Ah…. Qu’elle douce ironie. Que le destin offre à Léon. Qu’elle douce et agréable ironie. Que de retrouver ce nom sur ses dossiers. Sur cette enquête. Et dire que Clovis n’avait pas confiance en son instinct. Son instinct qui ne se trompait jamais. Pas une fois. Pas ici en tout cas. Pas cette fois-ci. Il avait du mal à contenir l’excitation de cette nouvelle. Pas plus que sa fierté. Bombant le torse, sans un mot ni un regard vers son collègue. Tandis qu’il se dirige vers le bureau du principal suspect. D’un pas rapide, presque impatient de rencontrer à nouveau son « ami » de longue date.

Hélas. Il ne le retrouvera pas dans son bureau. Visiblement agacé. Et incapable de contenir son impatience, il part fouiller les bureaux de la gazette du sorcier. Même s’il doit ouvrir toutes les portes de ce bâtiment, il allait trouver cet individu. Il était hors de question de le voir s’échapper. Pas sous son nez.

Il grommèle entre les allées. Sa frustration ne faisait que grandir alors qu’aucun signe de sa cible ne daignait apparaître face à lui. Il avait horreur de perdre son temps de la sorte. Et plus le temps passait, plus les longues minutes défilées. Plus sa recherche s’éternisait, plus il avait hâte de le croiser. De le rencontre une nouvelle fois. Il lui fera payer son insouciance. Promesse silencieuse qu’il s’offrait à lui-même.

Bredouille, il retourne voir son collègue. Bien décidé à le rendre utile. Quitte à perdre son temps à fouiller les lieux, ils ne seront pas trop de deux.

Douce ironie. Nouveau coup du sort. Agréable surprise que de voir sa victime. Enfin. Son témoin. Son suspect. Présent dans son bureau, au côté de la jeune fille qu’il avait rencontré plus tôt. Rencontre qui remontait déjà à quelque temps. Mais dont il gardait une image encore vive dans son esprit.

Monsieur Strauss ! Quel plaisir de vous revoir. J’ai pris peur en remarquant votre absence dans ces lieux. J’ai cru que vous étiez indisposé. Voir pire. Que vous aviez quitté la ville.

Sourire délicieux qui se dessine sur ses lèvres, alors qu’il pénètre dans le bureau de ce dernier. Se tenant face à lui.

J’ai à vous parler. Au sujet d’une affaire récente. Mon collègue vous a sans doute déjà informé. Mais laissez-moi le répéter pour vous. La disparition d’Aurel Davis ? ça vous parle, non ?

Question presque rhétorique qu’il lui offrait là. Il ne prend d’ailleurs pas la peine d’attendre sa réponse.

Je suis persuadé que ce nom vous est familier. Si vous voulez bien me suivre. J’ai à vous parler. En privé.

Regard qui se pose sur Ezra. Lourd de sens. Lui faisant comprendre qu’il n’y avait aucune demande dans ces mots. Si ce n’était une obligation formelle. Une requête formulée par politesse. Rien de plus.

Son regard, et son sourire, se posent ensuite sur la jeune femme.

Ce qu’il se passe ? Rien de plus simple en réalité. Votre ami est le principal suspect dans cette affaire. Je suppose qu’il n’a pas jugé bon de vous en parlez ?

Il se dirige déjà vers la sortie. Prenant un malin plaisir à attendre la réaction d’Ezra.

D’ailleurs Miss. J’aurai quelques questions à vous posez également. Je vous conseille de rester dans les parages.