Déjà quelques verres dans le pif, Dorothy, mais aucun regret. Tu te laisses aller dans l'idée que, puisque c'est une fête, fallait en profiter. Une coupe par-ci, un rire par-là. Il y a peut-être des choses importantes qui se jouent ici, mais tu ne remarques rien, ne cherches pas non plus à voir. T'as perdu les garçons de vue mais ne t'en inquiètes pas plus que ça. Au contraire, l'idée qu'il puisse te chercher t'amuse. Que papa Bertram se dise inquiet de voir ton petit gabarit perdu dans la foule, à tout hasard. Aussi mesquins que ce soit, c'est toujours plaisant de savoir qu'on s'inquiète pour soit. Tu remues des hanches au rythme de la musique en piochant au hasard dans un plat de petit four beaucoup trop bons pour leur propre bien. Un. Puis deux. Puis trois. T'en serais peut-être à ton sixième si Neal n'avait pas débarqué derrière toi.

— Whoua. Un prince charmant.

Tu glousses et si t'es pas d'une sobriété exemplaire, t'as pas à le regarder longtemps pour te rendre compte que lui aussi.

— Owii, emmène moi danser Neal, je ne rêve que de ça.

Il prend ta main t'entraîne. T'es pas d'une sobriété exemplaire. Mais tu l'es peut-être suffisamment pour te rendre compte que ça te fait un petit quelques choses de le voir t'entraîner sur la piste de danse. Vous débarquez au milieu des gens dans des éclats de rire. Il est bien, Neal, mieux que toi. Mais ce n'est communicatif que le bonheur des gens. Et avec lui, t'as le sourire espiègle, l'envie de te foutre royalement du monde. Tu tournes, t'éclate de rire quand il dit avoir bu. C'est terrible. C'est affreux. Non. Pas du tout en fait.

— Non Neal, non c'est m e r v e i l l e u x !

Tu ris en cours. Tourne, virevolte. T'as aucune idée de si ce que vous faites ressembles à quelque chose, mais tu t'en fous. Quand il te tire pour te ramener à lui t'es surprise Le rire se fige, l'espace d'une seconde tu vrilles. Whoua. T'es presque sûr que ce n'est pas normal cette petite décharge électrique au bout des doigts. Tu relèves les yeux, papillonnes un peu. Maintenant que t'y pense, il est vraiment beau garçon Neal. Fascinante la courbure de ses cils. Sourire espiègle quand tu lui donnes un coup de coude avant de lui prendre les mains pour le faire tourner à ton tour.

— Non, non personne m'embête c'est fêeeeeteuuuh !

Tu t'arrêtes, reprend ton souffle.

— Mais t'sais, quand tu me dis ça, j'ai presque envie d'aller m'embrouiller avec quelqu'un pour te voir me défendre.

Ça tombe bien, y a Declan qui existe quelque part dans cette salle.
En fait, t'es bien d'accord que tu dis tout ça parce que t'es pas sobre ? Ouais. Ouais. Certainement.

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Résumé : Ce rp se passe avant sa danse avec Argus. Elle a un peu paumé les garçons et campe au buffet se goinfrer de petits four en bougeant ses fesses parce que la musique est cool et que pouf, elle a pas mal bu. Neal débarque, sa meilleure vie, très heureuse d'aller danser avec lui et ça saute, ça tourne, ça rit comme des cons, mais wait wait wait, y a un petit frisson pas déplaisant et fichtrement agréable en dedans. Ah et Neal est vraiment grave beau maintenant qu'elle y pense. Elle serait même pas contre qu'il vienne la défendre, juste pour le plaisir de se faire défendre par lui. Mais ça, c'est à mettre sur le compte des verres de champagnes on est bien d'accord haha ?

Tu souris, espiègle, un peu à la manière d'une enfant qui se sait pris en faute mais qui s'en amuse. Tu fais mine de compter sur tes doigts les verres que tu as bus depuis le début de la soirée, t'exagère probablement un peu, mais c'est pour la blague.

— Juste un peu. Mais le dit à personne.

Comme-ci c'était un secret, quelque chose de honteux, d'incroyable que le monde ne devait pas savoir. Tu ris. C'est facile de rire. Quelque part au fond de ton crâne tu te dis que c'est peut-être l'effet Neal. Ça fait rire n'importe qui, n'importe comment. Et tu ris encore quand il parle de casser des rotules à des gens. Et ça te fait souffler du nez, attendri. T'en espérait pas autant de rentrer dans l'équipe.

— C'est immature si je dis que ça me fait plaisir ?

Tu penses, que Beckett et Gus aurait eux aussi pu aller casser des rotules si besoin est. Et c'est normal, tu casserais toutes les rotules du monde pour eux aussi. Parce qu'on est ami. Parce qu'on tient les uns aux autres. Parce qu'on s'aime, tout simplement. Mais savoir que y en d'autres (Neal) qui ferait de même ça te touche plus que tu ne le pensais. Souffle du nez, un peu attendri.

— C'est agréable, de savoir qu'on compte.

Tu relèves ton regard, un peu timide. Mais tu te reprends, lui tape un peu dans le coude pour désigner la figure de Declan dans la foule.

— Si jamais vous devez aller casser les rotules de quelqu'un ce sera celles de ce type, là. Sombre histoire, Beckett pourra te l'expliquer, mais disons qu'on a jamais été très très amis Bergling et moi.

C'est le cas de le dire. Tu lances un dernier regard dédaigneux vers Declan avant de revenir (te faire tirer) vers Neal. Ton sourire se fait plus large, tes risettes se creusent. Tu ris, peut-être un peu trop fort mais qu'est-ce qu'on s'en fou. Est-ce qu'on s'envolera si vous continuez comme ça ? Dieu, tu penses que t'aimerais bien t'envoler avec lui juste deux minutes. Mais il arrête, tu redresses la tête. Lui en vouloir ? L'idée te semble grotesque.

— Je pense qu'il en faudrait vraiment beaucoup que je te veuille.

Mais ça à l'air sérieux. Ça te tend un peu sans que tu ne comprennes pourquoi. Tu n'aimes pas trop, tu crois, la façon dont ton cœur résonne. Ça ressemble un peu trop à la façon dont il battait quand tu es allée voir ton ex pour la dernière fois. L'appréhension qui précède une discussion qui va faire (qui va nous faire mal) à une personne qu'on aime. Aime. Tu crois que tu n'es pas prête. Tu crois que tu voudrais tourner encore plutôt que de parler. Pourtant tu te stop, presse ta main dans la sienne.

— Tu veux peut-être qu'on se pose quelque part ?

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Résumé : Elle vit sa meilleure vie et vraiment la perspective de péter les rotules de  @Declan A. Bergling elle adore. Mais c'est un peu sérieux d'un coup et c'est une peu le stress, elle propose de s'éloigner un peu pour parler

Il t'embarque dans une valse, t'es pas bien sûre que ce soit peut-être le mieux pour parler mais tu comprends l'idée. On bouge. De loin, ça n'a l'air de rien, on masque les traces. Tu as fait pendant des années, tu fais ça encore. Tu comprends. Montrer ce qui nous touche aux autres, c'est un luxe que seuls les gens épanouies peuvent se permettre. Et vous n'êtes pas épanouie, hein ?

Alors tu te laisses faire, refrènes un peu l’inquiétude, parce que ça a l'air très officiel tout ça et que l'officiel t'angoisse. Refrène aussi le fait que c'est plutôt agréable de sentir sa main à ta taille, de sentir son regard sur toi. Il ne dit rien son regard cependant, mais ce n'est pas grave. Tu te contentes de peu parfois.

Il commence à parler et tu essayes de prendre un air décontracté. Oui, tu situes bien la conversation. Tu te souviens de son assurance, de ses discours sur l'amour et sur tout le reste. T'avais admiré ça. T'avais admiré comment tout semblait si simple. Tu t'étais dit, que c'était peut-être ça être adulte aussi. Que si tu arrivais à avoir un rapport similaire avec la séduction t'aurais alors tout gagner. Mais il a l'air anxieux, Neil. Ce qu'il va te révéler est pourtant évident. Pourtant, tu ne le vois pas. Pas comme ça. Pas aussi rapidement. Bêtement, tu passes en revue les sujets improbables sur lesquels ils pourraient t'amener. C'est pas vraiment lui. C'est son jumeau. Il aime les gens ultra murs, etc. Tu hoches la tête, solennelle, même si tu tends sans trop savoir pourquoi.

J’ai un profil dis hétéro, ne cherchant rien, mais en vrai c’est pas … Les filles qui m’intéressent.

— A-AAH !

Tu allais ouvrir la bouche, mais qu'il te surélève dans les airs te fait pousser un cri. Trop surprise, tu t'accroches à ses épaules. Le regarde avec des grands yeux quand il te repose au sol.

— .... J'ai crié comme une débile.

C'est probablement pas ce qu'il veut entendre. C'est pourtant la seule chose que tu dis avant qu'enfin, les mots percutent le fond de ton cerveau. C'est pas les filles qui l'intéresse. Ah. Maintenant qu'il le dit, ce n'est pas si surprenant. Mais ça fait mal. Un peu. Ça fait un écho douloureux dans la poitrine. Mais ça va, tu respires. Ah. Donc t'espéras peut-être un truc, au final. Tu ne détournes pas le regard, tu te dis que si c'était toi, tu le prendrais mal.

— Pas de chance pour moi du coup, tu me plaisais bien.

C'était pas ce que tu étais censé dire. T’écarquilles légèrement les yeux, fait mine de rire bêtement.

— Et ça c'était probablement la pire réplique à sortir, yes.

Tu te racles un peu la gorge. Si tu le pouvais porter pour faire diversion tu le ferais. Manque de pot, tu penses que t'en as pas la force, pas sans tomber tous les deux comme des idiots et, dans l'immédiat, c'est pas trop ce que tu vous souhaites. Tu lui lances un sourire maladroit.

— Ça ne me gêne pas, tu sais ? Fin, je veux dire que qu'importe le genre de personne qui t'intéresse, ça change rien à ce que tu es et à comment je te vois.


T'essayes de continuer à valser, parce que t'as pas envie de le laisser bider et de montrer au monde que y a une discussion sérieuse en cours.

— Je ne te jugerai pas et si quelqu'un te juge pour ça j'irai lui péter les rotules. J'ai envoyé ma mère en prison alors crois bien que j'ai pas peur de grand monde.

C'est très faux. Mais avec plusieurs verres d'alcool ça sonne très vrai. Tu oses lui demander, cependant, la question qui tu te poses vraiment.

— Pourquoi... Pourquoi ça t'effraie autant de le dire aux gens ?

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Résumé : LA REVELATION !!!!!
En vrai elle est un peu : whut ? Ah. Oh. .///. ca fait mal. Mais c'est ok. Ca me pose aucun souci. Mais pourquoi c'est aussi flippant pour toi d'en parler ?

Tu secoues la tête en souriant, viens agiter tes boucles qui sont, le temps d'un soir, devenues blondes. Blessée n'est pas le bon mot. Blessé, c'est un mot trop fort. Trop grave. Non. Peut-être es-tu un peu déçue. Pas de lui. De toi. Un peu comme quand on caresse un projet sympa et qu'on comprend qu'il ne se réalisera pas pour diverses raisons. C'est rien. C'est juste une petite pointe dans la poitrine que tu sais passagère. Ça ne change rien, ça ne changera jamais rien. Tu presses un peu plus sa main quand tu valses. Pour toi, ça tombe sous le sens, mais tu as l'impression qu'il a besoin de l'entendre, de le sentir, que tout ira bien.

— Tu t'appelles toujours Neal Wright et tu es toujours le garçon le plus beau de l'équipe des griffes, non ? Tu vois. Rien n'a changé.

Et c'est peut-être dit maladroitement, mais tu as besoin qu'il y croit aussi. T'aurais du mal à encaisser si la vérité creusait entre vous un fossé. T'en as déjà trop creusé toi-même, des fossés. Avec ton ex, avec ton père, avec ta mère, avec Bertram, avec tous ceux qui t'entourait à l'exception de Gus. Le temps permet de rattraper beaucoup, mais la vérité c'est que sans Gus tu n'aurais probablement pas eu le courage d'essayer de tendre la main de nouveau. C'est tellement plus simple de se complaire dans sa propre merde, d'embrasser la solitude et de la présenter comme un choix sain et logique pour se préserver. Et t'as pas envie que ça lui arrive à lui aussi. Parce que s'il y a bien une chose que tu as retirée de ton expérience avec The Crow, c'est que la chose qu'on préserve avec ce genre de stratégie c'est le morose.

Tu redresses la tête, fait naître sur tes lèvres un sourire se voulant rassurant et doux. Il a peur, quelque part tu comprends.

— Ça le protégerait du fétichisme mal placé des gens envers les relations gay, ouais je vois.

Tu traduits à ta façon, parce que c'est ce que tu comprends et, à la vérité, c'est aussi ce qui t'as toujours fait plus privilégié l'expérience d'une relation avec un homme plutôt qu'avec une femme.

— Est-ce que tu me permets de te donner mon avis ?

Tu continues de le faire danser, t'aimes bien l'idée de cette discussion en tête-à-tête au milieu des rires et de la musique. Ça fait comme dans les films, sauf que là on ne parle pas de renverser le monde ou d'aller prévoir le cambriolage du coffre-fort du maître de maison.

— Il y aura toujours des imbéciles pour te juger sur ton orientation et je comprends ta peur... Mais, quelque part, je trouve ça triste aussi.

Tu cherches les bons mots. Tu sais le sujet sensible et tu n'as pas envie de le froisser ou de commettre d'impair.

— J'ai l'impression que tu te mets beaucoup de pression. Comme-ci tu avais des comptes à rendre à la société ou à tes proches. Mais, Neal, le genre de personne que tu aimes ça ne regarde que toi. Et ça me rend triste, de voir un ami proche se mettre autant de pression pour quelque chose dont tout le monde devrait se foutre.

Tu as aussi la sensation qu'il se ment à lui-même. Mais, c'est peut-être trop cavalier à dire. Et il a l'air tellement affecté, Neal. Tu secoues la tête encore une fois dans un sourire, comme pour chasser toutes les mauvaises pensées qui pourraient le traverser. Tu poses une main sur sa joue, t'essayes de rassurer.

— C'est pas si simple, je sais. Je comprends que c'est un sujet complexe. Mais avec moi t'as plus à te cacher, ok ? Sens-toi libre d'en parler si tu veux, j'écouterai. Et je garderai le secret, ne t'en fais pas.

Même si tu espères voir le jour où il viendra te dire que ce n'est plus nécessaire. Tu lui souris, appuies un peu sur sa joue. Neal, t’espères sincèrement que viendra le jour où il viendra te dire que ce n'est plus un secret. Parce que ça ne devrait pas en être un.

Et tu ris, quand il te dit qu'il t'admire. L'idée te semble beaucoup trop débile pour être valable.

— Tu ne devrais pas. J'ai beau ouvrir bien trop souvent ma bouche pour crier plus fort que les autres je reste une Serdaigle. C'est de la lâcheté, Neal. Je ne me montre pas par courage ou par loyauté, je me montre pour pouvoir mieux fuir ensuite. C'est légèrement différent.

Y a pas d'émotion quand tu balances ça. C'est ancré dans ton crâne. C'est comme ça. Tu n'es pas l’héroïne qu'on a pu décrire dans certains magazines, ni la sorcière puissante et courageuse que certains prennent pour modèle. Tu pouffes. Te prendre pour modèle... Tu te demandes bien comment les gens font pour être désespéré à ce point. T'es pas une merde non plus. T'en ai plus à penser ça, heureusement. Mais, tu es consciente de tes imperfections, consciente de ton égoïsme, de ta lâcheté, de ton mépris.

— J'ai jamais été brave, Neal. N'importe quelle personne morte de trouille peut accomplit des trucs fous.

Parce que c'est ce que tu as été à l'époque du corbeau : une gamine morte de trouille.
C'est ce que tu as été devant la cour : une gamine morte de trouille.
C'est ce que tu es quand tu te défonces sur le terrain : une gamine morte de trouille.
C'est ce que tu es quand tu t'accroches à Gus, à Witcher et même à Neal : une gamine morte de trouille.

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Résumé : elle tente de rassurer Neal et exprime son avis sur ce qu'il vient d'expliquer avant de dire qu'elle est pas si brave que ça

Lui aussi, il est mort de trouille. Tu sais pas ce que ça dit de toi d'être quelque part rassurée qu'il soit aussi mort de trouille que toi. C'est peut-être mal placé, mais quelque part ça apaise. Tu lui adresses un sourire, tu sais pas trop te mettre face à sa cascade compliment. Ce gars vient quand même de te dire que tout crush avec lui était impossible et pourtant il dit que t'es le plus beau de soleils, que t'es brave. Ça te fait pouffer, c'est bien la première fois qu'on te recale à coup de mots merveilleux. Et ses lèvres sur ton front, l'idée te traverse qu'autour on pourrait peut-être mal le comprendre. Mais au final, tu t'en fiches. C'est pas de votre faute si vous êtes l'exemple parfait d'une amitié possible entre les différents sexes.

— Je crois que c'est les plus beaux râteaux qu'on ne m’a jamais mis.

Et tu ris. Tu lèves des yeux espiègles, viens lui sourire encore avant de poser ta tête sur son épaule.

— Merci, Neal. Vraiment.

Tu ne sais pas quoi lui dire d'autres. Il n'y a peut-être rien à dire de plus. C'est peut-être l'alcool qui te rend trop tendre mais t'es un peu émue. C'est pas si mal, que ça tourne comme ça. Non, c'est même parfait au contraire. La valse dérive en slow, tant mis si la musique ne suit pas votre mood. Contre son épaule tu te laisses aller, observe la salle. T'as pas oublié que son plus grand bordel était dans cette salle.

— Il ressemble à quoi, ton grand bordel ?

Tu désignes la foule du menton. Tu te focalises sur les gens plus grands, que tu trouves de ton point de vue beau. Tu te dis que si Neal ne finit pas au bras d'un canon c'est que la vie est définitivement une invitée à blacklister.

— Tu me mets au parfum ? Sauf si tu veux pas, hein.

Tu quittes son épaule lève la tête vers lui.

— Je te couvre, le sang.

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Résumé : elle remercie neal parce que c'est le meilleur + demande c ki son crush

T'observe en suivant ses indications. L'impression d'être une espionne qui observe sa cible pendant qu'elle danse un slow avec un homme beaucoup trop beau pour être réel. Sauf que Neal est réel. Et que tu n'es pas une espionne. Mais bon, passons. Son nom te dit en effet quelque chose même si tu n'as aucun souvenir de l'avoir un jour croisé à Poudlard. Tu devais être dans tes premières années, à l'époque. Mais tu te souviens de sa tête dans les journaux, de sa présence pendant les procès aussi.

— Oui, je lui ai jamais parlé ceci dit.

T'écoutes Neal, sage. Il est absolument parfait, qu'il dit, et ça te fait sourire. C'est apaisant de savoir qu'il a quelqu'un de parfait près de lui. Tu penses que ça aurait été nettement plus compliqué de le voir tomber amoureux d'un trou du cul fini. Parce que c'est ce qu'il se passe, n'est-ce pas ? C'est ce qu'il avoue à demi-mot aussi. Il tombe amoureux. Tu fermes les yeux, ça te ramène à ta propre (unique) expérience. Quand t'as fait le mur avec ton ex pour aller voir ce concert, que tu t'étais dit naïvement "j'y vais avec un ami", pour finalement comprendre que tu voulais tout sauf qu'il soit ton ami. T'aimerais bien connaître ça de nouveau un jour. Le cœur qui bat plus vite, la sensation que la seule place valable, c'est dans ses bras et nul part ailleurs. Avoirs les picottis au bout des doigts. Pour le ou la regarder et se dire qu'il y a pas plus magnifique et sentir que y a pas plus magnifique que toi aussi. Un jour, peut-être. Tu lèves la tête, fronces tes sourcils.

— Pourquoi y aurait forcément une chute ?

T'es pas naïve au point de lui dire que l'amour est éternel, beau, puissant, inarrêtable. Il y a des gens qui trouvent leur âme-sœur, mais c'est une minorité et t'es pas assez optimiste pour croire que ce sera ton cas. Mais c'est pas parce que le temps partagé est à durée déterminée qu'il n'est pas beau ou primordiale. Toi, tu ne regrettes rien de ta relation avec ton ex. Tu ne regrettes rien de tous les moments passés, des rires échangés, de chaque battement de cœur. C'est finit, mais tu sais que ça ne t'empêchera pas de tomber amoureuse de nouveau. C'était un chapitre incroyable parmi une multitude d'autres. Tu n'as pas chuté avec Sandro, t'as juste fini par poser le pied au sol.

— Est-ce que ce serait si grave si t'étais foutu ?

Tu lui adresses un sourire.

— C'est marrant, tu parles de vous deux comme-ci c'était déjà fini et horrible alors que ça n'a même pas encore commencé.

Est-ce qu'il le voit, Neal, que c'est idiot, que c'est triste aussi ?

— Et pourquoi tu pourrais juste pas prendre ce qu'il y a prendre et profiter tout simplement ? Rien n'est fait et tu te projettes déjà à la phase où t'es en larmes avec ton pot de glace. C'est stupide, Neal. Pourquoi y aurait forcément la phase du pot de glace, d'ailleurs ? Toutes les histoires d'amour ne virent pas au drame.

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Résumé : wesh arrête d'hésiter neal va pecho soit grand et glorieux pour nous deux

Mais. Tu comprends qu'il y a un mais. C'est plus simple d'écouter ses peurs, plus simple de rejeter l'optimiste. La peur enferme dans un cocon stable. L'inconnu ça effraie. L'inconnu, c'est souvent prendre le risque de détruire ce qui a été construit. C'est parier sur le fait que la prochaine maison sera plus belle que la première. Et tu sais, Dorothy, combien c'est effrayant les paris. Alors tu comprends. Tu sais ce que c'est de tenir tellement fort à quelqu'un au point d'être terrifié que la moindre évolution vous éloignes à terme plutôt qu'elle ne vous rapproche. Mais tu trouves ça dommage, aussi. Tout contre lui tu sens son cœur qui bat et tu te dis que c'est trop triste de ne pas le laisser exploser un bon coup. Il mérite pourtant, Neal. C'est marrant comment les occasions manquées des autres te frustres plus que les tiennes.

— Je mangerai toutes les glaces du monde avec toi.

Tu relèves la tête, tu lui souris. Tu viens attraper son visage pour qu'il te regarde.

— Mais pour ça, faudra que tu oses aller le voir.

Et tu sais que ça fait peur. Tu ne veux pas le forcer non plus. Tu tournes discrètement ton regard vers la silhouette de ce fameux bourreau des cœurs.

— Si t'en veux pas, finalement, je te le pique.

Histoire de le faire réagir un peu.

— Je rigole. Il a l'air trop actif, ça me rappel mon ex. Mon cœur pencherait plutôt vers quelqu'un de plus... Soirée netflix et pizza à la maison.

Tu ne percutes pas tes propres mots mais ça, c'est un détail.

— Neal, tu es quelqu'un de bien, vraiment. Et je sais que venant d'une meuf qui te connais depuis moins d'un an ça sonne probablement pas très juste mais tu es aussi l'une des plus belles personnes que je connaisse. Alors fonce. Accorde-toi un peu de bonheur, te pose pas la question de ce qu'il en sera dans 2, 6 ou 12 mois. Parce que dans ces 2, 6 ou 12 mois je serais là, on sera tous là. Et crois moi, je suis d'une superbe compagnie quand il s'agit de soigner les cœurs brisés à coups d'insultes sur le physique.

Tu ris, complice.

— Montre-toi que ça vaut encore le coup de rêver d'amour.

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Résumé : wesh arrête d'hésiter neal va pecho soit grand et glorieux pour nous deux

Tu te stop, écarquille légèrement les yeux. T'as le visage outré. Outré parce qu'il ramène la conversation à quelqu'un que t'as pas envie de ramener sur le tapis spécialement depuis qu'il t'a posé LA question que tout le monde te pose et que tu t'évertues à éviter comme la peste. Parce qu'elle est lourde. Si lourde. Et t'aimes pas du tout l'idée que ce soit un facteur extérieur qui a raison de votre relation. Mais surtout t'aimes pas qu'on fasse ce genre de rapprochement. Ça te fiche le doute. Ça rend tout gênant. Et ça fait peur. Tellement peur. Sans trop savoir pourquoi. Tu ne sais même pas s'il te trouverait belle, Gus. Tu ne sais pas. T'as peur de savoir. Tu tiques.

— Alors. Déjà, c'est faux, je ne ramène pas tout à Gus.

Tu te vexes toutes seule. T'es d'une mauvaise foi sans pareil quand tu veux.

— Puis ça n'a rien à voir.

T'as commencé à tapoter du pied nerveusement malgré toi.

— Et déjà, ce n'est même pas le sujet.

T'as croisé les bras au milieu de la piste et tu t'obstines à fixer le sol. Chez toi, c'est le message clair et direct pour dire que t'es pas bien loin d'aller hurler ou casser un meuble. C'est le message qui dit que t'es confrontée à une contrariété ou un obstacle que tu ne peux pas (ne veux pas) franchir. Tu te braques. Et le pire c'est que tu sais que c'est ce genre d'attitude qui renforce la conviction des autres qu'il se passe bien, en effet, quelque chose entre vous. Mais tu sais plus Dorothy. Tu sais plus si l’ambiguïté elle vient naturellement de toi ou si elle est le résultat d'une pression extérieure. Tu ne sais pas, si les questions que parfois tu te poses elles seraient venues là d'elles-mêmes ou si c'est le monde autour de toi qui te les a ancré dans la tête. Et ça te stresse. Pas de ce que tu pourrais ressentir, pas de ce qui pourrait changer chez toi. Mais t'es terrifiée de ce qui pourrait changer chez lui. Terrifié d'en arriver au stade où tu feras ce pas de trop qui fera que tu y iras tout foirer. Parce que c'est toujours comme ça que ça s'est passé.

— Arrête de... De sous-entendre ce que tu sous-entends.

T'aimes pas. T'aimes pas parce que t'as aucune idée de ce qu'il peut penser. Aucune idée de comment il te voit. Et tu ne veux pas. Tu ne veux pas. L'ignorance, c'est meilleur parfois.

— C'est pas comme ça entre nous. Je te l'ai déjà dit et j'aime pas me répéter, Neal.

T'as l'air fâchée. La vérité, c'est que tu transpires le stress et l'angoisse.

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Résumé : tendue

Je suis un con oké ?
T'as à peine le temps de lever les yeux. Il vient de soulever et t’étouffe un cri, vient te suspendre à ses épaules dans un réflexe peureux. Bordel, ça aussi, ce n'est pas juste. Tu ne peux pas tenir ton expression furieuse sur le visage quand il met en, l'espace d'une seconde, plus d'effort pour ne se faire pardonner que tout ton entourage au cours de ta vie. Tu soupires. Il est tendre, il t'embrasse sur la joue, te donne les surnoms les plus doux que t'as jamais entendus. Ce n'est pas croyable. Si sa technique c'est de te traiter comme une reine pour que tu lui pardonnes et bien c'est vraiment réussit.

— Ok. Ok. Pas besoin d'aller aussi loin, c'est bon. On est bons, Neal.

Tu te racles la gorge, détournes un peu le regard. Tes mains ne quittent pas ses épaules. Tu soupires.

— Juste... C'est compliqué, d'accord ? Tout le monde nous juge, la plupart des gens dans notre entourage attendent qu'on leur rende des comptes, c'est lourd, vraiment. C'est tellement lourd, que ça a fini par me mettre des doutes que j'avais pas avant, à me faire poser des questions et ça me fait peur.

Tu secoues la tête.

— Je ne veux pas que ça foire entre nous. C'est tout.

Tu ne veux pas franchir une ligne qui rendrait tout bizarre, qui le ferait fuir.
T'as resserré un peu ta prise. Tu n'aimes pas. Tu n'aimes vraiment pas que ta relation avec Gus te fasse ressentir ça. Tu ne supportes pas de lier des émotions comme l'angoisse ou l'incertitude à Gus. Pas à lui. Jamais.

Tu regardes en direction de la foule.

— Va le voir. Vanitas.

Tu braques tes yeux noisette sur lui.

— Va le voir et va lui rouler la pelle de sa vie, c'est un ordre.

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Résumé : tendue