que la vie lentement elle aussi lui échappe étrangement. Trente huit. Son regard ne fléchit pas. Trente-neuf. Quarante. Il sonne, ponctuel. Attaché au rituel, à cette heure précise quand bien même un peu hasardeuse. Il aurait préféré vingt-deux heures trente, ou vingt-trois heures mais il ne peut pas plus se dépêcher et il ne peut pas attendre plus longtemps. S’ouvrent les portes de l'immense demeure, laissent apparaître la silhouette d’un homme. Il le contemple, le découvre chaque jour avec la même passion, les mêmes attentes. Son sourire lui appartient, il est celui pour qui ses lèvres s’étirent, Ronan le sait Ronan l’apprécie.
Une main sur sa hanche, caresse légère, intime sa venue ; il suit la cadence, rejoint les murs qui le dévorent, qui l'apaisent, qui le dévoilent ; c’est ici qu’il se sent vivant, là où on estime sa présence.
— Tu m’as manqué aussi.
Répondre, politesse, exigence. Il a ses yeux pour lui, suit ses mouvements, apprécie son toucher, sa joue alors se repose quelque peu dans sa main, son regard s’endort deux secondes pour en apprécier toute la délicatesse. Il ne sait pas pourquoi il respire Ronan mais il sait qu’il survit car il se croit aimé.
Son épaule s'affaisse une seconde, il laisse à terre la sacoche qu’il tenait. Ses mains libres son corps sans plus aucun poid du travail il s’autorise à son tour, volages paumes sur la taille qu’il finit par empoigner pour que leur corps à leur tour se disent bonjour.
— J’ai pensé à toi ce matin.
Glissent ses doigts robustes sur le bas de son dos, gravissant son dos pour y trouver ses ailes. Douceur absolue, il effleure les plumes, se satisfait d’elles. Teivel est parfait, il peut fermer ses yeux pour savourer son toucher. Ses lèvres déposent un baiser sur sa joue ; timide, toujours un peu, qu’on lui refuse son amour.
— J’ai pensé à toi ce midi.
Sans refus il capture ses lèvres, bref instant qui ne fait qu’initier une infinité d’autres, bien plus intenses.
— Et je pense encore à toi ce soir, quand bien même tu es en face de moi.
Lèvres contre lèvres, il ne veut respirer qu’à travers son âme.
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(end)— l'amour fait d'un fou un roi . ronan Mar 17 Mai - 14:26
l'amour fait d'unfou un roi
teivel date manoir des myhre
Le silence est désolant tant les lieux sont grands ; on entendrait presque résonner leur souffle chaud qui s'entrechoquent. Glissent les mains de son ange, se frayant un chemin sous le vêtement; Ronan toutefois se sent obstrué. Ses mains quittent le corps de son amant, il préfère tirer sur sa chemise pour qu’elle quitte son pantalon. Soucis de géométrie parallèle, avoir la moitié en dehors, l’autre en dedans : sa soirée aurait pu être gâchée.
Il apprécie, reçoit, se satisfait de chaque contact, ne pouvant s’empêcher une brève pensée : combien de temps lui avait-il fallu, pour apprendre à apprécier les caresses ? Quand face à lui l’univers est calme il faut toujours que son esprit s’entache de souvenir dont il se passerait volontiers. Les questions sont toujours des milliers, les réponses parfois quelques centaines… Ses yeux clos, il vient serrer son corps contre le sien, s’attache à cette réalité qui lui fait face.
Teivel. Teivel. Teivel. Serre plus fort. Teivel. Il inspire, se nourrit de son odeur, précieuse. Ici c’est lui. Maintenant c’est lui. Pour toujours c’est lui — non. Maintenant c’est lui. L’éternité n’existe pas. Il expire. Teivel.
— La vie serait si compliquée, si tes mots avaient le sens qu’ont les miens. Jamais… Jamais c’est impossible. Je peux te lâcher il ne faut pas t’inquiéter, je reviendrais forcément t’enlacer à nouveau.
Par besoin, par envie, par peur, par remords ; par tant de choses qu’il voudrait appeler amour mais ça le tord ses poumons, fracasse son cœur, coupe sa respiration. Dire je t’aime ça l’angoisse tellement — ne pas pouvoir le dire ça le torture tellement.
Quittant son étreinte il défait les deux premiers boutons de sa chemise. Ça fait écho dans sa tête, ses jamais auxquels il ne peut obéir, ça détruit la tendresse de son visage pour ne laisser que frustration et regrets. Il aimerait être léger comme lui, s'accommoder de subtilité, embrasser tous les degrés de ses paroles… Mais Ronan est bloqué face à lui-même, s’interdit le repos. Vivre dans sa peau était une guerre qu’il menait sans trêve.
— J’ai beaucoup pensé aujourd’hui.
Malgré lui beaucoup semblait même être un euphémisme. Il se corrige.
— Non, je n’ai fait que penser à vrai dire. Au cercle… Je crois que je suis prêt.
A tomber, les genoux en sang, le cœur arraché. Prêt à tuer un peu de son égo, un peu de son amour-propre, prêt à se sacrifier pour se dévouer. Sa main vient prendre la sienne, alors qu’il avance dans le manoir qui l’étouffe sans qu’il ne trouve ça désagréable.
— Je veux te rejoindre, te suivre n’importe où, te voir sous tous les angles. Mais j’ai peur. Si un jour nous devons nous quitter ; m'y autoriserais tu ?
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(end)— l'amour fait d'un fou un roi . ronan Mer 18 Mai - 22:25
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Presque à nu, la pensée et le corps. Il s’approche, se colle presque, parcourt son dos avec ses paumes comme s’il le découvrait encore alors qu’il le connaît par cœur. Teivel avait ce talent absolu pour rendre le moindre toucher ; un acte sensuel et timide, d’une complicité divine, à croire qu’il n’eut jamais connu que lui et simplement lui. Mais il ne peut pas faire semblant, il sait qu’il n’oubliera jamais. Parce qu’il lui faut se souvenir de la douleur pour apprendre à apprécier le plaisir, pas vrai ?
Il s’agenouille, se faisant le faible qui s’offre au roi. Son allure le séduit, son sens du théâtre l’amuse ; Ronan toujours difficile face à la vie comprenait cent fois mieux l’art de la scène. Du bout de ses doigts, une main vient effleurer la joue avant qu’il ne la saisisse, pour y déposer ses lèvres. La tendresse, vraiment, devait porter son nom — et pour se satisfaire de cette idée saugrenue il serait capable de vandaliser le dictionnaire de sa maison.
Le silence gouverne, son torse se bombe, il respecte cet instant solennel et tolère qu’il le brise pour se vouloir rassurant. Il apprécie, la tournure. Elle est banale pourtant parfaite. Plutôt que de dire qu’il ne fuirait jamais ; il était heureux d’entendre qu’il serait toujours à portée de main. À portée de bras. À portée d’amour. Le voilà d’ailleurs qu’il l’enlace ; un timing admirable.
— Il t’arrive souvent de parler divinement bien Teivel.
Ses yeux se ferment, son visage se cache dans le creux de son cou. Il y dépose quelques baisers, s’approprie encore un peu plus son odeur. C’était ça aimer ? Il ne se souvient plus. Il a eu envie d’oublier ce détail là. Son visage n’est plus douceur mais colère, il s’acharne, frotte son visage contre sa peau ; c’est lui, c’est lui : c’est lui.
Qu’elle brûle en enfer. Qu’elle disparaisse dans les flammes, qu’elle s’éteigne en fumée. Il veut Teivel. Il veut revivre le bonheur dans les bras de Teivel. Mais elle finit toujours par voler son visage, brider sa voix. Il se redresse, embrasse son ange pour qu’ils se possèdent.
— Où étais tu, Teivel…
Ses griffes le séparent de sa chemise, et lorsqu’il rejoint le divan il le tire avec lui, parcourant chaque centimètre de sa peau avec ses mains, il alourdit ses caresses, force le contact, maintient son visage près du sien ; que les baisers puissent tomber en cascade à travers les paroles qui le noie.
— J’ai beau m'obséder de ta personne elle m’empoisonne, mais ça ne m’éloigne pas de toi, non. Ça me donne envie de m’accrocher plus fort. C’est irrationnel, ça m’énerve. Je pensais devenir fou mais je sais que tu me sauvera de ça. Sans rien oublier, non, je veux garder ma colère profonde, ma colère intacte. Mais je veux que tu fasses de moi un homme en deuil, peu importe ce que tu tues en moi pour y parvenir… Ces paroles dépassent leur sens, c’est toi qui me rend dingue ?
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(end)— l'amour fait d'un fou un roi . ronan Jeu 19 Mai - 23:40
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Le corps s’allonge, comme prêt à dormir mais il sait que le sommeil ne le prendrait pas de sitôt ce soir. Teivel est affamé, comme à chaque visite, quand leurs yeux se rencontrent on croirait que leurs cœurs se supplient de rester. Quelles en sont les raisons, pour l’ange ? Ronan se le demandait souvent à l’aurore.
Cette nuit il songera aux déclarations qu’il a entendu, à cet enterrement qui serait son renouveau. Doit-il pleurer, maintenant ? Sinon comment chérir ses larmes. Son regard divague sur le plafond profond du manoir, quand l’une de ses mains se perd dans la douceur de ses cheveux. Quelles ombres sacrifier ? Une ombre n’était-il pas lui-même ? Combien de fois Teivel le tuera avant de s’en rendre compte ? Il frissonne sous les baisers qui couvrent son torse, craignant malgré la rationalité de son âme qu’il n’y plante ses crocs pour y arracher son cœur.
— Je suis vivant.
Il répète, solennel. Promesse ainsi faîte, que la mort ne vienne le guérir que de ses maux, pas de son souffle putride. Leurs doigts dansent ensemble, ses yeux ne parviennent à quitter l’espace vide qui le surplombe. Quand Teivel n’est pas face à lui, que regarder ? Un baiser contre sa main, une langue pour lui avouer l’ardeur de ses ambitions.
Ronan à cet instant songe à son corps, au leur. Ce langage qu’il ne parvient pas à maîtriser tant il est abstrait et sibyllin. Mais savoir ça, c’était déjà comprendre l’essentiel. Peut-il exiger qu’on s’adresse à lui comme il l’aime ? Doit-il concéder son égo pour l’intégrité de son âme ? Pour modeler cette relation, la plus simplement du monde… Pour la comprendre d’un simple regard ; sans un mot ?
Perdre ce qui le rend comme il est, pour y gagner ce que tout le monde semble vanter ? Ses mains machinalement se libèrent pour défaire sa ceinture, déboutonner son pantalon. Il se redresse, entraînant sa moitié avant de répéter ses gestes sur lui.
— Dis moi ce que tu veux. Dis moi ce dont tu as envie. Parle moi Teivel. J’ai besoin de mots pour comprendre, je veux que tu me guides. Tu veux que nous fassions l’amour ? Je crois le comprendre mais si je me trompe ? J’ai besoin que tu me le dises. Sinon j’hésiterai à chaque caresse.
Un rapide regard sur la pièce et ses sourcils se froncent, comme frustré de ne prendre conscience de cet instant que maintenant. L’une de ses mains étonnamment en dissonance avec sa frustration, venait caresser une unique plume entre deux doigts.
— Et il est hors de question que nous le fassions dans le salon. Je veux des draps de soie, je ne veux pas te faire mal.
Il s’était penché pour l’envelopper de ses bras, s’accaparant ses ailes toutes entières. Et si le divan lui froissait une aile ? Ses pensées à présent sont des douceurs pour lui, les baisers qu’il laissait dans son cou l'exprimaient parfaitement.
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(end)— l'amour fait d'un fou un roi . ronan Lun 23 Mai - 16:10
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Comment a-t-il fait pour l’avoir entre ses doigts, le beau Teivel ? La question l’effleure quand il arbore un sourire presque tendre, surtout vicieux, d’une certaine façon. Leurs bras s’enlaçant mutuellement il corrige, d’une voix petite, comme pour se le dire à soi-même ;
— Honnête, pas transparent.
Les mots ont leur sens. Il ferme ses yeux, profitant de la chaleur de leur torse qui se collent. Chaque inspiration est une bouffée d’air frais, qui ne sert qu’à rendre ce mouvement un peu plus parfait encore. Calme. Tout est si calme malgré ce qu’ils sont.
Élevé contre lui, il sourit, amusé, le visage caché dans le creux de l’épaule : il ne le dira pas car il sait qu’on ne parle pas de ça dans des moments aussi charnels, mais ainsi, il se sent comme un enfant. La lointaine époque où il n’avait pas conscience de sa différence… Ce n’est pas si différent d’aujourd’hui finalement ; Teivel a toujours su se montrer compréhensif sans véritablement le dire.
Il rejoint le lit sous la volonté de monsieur, se contente d’être observateur quant aux caresses qui viennent marquer sa peau. Ronan n’a jamais dit non aux signatures, peut-être bien car il sait qu’elles finissent toujours par disparaître… Pour revenir après.
— Je...
Il baisse son regard, se redresse un peu pour regarder son bassin. Il ne se sent pas particulièrement excité, quand bien même la soirée s’y prête — alors il effectue un dernier contrôle visuel pour être sûr de ne pas se fourvoyer… Il se rallonge enfin, un très léger soupir. Son corps n’est pas prêt pour le moindre jeu, et il est déjà bien heureux de ne pas avoir laissé ses pensées bloquées par le travail.
— … Suis plutôt fatigué. Demain je dois partir tôt pour aller voir mes parents, aussi, si tu pouvais éviter que les traces soient trop visibles… Parlons donc.
Il leva une main, pour qu’elle trouve du réconfort sur sa joue.
— Le tatouage, signature du cercle des amants étoilés… Où aimerais-tu que je le porte ? Est-il visible tout le temps ? C’est douloureux, comme pour les moldus ? Ma mère serait abasourdie de me voir tatoué. Elle me prend encore pour un enfant.
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(end)— l'amour fait d'un fou un roi . ronan Mar 31 Mai - 23:37
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L’instant paru comme piqué hors du temps ; lorsqu’il prononça pour la première fois le terme de gorge, amputé de tout contexte. Un sourcil se fronce, l’autre s’arque. Et quand il se reprend pour offrir du sens à sa parole, Ronan en est sûr : ses songes parlaient pour lui par moment. Mais à quoi pensait-il véritablement ? Leurs yeux ne faisaient que chercher à travers eux-mêmes pour y dénicher l’absolue sincérité, mais il sait bien : jamais Teivel ne comprendra la simplicité de ses mots, et jamais il ne comprendra toute la profondeur de ceux de Teivel.
Comme s’ils étaient condamnés à se croiser sans jamais réellement se voir. Mais ça n’a pas de sens réel, alors Ronan oublie cette sensation abstraite. Il se concentre sur ce qui est vrai : sur leur peau qui se touchent.
— Ils sont… Gentils ?
C’était assez dur pour lui, étrangement.
— Ma mère est assez limitée d’esprit, je dirai qu’elle a tendance à ne pas réfléchir avant de parler. Heureusement elle a bon fond, alors elle n’est jamais vexante. Mon père n’est pas loquace quant à lui mais il tient toujours à me féliciter pour chacune de mes réussites. C’est un homme simple.
Heureusement en se détachant de l'affect, il parvient à les décrire sans trop se tracasser. Il lui avait livré la description presque parfaite mais trop concise de ce que ses parents sont selon lui, alors qu’il s’était penché sur son torse pour y arracher son cœur. Un baiser aurait été plus tendre et une morsure aurait été plus violente, mais cette marque, comme il en a si souvent… Il les apprécie dans une inspiration profonde et ne les souligne plus, tant elles ont leurs places naturellement sur lui-même.
Puis il porte une main sur son pectoral, cachant sa signature. Ici, alors. Là où il bat, précieux, le coeur qui souffre et qui survit. Pour toujours. Ses yeux ne peuvent plus trouver Teivel alors il se contente de l’espace qui le surplombe, de ce majestueux plafond. Mais quand son amant se love doucement contre lui il ne résiste pas, se tourne vers lui pour l’enlacer à son tour, une jambe entre les siennes, la seconde par dessus. Prison était devenu son corps, amour était sa tendre étreinte. Il avait le menton posé dans ses cheveux alors il en savourait l’odeur, tandis que ses mains toujours trop minutieuses caressaient avec douceur ses ailes, plume par plume.
— Et si je quitte le cercle, ton marquage me brûlera-t-il ?
Un baiser se perdit dans ses cheveux, au sommet de son crâne. Il aurait aimé le déposer sur ses lèvres ; au pire sur son front. Mais se refusait à lui ôter le confort qu’il avait trouvé.
— Ma mère… Je te parle beaucoup de ma mère ? J’ai l’impression qu’elle occupe une partie de mes conversations. Tous les débuts de mois me font cet effet je crois. Je l’aime tellement.
Elle qui jamais ne l’avait quitté.
— Je me demande ce qu’elle penserait de moi, là. Dans les bras d’un homme. Je me demande si elle regrette celle qui m’a laissé. Quelques fois je pense qu’elle veut me rassurer, et elle me dit que je n’ai jamais eu l’air plus heureux que maintenant. Mais elle n’a plus de sourire… rassuré. Elle doit s’inquiéter pour moi.
S’inquiéter pour son âme. S’inquiéter pour son coeur. Quand la solitude l’aura rongé tout entier puis ce que l’amour avait déjà bousillé la charpente de son être, que restera-t-il véritablement ?
— Ma mère, ma mère, ma mère…
Il inspire, s'enivre. Souffle, le serre contre lui, ses paumes sur ses omoplates, il évite d’appuyer sur ses précieuses ailes.
— J’ai toujours tellement peur de la blesser.
Les autres s’en étaient déjà dramatiquement bien chargé. A violenter son fils, à le rouer de coups d’insultes, à lui imposer la solitude comme châtiment, la différence comme fardeau. Si Ronan n’avait jamais mal vécu c’est peut être parce qu’elle avait tout pris sur ses épaules, le sourire triste et apaisé.
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(end)— l'amour fait d'un fou un roi . ronan Lun 6 Juin - 19:36
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Ses yeux se ferment, il dépose un nouveau baiser dans sa chevelure. C’est comme cela que Ronan s’amputait la parole, parce qu’il ne voulait pas le corriger à cet instant. Teivel ne voit pas : il écoute, il conçoit. Mais il ne voit pas. Les mots ont leur sens. Mais il sait aussi que le silence quelques fois est préférable. On l’a trop bâché pour son amour de la langue, trop envoyé paître pour avoir voulu corriger à tort et à travers sans comprendre la notion de sens figuré. Alors heureusement, quelques fois, Ronan était fier de savoir se taire.
— C’est vrai qu’ils sont agréables avec moi.
Le voilà comme, rassuré, qu’enfin ils se comprennent. La caresse qu’il porte à sa hanche, Ronan la savoure, s’en voudrait presque de ne pas avoir l’énergie d’en initier des dizaines en retour. Du désir pour l’autre, il en avait ; et dans ses bras il sent qu’il en a lui aussi. Mais il ne comprend pas parfaitement pourquoi ses étreintes sont si irrégulières ; c’est comme s’il entretenait avec lui-même une conversation privée qui lui soufflait réconfort et bonheur. Parce qu’il sait qu’en parlant autant de sa mère, il n’a pas pu provoquer le câlin qu’il reçoit. C’était étrange. Étrange et pourtant ; lui aussi serre, avec l’envie que naisse le fameux désir. Mais à parler de ses parents avec autant d’entrain, il sait aussi qu’il frustre lui-même.
Et soudain, Teivel se redresse, se faisant l’ombre de son corps. Ses yeux observent, perçoivent chaque détail de cette scène. Pourtant, quand tombe la question, il ne peut se retenir de dire des mots qui risqueront de faire mourir la beauté de son visage : alors il le contemple, avant que ne vienne la tempête.
— Pas plus que ça.
Une unique seconde de silence et il sent déjà l’atmosphère se faire pesante. Il reprend aussitôt :
— Je me sens bien. Entre l’excitation et l’apaisement, je dirai même. Mais être heureux, tu sais, c’est un état qui dure constamment. C’est peu probable que ça arrive. Là je suis un peu frustré de moi-même, j’aurai aimé te faire l’amour. Et quand on s’endormira, je serai sûrement mécontent, car ça voudra dire qu’en me levant je devrais partir. Tu me tourneras le dos cette nuit, et comme j’ai le sommeil léger, je serai probablement vexé de voir ta nuque et pas ton visage. Je ne peux pas dire que je suis heureux à tes côtés, mais dire le contraire serait bien plus improbable encore.
Il déglutit, attend de voir les premiers tonnerres.
— Et toi ? Tu es heureux, avec moi ? Je te suffit vraiment, Teivel ?
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(end)— l'amour fait d'un fou un roi . ronan Mar 14 Juin - 17:03
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C’est absurde, mais il croit pouvoir imager cet instant précis, alors que s’écoule sa parole, alors que ses yeux cherchent au plus profond de son âme la réponse parfaite à sa question.
Si Ronan devait le dire à haute voix, il décrirait cette scène comme si entre ses mains il caressait l’argile sec d’une poterie, qui, lentement, se fêle.
Incapable de quitter son regard qui le sonde, il suit le moindre de ses mouvements, la crainte au coeur que tout soudainement se brise ; que les morceaux de Teivel lui coupe la peau, la chair, le coeur, et l’âme.
Quand il s’agissait de sentiment, tout devenait incroyablement illogique et irrationnel. Ca l’angoisse — alors il reste muet dans un silence de mort, le souffle presque aussi timide on l’entend à peine reprendre sa respiration.
— Désemparé…
Répète-t-il, et il voit les fissures cesser de creuser leurs chemins. Alors il se niche dans ses bras, à la recherche, il pense, des battements de son coeur ? Qu’importe. Le temps s’écoule à nouveau, l’orage finalement n’est pas venu s’abattre sur lui. Il serre son corps contre lui, apprécie le silence comme une trêve dans leur guerre de vérité, qu’on laisse les non-dits innocents et qu’on accuse la distance qui les éloigne ; il respire enfin, sans étouffer
jusqu’à ce que se fasse entendre sa douce voix, pour l’assainir d’un coup sec.
— Non.
Mais il ne sait pas pourquoi il ose répondre ; pourquoi il ose dire cette horrible chose qui lui pèse au cœur. Son corps veut faire taire ses bavures, étouffer ses mots ; alors pour se contredire, il serre, caresse, laisse la paume de ses mains lui témoigner autant d’amour qu’il avait appris à le faire par le passé.
— Mais j’apprends à le faire.
Différemment. En aimant ses ailes, en aimant sa chaleur, en aimant ses étreintes, en aimant la peur qu’il lui insuffle, en aimant les attentes et les rituels qu’ils se sont offerts l’un pour l’autre.
— Et toi, Teivel,
Il renifle, le regard ne cessant de vadrouiller dans l’entièreté du paysage qui s’offre à lui, alors qu’il tient contre lui le corps d’un homme qu’il dit ne pas aimer.
— Qui aimes tu ?
Car pour se défendre d’être austère, dont le cœur ne veut plus se faire avoir, il voulait lui faire comprendre : il sait. Teivel n’aime que Teivel. N’aime que le Teivel que l’on croit, n’aime que le Teivel que les autres décrivent.
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(end)— l'amour fait d'un fou un roi . ronan Dim 26 Juin - 22:21
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Le temps est suspendu, entre deux brisures ; véritablement coincé dans une fissure que jamais ils ne pourront réparer, si ce n’est en l’ignorant. Mais Ronan en est-il capable ? Face à lui son ange se redresse, mais ses allures quand bien même il semble être cet être parfait sans bavure : il a l’aura du diable.
Si le chagrin qui semble l’atteindre est à l’image de la douleur étouffante qui pulse dans la poitrine de Ronan, alors peut-être était-ce sincèrement un amour. Différent, imparfait, timide et palpant la brèche que leurs mots trop crus ont taillé à vif dans la chair.
Mais quand bien même. S’il apprenait à dire je t’aime, c’était pour le dire sans être consumé par la crainte d’une absence ; quand à Teivel apparemment il avait tout le luxe de le dire ou non, sans crainte si ce n’est, peut être, il l’ignore, mais si ce n’est de perdre un bout de lui pour l’offrir à l’autre… Alors Ronan pourrait lui dire toutes les merveilles que cela apporte, tous deux savent bien tout le mal que cela promet aussi.
Comment lui en vouloir ?
— Je suis désolé.
Et c’est sincère. Quand ces mots débordent de sa bouche, les souvenirs d’avant en profite pour s’y glisser jusqu’au fond de ses méninges, y passant en boucle les instants où il dû apprendre à dire ces quelques termes, sans vraiment savoir pourquoi. Pourtant aujourd’hui, il le pensait vraiment ; il est désolé, se désole et se sait désolant. Si jadis elle lui avait appris que le don de son corps servait à faire taire l’inquiétude et le remords, comment agir pour cet autre cœur, tout nouveau, qu’il ne sait tenir entre ses mains sans être abrupt et amer, comme il l'eût été en osant dire non ?
Comment apaiser Teivel alors qu’il n’a jamais su qu’obéir à une autre ? Devrait-il simplement lui obéir aussi ? Renouveler le cycle. Ne pas apprendre, mais répéter, différemment ?
Ses yeux dévoués aux siens, il sait que non. Mais parler correctement est un défi qu’il a peur de ne pas pouvoir relever.
Pour lui cependant, il essayerait.
— Mais j’ai pensé à toi ce matin. Ce midi. Et ce soir. Je penserai à toi chez mes parents, quand nous discuterons des aléas de ma vie, du travail, de mes passions qui s’éteignent, de mes rituels qui les font rire. Je penserai à toi, comme je pense à toi même maintenant, alors que tu es contre moi.
Son étreinte se resserre, il a peur qu’il ne lui échappe, peur qu’on ne le quitte pour le punir une seconde fois. Pour Ronan aimer c’est casse-gueule, aimer c’est obéir, aimer c’est se laisser dicter comment le faire; pourtant pour Teivel il voulait essayer d’être lui-même.
— Ca n’égal peut être pas un je t’aime mais je pense à toi.
Tire les draps pour couvrir leurs corps, il attendra plus tard dans la nuit pour aller passer un coup d’eau sur son visage. C’est peut être ça, son amour, finalement : il est maladroit mais il n’est pas inexistant, pas impossible. Ce n’est pas pour n’importe qui qu’il frustrait ses habitudes : ce n’est que pour lui qu’il retardait l’heure.
— Ne t’inquiète pas pour ça. Je t’ai toujours dit de croire tes yeux, Teivel : ce que je montre n’est pas aussi maladroit que ce que je dis. Je le jure. Bonne nuit.
Les paupières sont lourdes, sa voix s’éteint tendrement ; là il s’abandonne, prêt à ce que le matin les agresse à nouveau de leur doute.
dispo rp : Messages : 26 Gallions : 120 Avatar : Roy Mustang (fma) • Hugh Dancy Age : 27 ans Statut de sang : Sang-mêlé Métier : Infirmier Particularité : - Notes : - Inventaire : - En couple avec : - Autre(s) compte(s) : Renard, Alexander, Lune, Wednesday Discord : otarie qui fait clap#1882 Gif :
(end)— l'amour fait d'un fou un roi . ronan Dim 28 Aoû - 14:37
l'amour fait d'unfou un roi
teivel date manoir des myhre
Il aurait beau lui décrire un monde plus beau c’était pourtant impossible, présentement, d’y aposer des mots d’amour véritable : aimer c’est dangereux et quelque part Ronan s’y refuse, de peur encore une fois d’être trop blessé. Une main au feu lui a suffit à comprendre comme les brûlures sont incisives et déchirantes, alors pourquoi repasserait-il ses doigts à travers la flamme ? S’il se croit incapable d’aimer aujourd’hui ce simplement car il n’est pas prêt à faire les mêmes erreurs.
Comment être sûr que Teivel ne laissera pas leur passion devenir un brasier ? Comment ne plus craindre le feu.
Pour lui peu de mots pouvaient être plus sensés que ceux qu’il avait prononcés pour son ange : il les manie à la perfection et ne se heurte jamais au regret. Quand il dit penser à lui aussi souvent, c’est que l’esprit est hanté. Cela doit bien avoir la même valeur qu’un cœur épris, non ?
Au matin, après le sommeil cassé — il se souvient ses nombreux réveils pour être sûr de toujours le garder contre lui cette nuit. Le son des plumes lui chante de quitter Morphée, et quand ses paupières lui laissent découvrir la lumière, il se satisfait d’apercevoir celui qui surpasse le soleil. Pas un mot pour souiller le silence lourd d’affection de leur regard : que leur respiration pour prouver qu’ils sont vivants, ici-même, l’un pour l’autre. Simplement par cela il sourit, heureux le temps d’une seconde.
Puis il se redresse, embrasse cet homme qui traque ses pensées. Une caresse pour son épaule et il quitte les draps, quitte leur regard, quitte la pièce.
Sans un mot ; quelquefois la politesse se doit d’être ignorée si c’est pour ne pas dire au revoir, car Ronan jamais ne voulait le quitter.
Alors il se répètera qu’à son retour, bientôt, il ne le saluera pas. Et c’est en cela que leur amour si différent, en est parfait : parce qu’il se passe de paroles légères et ne craint pas les mots lourds de sens.