Il avait réussi à te mettre le doute. Oh, tu lui en avais voulu. Ruiner le peu de temps que vous arriviez à vous dégager entre ses obligations et les tiennes. Maris, parents, travailleurs, il devenait difficile d'être seulement vous. Chaque moment à deux était devenu précieux, mais il avait fallu que Clovis fouille et accuse et tu avais fini par le virer de chez toi. Vous n'aviez quasiment pas parlé depuis et si tu fantasmais le fait qu'il ne vienne faire le premier pas pour discuter à défaut de s'excuser, il avait fallu que sa nigaude de femme accouche entre temps. Désormais, Clovis était père et son attention était, légitimement, tout tourner vers son enfant. Tu maudis Darya, jaloux que tu es tu ne peux t'empêcher de la porter responsable et de voir dans le timing de son accouchement autre chose qu'une simple coïncidence. Tu ruminais de mauvaise humeur et comme à chaque fois que tu rumines tes pensées s'encombrent, s'embrouillent et avec elles naissent le doute.

Tu avais insulté Clovis avec toutes les tournures de phrases possibles en te rendant dans la résidence où séjournait désormais ta mère.

— Mère.

Un baise main, les platitudes habituelles puis tu prends de ses nouvelles. Elle rayonne et c'est tellement de mauvais goût que tu peines à décrisper ton sourire. Maintenant que tu y penses, ça avait commencé à la minute où ton père avait été condamné. Isabella était désormais la seule adulte à bord et tu avais mis sa nouvelle assurance et auras sous le compte de la nécessité. Maintenant que tu y penses, elle avait été aussi soulagée quand la demande de ton père pour s'exprimer avait été rejetée.

— Vous semblez bien plus épanouie qu'autrefois. Est-ce de me voir marier qui vous fait tant de bien ?

Elle approuve. Ta sœur mène une carrière respectable à l'étranger, tu es marié, tes affaires se portes bien et peut-être que maintenant que Clovis à pondu son chiard, tu lui feras peut-être grâce d'enfin pondre le tien. Tu ne relèves pas l'insulte à Emma, tu sais le combat perdu d'avance. Ta mère est de cette vielle école qui ne jure que par la pureté du sang. Tu lui expliques dans un sourire doucereux qu'un projet d'enfant est sur la table depuis un certain temps déjà et que Cassandre ne tarderait pas à le concrétiser. Ce n'est qu'après le supplice du thé que l'occasion que tu attendais s'est présentée. Ta mère est appelée par l'une de ses amies et tu en profites pour t'extirper et rejoindre sa chambre. Ta mère garde toujours ses plus grands secrets proches d'elle. Un rapide coup de baguette pour déverrouiller la porte et tu entres. Tu ne tardes pas à trouver l'endroit où elle retient sa correspondance. Ta mère aimait les lettres manuscrites, elle en écrivait des tas car elle trouvait ça romantique et distingué. Une valeur que tu partageais avec elle mais que tu n'es plus certain d'aimer désormais. Enfin, tu tombes sur l'objet de tes craintes.

Un série de courrier soigneusement empaqueté. Tu reconnais les initiales M.L. Magnus Lestranges.


Tu fais les cent pas dans ton bureau, un verre d'eau à la main même si le whisky n'est pas loin. Tu luttes contre tes démons, l'envie de boire te démange. Rose t'avais prévenu, la lutte pour la sobriété serait un combat de chaque instant. Tu ne pouvais pas boire, pas sous le joug de telles émotions.

— Décroche, putain décroche...

Tu manques de jeter ton pinneaple au bout du troisième "bip" que tu entends. Clovis doit être occupé mais qu'importe, il faut qu'il décroche. Quand enfin tu entends l'appel prendre tu cries presque d'une voix agitée.

— Il faut que tu viennes, maintenant !

Et comme-ci ce n'était pas déjà alarmant tu poursuis.

— Tu avais raison, elle sait.

La communication coupée, tu sais que Clovis est en chemin. Agité dans ton bureau tu donnes pour consignes à tes elfes de maison de faire escorter directement Clovis dans ton bureau. Tu ne veux pas que ton ami (amant ?) croise ta femme et ta fille. Ce n'est pas le moment.

Il ne faut pas longtemps pour Clovis ne franchisse le seuil de ton bureau. Sa beauté te trouble, mais son rictus te met hors de toi. Sous ton agitation, ses petites victoires t'apparaissent comme puériles et déplacées.

— Commence par effacer le sourire impertinent qui orne ton visage, l'heure est grave et je ne suis pas d'humeur.

Tu as regardé les lettres. Ce que tu y as découvert ta retourné l'estomac. Tu es furieux, coupable. Elle t'a menti. Ton propre sang. Ta propre mère. Tu es aigri de compter dans ta propre maison des ennemis. Tu tires un tiroir de ton secrétaire pour en sortir la liasse de lettres que tu jettes sur le bureau avant de tourner le dos. Face à lui, tes mains se serrent temps l'une à l'autre qu'elles en sont blanches. Tu luttes pour ne pas boire.

— Voici tout ce qu'ils ont échangé ces dernières années.

Le dégoût s'entend dans ta voix.

— Ils étaient amants.

Ta gorge est sèche et tu as l'envie de renverser les meubles, frapper ce qui te passe sous la main. Tu considères la fenêtre devant toi, imagine ton poing briser le verre, la douleur qui s'en suivrait. Ça te calmerait peut-être. Tu continues.

— Ça a duré pendant des années. La garce, elle a... Ils ont... Ils ont tout orchestré.

Magnus avait prévu de tuer sa femme par le biais d'un Phileas contraint. Vos parents avaient tout prévu, ils voulaient se débarrasser de leur moitié pour ne former qu'un. Malheureusement pour eux, ça ne s'était pas passé comme prévu.

— MERDE !

Tu ne résistes pas et frappes ton poing contre ton bureau. Tu fais voler les papiers déjà malmenés par ton agitation de ces dernières heures.

— Je vais la tuer, lui tordre le cou, comment a-t-elle osé ?

Et pourtant, tu peines à l'accepter.

Son calme te surprend. Tu n'avais pas anticipé qu'il puisse prendre la chose sans retourné tout le bureau, la maison et le jardin avec. Tu lèves la tête vers lui et tu te fais la réflexion qu'il devait nourrir de tels soupçons depuis probablement plus longtemps qu'il ne le croit.

— Je revois énormément de choses que je n'avais pas su interpréter correctement à l'époque. La façon dont elle a semblé revivre après l'arrestation de mon père, son soulagement quand on lui refusé d'être entendu. Je ne voulais pas y croire.

Tu serres les poings, l'aigreur te déchire la gorge et tu le prends comme un aveu de faiblesse mais tu lui dois bien ça.

— Je te dois des excuses.

Elles t'arrachent la gueule, ça en est comique. Tu finis par te laisser tomber contre ton siège en poussant un soupir.

— Après la destruction de l'horcruxe, j'ai espéré un retour à la normale. Quand bien même il y avait une vérité à déterrer, je ne voulais pas en entendre parler. Je voulais laisser ça derrière nous, nous retrouver.

Mais tu ne peux plus te voiler la face, désormais. Ça va te coûter. Te lever et te tenir droit te pèsent, ça se voit.

— Il ne s'agit pas que de toi, Clovis. En tant que chef de famille, j'ai des responsabilités à assumer. Je ne peux pas laisser un autre Fawley détruire tout ce que je me suis tué à bâtir.

Tu souffles.

— Je veux que tu m'accompagnes, en tant que Clovis, oui, mais aussi en tant que chef des Auror.

--

La maison d'Isabella est coquette, grande, bien tenue. Elle avait été ravie de s'y installer, trop heureuse de laisser son héritage et les souvenirs du manoir derrière elle, certainement. Il est tard. Rien qu'à l'heure, elle peut deviner que ce n'est pas une visite de courtoisie. Tu frappes à la porte, exiges d'un regard qu'on te l'emmène. Un elfe de maison vous guide jusqu'à un beau salon aux meubles neufs. Elle vit de ta richesse et ça te débecte. Tu t'assois, tendu, le visage fermé. Lorsque ta mère arrive, c'est décoiffé et vêtu d'une robe de chambre ouvragée.

— Jasper ? Qu'est-ce que..

Son regard se pose sur Clovis et elle se fige. Tout de suite plus agressive elle demande.

— Que fait-il ici, chez moi ?
— Venez vous asseoir.

Tu sors de ton sac la liasse de lettres que tu jettes sur la table.

— Nous savons tout.

Elle pourrait éclater en sanglot, mais elle reste digne. Droite et superbe sur son siège, son regard passe des lettres, à toi, puis à Clovis. Sa bouche reste scellée, elle vous défie du regard de lui arracher la vérité. Elle sait très bien que tout ce que qu'elle pourrait dire la condamnerait. Tu sens ta patience s'effriter.

— Ne me forcez pas à devenir violent, mère.

Elle relève le menton avec impertinence.

— Comme ton père ?

Tu serres tes poings. Tu as besoin que Clovis calme le jeu sans quoi tu vas te jeter sur elle.

Heureusement pour toi, Clovis à nettement moins de scrupule à ne pas être dans la retenue. Tu te surprends à ne pas esquisser un geste pour protéger ou épargner ta mère. Plus tu la regardes, plus tu te sens écœuré. Tu vois dans ses traits les tiens. Tu as son nez, certaines de ses mimiques. C'est insupportable, car depuis les lettres tu ne peux pas te regarder dans la glace sans voir le mariage de deux personnes que tu détestes.

— Je vous conseille d'écouter ce que notre chef des auror vous dit.

Tendue sur son siège, le menton relevé sous la dictature de la baguette de Clovis. Toi tu te sens sur le point d'exploser. Et ta mère, si fière, ne fait rien pour t'arrêter.

— Ton freluquet de petit copain ne me fera rien. Magnus le disait très bien, il est faible, décevant et rien qu'un gosse dénoué de virilité tout juste bon à pleurer dans les jupes de sa m-

Tu t'es levé avant même de l'avoir vu venir pour lui assener une gifle qui l'a fait tomber de son siège. Tu vois rouge, tu irradies de haine, tu la saisis par le poignet pour la relever et la plaquer contre le mur le plus proche, ta main autour de sa nuque.

— Je ne suis pas mon père, je suis bien pire, vous entendez ?

Tu serres et ta mère couine, elle ne s'était visiblement pas préparée au fait que tu puisses la violenter.

— Et vous n'avez rien vu venir, parce que tout ce qui vous préoccupait c'était de vivre sur mon argent et ce qui allait se fourrer entre vos cuisses.
— J-Jas-
— Croyez-moi bien quand je vous dis que vous remettre entre les mains dans la justice est le plus avantageux pour vous. Parce que si Clovis ne vous sauve pas de moi, Dieu m'en est témoin, je vous enverrais croupir dans l'allée des embrumes vous faire sauter par tous les malpropres que vous méprisez et ce ne serait qu'un début.

À présent, Isabella te regarde en pleures et effrayée. Son regard passe, paniqué, de Clovis et toi. Elle hoquette plantes ses ongles dans ta main qui la tien en respect.

— Mon fils, par pitié, s'il te plaît !

Tu la lâches et la laisses s'effondrer sur le sol. Tu respires fort, sembles décontenancé, presque effrayé par ta propre colère. Tu jettes un regard de détresse à Clovis, recul de quelques pas derrière lui.

— Parlez ou je ne réponds plus de rien.
— Ce n'est pas moi. C'est Magnus... Je lui ai plu au premier regard, ce jour-là, sur le chemin de traverse ! Le jour où nous sommes allés faire tes fournitures pour ta rentrée à Poudlard. Son mariage battait de l’aile, il m'aimait, d'accord !

Elle en est tellement persuadée que ça te glace de l'intérieur.

La main de Clovis sur ton épaule te rappelle à la réalité. Tu percutes, te recules. Tu n'oses rien dire, trop conscient que tout de ce que tu pourrais dire ou faire. Tu préfères lui laisser le relais. D'un regard désolé, tu lui fais signe de poursuivre. Isabelle, elle, bien qu'en pleurs, tente de se justifier.

— Oh, je t'en prie petit roi, toi et Jasper, vous savez très bien comment cela fonctionne ! Dans ce milieu, ce sont les hommes qui possèdent, seuls les Avery font exception ! Appoline n'aurait jamais laissé Magnus faire d'elle une divorcée.

Elle tique, amère.

— Et Phileas ne m'aurait jamais laissé partir non plus.

Tu te contiens, mais sur ce point précis tu veux bien la croire. Ton père aimait sa réputation et son image plus que tout au monde. Il n'aurait jamais toléré de rompre son mariage, aussi malheureux soit-il.

— VOUS NE SAVEZ PAS CE QUE C'EST D’ÊTRE UNE FEMME DANS CE MONDE ! Des fils, des héritiers, tout vous tombe tout cuis dans le bec mais pour nous ? On n'a de valeur que parce qu'on est un ventre à engrosser. Et ne me dit pas le contraire, Jasper, tu peux berner le reste de la société mais tu ne berneras pas moi ! Ta Cassandre n'est rien de plus qu'un réceptacle pour toi ! Et Phileas était pareil ! Magnus, lui, m'aimait !

Tu allais ouvrir la bouche mais Clovis te coupe. Ce n'est pas tout. Tu le regardes en fronçant les sourcils.

— Quoi ?

Et il saute à ses conclusions. Ta mère n'a pas besoin de dire quoi que ce soit, son regard coupable, figé dans l'horreur, parle pour elle. Ton regard passe de Clovis à ta mère. De ta mère à Clovis. Tu prends quelques secondes pour repasser les mots de ton ami et tu comprends.

— .... Tu as corrompu Alastor. Tu lui avais promis les reines de la famille, c'est ça ?
— Je-
— PUTAIN DE MERDE !

Ta mère se recroqueville, comme craintive d'un nouveau coup.

— Son propre frère !
— Jasper, Phileas n'était pas un ho-
— VOUS AVEZ ORGANISEZ L’ASSASSINAT DE DEUX PERSONNES NE ME PARLE PAS D'HOMME DE BIEN !

Tu frappes contre un meuble qui tremble sous la puissance de ton coup.

— Tu voulais ton idylle, tu as organisé l'assassinat d'une femme innocente et de ton mari pour l'avoir. Et après ! Qu'est-ce qu'on serait devenu Iphi et moi ? Tu y as pensé ?
— Magnus vous aurait accueilli !
— Oh bien sûr, sain Magnus aurait laissé le fils de son pire ennemi continuer sa petite vie tranquille. Va te faire foutre. Tu as ruiné ma vie ! Tu as envoyé Iphi au loin ! TU es responsable de TOUT ceci ! Si tu n'avais pas été là... Si tu avais encaissé en silence alors je- PUTAIN !

Tu tournes sur toi-même, si tu ne frappes pas quelque chose, tu vas la frapper elle.

— Tous des traîtres. Des traîtres. Des putains de traîtres.

Tu regardes Clovis. Pointe avec dégoût la femme contre le mur que tu refuses d'appeler mère ou même de regarder désormais.

— Tu vas la faire avouer, sous la torture s'il le faut, et tu vas me l'envoyer croupir à Azkaban en compagnie de mon oncle jusqu'à la fin de ses jours. Je veux que cette femme se tienne loin de ma famille. Je témoignerai, je te donnerai tout ce qu'il faut si ça peut me garantir qu'elle paye.
— Jas-
— Arrête-la par pitié !

C'est presque un soulagement. Lorsque Clovis lui passe les menottes et la conduit à l'extérieur, à la douleur se mêle un certain apaisement. Isabella restait ta mère, si l'affection est morte, une part de honte subsiste. Tu attends avec lui la venue des aurors. Ta mère va finir sa nuit dans les locaux du ministère, passera toutes les autres à Azkaban. Quand elle disparaît de ton champ de vision tu te laisses tomber sur les marches de votre maison.

— Je suppose que je ne vais pas pouvoir rentrer vérifier que ma fille dort bien, hm ?

Clovis t'ayant sous la main et l'affaire étant ce qu'elle est, tu t'attends à ce qu'il te demande de le suivre au ministère pour prendre officiellement ton témoignage et bouclé au plus vite l'enquête. Tu passes tes mains le long de ton front pour plaquer tes cheveux en arrière.

— Putain de merde...

Maintenant que tu n'as plus de meubles à retourné et plus de mère sur laquelle hurler ta colère, tu te sens soudain fragile, vidé.

— Je suis désolé, Clovis. Pour tout ce que ma famille a fait.

Tu viens joindre tes mains, pousser un soupir. Vos parents vous auront poussé au bord du précipice. Tu songes à ce que vous auriez pu être sans ta mère et son père. Il n'y aurait eu ni Cassandre, ni Darya. Parce qu'il y aurait eu Uriel et que Clovis aurait, tu le sais, finit par te convaincre de tourner le dos à un avenir que tu ne voulais pas. Tu fais distraitement tourner ton alliance, puis la bague de patriarche à tes doigts.

— C'est comme-ci tout était fait pour qu'on se déteste.

Tu lèves la tête vers lui. C'est la première fois. Depuis vos retrouvailles, vous vous étiez excusés, mais jamais réellement pour ce que les actions de l'autre avaient provoqué. Tu ne t'y attendais pas. Tu as honte de l'admettre, mais de sa part, tu avais abandonné l'idée qu'il puisse te rendre justice. Tu le suis du regard, l'observe se laisser tomber sur une marche devant toi.

— Tu sais, le divorce existe.

Tu suis son rire, le tien est tout aussi nerveux. Mais tu secoues rapidement la tête et viens t'asseoir à côté de lui.

— On a l'air de deux cons.

Comme à chaque fois que tu lui parles, tes souvenirs se tournent vers le passé. L'époque bénie de Poudlard dans laquelle tu aurais voulu resté. Parce que votre avenir est incertain, tu te réfugies dans cet "avant" stable et fusionnel. Il n'y avait que lui, toi et tes secrets. Tu soupires.

— Je ne pourrai jamais te détester non plus. Et pourtant, crois-moi, j'ai essayé.

Tu tournes la tête vers lui, un sourire un brin timide. Il suffit que tu croises ses yeux pour comprendre que vous aurez beau prendre les mauvaises décisions, tu ne pourras jamais aimer ta femme comme tu l'aimes lui. Tu détournes le regard, figes tes yeux sur le sol.

— Elle n'a pas tort, tu sais. Je fais à Cassandre exactement ce que mon père lui a fait. Je ne vaux probablement pas mieux qu'eux. Comment on a fait pour se retrouver dans leur situation alors qu'on avait leur exemple sous les yeux ?

Tu te souviens pourtant de vos conversations à fixer le plafond, l'un à côté de l'autre. Les conversations où vous arriviez à la conclusion que vos chaînes n'existaient pas vraiment et, qu'au final, rien en vous empêchait de vivre comme bon semblait. Car qu'est-ce que la tradition et le devoir face au bonheur et l'aventure, hein ?

— Je ne veux pas te perdre.

Tu fixes le sol, fronces les sourcils.

— Je ne veux pas les laisser gagner.

Tu tournes la tête vers lui.

— Je ne veux pas les laisser gagner.

Et devenir les adultes tristes qu'ils ont été.