« Raaaaaaaaaaah ! »

Bruyante, abracadabrante. La porte claque avec férocité, car elle rentre dans le bureau comme s’il s’agissait de sa chambre à coucher. Naomi n’avait même pas pris la peine de confirmer qu’elle était arrivée dans la bonne pièce (hormis la plaque à l’entrée) ou bien qu’Alaric ne soit pas en pleine réunion, voir pire, accompagné.

D’ailleurs, malgré sa démarche assurée elle n’avait aucune confirmation réelle, si ce n’était que cette touffe blonde qui faisait office de chevelure à son ami d’enfance. De dos, comme si sa blondeur était un gage de sureté, elle fait rapidement le tour du bureau d’un coup d’œil.

« C’est quoi ce bazar mon p’tit ric, les ascenseurs sont encore plus bordéliques que les escaliers de Poudlard ! »

Evolution finale de son appellation. Enfant il avait été riri, pour évoluer en p’tit riri lorsqu’elle avait quitté Poudlard pour Ilvermony. Mais la vérité dorénavant que Naomi avait finalement accepté. Vous aviez tout deux biens grandis, suffisamment pour qu’elle puisse te montrer une certaine jauge de respect. Grand homme qu’il devait être.

« J’ai dû demander mon chemin six fois et expliquer que j’étais là pour une affaire urgente, t’imagines ? »

Lourdement qu’elle vient finalement poser ses fesses sur la chaise qui faisait face au bureau du porte-parole. Donnerait cette impression de fondre, non pas d’épuisement physique mais bien psychologique. Elle dont l’idée de travailler au ministère ne lui avait jamais effleuré l’esprit, trop libre pour être ainsi enchaînée.

« La prochaine fois, qu’elle s’impose pour un futur autant lointain que rapproché. Tu viendras me chercher en bas je t’en conjure ! »

Alors qu’au fond, il n’était même pas question de rendez-vous, non. Il est vrai qu’ils avaient prévu de se retrouver, car cela faisait quelques temps que Naomi n’avait pas remis les pieds en dehors de l’Irlande, mais l’heure et le lieu n’avaient jamais été indiqué. Alors elle s’était imposée, comme souvent.

Crocs au pied qui manquerait de tomber avec ses jambes croisées et son pied surexcité.

Un rire cristallin, ses aventures au ministère n'avait rien d'incroyable. Naomi n'arrivait juste pas à concevoir que le ce qui se qualifiait comme étant le centre du monde sorcier etait incapable d'être mieux organisé.

« Et toi ? Étonnant que tu te sois mis au cosplay depuis la dernière fois. »

Un terme qui lui était resté, l'amusement d'avoir appris que certains moldus s'amusaient à prendre les traits de se qui s'apparentait à des sorciers dans leur monde à eux, retransmis par certains films, séries ou tant d'autres.

« Mais après tout pourquoi pas. »

Elle hausse les épaules. Il était normal que chacun évolue une fois l'éducation passée, être adulte était une chose pour laquelle on était pas toujours préparé. Elle croise ses jambes dans l'autre sens pour pouvoir le suivre du regard avec une grande attention.

« Par contre tu sais que d'ordinaire, on gagne du poids après plus de deux ans ? Elle soupire. Je me sens presque misérable en comparaison, c'est quoi ses joues. »

L'évidence que l'attentat l'avait vraiment marqué. Alaric ne devait plus manger normalement, stress et mal-être. Si Naomi jouait l'ignorance, elle n'avait même pas besoin d'utiliser sa legilimencie pour savoir ce qu'il en découlait, le sens et l'éventuel traumatisme de tout cela.

Rien était amusant dans ce sujet, problème politique ou vengeance quelconque entre famille de sang-pur. Un combat qu'elle ne souhaitait pas mener, car n'importe quel nom aurait pu en être victime lorsqu'on réfléchissait bien.

Alors à défaut de titiller celui avec lequel elle passait le plus de temps autrefois, temps qui les avait justement rattrapé, elle frétille un peu sur sa chaise, comme une gamine incapable de rester sage plus d'une minute.

« Tu peux dire les mots mon p'tit ric, il y a aucune honte à dire que je t'ai manqué ! Regarde, moi tu m'as manqué ! »

Léger clin d'œil, bras tendus et gesticulants.

Où est donc son câlin de retrouvaille ?

Une légère moue enfantine, qui vient faire écho à la taquinerie de son ami. Naomi préférait voir capable d’être enjoué sur certains sujets délicats, quand bien même elle savait qu’il aurait une réaction différente avec autrui. Mais malgré tout indélicate, même pour elle, il était difficile de trouver les mots adéquats. Ceux pour exprimer son inquiétude, présenter l’intérêt qu’on porte, l’envie de faire savoir qu’on est là ; quoiqu’il arrive.

Alors à défaut de reprendre la parole, Naomi s’agrippe, s’accroche, s’enchaînerait presque à Alaric lorsqu’il accepte finalement de l’enlacer. Un câlin de plusieurs années, pour lequel elle refuse qu’il s’échappe la première fois. Alors, elle profite de cette accolade pour tâter, sans le moindre gène, ses côtes ainsi que son ventre, en écho finalement, à sa remarque passée. Et lorsqu’elle accepte finalement de le libérer, c’est le sourire aux lèvres qu’elle clame, dénuée de toute honte.

« Ouais, un ou deux restos je pense. Je sais que tu viens d’Écosse, et moi d’Irlande, mais là n’est pas le sujet. Tu bosses à Londres et j’ai l’impression que tu ne connais pas les adresses les plus bourratives ? »

Un long soupir tandis qu’elle remonte l’une de ses jambes sur la chaise pour y prendre appui, comme un coussin qui n’a pourtant rien de très confortable. Les yeux vers le plafond alors qu’une de ses mains fait un léger moulinet dans les airs.

« Mais je sais, je sais. Je comprends tout à fait, ça doit être dur d’aller manger dehors sans moi, de découvrir de nouvelles choses. »

La vérité était que Naomi cherchait à se rattraper. Elle savait que l’attentat pouvait être un sujet délicat, quand bien même pouvait-elle être l’une des seules personnes avec qui Alaric accepterait, un jour ou l’autre d’en parler. Mais étrangement, l’irlandaise avait opté pour l’attente. Ce n’était pas à elle de lancer le sujet de manière directe, alors Naomi attendrait autant de temps que son p’tit Ric en aurait besoin. Bien que rien ne garantissait qu’il puisse un jour en discuter avec sincérité.

« C’est comme quand je suis partie à Ilvermorny, aujourd’hui, tu n’acceptes toujours pas que je sois rentrée chez moi. Mais il faut que tu comprennes que le lac de Killarney est bien plus beau que celui de Londres. »

Puisse encore qu’il existe un lac en pleine capitale. Le doute substituait pourtant sa confiance était inégalable.

« Bref, j’ai oublié pourquoi j’étais venue. »

Léger silence, qu’elle vient prendre le temps de réfléchir face à la révélation -pourtant évidente- de son ami. Naomi n’était pas très géographie, ni très de beaucoup de choses en vérité. Mais ce n’était pas vraiment quelque chose qui la dérangeait, car elle se savait forte dans les choses qui comptaient.

« That’s the point. »

Qu’elle se rattrape d’un clin d’œil emplit de fierté.

« Sans lac, on s’ennuie, Londres perd beaucoup de son charme. »

Alors qu’elle n’aimait pas tant que ça le lac et les points d’eau. Naomi avait toujours aimé la liberté qu’offrait la hauteur. L’eau et l’air était deux étapes bien différentes. Bien qu’elle ne pouvait nier que la vue sur le lac était à tomber de la fenêtre de sa chambre.

« Dis-toi que là-bas, je peux me mettre à la pêche. »

Qu’elle vient finalement appuyer ses propos avec un hochement de tête presque harmonieux. Une idée d’autant plus ridicule, car ils savaient tous les deux qu’il était impensable que Naomi puisse rester silencieuse et statique durant plusieurs heures, dans l’espoir de pouvoir attraper ne serait-ce qu’un poisson. Léger mouvement alors, qu’elle vient échanger de jambe sur laquelle elle s’assoit.

« Tu n’imagines pas à quel point ça me fait plaisir de t’entendre le dire ! »

Parce qu’elle le savait déjà, évidemment. Comme elle savait beaucoup de chose qu’elle ne relevait pas, quand bien même l’envie lui pendait aux lèvres.

« Je voulais venir plus tôt, mais… »

Elle soupire. Changer d'équipe n'était jamais très évident car tout ce qu'on semblait acquis disparaît avec de nouvelles têtes. Le décès de sa grand-mère n'avait pas aider dans la possibilité à trouver du temps libre, sa mère nouvelle matriarche de surplus. Et plus récemment, l’entraînement lui prenait beaucoup de temps, tout comme les courbatures qui suivaient. Il lui était plus simple de passer du temps avec ses partenaires, que de venir à Londres et perdre plus d’une heure à trouver le bon bureau dans un bâtiment qu’elle n’appréciait pas vraiment. Tous comme l’essence même du lieu qui n’appréciait pas vraiment son patronyme finalement.

« Alors on ira manger. Ce soir, ou demain. Voire même ce soir et demain. »

Aplomb certain, qu’elle voulait profiter le plus possible du temps qu’elle avait à lui offrir. Pour lui changer les idées et lui permettre de sourire un peu plus. Notamment parce qu’elle n’avait, pour l’heure, personne d’autre à voir dans cette ville et que ses entraînements devaient bientôt reprendre.

« Par contre, tu devrais vraiment engager quelqu’un pour la déco de ton bureau. »

Passer du coq à l’âne était sa spécialité. Et si le bureau reflétait bien l’état d’esprit de son meilleur ami, Naomi ne pouvait tout simplement pas se priver de dire ce qui n’allait pas.

V de la victory qu’elle affirme de ses doigts, l’idée saugrenue qu’elle n’avait jamais évoqué l’inviter et donc, qu’elle avait possibilité de manger deux fois en toute gratuité. Amusement enfantin plus que vénalité, les Avery n’avait pas besoin de vérifier leur compte tant l’argent coulait à flot. Et son propre salaire lui était tout aussi suffisant, une victoire abstraite en somme, car il était évident qu’elle ne laisserait jamais faire.

« Alors va pour ce soir et demain. »

L’air jovial, le sourire jusqu’aux oreilles. Finalement, sa tête vacille vers l’arrière pour se poser sur le haut du dossier. Léger craquement alors, qu’elle manquerait presque de se faire mal. Pourtant, rien ne semble l’arrêter, car sa tête se balance de droite à gauche pour observer l’arrière du bureau.

« Très bien, hein. »

Et sans crier gare, se relève pour lui faire face. Yeux dans l’œil, regard dur et sérieux.

« Je sais que tu en es certain, mais que ce soit moi qui manque de goût ? »

La tête s’incline, légèrement baissée tandis que le regard se soulève. Un jugement certain tandis que sa tête acquiesce de nouveau d’une manière presque rythmique.

« Je n’ai juste pas de goût… »

La tête de s’arrête pas d’acquiescer, comme si le corps avait besoin d’agir, d’être en mouvement pour assimiler ce qu’on lui disait, ce qui lui était reproché. Mais évidemment, qu’elle n’était pas faite pour la pêche, il ne fallait qu’une seconde pour le confirmer.

« Et toi, tu es de retour dans ta crise d’adolescence. Où sont les couleurs, l’extravagance, la beauté, le bazar ? »

Le regard s’affole, observe les murs et l’entourage.

« Tu n’as même pas accroché mon autographe. »

Mains sur les joues, outrée et dévastée. Cœur meurtri et anéanti.

Elle venait de se faire assassiner.

Elle était si dramatique, semblait réellement dévastée. Mais là était l’avantage -ou le malheur-, car lorsque l’on connaissait quelqu’un depuis bien longtemps, il était toujours simple de savoir, de contrôler ses faux états d’âmes. Pour Naomi, la facilité était toute autre, bien plus facile, bien plus évidente. Et pourtant, elle n’avait même pas besoin de le lire, de le sonder pour savoir le véritable sens de ses paroles (bien qu’elle ne s’était pas privée pour autant). Mine boudeuse, effarée. Les bras qui viennent se croiser contre son torse.

« Des piles de papiers ne sont pas un bazar intéressant et reflètent bien ton mauvais goût. »

Et la jambe sur laquelle Naomi avait pris appui revient touché le sol, tandis qu’elle se fait fondre dans sa chaise. Semble être assise sur ses lombaires bien plus que sur son fessier.

« … Vraiment tu pourrais surtout revoir la couleur des murs, mettre un peu plus de couleur et te distinguer des autres. Je ne dis pas que tu devrais tout peindre en rose, bien que ça serait top et que ça te ferait ressortir avec toute ton aura. »

Ses bras dorénavant décroisés, elle mime un grand geste, tourne sa main dans le vide pour englober son meilleur ami.

« Mais peut-être un bleu nuit ? Tu aimes bien le bleu nuit non ? »

Qu’elle soupire alors, pour exprimer son désarroi.

« Et des meubles blancs pour ajouter une petite touche plus claire… »

Qu’elle rajoute tout de même, tenter d'aiguiller la décoration sur un dernier murmure.

« Sauf que je suis convaincue que tu passes plus de temps dans ton bureau que chez toi. »

C’était souvent comme ça que ça fonctionnait, lorsque l’on travaillait au ministère. Fonctionnaire ou bureaucrate, dans tous les cas, c’était un bon qui la faisait frissonner dès qu’elle aurait pu s’imaginer y être piégée.

« Alors tu pourrais l’encadrer dans un cadre d’or et le mettre juste là. Elle pointe le mur derrière lui. La première chose que l'on remarquerait en rentrant, comme ça, tu feras jalouser tous tes collègues. Mais pour ça, il faudrait un mur bleu nuit, pour que l'impacte soit plus grande. »

Qu’elle ne lâcherait pas l’idée, quand bien même, elle pourrait donner cette impressionner d’abandonner. Dorénavant, elle l’évoquerait jusqu’à ce qu’Alaric craque et ils le savaient tous les deux.

« Trop sombre, trop sombre. »

Qu’elle répète simplement, pourrait donner cette impression de fulminer à son égard. Ses goûts n’étaient pas sombres, loin de là. Naomi avait le talent de pouvoir s’accommoder à l’appréciation des autres pour en tirer leur préférence. Si elle avait soulevé cette proposition, c’était justement parce qu’elle était convaincue qu’elle serait au goût d’Alaric, non pas du sien. Car jamais sa chambre ou son lieu de vie n’avait été d’une couleur bleu nuit, ne serait-ce que pour la décoration ou bien les meubles. Alors qu’elle abandonne ses crocs pour faire monter ses deux pieds sur la chaise, sans le moindre respect. Son être regroupé en une unique masse, boudeuse.

« Ouais mais tu oublies que si jamais je change d’avis, ça veut dire que c’est toi qui es incertain. »

Semblable à une braillerie enfantine, celle d’un enfant prince qui n’aurait pas eu le poney blanc qu’il désirait, mais un poney à la robe gris clair. Son intonation comme une montagne russe, moquerie qui s’échappe de ses lèvres. Il lui arrivait de changer d’avis pour bien des choses, lorsque cela la concernait personnellement. Ou bien, peut-être lorsqu’elle forçait un peu les acceptations chez autrui, sans vraiment prendre la peine d’y réfléchir quelques jours supplémentaires… La tête à moitié caché par ses genoux.

« Je suis triste et très déçue, sache-le. »

Une moue qui se dessine sur son faciès mais qui n’était pas visible pour lui.

« Déjà que tu ne l’aies pas fait en amont et qu’en plus, tu aies besoin d’y réfléchir. C’est pourtant évident que ta meilleure amie très célèbre doit être quelque part dans ton bureau, tu sais ? »

Elle exagérait sans doute un peu, d’autant plus que Naomi était très loin d’être une personnalité qui aimait se vanter. Que cela soit pour son statut de joueuse professionnelle ou bien de sang-pur. Et ça, ils le savaient tout les deux.

« Regarde, enfin non. Mais si moi je n’ai pas de photo de toi dans ma chambre, c’est parce que ça serait tout de même très bizarre d’avoir un porte-parole, qui parle à la place de personne qui ne savent pas parler pour eux seuls. »

Une réalité qui lui brulait la langue depuis qu’il avait rejoint le ministère pour ce poste. L’incompréhension d’un rôle d’un porte-parole, qu’elle avait pourtant tue depuis bien longtemps. Une façon comme une autre de faire comprendre que le sens de son appellation était tout de même terriblement étrange.

« Mais autrement, je l’aurais fait. Alors que toi, oui TOI, tu as la chance de m’avoir. »

A l’instar de sa célébrité, ce point était sincère. Son amitié était peut-être courante, mais le lien qui les liait était beaucoup plus rare. Non pas par obligation, mais simplement parce que c'était ainsi et elle en était redevable à beaucoup d'lwas. Alaric et Naomi.

« Et puis, je suis certaine que tu me diras à la fin, que tu n'as jamais eu le temps d’y réfléchir. »

Soupir, qu’elle vient remettre ses pieds dans ses crocs et abandonner la chaise sur laquelle elle était assise. Fait un petit tour autour, observe une nouvelle fois le bureau d’un air triste et déçue. Le corps las, une tristesse qui se voulait communicative. Car elle était comme ça, Naomi.

Cette mine triste et défaite parcourait l’ensemble du bureau d’Alaric. Emplie de peine et de trahison, son regard se pose alors sur son ami d’enfance. Si Naomi donnait l’impression d’être déçu par son meilleur ami, il ne faisait aucun doute qu’elle prenait un vilain plaisir à le faire ainsi tergiverser.

« Demain ? »

Voix timide et légère qui s’élève, répète les mots de son cher ami. Un léger rictus qui tente de prendre forme aux creux de ses lèvres, mais disparaît aussitôt. Comme un muscle incontrôlé qui aurait trahis son subterfuge.

« Tu promets que demain il est accroché ? »

Cherche une nouvelle confirmation, l’envie d’être certaine car les promesses n’étaient pas le genre de chose que l’on pouvait facilement contredire entre eux.

« Moui. »

Acquiesce alors sans grande conviction lorsqu’Alaric pointe du doigt l’emplacement au mur qu’elle lui avait conseillé, quelques minutes auparavant. La tête alors, qui s’abaisse un peu, le menton qui donnerait tout pour ne faire qu’un avec son cou. Car c’est à ce moment que le sourire devient grand, jusqu’aux oreilles et que ses mains viennent se joindre à intervalles régulier, exprime sa satisfaction de ses mains qui viennent applaudir avec grande rapidité. Va jusqu’à même sautiller pour retourner auprès de la chaise qu’elle venait d’abandonner- s’y jette une seconde fois.

« S’ils ne le sont pas, changent de collègues. »

Les sourcils qui se haussent tandis qu’elle s’assit en diagonale peut confortable sur son fauteuil. Une réponse si simple qui était venu du tac au tac. Une difficulté toutefois, à réaliser cet acte pourtant très raisonnable. Yeux plissés alors, que Naomi tend à donner cette impression de réfléchir.

« Je n’ai pas envie de me brader, c’est très dur de signer un papier tu sais. Ça prend du temps et c’est fatiguant. »

La main qui s’élève jusqu’au visage, l’index qui vient tapoter le menton. Elle adorait pourtant en signer, des autographes, non pas par excès de confiance quant à sa célébrité. Mais bien pour la joie et ce sourire béant des plus jeunes lorsqu’ils y mettaient la main dessus.

« Dix gallions me semble raisonnable, qu’en penses-tu ? Et tu augmentes à trente si jamais tu ne les apprécies pas. »

Léger clin d’œil.