histoire

2003 - Seconde enfant d’une fratrie de quatre, Ariana Sasha Lantsov naît le 26 juillet 2003. Ses parents, Elizaveta et Sergueï, sont deux magiciens appartenant au clan Lantsov, une ancienne famille de sang-pur conservatrice.

2003 à 2014 - Ariana grandit au sein du domaine Lantsov dans un cadre relativement aisé mais exigeant. Bien que de nature sang-mêlé depuis plusieurs générations, la famille Lantsov continue d’appliquer à la lettre les valeurs ancestrales de son clan. Ainsi, Ariana grandit entre méritocratie et compétition. Chez les Lantsov tout se mérite, de son repas jusqu’à son sommeil. Ariana passe les onze premières années de sa vie encadrée par moult tuteurs sous la surveillance accrue de sa mère et de son père. Ni Sergueï, ni Elizaveta ne laissent de place aux hasards. La grande ambition paternelle est d’inscrire la famille Lantsov parmi les plus influentes aux mondes, raisons pour lesquelles la médiocrité n’est pas de mise et qu'importe le domaine. Ariana n’est pas en souffrance de ce mode d’éducation dans lequel elle se reconnaît. Elle apprécie la compétition avec ses frères et les autres membres de sa fratrie. En découle cependant une relation complexe à la famille. Bien que dévouée aux siens, Ariana ne grandit pas dans l’idée que le travail d’équipe paye ou dans la confiance en son prochain. C’est son individualisme et le chacun pour soi qu’elle cultive, car les faveurs des parents se méritent. Bien décidée à surpasser son frère aîné et à ne laisser aucun de ses cadets la distance, Ariana se montre compétitrice, implacable, terrible. Très tôt elle se fixe l’objectif d’aller porter les couleurs de sa famille partout dans le monde. Ariana à un rêve, une ambition.

2014 à 2024 - Ariana rentre comme tous les membres de sa famille avant elle à Koldovstoretz où elle fera la totalité de sa scolarité. C’est une période brillante pour elle. Elle s’épanouit dans l’éducation stricte et difficile de Koldovstoretz. Très fière de son parcours et surtout très fière de l’approbation de ses parents, Ariana fait de sa scolarité un triomphe. Sans être la meilleure, elle reste une élève solide, volontaire et dont on dit le plus grand bien. Cela ne l’empêchera pas de commettre quelques infractions mais Koldovstoretz n’est pas un environnement où l’on brosse les plus faibles dans le sens du poil. Sa vie toute tournée vers le futur, Ariana entame des études tournées vers la politique et le droit à l’international dans le seul but de s’offrir une carrière à l’étranger. Si tout se passe conformément à ses plans, c’est vers ses 15 ans que les premiers déboires font leur apparition. Seule fille à se marier à l’époque, les propositions pleuvent. Une Lantsov est un parti prisé en Russie surtout pour qui veut se faire une bonne place en société. Ariana rejettera ses demandes, prétextera ses études et le besoin de se concentrer pour échapper à d'hypothétiques et regrettables fiançailles. C’est les premières marques de déception, qu’elle ne comprend pas. Ne voulait-on pas qu’elle excelle ? Qu’elle aille à l’étranger ? Elle recevra son diplôme avec les honneurs. Certaine d’avoir fait ses preuves, Ariana quitte l’école persuadée que son père reconnaîtrait sa capacité à porter le nom des Lantsov au-delà des frontières russes.

2024 à 2028 - Les tensions s’installent chez les Lantsov et le douche est froide pour Ariana. Ses parents portent peu d'intérêt à ses projets, même, ils projettent un plan de carrière à l’international pour un de ses frères et non pour elle ! Furieuse, Ariana rentre en conflit plus ou moins ouvert avec ses parents. Sa mère la presse de se marier, son père lui indique qu’elle a une autre guerre à mener. Elle travaille en Russie comme le reste de sa famille, profite de son nom et du besoin de ses parents de lui rencontrer du monde pour nouer des liens étroits avec tout diplomate et ambassadeurs étrangers qui croisent son chemin. S’il a pu avoir quelques flirts ou histoires à cette époque, elle ne s’est jamais autorisée à quoi que ce soit de sérieux, consciente qu’un jour ou l’autre elle partirait. C’est en 2028 que l’occasion se présente enfin. L’ambassadeur russe en Angleterre prend sa retraite. Le monde magique Russe souhaite envoyer du sang neuf à sa place. C’est l’un des frères d’Ariana qui est pressenti pour le poste. Consciente que la chance ne se représentera pas deux fois, Ariana drogue le repas de son frère pour le rendre malade et se présente à sa place à l’entretient. Elle décrochera avec brio le poste et mettra parents, familles, amis et amants sur le fait accompli : elle part en Angleterre et n’y reviendra pas avant longtemps.

2028 à 2032 - Ça y est, Ariana arrive sur le sol anglais. Ses premiers mois aux ministères sont en enchantement. C’est là qu’est sa place et c’est une évidence. Très vite, Ariana se donne pour objectif de se faire une place de choix au sein du ministère anglais. Si ses parents sont furieux, elle reste optimiste et prend grand soin de rédiger chaque semaine de longues lettres leur narrant ses réussites. Ariana est confiante, ses parents finiront par accepter, par comprendre qu’elle a fait ce qu’il fallait dans leur intérêt. Mais rien ne change. Si on souligne son travail et la remercie pour ses efforts, on lui demande si elle compte rester, si elle compte se marier. Ariana tombe de haut, se retrouve tiraillée entre deux envies, deux besoins. Les années passant, elle a envie de se poser, d’enfanter, mais l’idée la terrifie. Autour d’elle nombre de femmes à la carrière brillante se voient mises en retrait au profil d’homme ou de femmes plus jeunes, non soumises à la réalité d’une vie de famille. Ariana est terrifiée, jongle entre les flirts pour apaiser ses besoins et sa famille et les ruptures violentes car trop terrifiée à l’idée de devoir faire un choix entre un travail qui la passionne et son désir d’enfant. La venue, puis le retour de The Crow dans le paysage médiatique lui offre une porte de secours bienvenue. La famille Lantsov a depuis quelque temps un intérêt pour ce personnage singulier et pour la puissance dont il a pu disposer. Son récent retour lui fait brûler l’idée que c’est peut-être avec ce genre de personnalité que son idéal méritocratique pourrait exister.