C'est avec un rare air contrarié qu'elle regarde son téléphone. Ses yeux ont quitté l'écran de son ordinateur et ses doigts ont abandonné son clavier. L'un d'eux tape à un rythme régulier sur le bois, significatif des pensées qui tournent dans son esprit. Le surnom sur le haut de la conversation est souvent significatif d'ennuis et de frustration, mais plus rarement d'inquiétude. Pas aujourd'hui.

Un soupir passe ses lèvres.

Elle reprend pourtant son sourire et sa douceur habituels dès qu'un collègue s'approche pour lui demander si tout va bien - il est rare qu'elle laisse un semblant de négatif se coller à son être. Mais oui, évidemment que tout va bien. Après tout, tout va toujours bien. Elle regarde l'heure en haut de l'écran avant de jeter un coup d'oeil au chef de section, histoire de voir ce qu'il en est. Puis à la petite montagne de papiers qui trône sur son bureau. Il va lui falloir un peu de temps pour pouvoir s'échapper du bureau en toute discrétion, une fois sa charge de travail fini, pour ne pas qu'on vienne la chercher de manière intempestive et chercher à l'y ramener... Heureusement qu'efficacité est son deuxième prénom.

Elle tape quelques mots et envoie le message, ainsi que quelques indications pour trouver une pièce qui sera normalement isolée et à l'abris des regards. Histoire que cet idiot n'attende pas là où on pourrait le remarquer - il faut dire que l'hôpital est grand et même si aujourd'hui le personnel n'est pas le plus nombreux, ça laisse des gens pour fouiner. Elle appuie sur envoyer. Plus qu'à se remettre au travail... Et se dépêcher.

C'est en ajustant le col de sa chemise qu'elle se présente à la porte, faisant attention à ce que personne ne l'ait suivie et que personne ne l'ait remarquée. Tous ses dossiers sont en ordre. Elle a fait ses rapports. A demandé une pause plus que méritée et qui devrait lui laisser le temps de faire ce qu'elle a besoin de faire. Un maigre coup du revers de la main avant d'ouvrir et d'entrer.

Son premier réflexe est de fermer à clef.

Avant de poser son dos contre la porte en croisant les bras sous sa poitrine et en jetant tout sourire à la poubelle. Elle l'observe en haussant un sourcil, prête à soupirer. Elle sait déjà qu'elle sortira de la pièce avec une migraine - pourtant elle est quand même venue. Elle viendra toujours, s'il l'appelle. Comme elle a pu le faire toutes ces années.

▬ Alors ? Une histoire folle à me raconter ? Elle a intérêt à en valoir le coup pour que tu me fasses me faufiler hors du bureau Mads.

Elle est une workaholic, après tout.

Elle se doute qu'il n'est pas là pour lui faire perdre son temps. Il a bien des défauts, mais si elle avait appris quelque chose des années à le côtoyer c'est que le temps est sa monnaie préférée et qu'il est dur marchandeur. Comme un enfant planifierait sa conquête du monde de manière stratégique et sans respect pour les conventions et normalités utilisées par les adultes, il était méticuleux et ne se laissait retenir par les normes. Il était tout aussi irritant qu'un enfant pouvait l'être, d'ailleurs.

Constatation qui se confirme quand il vient familièrement poser ses doigts sur ses joues pour y dessiner l'ombre d'un sourire qui ne colle pas avec son regard on ne peut plus sérieux. Ca aussi, ça lui était réservé. Cette autorisation à pouvoir braver la distance que les autres ont à respecter, qu'elle s'efforce d'imposer. Elle ne saurait dire si elle en est heureuse ou non - apprécie les moments qu'ils passent à se taquiner et se chamailler comme elle a souvent pu le faire avec ses aînés. Elle ne saurait trop dire à quoi c'est dû. A de la confiance ? Au temps ? Aux deux ? Aucune idée. La seule autre exception était Fallen, autant qu'elle soit au courant. Mais le fait était là - à son contact, elle ne se sentait ni sale, ni malade, ni avec l'envie irrepressible de se laver à la javel. La majorité du temps, en tous cas. Ca prouvait déjà bien assez qu'il avait une place unique à ses yeux et elle ne sait pas si elle aimait ça.
C'était mauvais pour l'égo de Mads.
Il était assez enflé comme ça.

▬ Mais évidemment, je suis toujours ravie de te voir.

D'un ton parfaitement plat, sans la moindre inflexion de joie et le regard toujours si morne. Pourtant, au fond, c'était un peu vrai. Malgré tout, sa compagnie lui plaisait. Mais ça lui brûlerait la gorge que de l'avouer avec sincérité.

Elle passe outre le surnom - habituée - alors qu'il est hilare, haussant un sourcil alors qu'il se défait de ses vêtements. La surprise efface rapidement le doute alors que son regard se fait rond à la vue des blessures qui viennent parcourir la peau qui lui est présentée.

C'était laid.
C'était sale.

Elle en garde les lèvres entrouvertes avant de rester muette en comprenant à son indice - il faut qu'elle pense à lui remettre une médaille d'imitation, mais là n'est pas la question. Rapidement, elle fronce légèrement les sourcils.

▬ Ca fait combien de temps que tu te trimballes avec ça ?

Oh, elle n'était pas très contente.
Elle s'approche sans gêne pour ausculter les blessures, tirer la peau délicatement ici et là pour ne rater aucun détail. Le travail de rafistolage était respectable. Elle pouvait deviner que les plaies n'étaient pas tout à fait fraîches non plus. Elle s'autorise à claquer sèchement l'un de ses bras nus de la paume de sa main d'un air mécontent.

▬ Je peux savoir pourquoi t'es pas venu me voir avant ?

Au fond des reproches, c'est de l'inquiétude qui parcourt ses yeux. Il n'avait clairement pas été traité dans un cabinet. Ni ici. Si ça avait été mal fait ? Si ça s'était infecté ? Si la personne qui s'en était occupée en avait profité pour introduire on ne sait quoi dans son système ? Ils ne vivaient pas dans un monde de douceur et d'amour. C'était le genre de choses qui pouvait arriver. Un soupir passe ses lèvres. Elle devine que c'est le premier d'une longue lignée.

▬ Sans parler de ce que tu pouvais foutre à fricoter avec un loup-garou...

Parce que la question se posait, malgré tout.
C'est fou, aussi, comment elle perd toute politesse avec lui. Elle s'éloigne et se dirige vers un cabinet après avoir pointé un tabouret du doigt pour lui faire signe de s'asseoir.

▬ Quels examens tu as pu passer ? C'est pour ça que t'es là, je suppose.

Elle se retourne vers lui, matériel en mains.

▬ Histoire de t'assurer que tu te retrouves pas à aller gueuler à la pleine lune à ton tour. Quoi que, avec l'imitation que tu m'as faite, tu as l'air tout prêt pour ça. Même sans transformation tu peux aller courir cul nul avec eux je suis sûre que tu te fondras dans la masse sans problème.

Elle ferme le cabinet et revient vers lui, tirant un tabouret pour se mettre face à lui. Et malgré son sarcasme, ses sourcils s'arquent très légèrement. Inquiète. Elle ne pouvait chasser le sentiment. Il n'est pas compliqué en voyant les dégâts derrière de deviner que sans les premiers soins il y serait passé. C'est la peur qui la tiraille - elle sait parfaitement qu'il traîne dans des trucs dangereux et louches, mais elle sera toujours là. Comme une idiote. A s'en faire pour lui.
A avoir peur qu'il ne rentre pas.

Alors comme pour compenser le poids dans sa poitrine, le ton de son insulte est léger.

▬ Je sais que t'es un crétin mais évite les pulsions suicidaires, tu veux. Organiser ton enterrement ça serait trop fatigant.

Et toi, Persy, tu ne trompes personne.
Pas quant à l'affection que tu lui portes, assurément.

Des semaines ! Des semaines qu'il portait ça et qu'il n'avait pas eu la brillante idée de lui en parler. Un nouveau soupir passe ses lèvres alors qu'elle se pince l'arrête du nez, sourcils arqués. Oh, si elle était de nature anxieuse il ne fallait pas trop s'étonner - il suffit de voir de qui elle s'entoure pour comprendre d'où vient le problème ! Elle n'est plus simplement névrosée, à force c'est justifié. Et si elle pouvait mettre la main sur la personne qui l'a rafistolé autant qu'elle l'a amoché, elle aurait quelques mots à lui dire entre quatre yeux.

▬ La prochaine fois qu'il se passe quelque chose, appelle moi. Plus tôt. Dans la foulée, même. Ou trouve le moyen de venir chez moi. N'attends pas.

Ce n'est pas tant un ordre qu'une demande - presque une supplique. L'angoisse qui creusait son estomac lui était insupportable. Si dès qu'elle le lâche des yeux elle doit se demander s'il est quelque part étalé par terre dans une forêt sur le seuil de la mort, elle n'est pas sortie de l'auberge. Elle relève les yeux sur lui.

▬ Sans déconner, Mads. Appelle moi.

Qu'il soit quatre heure du matin, qu'elle dorme ou qu'elle soit en plein service, elle courrait jusqu'à lui sans la moindre hésitation. Si elle le trouvait sur le pallier de sa porte, c'est pareil. Elle s'occuperait de lui. Qu'est-ce qu'elle ferait pas, pour lui ? Elle ne sait pas trop.

▬ Je me doute que c'était pas volontaire... Encore heureux.

Sinon plutôt que de le réparer elle finirait de l'enterrer. Oh le savon qu'elle lui collerait. Il n'en entendrait plus la fin. Niveau examen, ça a l'air d'être la dèche. Elle fronce les sourcils, cependant. Une médicomage. C'était une médicomage qui lui avait infligé ça. Et sans examens derrière. Elle n'a pas de nom, mais il n'est pas dur de comprendre qu'elle garde l'information dans un coin de sa tête. Elle n'avait rien contre les hybrides. Elle avait tout, par contre, contre ceux qui s'en prenaient à son entourage et qui en plus ne faisaient pas le nécessaire derrière pour réparer leurs erreurs correctement. Si elle coince la médecin en question, elle aura du soucis à se faire pour son job.

Le rire de son aîné lui fait relâcher un peu la tension dans ses épaules. Bien sûr qu'elle s'inquiète. Elle esquisse un petit sourire, cette fois. A la main qui se pose sur son crâne, à la tape familière. A ses mots sincères. Son regard est plus doux, incapable de cacher la tendresse qu'elle lui porte.

▬ C'est parce que je t'adore que je m'inquiète. Ca va avec. Mais oui, tu as intérêt à pas t'éclipser comme ça. Sinon j'irai te chercher jusqu'au fond des enfers s'il le faut juste pour te faire la morale et t'en coller une.

Têtue et bornée comme elle est, c'était une menace à prendre au sérieux.

▬ Evidemment que je suis là.

Elle l'est toujours, c'est vrai.
Elle le sera toujours. C'est indéniable.
Elle sait que si un jour elle se retrouvait dans le besoin, l'inverse serait tout aussi réciproque. Et si elle ne dit jamais à quel point elle l'aime, elle le chérit précieusement et ça se sent. Elle n'est plus aussi douée pour les longs discours d'adoration qu'elle faisait dans sa jeunesse. Hormis dans l'ivresse. Maintenant, ce sont ses gestes et sa présence inébranlables qui parlaient plus qu'autre chose.

▬ Je vais m'occuper de te faire un bilan complet. En toute discrétion, bien sûr. Comme ça, on sera sûrs. Sans parler du côté loup-garou de la chose, on n'est jamais trop prudents.

Elle ouvre le kit contenant le matériel - prélèvement de salive, sanguin, auscultation en bonne et due forme, il allait y passer. Elle se met au travail, d'ailleurs. Le pouls, la tension, stéthoscope... Puis une sangle sur le bras pour les éprouvettes qu'elle a à remplir après avoir désinfecté la peau.

▬ Serre le poing.

Elle est plongée dans son sérieux, dans la routine qu'elle pratique depuis de longues années. Sait parfaitement comment piquer la peau pour qu'on sente à peine l'aiguille. Un coton au creux du bras avec un peu d'adhésif. Elle s'occupe de la salive, ensuite, faisant signe d'ouvrir grand la bouche. Le tout finit dans un bocal en plastique. Un petit soupir quand elle a amassé tout ce qu'elle devra analyser.

▬ Ca devrait faire l'affaire.

Ses yeux reviennent sur la peau de Mads.
Elle n'a pas l'air tout à fait satisfaite - hésite une seconde alors que ses doigts viennent courir délicatement le long d'une des plaies.

▬ Hmm... Ouais, je vais m'occuper de te faire des pansements, quand même. Le frottement contre les vêtements c'est pas idéal. Où est-ce qu'on a mis ça...

Sans parler des bouts de tissus qui pouvaient se coincer dans les plaies, de l'irritation que ça procurait et tout le reste... S'il se retrouvait à rouvrir la chose par un accroc, ça serait malencontreux. Elle ferme le kit et le pose non loin, retournant au cabinet où elle l'a pris pour chercher ce qu'il lui faut à nouveau. Elle fouille un peu, pas habituée à la salle avant de revenir, pansements et ciseaux en main.

▬ Elles sont toutes visibles, là ? Ou t'en caches ailleurs encore.

Non, bon, qu'elle sache quoi.
Elle va pas faire ça à moitié.

Un humour qui lui fait toujours lever les yeux au ciel. Toujours la même désinvolture, la même façon de souffler sur l'inquiétude. Elle se demande, parfois, Persy, s'il trouve vraiment que rien n'a d'importance, ou si c'est juste sa vie qui lui semble bien maigre pitance. Mais elle hôche la tête, rassurée par ses derniers propos.

Bien.
Elle ne le laisserait pas s'en sortir avec de simples remontrances s'il ne s'y tenait pas, de toute façon.

Le travail l'emporte et elle se laisse happer par les plaies et les soins, pas tant passionnée que rigoureuse. La passion n'a jamais été trop présente - c'est une chercheuse, Persephone. Une expérimentatrice. Alors elle aime la pratique que lui offrent ce genre de séances, mais son amour est dédié aux fioles qui se mêlent, aux pesées méticuleuses, aux tests ratés et concluants et à leurs accidents. D'autant plus que sa prédilection reste les poisons. Et que si elle a bonne figure en tant que guérisseuse, guérir et faire souffrir ne sont que les deux facettes d'une même pièce qu'elle fait rouler astucieusement entre ses doigts. Peut-être qu'un jour elle finira par la tirer à pile ou face pour savoir où se prête sa piété, peut-être qu'elle finira par se plier au mal qu'elle cherche à éradiquer.
En attendant, elle soigne.
Il paraît que ça mérite le respect.

Le pantalon tombe et ses yeux s'abaissent sur la chair abîmée - la seule partie qui a son intérêt. Sans parler de professionnalisme, elle n'a jamais eu d'intérêt pour qui que ça soit. Homme ou femme ou autre, les corps lui font simplement hausser les épaules sans un brin d'attraction. Alors sa réponse est l'ombre d'un sourire sans qu'elle ne retrouve pour autant le regard de son compère.

▬ Affreux. Terrible. Il va falloir amputer aux hanches. Peut-être que ça vous apprendra la fidélité, aussi.

Le ton sec et sarcastique comme elle le lui réserve avec tendresse, alors qu'elle s'occupe d'estimer la taille des pansements un à un. Elle découpe et colle avec précision et délicatesse, prenant son temps, recouvrant les muscles et les blessures comme une chirurgienne. Pour que ça ne soit pas trop serré, pour que ça ne colle pas au mauvais endroit, pour que ça ne gêne pas au quotidien et que ça soit facile à changer. Indique de lever le bras, ou la jambe, tourne autour du patient qui lui est présenté.

▬ Tu t'es vraiment fait balafrer, hein.

Et au fond d'elle c'est un peu de noir.
Des envies de violence qu'elle sait réprimer.
(Elle est trop gentille, qu'on lui dirait.)
La vérité c'est qu'elle serait cruelle sans hésiter.
Seulement pour quelques personnes faciles à compter.
Elle finit par se redresser, ce qui, face à la taille du colosse à ses côtés, n'est au final pas tant.

▬ Il va falloir un peu de temps au labo, mais j'essayerai de les presser un peu pour pas qu'on ait de... mauvaise surprise.

Elle range les pansements, range les boîtes, range son professionnalisme pour retourner à cette douceur et cette sagesse qui la caractérisent tant. Bonne enfant.

▬ Je sais que c'est pas exactement évident avec ton métier, mais je préconise du repos. Elle sait très bien qu'il n'en sera rien. Evite de trop t'agiter pour ne pas rouvrir les plaies. Désinfecte. Change les pansements régulièrement. Je vais te faire une prescription pour que tu aies ce qu'il faut. Tu peux prendre des potions ou des médicaments si la douleur revient ou te gêne, mais n'en abuse pas. Si elle persiste, ou si des symptômes anormaux se montrent, n'hésite pas à revenir me voir. Ici, ou à la maison. Et évite l'alcool pendant un temps, si tu veux une cicatrisation un brin plus rapide.

Le discours habituel qu'elle sort à tous les patients.
Il le faut, c'est le métier, c'est son devoir.
Elle finit par souffler doucement.

▬ Enfin, à tous les coups, d'ici deux heures tu seras encore à courir dans les tréfonds de la ville à cogner sur le premier malvenu...

C'est qu'elle n'a probablement pas fini de le revoir.

Si le rire soignait, Mads serait en parfaite santé. Elle se demande dans son calme grandiloquant ce qu'il y a à rire, Persephone. C'est qu'elle n'a plus le rire aussi facile, ou en tous cas pas le vrai. Et c'est souvent trop dur pour les autres de le deviner. Avec les gens comme toi ; quoi qu'il n'y a que toi, elle se surprend à simplement lever les yeux au ciel sans arrêt si bien qu'elle en serait toujours à savoir le bon ou le mauvais temps.

▬ Encore assez en vie pour dire des conneries, pour sûr.

Mais ça lui arrachait l'ombre d'un sourire, et c'était plus que la plupart. Discours fini, c'est lui qui lui dit ses torts et elle le regarde sans ciller. Malgré le contact qui normalement la répugne tant - pas avec Mads, étrangement. Une exception parmi tant d'autres qui se comptent sur la main. Alors elle laisse les familiarités se faire, secouant seulement doucement la tête à la suite.

▬ C'est que je ne voudrais pas t'arracher tout ton temps, mon ange. Je sais que tu as un emploi du temps de ministre.

Le retour de l'ombre de ce sourire qui passe toujours sur ses lèvres en la présence de cet inconscient. Elle le laisse se rhabiller, sortant de la poche de sa blouse l'irremplaçable bouteille de désinfectant pour à nouveau suppurer ses plaies de propreté. De la même odeur qui traîne dans les couloirs et les bureaux. Elle remet le tout dans ses poches - bouteille et mains.

▬ Contente de voir qu'au moins tu as la conscience d'être chiant au possible.

C'est qu'elle en perdrait sa politesse.
Mais elle se balade vaguement d'un pied à l'autre, Persy. Ce n'était pas tous les jours que Mads lui donnait une opportunité. Autant la saisir, elle n'était pas assez bête pour la laisser passer dans sa grande bonté d'âme qui n'est pas aussi grande que beaucoup pensent.

▬ Si j'ai besoin de renseignements, laisse moi venir toquer à ta porte une fois sans contrepartie.

Elle ne prétendra pas venir chercher des conseils d'ami, non, elle parle bel et bien du travail. Après tout, il la fait travailler aussi, c'est un échange équivalant à ses yeux. Des yeux qu'elle relève sur son partenaire préféré pour attendre la réponse qu'elle attend sans trop attendre pour autant.
Après tout, avec Mads rien n'est étonnant.