your cold eyes★
nos âmes ne sont pas étrangères l'une à l'autre. elles ont un lien spirituel qui transcende le temps et les rêves brisés.


Tu l’attendais cette convocation.
Est-ce qu’ils ont une piste ?
Mieux, est-ce qu’ils l’ont trouvé ?
Ton cœur bat la chamade, Sage.
Autant tu y crois, autant non.
Et pourtant, tu t’y raccroche.
Comme si c’était ta bouée.

Convocation en main.
Tu envoie un message à Louise.
Il est fort probable que tu sois en retard.
Oui, un premier jour de travail.
Mais tu lui as transmis les raisons.
Et ta meilleure excuses est Regulus.
Ou plutôt, l’absence de ce dernier.

Ce matin, tu ne descends pas.
Il n’est point question de se perdre dans les tréfonds du Ministère de la Magie.
Non, aujourd’hui tu montes en haut.
Direction le bureau des aurors.
Il paraît que c’est Clovis qui en est à la tête.
Tu te demande s’il s’est débarrassé de son truc.

Sur ta convocation, il est écrit : Chance Graves.
Tu cherches du regard le bureau avec cette entête.
Prunelles qui papillonnent avant de s’arrêter.
Les relevant, il te semble le reconnaître.
Oui, il était à la maison il y a quelque jours.
Lentement tu approches, Sage.
Raclant ta gorge.

▬ Monsieur Graves ? Sa-Rigel Black. Je viens pour la convocation dès suite de la disparition de mon frère.

Tu lui tends le papier.
Et tu te demande pourquoi tu ne l’as jamais vu.
Parce qu’il a l’air d’avoir ton âge.
Ça te laisses perplexes un instant.
Puis tu vois son regard.
Léger reflet rouge et tu comprends, Sage.
Bien que tu n’en montre rien.

▬ Vous avez quelque chose ?

Dites-moi que vous avez quelque chose.

your cold eyes★
nos âmes ne sont pas étrangères l'une à l'autre. elles ont un lien spirituel qui transcende le temps et les rêves brisés.


Il te détaille.
Tout comme tu l’as fais.
Et ça ne te dérange pas, Sage.
Il fini par te remercié d’être venu.
La vérité, c’est qu’il t’aurais convoqué à trois heures du matin, tu serais aussi venu.
Les journées et les nuits sont si longues.
Le manque et l’absence qui déjà te ronge jusqu’à la corrosion totale.

Tu l’observes manœuvré.
Et la simple vu du dossier te donne la nausée.
C’est qu’il est presque vide.
Tu n’es pas certain de supporter un nouveau : rien, pas la moindre piste.
Malgré tout, tu gardes contenance.
Monsieur Graves se lance dans une explication.
Tu dois te retenir de grincer des dents, Sage.

▬ Pardonnez-nous. Les affaires de famille sont toujours compliquées.

Vous les aviez presque foutu dehors.
Alors qu’ils étaient là pour le retrouver.
Peut-être même le sauver.
Résultat des courses : tu es ici pour essayer de combler le manque d’informations.
C’est ce que l’auror en face de toi t’explique.
Tu as peur que cela soit infructueux, Sage.
Peur de tomber sur une autre impasse.

Chance est prévenant.
Il te propose de vous isoler.
Tout comme de lui dire si tu ne te sens pas bien et au fond, ça te fais sourire, Sage.
Parce que ça ne va jamais plus depuis qu’il est porté disparu.
La sensation de pourrir debout.
Malgré tout, tu le remercie d’un mouvement de tête pour l’attention.

▬ Nous serons sûrement mieux dans une salle.

Tu attends qu’il prenne le pas pour le suivre.
Et tu te sens un peu mieux ici.
Loin de l’agitation de l’aire ouverte.
Enfin, aussi bien que tu puisses te sentir en ce moment, Sage.
C’est à dire que ce n’est pas fou.
Tu avances et tu t’assois.
Le regard se levant pour capter le sien.

▬ Je suppose que vous avez des questions spécifiques ? J’y répondrais du mieux que je le puisses.

C’est tout ce que tu peux faire après tout.
Si tu avais toutes les réponses, tu ne serais pas ici.

your cold eyes★
nos âmes ne sont pas étrangères l'une à l'autre. elles ont un lien spirituel qui transcende le temps et les rêves brisés.


Tu vois à sa mine qu’il sait.
A quel point la famille c’est… éreintant.
Malgré tout, tu espères que ça soit plus rose chez lui que chez toi.
Puis tu recroises son regard, Sage.
Et tu te dis que non, ça ne doit malheureusement pas l’être du tout.
Sans préjugé, mais tu imagines trop facilement.

Il s’excuse et vraiment, ça te semble inutile.
Vous les aviez appelés, pour les jeter dehors.
Tu te sentais légèrement mal vis-à-vis de cela.
Mais les secrets de famille ont la vie dure.
Plus que celle de ton frère il faut croire.
Une vague de nausée te prends.
Cependant, tu restes droit, Sage.

Naturellement, tu le suis dans la salle.
Et tu t’installes en face de lui.
Lui demandant pour les questions spécifiques, bien que tu t’en doutais, Sage.
Chance t’informe que oui.
Tu te redresses légèrement.
Prêts à répondre au pire, s’il le faut.
Récupérant le dossier entre tes mains et tu le feuillettes, tout en l’écoutant.

▬ C’était assez régulier. Il était bien rare qu’il s’écoule plus de soixante-douze heures sans que nous échangions des messages. Regulus était du genre à envoyer un meme sans contexte apparent et à demander des nouvelles ainsi.

En tant normal, raconter ce genre d’anecdotes t’aurais arraché un rire, Sage.
Là, ça te donner juste envie de rendre tes tripes sur la moquette.
Malgré tout, tu n’en montre rien.
Peut-être que c’est un problème.
D’être trop distant, trop froid.
Surtout quand on est le jumeau de la victime.

▬ Reg est… un extravertie parfaitement sociale et qui arrive a masquer ce qu’il pense sous un sourire trop large. Au travers d’un téléphone je ne l’ai pas trouvé différent. Cependant, comme tout le monde, il devait avoir des secrets… il s’est souvent retrouvé dans des situations délicates plus jeunes, bien qu’il ait toujours fait preuve de ruse.

Il avait bien sa place à Serpentard.
Le doute n’était pas de mise.
Et tu ne dis rien à Chance sur le peu que tu as, tu ne sais pas si c’est… judicieux, Sage.
De toute façon, il ne pourrait pas réellement venir fouiller là où toi tu fouilles.
Pour l’instant, tu décides de ne rien dire.
Tu verras plus tard.

▬ J’ai peur d’être to-totalement… inutile.

Ta voix déraille complètement, Sage.
Et tu calcules un poil trop tard que les larmes roulent sur tes joues.
Le vase est trop plein.
Il se fissure et tu as du mal à ne pas tanguer.
Tu essuies tes goûtes du revers de ta main.
Toussant légèrement et reprenant contenance.

▬ Ce n’est rien. Nous pouvons continuer.

your cold eyes★
nos âmes ne sont pas étrangères l'une à l'autre. elles ont un lien spirituel qui transcende le temps et les rêves brisés.


Le Sage, te fais bizarre.
Et à la fois, c’est un nouveau souffle.
Respiration un poil chaotique.
C’est que tu as toujours cette même sensation.
Celle d’une main plongée dans ta poitrine.
Essayant désespérément d’arracher ton cœur.
Palpitant qui cogne furieusement.
Et tout ça te donne la nausée, Sage.

Les mots de l’agent Graves te figes.
Bien qu’ils soient attentionnés.
Tes doigts se mettent à trembler.
Tu en profites pour joindre tes mains.
Inspirant lentement.
Il serait question de retrouver contenance.
Tu déglutis, Sage.
Essayant de garder ta voix sur les rails.

▬ Je peux comprendre que la précipitation ne nous mènera nulle part, surtout si nous manquons des points important… mais nous n’avons pas le temps. Je le sais aussi bien que vous, chaque secondes comptes dans une disparition. Mes états d’âmes n’ont pas a être pris en compte.

Tu lui fais signe de la tête de poursuivre.
Plus droit que jamais.
Le regard planté dans celui de Chance.

C’est que je n’envisage pas un monde sans lui.
Cela semble complètement idiot, je le sais.
La mort fait partie de la vie, l’absence aussi.
Mais c’est trop tôt, il y a tellement de choses…
Non, vous n’imaginez pas agent Graves, toute l’étendue de ma peine.

Et une nouvelle question arrive.
Sourcils qui se froncent légèrement.
Après un soupir, tu choisis honnêteté, Sage.

▬ Ma propre famille. Tu marques une vague pause. Mon père aurait dû hérité de la tête de la famille, mais il est décédé quand j’étais encore bien jeune… mon grand-père n’a pas choisi de nommé son deuxième fils comme successeur, mais moi. Il m’a formé à cela dès l’âge de huit ans. Quand ce dernier est décédé en 2028, Regulus et moi avons décidé qu’il était temps pour moi de vivre tant que je le pouvais. Nous étions convenu que je reprendrais ma place à nos vingt-cinq ans, en janvier prochain. C’est une information que nous avons gardé pour nous, conscient que seulement quelques membre de la famille pourraient comprendre, mais que les autres auraient pu en profiter pour… je ne saurais vous dire. Tu pinces les lèvres, Sage. Ma tante Deneb a toujours pensé que le pouvoir lui revenait et mon oncle Canopus, que c’était mon cousin Izar qui aurait dû avoir ma place. Ce dernier, je ne doute pas de son affection pour mon frère, jamais il ne l’aurait touché. Pour ce qui est des deux autres, j’ai des réserves.

Pourtant, ça t’arrache la gueule.
Accuser ton propre sang ainsi.
Mais tu n’as plus le choix, Sage.
Il faut le retrouver et vite.
Aucunes pistes ne peut être négligées.
Pas même les plus sombres.
Et c’est sûrement pour cela, que tu as repris la parole sans trop attendre.

▬ J’ai découvert qu’il y a seulement deux mois, en plein été et sans raisons apparentes, mon frère a demandé un changement d’affectation au sein du Département des Mystères. Tu dois bien choisir tes mots, Sage, pour que le sortilège de langue de plomb ne te limite pas. Il travaillait sur la Gemme de Poudlard initialement, juste avant de changer pour les Prophéties.

Ce sont de choses qui se savent.
Pour le reste, ta langue ne te laissera pas faire.
Tu lui lance ce regard.
Celui qui en dit bien trop long.
Juste avant d’ajouter.

▬ Je creuse de ce côté, vous pouvez creuser de l’autre ?

your cold eyes★
nos âmes ne sont pas étrangères l'une à l'autre. elles ont un lien spirituel qui transcende le temps et les rêves brisés.


Au fond de toi, tu le sais, Sage.
Accuser ta famille… c’est lourd.
Déjà qu’ils ont du mal avec toi.
Mais est-ce que tu as vraiment le choix ?
Ils sont les plus disposés malgré eux.
Et toi, tu doutes de tous… ou presque.
Tu ne veux rien négliger pour le retrouver.

Seulement, le regard de Chance en dit long.
Crayon qui se pose et mains qui se joignent.
Tu sais que ça pue et que tu ne vas pas aimer.
Mais vous n’avez pas le temps.
Tu as la sensation, que chaque seconde qui passe t’éloigne un peu plus de lui, Sage.
Et ça te tue, littéralement.

▬ Est-ce réellement une grave accusation quand on sait qu’ils sont capables de commettre des horreurs ?

Réponse au tac au tac.
Le ton plus froid qu’avant.
Et toi-même, Sage, tu ne connais pas ta propre limite dans ce que tu serais capable de faire.
Jusqu’où tu serais prêt à aller pour le retrouver.
Probablement à retourner le monde.
Peut-être même jusqu’à tuer.

La suite ne te plaît pas.
Heureusement, tu n’as pas à te retenir de lever les yeux au ciel, ta condition le fait pour toi, Sage.
Et quand il évoque Clovis, c’est trop.
Tu te pinces l’arête du nez.
Un long soupir t’échappe.
Juste avant de te lever.

Tu l’interroge du regard.
Finissant par prendre son papier de note.
Le regard distrait, tu lis les notes, Sage.
Tes propres mots, qui partent en fumée d’un simple coup de baguette.
L’air bien trop las sur tes traits.
Tu forces un sourire à l’agent, Graves.

▬ Merci de votre temps, vous m’excuserez de vous en avoir encore fait perdre. Tu t’inclines poliment, Sage. Je vais m’en occuper moi-même. Ce n’est pas contre vous, seulement j’ai mes réserves quant à Clovis Lestrange.

Peut-être qu’au final t’es devenu comme eux.
Comme les anciens Black, Sage.
Austère et sombre.

your cold eyes★
nos âmes ne sont pas étrangères l'une à l'autre. elles ont un lien spirituel qui transcende le temps et les rêves brisés.


Monsieur Black.
Ton cerveau roule des yeux.
Ce « oh putain... » qui résonne.
Quand rien ne passe ton visage.
Quand rien ne s’exprime chez toi.
Tu as toujours eu l’impression de donner des allures de coquille vide, Sage.
Mais ce n’est que depuis son absence, que ce n’est plus qu’une simple impression.

Il te demande si tu peux rester.
Si tu peux lui accorder encore un minute.
Tu approuve d’un mouvement de tête poli.
Alors que déjà il imperméabilise la porte.
Jaugeant sa baguette sur la table.
Et tu l’écoutes, Sage.
Sa voix sèche et froide.
Ton regard planté dans le sien.
Une fine risette finie par s’étirer sur tes lèvres.

Tu l’as bien compris, Sage.
Ce n’est pas qu’il ne veut.
C’est qu’il ne peut pas.
Et tu ne veux pas lui attirer des ennuies.
Il fini par soulever un dernier point.
Ce dernier te fais grincer des dents.
Tu ne pourras pas avoir le contrôle sur tout.
Ton frère à disparu et la presse va bientôt venir foutre son nez un peu partout.

▬ Le soucis n’est pas tout le monde. C’est malheureux, mais nous parlons de la disparition d’un sang-pur. Enquête et médiatisation il y aura, ni vous ni moi ne pouvons l’empêcher. Et comme vous l’avez si bien dit, la majorité des hauts postes du Ministère sont tenus par des sang-purs. Ce sont des gens qui n’aimes pas que l’ont fouille dans leur affaires, encore moins qu’on les accusent. C’est pourquoi il y aura une autre piste. Une piste intéressante, qu’il ne faudra pas négliger, mais qui n’ira pas dans le sens de ce que je vous ais dit.

Il faudra être discret et méticuleux.
Mener une enquête et en mener une autre.
Se servir de l’officielle pour masquer l’officieuse.
Parce qu’il n’y a pas d’autre choix.
Tu n’en vois pas en tout cas, Sage.
Orbes qui se plantent dans le regard de Chance.
Tu dois lui donner autre chose.
Une chose qui peut-être le convaincra.

▬ Clovis n’est plus, Clovis. J’ai eu l’occasion de le constater quand il faisait le mort.

Tu refuses de mettre la possible survie de ton frère entre ses doigts.
C’est catégorique.

your cold eyes★
nos âmes ne sont pas étrangères l'une à l'autre. elles ont un lien spirituel qui transcende le temps et les rêves brisés.


Il te dit que si tu veux qu’il creuse dans ce sens ça ne pourra pas être officiel.
Et c’est absolument ça que tu voulais entendre de sa part, Sage.
C’est presque si tu en soupirerais de soulagement, mais non.
Toujours à l’image d’une tombe.

▬ C’est tout ce que je demande, agent Graves.

Tu aurais pu partir sur ça.
Mais tu te doute qu’il en faudra plus.
Un quelque chose qui le pousse à réellement trahir son supérieur pour toi, Sage.
Alors tu jettes l’os de Clovis.
Sans remords et sans gênes.
Observant ses diverses réactions.

Froncement des sourcils.
La voix qui se fait grinçante.
Tu entends toutes les questions silencieuses.
Et un soupir forcé te quittes, Sage.
Tu n’as pas à te justifier, non ?
Du moins, pas aujourd’hui.
Tout comme tu n’as pas à en dire plus.

Haussement des épaules.
Seule réponse à son air réprobateur qu’il réprime sans grand mal visiblement.
Et Chance reprend la parole.
Une question qui t’arrache un sourire, Sage.
Relativement sincère pour le coup.
Il y a plusieurs raisons à dire vrai, mais tu n’en donnera qu’une, celle qui te semble être la plus flatteuse.

▬ Renard Leroy est mon meilleur ami depuis ma première année à Poudlard. Tu marques une pause. Même année d’entrée, même maison. Je sais que vous êtes l’agent chargé de garder un œil sur lui. Vous êtes strict et intègre, ainsi que cordial de ce qu’il m’a dit. S’il vous fais confiance, je n’ai aucune raisons de ne pas le faire moi aussi.

C’est la raison qui fait belle.
La raison du Poufsouffle par excellence.
La raison de Sage.
Parce que celle de Rigel Black est toute autre.
Tu es un sang-pur, il est hybride… si tu déments ses propos, même si Leonid préside, tu doutes de ne pas l’emporter.
Tu refuse d’en arriver là.

▬ Est-ce que nous avons un deal ?

your cold eyes★
nos âmes ne sont pas étrangères l'une à l'autre. elles ont un lien spirituel qui transcende le temps et les rêves brisés.


Je vois.
Et tu sais, Sage.
Tu sais qu’il se doute que ce n’est pas la seule raison, malheureusement.
Mais tu espère pour lui qu’il ne voudra pas creuser la question et te forcer à dire des horreurs.
Par Merlin, Chance concède.
Tête qui s’incline sur le côté.
Nous avons un accord.
Tu approuves toi aussi.

▬ Parfait.

Léger sourire sur tes lèvres.
Tu l’observes s’agiter.
Déchirer du parchemin et griffonner dessus, ce qui te semble être un numéro de téléphone.
Tu le considère, Sage, une fois en main et le range dans une de tes poches.
Si quelque chose vous vient à l’esprit.
Une fois de plus tu acquiesces.
N’ajoutant rien de plus.
Tu l’observe ranger et ouvrir la porte.

▬ C’est moi qui vous remercie agent Graves.

Toi aussi tu l’espère, Sage.
Retrouver ton frère sain et sauf.
Bien que tu y crois de moins en moins.
Et tu tends une main à Chance.
Sceller votre accord, léger sourire de courtoisie sur tes lèvres.
Finalement, tu tournes les talons.
Regardant l’heure tu soupires.
Tante Louise va certainement te faire une remarque et tu en es déjà bien trop agacé.