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contexte

Le monde magique a bien changé dans les années 2000. Il s'est inspiré de la technologie moldue pour évoluer. Ainsi, presque chaque sorcier possède un téléphone portable et un accès au magicnet. Cependant, il est toujours soumis au code du secret et certains conservateurs craignent cette ouverture... surtout dans un monde qui vit encore caché. Les guerres politiques et sociales persistent... (Suite)

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Persephone S. Bishop
Tout objet disparu va dans « le non-être, c'est-à-dire dans le tout »
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Persephone S. Bishop
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(end) hiraeth + ft. eamon Dim 26 Déc - 2:57
drunk
dazed
hiraeth + ft. eamon
(musique)
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Un désir pesant, étouffant.
Une envie vieille comme le monde, emplie de déraison.
Que de pouvoir retourner à sa maison.
Celle où les rires pleuvaient, où les étreintes la berçaient. Celle où son enfance fut heureuse, où les promesses étaient certaines, où l'avenir était grand, où ils s'aimaient tous tant. Celle dont elle revoyait chaque recoins en fermant les yeux. De la décoration de sa chambre aux secrets qu'elle eut enfouit dans le jardin. Un bonheur qui fut sien. Qui n'était plus rien. Un désir qui sans cesse revient.

Elle n'envoie plus de lettres.
Elle n'en reçoit plus non plus. Elle a tant à dire pourtant, et à la fois si peu à partager. Parce qu'elle n'a pas grand chose d'heureux à leur donner. Qu'elle ne veut pas les inquiéter. Qu'elle les sait assez abîmés. Alors elle tait les mots. Sûrement que sans elle, c'est un peu plus simple de respirer. Sûrement qu'ils finiront par pouvoir se relever. Elle, n'y arrive pas. Décembre est là. Novembre l'a happée et l'hiver l'étouffe comme la chaleur d'un aride été. Et ses défenses se font de plus en plus faibles.

Les cauchemars de plus en plus récurrents.
Les pensées de plus en plus sombres.
La volonté de plus en plus fine.
L'espoir éteint.
L'amour infime.

Encore une fois, elle boit.
Sa mère serait fière qu'elle lui ressemble.
Elle ne prend même plus la peine de fuir chez les moldus - le destin semble obstiné à lui faire rencontrer autrui même à l'autre bout de la ville. C'est dans le confort de son quartier qu'elle se prête à la boisson, voulant oublier jusqu'à son nom. Seule et pourtant mal accompagnée, livrée à la merci de ses pensées. Elle boit, ne compte pas - ça ne sert à rien, elle n'est pas là pour tenir des comptes. Autour d'elle, en cette fin de soirée, le bar est animé et les rires font écho. Entourée et pourtant si seule qu'elle en pleurerait. Alors, au fur et à mesure que les verres ne descendent, c'est les souvenirs qui remontent.

D'une tour partagée.
De tendresse, d'une douceur qu'elle n'a jamais méritée.
Mais qu'est-ce qu'elle a pu l'aimer, putain. Qu'est-ce qu'elle ne ferait pas pour retrouver ça aujourd'hui. Qu'est-ce qu'elle sacrifierait pour qu'il lui sourit à nouveau - avec cette tendresse qui lui donnait l'impression d'avoir conquit. Elle se sentait reine, avec lui. Elle pense à un visage qui lui revient - qui n'est plus celui dont elle se souvient. Une relation estompée, quelques visites polies mais superficielles. Elle avait dit vouloir rester, mais n'osait pas s'affirmer.

Interdite d'enchaîner, d'aggraver.
Effrayée d'être abandonnée.

Pourtant ses doigts tapent d'eux-mêmes sur le clavier de son téléphone, envoyant messages après messages dans un élan d'honnêteté incontrôlé. Elle reprend un verre en même temps - il lui faudra bien patienter. Mais pour lui, bien sûr qu'elle attendra. Elle l'a un peu toujours attendu, au fond. Stupide jusqu'au bout - comme si ça allait arriver.

Ses cheveux sont retenus en queue de cheval - inhabituel, mais soigné. Une tenue discrète, mais sophistiquée. A peine un peu de maquillage pour accentuer ses traits délicats. A sa droite, une silhouette la rejoint, lui parle - et elle, s'ennuie. Alors elle écoute, dans sa douce ivresse. Une complicité insouciante et éphémère d'une conversation peu importante, une main qui vient caresser une des mèches qui encadrent son visage - joue avec, l'enroulant autour d'un doigt. Une voix qui se souffle en un murmure dans son oreille, alors qu'on l'avertie d'une présence qui les observe. Elle tourne la tête - se demande si elle rêve. Mais il est là. (Il est vraiment là, n'est-ce pas ?) Elle espère. Elle a déjà rêvé qu'il vienne la chercher tellement de fois. Si elle rêve encore - bon Dieu, qu'elle ne se réveille pas.
▬ Eamon !
De la vie dans sa voix.
De l'émotion en veux-tu en voilà.
Elle saute de sa chaise, sans veste ni écharpe, téléphone en poche et addition déjà réglée, abandonnant le jeune homme au regard charmé alors qu'elle s'empresse vers celui qui a (et a toujours eu) toute son attention. Elle devrait s'arrêter, comme à son habitude, à cette distance maîtrisée. A cette politesse convenue qu'ils semblent avoir instaurée. Mais elle la dépasse, la franchie sans même y penser. Ses bras l'encerclent, se glissent dans son dos sans la moindre pensée intrusive. Sans se sentir sale - plutôt bénie, même, à la seconde où son visage se colle contre lui. Elle relève, comme une vieille habitude, un visage aux joues roses alcoolisées.
Un sourire radieux qu'elle lui a souvent montré.
Des yeux qui brillent pleine d'une tendresse jamais oubliée.
Le désir de retrouver le foyer qu'il a toujours été.
L'endroit où elle a toujours pu le mieux respirer.
▬ Tu m'as manqué !
Elle est heureuse et bien aimante.
Ne pense qu'à lui, n'a que lui à adorer.
Loin de sa fatigue quand il est à ses côtés.
La maison qui lui a le plus manquée.


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Eamon L. Ainsley
Ceux qui tranchent nous divisent.
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(end) hiraeth + ft. eamon Lun 27 Déc - 17:08

Minuit dans l'atelier.
Eamon est toujours en plein travail.
Concentré, frustré même par des potions au résultat peu concluant. Ce soir, pas de poisons, juste de vieux grimoires aux recettes cryptiques, laissées par d'anciens alchimistes qui ne communiquent que par métaphores. Ils parlaient d'un élixir protégeant de toute attaque, comme une armure de pierre pour se protéger de tous félons.
Alors il fallait les tester.
Des soirées à chercher quels ingrédients étaient mentionnés ou non.
Deux tests, dont l'un qui avait bien failli lui exploser à la figure.
Et là... Son cobaye, un rat attrapé grâce au plus rudimentaire des pièges, fini en statue en pierre, taillée grossièrement. Cela faisait une dizaine de minute, et rien ne se passe. Enfin, si : son pineapple vibre, et c'est excessivement énervant.

Persephone cherche à le joindre.
Étrange.
Persephone veut le voir, et qu'il la ramène chez elle.
Uh. Quelqu'un a du lui voler son téléphone, ou elle est loin d'être en possession de tous ses moyens.
Eamon soupire et passe sa main sur son visage.
L'idée de la laisser dans ce maudit bar lui traverse l'esprit. Elle est grande non ?
Pourtant il s'apprête à la rejoindre.
Même maintenant, il cède à ses caprices.

Persephone n'est pas dure à trouver, affalée au bar.
Eamon lance d'abord un regard noir à l'inconnu en face d'elle. Il s'avance, plus menaçant qu'il pourrait le croire. Puis elle le remarque, et l'arrête dans sa lancée. Persephone semblait n'attendre que son arrivée, et vient même se blottir contre lui.
Comme avant.
Est-ce qu'il avait oublié à quel point elle est petite, ou bien il avait grandi depuis ? Les deux peuvent être possibles... En attendant, l'alcool aux joues ne passe pas inaperçu. Douze ans à l'ignorer, et quelques verres ruinent son travail ? Puis, rappelons aussi qu'elle le suppliait presque de venir par sms.
Voilà de quoi l'amuser suffisamment pour légèrement relever la commissure de ses lèvres. Si l'alcool révèle les non-dits, alors peut-être que la soirée s'annonce distrayante...

    - Ah oui ?

Ce genre de sourire lui avait manqué aussi, plus qu'il ne voulait l'admettre. Cette tendresse rare ne lui avait pas été témoigné depuis fort longtemps, Eamon ne s'était pas autorisé à en témoigner non plus. Comme un secret qu'il ne fallait révéler à personne, et à défaut, elle transparaît dans la délicatesse de ses mouvements, le ton posé de sa voix, comme elle peut... Dommage qu'il n'ait que des insultes habilement déguisées à prononcer.
Sa main vient se poser dans son dos doucement, puis il relève les yeux vers l'homme qui était assis à coté d'elle. Il le regarde comme s'il l'avait interrompu... Si un regard pouvait tuer, cet ivrogne serait mort deux fois.

    - Rentrons.

Le sorcier s'écarte légèrement et la pousse légèrement vers la sortie. Quoique...

    - Tu n'as pas de veste ?

C'est décembre quand même.
cactus
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(end) hiraeth + ft. eamon Lun 27 Déc - 22:54
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Comment expliquer qu'à la seconde où elle s'est retrouvée dans ses bras, son coeur semble s'être remis à battre ? Après tant d'années endormi, tant d'années d'anesthésie, elle le sent - juste là, dans sa poitrine. Un battement régulier. Un apaisement familier. Enfin, après douze ans. L'impression d'être rentrée. Elle se sent si bien, comme ça. Elle pourrait passer la soirée ainsi, comme elle l'a déjà fait. Blottie dans ses bras, à refaire le monde ou à partager des mondanités. A souffler dans le creux de son cou des tendresses, à caresser sa nuque dégagée par une tresse. Une euphorie simpliste. Pourtant une réalité.

Elle observe la légère courbure de ses lèvres - s'en réjouit.
Ca fait longtemps qu'il ne lui a pas sourit. C'est encore loin de ses rires, de ses éclats si discrets - mais de lui, elle prendrait tout ce qu'il veut bien lui donner. Ah oui ? Oui, putain. Oui, s'il savait. Comme, malgré leurs tasses de thé, leurs échanges répétés, il continuait de lui manquer. Comme elle était égoïste et qu'elle rêvait de pouvoir récupérer ce qu'ils ont pu avoir, sachant pourtant très bien que ce n'était pas près d'arriver. Son coeur déborde, tant d'ivresse que de tendresse et elle ne trouve pas les mots ; même sobre, elle ne pourrait les trouver. Alors son regard semble fondre d'une tendresse inégalée, ses lèvres s'adoucissent encore. Sa voix est délicate, facile à manquer dans le bruit du bar. Comme si elle n'était encore qu'un mirage. Pourtant, elle est bien là. Car après tout, c'est lui son point d'ancrage.
▬ Vraiment. Beaucoup trop.
Et elle profite aussi de son ébriété pour continuer de le toucher sans s'en inquiéter. Ce qu'elle est bien incapable de faire quand ils se rencontrent. Elle reste dans les confins de son siège, ne touchant que sa tasse. Esquivant toute proximité même inopinée. Tout ce qui pourrait ne serait-ce que l'effleurer. Elle ne veut pas prendre le risque de le fuir. Pas une nouvelle fois. Mais ce soir... Ce soir elle est reine, et lui est roi.

Une main dans son dos. Rentrons.
Bien sûr, ça lui va. Tant qu'il reste encore avec elle, peu importe où c'est - elle ira. Elle entame sa marche vers la sortie - une vague inquiétude pour sa tenue. Elle rit - combien d'années ça fait, qu'elle n'a pas rigolé ? Combien d'années qu'il n'a pas pu l'entendre ?
▬ Non !
Aucune veste, aucune écharpe. Aucune protection contre le froid - elle pensait rentrer tôt, mais ça fait un moment qu'elle est là. Et c'est sans inquiétude qu'elle se détourne à peine pour prendre cette main qu'elle a fuit, la dernière fois. Elle l'entraîne, le tire vers la sortie, pleine de bonne humeur et d'énergie. Avec une adresse surprenante pour l'alcool qu'elle a ingéré, elle balance vos mains, quelques petits pas sur la musique qui est passée.
▬ I'm your venuuuus I'm your fiireee ~ !
La voix étonnamment juste et pourtant amusée, alors que finalement c'est le froid qui vient les emporter. Elle lâche sa main, fait quelques pas dans la nuit éclairée des lumières de Londres, bras en l'air - rire cristallin, une insouciance qui lui est propre et qui lui a manqué. Elle regarde le ciel, pour une fois dégagé. Pas de flocons pour les presser à rentrer.
▬ Ah ! On voit les étoiles ! Eamon, regarde !
Elle les pointe du doigt, seulement après être revenue s'approprier sa main de la sienne. Elle a l'impression de brûler au milieu de l'hiver et elle a beau pointer les étoiles - c'est elle qui brille le plus. Un soleil qui a mis longtemps à se rallumer, toujours doux dans la chaleur qu'il peut dégager. Angélique et bien aimante. Elle rit, encore, toujours, lui offrant à nouveau une risette comme s'il n'y avait que lui qu'elle voyait.
▬ Merci d'être venu me chercher ! J'suis contente.
Tellement qu'elle en crèverait.
Ses boucles d'oreilles (elle n'en avait pas, avant, et elle n'en porte pas si souvent) font un léger bruit sous ses pas. Elle se sent libre. Tellement légère ! L'impression qu'enfin elle peut respirer. Que tout ce qui l'a toujours pesée s'est enfin envolé. Et avec lui, surtout.
Elle se sent enfin exister.


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Eamon L. Ainsley
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(end) hiraeth + ft. eamon Mer 29 Déc - 23:12

Beaucoup, et pourtant ils se sont laisser s'oublier l'un l'autre. Mais Eamon ne peut pas lui en vouloir, ni se reprocher d'avoir laisser leur relation s'effacer. C'était beau. D’agréables souvenirs qu'il chérit encore, immuables. Et peu importe ce qu'il en reste aujourd'hui, Persephone peut encore venir se loger dans ses bras, ses mains peuvent encore venir se glisser dans ses cheveux. En tant normal, elle ne le ferait pas.
Leur retrouvaille a bien prouvé au sorcier qu'au final, Persephone n'est pas sujet à la distance qu'il place avec les autres.
Puis elle est bourrée...
Bourrée au moins de profiter du contact physique, que lui et son allure distinguée tente d'ignorer.

Pas de veste, pas d'inquiétude pour sa santé, juste un rire.
Finalement.
Persephone lui prend la main et l’entraîne avec elle. Eamon suit, relevant à peine cette main pour l'inspecter du regard. Si petite main, abîmée... Entre eux deux, c'est lui qui aurait dû finir avec plus de cicatrices. S'il sortait de son atelier un peu plus souvent...
Persephone le tire de son observation en se mettant à chanter.
Ah, voilà autre chose !
Ivre, ne titubant pas et chantant à en réveiller la rue entière ? L'alcool fait des miracles ! Mais le spectacle ne s'arrête pas là, elle le quitte pour profiter des rues et de l'espace autour d'elle comme une enfant le soir de Noël, rentrant d'une merveilleuse soirée.

Eamon lève le nez vers le ciel qu'elle pointe, soufflant du nez. Aller, des étoiles... Il ne prend pas souvent le temps de les observer. L'astronomie n'a jamais été son truc. L'astronomie n'aide pas à faire de meilleures potions.
Alors, du coin de l'oeil, il vient plutôt détailler Persephone du regard. Le jour et la nuit. Peut-être qu'il devrait mettre de l'alcool dans son thé, la prochaine fois ? Ou bien trouver une potion pour faire disparaître toutes ces idées noires qui la hante. Un oubliette liquide. Juste de quoi faire revenir ces sourires.
Merci d'être venu me chercher ! J'suis contente.

    - De rien. Tu es surtout ivre.

Agréable, comme à son habitude. Un pilier de bonne humeur et de mots rassurants. Eamon soupire et détourne finalement le regard, se laissant entraîner par Persephone. On n'entend -hormis d'autres sorciers rentrant de soirées- que ses boucles d'oreilles avec leurs pas. Tiens, c'est nouveau. Lui aussi, remarque...

    - Et je te raccompagne où, exactement ? Pas à Sainte-Mangouste j'espère...

Qu'elle rentre dormir, pas travailler !
Dans quel état elle va se retrouver, demain...
Ses sourcils se froncent légèrement, avant de tourner la tête vers elle, suspicieux.

    - Tu n'as pas trop bu au moins...

cactus
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Ivre, elle l’est. Pleine d’une toxine qui la rend plus légère, qui lui donne l’impression de voler. Que tous ses soucis n’ont jamais existé. Elle a oublié. Pour ce soir, et seulement pour ce soir, son petit être est libéré.
Elle ne se souvient plus d’avoir crié.
Elle ne se souvient plus d’avoir pleuré.
Elle ne se souvient plus d’avoir été cachée.
Elle ne se souvient plus des suppliques et des plaidoyers.
Elle oublie même jusqu’aux cicatrices que son corps ne pourra jamais effacer. Elle n’a plus souvenir des sanglots et des cauchemars et des terreurs qui viennent lui nuire. N’a plus conscience des tragédies qui lui ont pris ceux qu’elle a pu aimer. Oublie même jusqu’à la distance qui est censée les écarter.
Ce soir elle est un papillon.
Autour des lumières qu’elle imite, elle attire de ses mimiques enivrantes tout en étant éphémère ; morte au matin, de retour à son quotidien. Alors elle profite de l’ivresse qui lui permet pour quelques heures de se perdre en tendresses.
Son soupir et ses mots secs la font rire - comme toujours. Comme ça a été le cas pendant si longtemps. Un coeur honnête et innocent. Dénué de toute défiance et mauvaises intentions. On l'eut dite candide, autrefois. Elle chérit la main qu’elle saisit, va jusqu’à entrelacer leurs doigts pour être sûre qu’il ne se dérobe pas à son emprise. Des mains qu’elle redresse, oubliant la question qui lui est posée dans un énième rire.
▬ Ahah ! T’as des grandes mains !
Ou les siennes sont petites. C’est qu’elle est chétive et qu’elle donne l’impression d’être sans défense. Pourtant robuste et pleine de force - mais qui pourrait le deviner ? Elle revient aux propos qui lui furent adressés.
▬ On va à la maison !
La sienne, sûrement.
Bien qu’elle se trouve peu importe où Eamon peut se trouver, réellement. Elle semble le guider (bien qu’elle erre surtout sans trop s’inquiéter) la pensée de l’hôpital semblant la quitter… Alors qu’elle admet.
▬ J’ai du travail qui m’attend !
Elle se tue à la tâche, clairement. Et surtout ses dossiers elle ne pourra probablement ne serait-ce que les lire. Mais c’est une obsession ; différente de celle qui abrite l’ancien Serdaigle. Ce n’est pas la gloire qui la motive. Seulement une autre toxine, un autre alcool. Une cuvée qui lui permet momentanément d’oublier. Se perdre dans le malheur des autres plutôt que le sien qu’elle cultive d’année en année. A ses suspicions, elle relève un regard un peu confus. Innocent. Naïf et inconscient. Comme une enfant. Alors qu’elle s’arrête dans ses pas, venant tirer un peu sur le pull du plus grand pour qu’il s’abaisse, plongeant ses mains dans les mèches de suie qui le coiffent avec délicatesse pour ne pas lui faire le moindre mal. Un rire. Amusée. Euphorique.
▬ Hmhm. J’aime toujours autant tes cheveux. Tu me laisserais te coiffer ?
Sans hésitation, alors qu’elle le laisse partir, son attention aussi volage et fugace que les douceurs qu’elle lui prête ce soir. D’un bond agile, elle monte sur un rebord peut-être un peu haut pour sa silhouette vacillante dont elle ne s’inquiète pas.
De ses doigts, elle vient défaire la queue de cheval qui retient ses cheveux, laissant le vent porter ses mèches et caresser son cou. Bras tendus dans le vide, comme une funambule prête à être emportée par le vide, elle semble pourtant si insouciante. Elle se retourne vers le brun, disant avec une certaine fierté.
▬ J’ai du thé à la violette chez moi, tu sais.
Comme si c’était l’argument qui l’empêcherait de partir une fois la porte passée.
Désespérée dans son mirage à ne pas le laisser pas partir.
A ce que cette fois, personne ne puisse fuir.
Au moins jusqu’au petit matin.
Après… On verra bien.


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(end) hiraeth + ft. eamon Jeu 30 Déc - 21:32

Persephone est ailleurs.
Concentrées sur ses mains.
Elles la font rire, au moins... Elles sont grandes, peut-être capable de tenir les deux mains de Persephone en même temps.

    - Non, c'est juste toi.

Petite et fragile. Il se trompe à moitié, mais il l'ignore complètement.
Elle le mène à la maison.
Enfin... C'est ce qu'elle dit.
Eamon n'a aucune idée d'où c'est, ou si elle l'emmène véritablement là ou si elle le fait juste tourner en rond.

    - Et c'est où, exactement ? Tu te souviens du chemin ?

Oh.
Non.
Eamon lève les yeux au ciel.
Les rôles se sont véritablement inversés. Persephone, même ivre, s'impose du travail et lui est là pour empêcher un tel désastre. Mais pour l'instant il se tait, soutenant son air confus. Elle tire son pull.
Eamon fronce légèrement les sourcils, confus à son tour. Elle voulait lui dire quelque chose ? Il se penche légèrement, tombant complètement dans son piège.
Un soupire lui échappe.
Douze ans, et Persephone tient toujours à le coiffer. En même temps, il y avait de quoi faire, maintenant. Lui même s'y était fait, et avait renoncer à les couper tant que cela apportait à son image. Par contre... Les coiffures, cela reste un mystère pour lui. Tant qu'il sait comment s'attacher les cheveux pour ne pas gêner son travail, il ne cherche pas plus loin.

    - Hm. Uniquement si tu ne travailles pas ce soir. Tu n'es pas en état de toute façon...

Un mal pour un bien.
Persy est déjà partie, s'aventurant sur un rebord, mettant à l'épreuve son équilibre. Bon sang... Eamon se rapproche, l'air sérieux, et guette du regard ses pas.
Il est forcé de lever les yeux quand elle lui adresse la parole, lui parle de thé. Et il se doute de ce qu'elle essaie de faire. Pourquoi est-ce qu'elle viendrait lui parler de son thé préféré, si ce n'est pour lui en faire boire ? Il est minuit passé, du thé noir ne ferait que l'empêcher de s'endormir...

    - Persephone, tu devrais descendre...

Il suffit d'une pierre glissante, avec ses pas assuré de femme bourrée, pour qu'une catastrophe s'en suive. Et si le sorcier pouvait éviter d'en arriver là, ce serait avec plaisir !
Alors il s'approche et lui tend la main, l'invitant à laisser le muret derrière et le rejoindre.

    - Tu travailles demain, non ? Rentrons.

Une autre raison pour ne pas traîner trop tard dehors, en plus de ne pas avoir de veste !
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(end) hiraeth + ft. eamon Ven 31 Déc - 17:29
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Juste elle, peut-être.
Faut dire qu'elle se souvient surtout du Eamon qu'elle a côtoyé plus jeune. Celui qui, au final, n'était pas un géant comparé à elle. Avec qui elle avait malgré sa petite taille la hauteur nécessaire pour danser une valse... Alors sûrement qu'elle se souvient de mains un peu moins grandes, aussi. Parce que ce n'est pas elle qui a pris le moindre centimètre, depuis.

Le chemin de sa maison... Sûrement que ça n'est pas bien loin. Elle est presque sûre de reconnaître les alentours ! Vaguement... Probablement.
▬ Hmmmmmmmm...
Observe la rue.
Qu'elle ne voit pas très bien.
Sans compter l'alcool dans la balance, c'est dur de voir quand il y a peu de luminosité et que les lumières ne sont que des points blancs pour sa cornée. Elle plisse les yeux, comme si ça pourrait l'aider. Une main au dessus de son regard pour apercevoir l'horizon. Nope. Haussement d'épaules. Aucune idée. Elle en rit, avant de finalement avoir une idée - sort maladroitement le téléphone de sa poche. Maison. Elle doit avoir un truc, pour ça ! Application dégainée, son adresse de pré-enregistrée. Bingo ! Elle donne son téléphone à Eamon, le sourire fier. Elle est intelligente, pas vrai ? Et sa maison n'est pas si loin que ça, au final. La pneumonie devrait être évitée.

Elle pourra le coiffer !
Si elle ne travaille pas... Oh, pour ses cheveux, les dossiers sont bien vite oubliés. Les cheveux d'Eamon ! Ce n'est pas n'importe qui. Et ça fait tellement longtemps qu'elle en rêve ! Impossible de rater l'opportunité. Alors elle hoche la tête vigoureusement - regrette un peu au vertige qui la prend. Mais ce n'est pas ça qui l'arrêtera. Pas ce soir. Pas quand elle a l'impression que tout est possible et que rien ne pourra l'arrêter.

Marcher sur ce rebord l'amuse beaucoup plus que ça devrait. Son âme d'enfant transcende le temps - ça fait tellement longtemps qu'elle est punie, incapacité. Elle ne se soucie guère d'une potentielle chute - dont elle se relèverait. Elle a juste envie de parcourir le monde, ou au moins la ville. C'est que c'est beau, Londres de nuit. Elle n'a pas besoin d'en voir les couleurs pour le savoir. Et si les lumières ne sont plus aussi agréables qu'elles ont pu un jour l'être, elle sait malgré tout les aimer. Même si Eamon lui demande de descendre, elle n'en a pas envie ! Prête à se faire défiante, son regard se pose pourtant sur la main qui est tendue.

Ah.
Qu'est-ce qu'elle ne ferait pas pour avoir cette opportunité plus souvent.
Rentrons. Elle aimerait retourner dans la tour qui fut leur maison. Elle n'hésite pas quand elle se saisit de sa main, dans un rire, seulement pour l'attirer vers elle. Profitant d'être à une hauteur bien plus respectable, bien que pas encore assez pour toiser à égalité son camarade, pour passer ses bras à son cou, cette fois et le serrer contre elle comme elle a pu le faire si souvent. Visage niché contre un cou familier, une main qui s'égare contre une nuque encombrée, à peine penchée vers lui. Une accalmie dans son énergie. La tendresse au milieu de l'euphorie. Un long soupir qui s'échappe de ses lèvres, un soulagement profond.
▬ Tu me manques.
Un murmure, plus sincère encore que l'aveu déversé dans sa boutique. Il lui manque encore. Il lui manque toujours. Insatisfaite de la distance qui les sépare et qu'elle rêve désespérément de combler. Autant d'amour dans sa voix que dans un nom qu'elle a autrefois doucement prononcé. Elle s'écarte à peine, venant glisser ses mains si abîmées sur des joues qu'elle a toujours aimé caresser. Des pouces qui s'y affairent. Le regard plus tendre qu'elle ne voudra jamais l'avouer.

Elle se sent si seule, s'il savait.
Sans lui, c'est si dur de respirer.

Pourtant elle se fait docile, enfant assagie qui descend de son perchoir reposant pieds au sol. Un oiseau toujours, au final, incapable de prendre son envol. Elle préfère venir reposer sa main au creux de la sienne, se remettant en route vers la maison où elle déteste passer ses nuits. Elle ne s'arrête pas, cette fois, quand elle remonte des yeux vers lui, brillants dans la nuit. Un caprice. Encore. Toujours. Elle n'a pas tant changé. Pas quand ça le concerne. Toujours avare. Et puis, il a esquivé son invitation... Alors il ne reste plus qu'à attaquer de front.
▬ Tu voudras bien rester un peu, dis ?
Serre doucement sa main un peu plus, pour appuyer ses propos.
Elle n'a pas envie qu'il parte. Elle l'a dit, il y a longtemps. Qu'elle l'emporterait partout avec elle si elle le pouvait. Un sentiment qui n'a pas tant changé. Tout le monde la trouve différente, depuis cet été qui l'a emportée. Pourtant, au final, c'est surtout que depuis elle stagne - incapable de grandir et d'avancer.

(Elle attend encore, au fond d'un appartement dissimulé,
Que l'on vienne la chercher)

Mais personne ne semble en avoir la clef.


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(end) hiraeth + ft. eamon Mer 5 Jan - 20:04

Si elle le mène en rond, cette soirée s'annonce longue.
Il pourrait proposer son propre antre, mais... S'il peut éviter d'emmener une employée de Sainte Mangouste département poison et autres directement à la source de leurs problèmes, ce serait sympathique.
Haussement d'épaules de la part de son guide.
Merlin, ait pitié d'eux.
Persephone lui tend son pineapple, l'adresse encodée. Sauvés par la technologie !
Eamon récupère le téléphone, ravi de constater qu'elle habite à proximité.

Persephone profite de sa main tendue  pour le tirer jusqu'à elle, hilare, et s'invite contre lui. Eamon reste immobile. Loin de lui l'idée de la repousser; il la laisse venir, accueille et prend ce qu'elle offre, sans retour.
Il n'y a qu'un léger soupir qui lui échappe, celui qui se prépare au pire. Elle vient envahir sa nuque et murmurer au creux de son cou un triste aveu éméché. Le pire commence déjà...
C'est trop beau pour être vrai, de toute façon. Par delà la sincérité de ses propos se dégage une vague odeur d'alcool, qui vient décrédibiliser ses mots à ses yeux.
Mais le ton ne lui semble pas aussi léger que des paroles en l'air, il lui rappelle la tour de Serdaigle même...
Tu m'as manqué aussi.
Mais ses lèvres restent scellées.
Sa tête ne se baisse qu'un peu, et ses doigts viennent saisir une mèche de cheveux, la fait glisser entre eux, avec toute l'indolence qu'il s'est bâti depuis son renvoi, mêlée à sa propre douceur.

Mais Persephone ne s'arrête pas là, joue avec de vieilles cordes sensibles, les dépoussière sans mal. Elle encadre son visage de ses mains abîmées, et lui se retrouve forcé à faire face à son regard tendre, incapable d'y échapper malgré son air détaché.

    - Persephone...

Il vient juste poser l'une de ses mains sur la sienne un court instant, avant qu'elle ne descende finalement de son muret. On pouvait lui caresser ses joues autant de fois qu'on le voulait, Persephone le désempare toujours avec ce simple geste. Recouvertes de cicatrices ou non, ses mains se semblaient jamais ne rien avoir à faire près de son visage. Pire même, le contact ne lui paraissait jamais trop long. C'est presque leur place.
Et c'est désespérant.

Tu voudras bien rester un peu, dis ?

Persephone resserre son étreinte sur sa main captive de la sienne. Clairement pas une question...

    - Juste un peu.

Jusqu'à ce qu'elle ferme les yeux.

    - Pour vérifier que tu ne te remettes pas à travailler. Ce serait criminel de laisser un employé risquer la vie de son patient à cause de son état d'ébriété...

L’hôpital qui se fout de la charité.
Eamon peut bien jouer les chevaliers pleins de bonté et d'altruisme devant Persephone, ayant aucune idée d'à quel point le destin de ses patients ne lui importe peu, ou qu'il y soit potentiellement mêlé.
Finalement, sa maison.
Eamon ralentit le pas et laisse la demoiselle éméchée s'occuper de la porte, de les mener au bon étage alors qu'il observe la rue, les habitations d'en face. Après tout ce temps, le sorcier s'est habitué au charme de l'allée des embrumes. Le chemin de traverse lui semblait plus hostile. Moins familier. Même la maison Ainsley ne le rassure plus.
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(end) hiraeth + ft. eamon Dim 9 Jan - 0:18
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Son nom est un soupir durement murmuré. Comme si ça lui prenait toute l'énergie du monde. Elle sait - elle connaît la rengaine.
Fatiguée et fatigante.
Toujours la même.
Le bref contact de la main du Serdaigle sur la sienne, à l'orée de sa joue, ne la laisse pas de marbre - en elle les émotions sont diffuses mais confuses ; était-elle là par envie de la chasser, ou de l'y garder ? Elle n'aura pas de réponse.
C'est pas grave.
Elle avait trop peur de demander.

Alors elle se contente de cette courte balade, car après tout, il ne restera juste qu'un peu. Elle aimerait dire qu'elle s'en contentera, mais son avarice n'est pas un secret. Si elle le pouvait, elle le garderait chez elle toute la nuit. Elle apprécierait sa présence jusqu'à l'aube. A parler d'idioties en tous genres. A débattre sur des potions ou sur des connaissances qu'ils partagent. A lire en silence, juste proches. Elle se prêterait même à ne rien faire. A rester, comme elle l'a déjà fait, assise à ses côtés ou sur ses jambes ou laisser les siennes s'y prélasser. A se bercer de sa compagnie sans ne rien dire. Elle en était capable. Elle avait aimé ça. Elle est sûre qu'elle aimerait encore la chose. Même si ce n'est que pour la surveiller, elle en serait contente. Elle pense même, l'espace d'une seconde, à s'efforcer d'être une calamité. Une enfant qu'on ne peut lâcher en sécurité. Si c'est ce qu'il lui en coûte pour le faire rester, elle n'hésiterait pas une seconde. Mais elle n'en fera rien - car avant tout, elle ne veut pas l'énerver.

Elle veut juste être à ses côtés.
Une demande silencieuse désespérée.
(Je ne veux plus être seule, s'il-te-plaît.)

Car c'est quand la solitude l'étreint que le monde vient l'attaquer. Que les cauchemars et les terreurs reviennent. Que les souvenirs deviennent trop vifs et proches de la réalité. C'est pour ça qu'elle est dans cet état (déplorable) qui ne lui va pas du tout - Persephone a toujours eu bien des des vices, mais les écarts n'en ont jamais fait partie. Mais tout est si dur et compliqué qu'elle n'arrive plus à marcher. Qu'elle n'arrive plus, non plus, à se reposer. Alors l'alcool, ces derniers temps, est devenu un refuge qui, doucement mais sûrement, revient régulièrement.

Elle a toujours eu pour faute,
De s'accrocher à ce qui la comblait un peu trop.
Ce n'est qu'une fuite de plus - en avant, en arrière. Elle n'en a plus rien à faire. Quand on pense à sauter pour se noyer, c'est toujours mieux de le faire dans un verre. Mais rien ne laisse deviner les pensées qui la hantent - pas quand elle sourit, ainsi. Qu'elle semble enfin en vie. Et qu'elle en semble ravie.

Enfin, ils arrivent.
Trouver la route jusqu'à son appartement est soudainement moins compliqué. Il n'est ni chaleureux, ni accueillant. L'odeur du désinfectant prend à la gorge - tout est étincelant de propreté, à n'en point douter. Pourtant les murs sont vieux et tout semble prêt à céder, éventuellement. Un environnement stérile, dépourvu de toute décoration - à l'exception du serpentarium richement décoré qui trône au fond du salon. Aucune photographie. Aucune chaleur. Aucun amour. Aucune preuve d'existence ou d'occupation, hormis pour Salem et la vaisselle méticuleusement nettoyée qui sèche sur le rebord de l'évier - organisée, peut-être un peu trop. Des livres et des dossiers qui s'entassent et débordent des étagères. Une occupante fantôme.
Toujours un fantôme.
Après tout, on ne ramène pas les morts.

Elle se défait rapidement de ses chaussures, dans sa bonne humeur, s'occupant peu de verrouiller derrière eux alors qu'elle s'affaire jusqu'au fond du salon.
Je suis rentrée !
Comme s'il y avait quelqu'un à saluer.
Comme si ça berçait son illusion de ne plus être isolée. Elle vient trouver place devant la vitre qui la sépare de Salem. Egale à lui-même, un léger bruit de collision retentie quand il se cogne contre la paroi, l'envie de la rejoindre étant plus forte que la préservation. Ses mains habituées viennent pousser le couvercle, seulement assez pour y glisser une main. Rapidement, elle la retire, alors que Salem s'y est enroulé. Comme une enfant, elle le regarde avec adoration, venant passer son doigt sur sa tête en guise de caresse. Une langue bifide qui sort et s'agite, sans trace d'animosité, de stress ou d'agression.

Persephone, égale à elle-même.
A pour animal de compagnie un reptile incapable d'amour et qui pourtant s'est attaché à elle. Domptant au travers de sa vie tous ceux qui chassent et s'isolent. Tous ceux que personne ne cajole. Prête à aimer tout et n'importe quoi - même ceux qu'on condamne. Elle se retourne vers Eamon, alors que Salem remonte le long de son bras jusqu'à se percher sur son épaule.
Bienvenue chez moi !
Presque fière mais surtout simplette dans sa joie de l'accueillir. Après un bref baiser déposé contre Salem, elle finit par le remettre dans son habitat. Elle ne dormira pas avec ce soir. Elle a d'autres choses dont elle doit se préoccuper - comme retourner auprès de son invité. Elle se doit d'être une bonne hôte ! Enfin, aussi bien qu'elle le pourra, en étant bourrée.
Tu veux du thé ?
Après tout, elle en a mentionné.
Même si ce n'est peut-être pas la meilleure des idées qu'elle s'attelle avec de l'eau bouillante dans la foulée... Instinctivement, ses mains rejoignent celles qu'elles ont quittées, l'entraînant dans son maigre chez-elle où personne ne semble habiter. Un léger rire sort de ses lèvres rosées.
Je suis contente de t'avoir ici !
Elle est toujours contente d'avoir du monde à la maison. Cette fois peut-être un peu plus. Il a toujours été une exception. Et comme toujours, elle est incapable de se détacher de lui. De perdre ce sourire tendre qui revient toujours à son attention. Dans la tour, au salon de thé, dans la rue, dans le bar, sobre ou bourrée. Car malgré toute la sécheresse qu'il pense balader, il lui sera toujours raison de fleuraison.

Ca a toujours été toi,
Ma vraie maison.





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(end) hiraeth + ft. eamon Dim 9 Jan - 1:10

Ses sourcils se froncent aussitôt que l'odeur du détergent l'agresse, et, pris par surprise, reste sur le pas de la porte.
Et dedans, il n'y a que du vide. Le chemin de traverse perd dans cet appartement tout son charme, toute sa chaleur. Il n'y a qu'un serpentaire avec un peu de personnalité et de confort, mais ce n'est définitivement pas un meuble pour le confort de son propriétaire...
Pas de photos.
Pas de plantes.
Juste des dossiers et des livres. Un salon d'exposition, après le passage d'une équipe de nettoyage à la main lourde. Même sa modeste chambre lui semblait plus agréable.
Pas étonnant qu'elle ait une mine affreuse, si elle doit passer son temps libre ici.

Finalement il entre, et retire sa veste, toujours en détaillant la pièce du regard alors qu'elle file vers le serpentaire.
Jamais il n'aurait imaginé la maison de Persephone ainsi. Quand elle lui parlait de sa famille, il y a bien longtemps, Eamon avait en tête ces maisons chaleureuses, dans un bordel spécifiquement arrangé et étrangement confortable. Inconsciemment, il pensait que Persephone aurait pris un peu de chez elle où qu'elle aille.
Mais rien.
Aucun souvenirs.
Nullement accueillant.
Il va poser sa veste sur l'accoudoir du canapé avant de se tourner vers elle et son serpent. Etait-ce judicieux de manipuler un animal après tant de verres ?

    - Uh. Tu viens d'emménager ?

Quelque part, il l'espère.
Parce qu'il s'inquiète et il déteste déjà cela.
Peut-être même que ces étagères, dans la cuisine, sont aussi vides que le reste. Inquiétant.

    - Je veux bien.

Au moins, elle a du thé.

Persephone lui prend les mains, l'invite à avancer un peu plus dans son chez elle. Mais il a déjà fait trois fois le tour de la maison des yeux, à vrai dire, alors il ne regarde qu'elle.
Je suis contente de t'avoir ici !
Persephone sobre ne dirait sûrement pas la même chose. Et puis, vu la décoration, ce n'était pas compliqué d'être le bienvenu.
Il serre ses mains dans les siennes, puis vient y poser son regard. Ses pouces viennent dessiner une des nombreuses cicatrices marquant ses petites mains, tant qu'elle le lui permet.

    - Bien sûr que tu l'es.

Il aurait aimé l'être aussi : ne pas être préoccupé par l’inhospitalité de l'endroit.
Silence.
Brisé ensuite par un soupire.
Sa tête se relève mollement, et ses yeux viennent détailler son visage. Que s'était-il passé ? Qu'est-ce qu'il aurait dû se passer , entre son retour et aujourd'hui pour que l'odeur de son appartement s'apparente plus à des bougies parfumées ?

    - Tu buvais seule ?

Pas vrai ?
Eamon espère se tromper...
Ses sourcils se froncent ensuite, regrettant déjà ce qu'il allait dire;

    - Tu devrais m’appeler avant de boire, la prochaine fois.

Il se penche légèrement sur elle, serrant un peu plus ses mains dans les siennes, espérant avoir toute son attention. Et qu'elle s'en souvienne demain, aussi...

    - D'accord ?

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La question lui fait hausser les sourcils.
Si elle avait été sobre, elle aurait eut ce fameux sourire, si poli et taillé par les années à le pratiquer. Celui qui lui vient bien plus naturellement que le reste, comme le premier réflexe de protection à une agression. Celui des mensonges et des faux-semblants qui trompe le monde de par sa latente affection. Une réelle affliction. Elle était consciente, au fond, de l'état de sa maison. Elle y trouvera toujours des excuses rassurantes (mais faudrait-il encore qu'il y ait des gens à inquiéter) puisqu'elle gardait tout le monde si loin que peu de personnes étaient autorisées à la visiter. Elle pouvait sûrement les compter sur les doigts de la main. Elle n'en prenait plus la peine.

Mais Persephone n'est pas sobre.
Et dans son ébriété, c'est l'incompréhension qui prône. La tête légèrement penchée sur le côté, l'air de vérifier ses souvenirs qui lui semblent pourtant évidents.
Non ?
Un sourcil qui s'arque, l'autre qui s'abaisse quelque peu dans sa confusion. L'archive de sa mémoire n'est pas aussi claire qu'elle l'aimerait, à l'heure actuelle. Mais elle est au moins certaine de ça, à n'en point douter.
J'ai emménagé ici en sortant de Poudlard. Donc... Ca fait sept ans.
Ou à peine plus.
Et la décoration n'a pas changée depuis. Juste plus de dossiers et plus de livres. Toujours les mêmes meubles entretenus là où l'immeuble est trop vieux pour tenir de lui-même. Toujours les mêmes placards vides. Toujours le même frigo qui ferait le même travail s'il était éteint. Elle sourit, pourtant. Ca n'a pas l'air de la gêner. Il n'y a rien qui la gêne en même temps, vu qu'elle est bourrée.

Les doigts d'Eamon qui parcourent sa peau la font sourire - uniquement parce qu'elle ne se rend pas compte des motifs qu'il retrace. Mais encore une fois, si elle était en pleine possession de ses moyens, il ne pourrait pas même la toucher pour commencer. Bien sûr qu'elle l'est. Son sourire s'agrandit. C'est vrai. Toujours aussi ravie de l'avoir avec elle. Douze ans plus tard et malgré toutes les choses qui se sont déconstruites et éclatées, elle l'accueille toujours avec la même tendresse et la même affection, la même absence de jugement et la même ouverture d'esprit. Sobre, ça ne changerait pas.
Peut-être moins avare.
Peut-être moins brave.
Assurément malhonnête.
Mais le reste, son core, ne changeait pas.

Il soupire, sans qu'elle ne comprenne pourquoi, mais ses yeux se perdent dans les siens alors que son sourire reste gravé à ses lèvres - manquant même de s'épanouir par cette simple marque d'attention à sa présence. Oh, Persy. Il t'en a toujours fallu peu, mais depuis que ton entourage n'est qu'un desert aride, tu es une assoiffée (et lui, malgré sa froideur, il est un oasis.)

Elle buvait seule, oui.
Elle hoche d'ailleurs la tête pour confirmer cette suspicion. Elle avait des gens avec qui partager une boisson - c'était assez superficiel comme rencontre pour qu'elle s'autorise à s'entourer pour l'événement. Mais dans ce genre de soirée, elle buvait avec beaucoup de modération. Quand elle buvait, tout court. Elle préférait souvent se contenter de boissons fruitées sans la moindre trace d'alcool. Elle n'avait commencé à boire par elle-même qu'il n'y a un peu plus d'un mois - et pourtant, elle l'avait fait déjà tant de fois. Elle ne l'avait pas encore retrouvé, quand elle a commencé - alors ses doigts s'étaient abstenus de le contacter. Même après leurs retrouvailles, elle s'était tenue sage. Ce soir était un dérapage dans sa nostalgie, qu'elle allait assurément regretter une fois le réveil venu.
Si seulement les souvenirs décidaient de rester.

Il lui demande de le prévenir.
Se penche même pour capter son attention (il n'en a pas besoin) il pourrait être perdu au milieu d'une foule qu'elle n'aurait d'yeux que pour lui. Elle resserre ses mains, aussi, apprécie la pression qui la fait se sentir ancrée dans la réalité du moment et de sa maison. Sourit, doucereuse.
Non.
Un rire qui suit. La malheureuse. Impétueuse, même. Elle qui était toujours si docile, la voilà qui se rebelle. Elle rit si insouciamment, pourtant. C'est cristallin et innocent. Et ça ne va en rien avec ses propos dérangeants.
Si je bois seule, y'a bien une raison !
Une et même plusieurs.
Qui ne se devineront jamais, parce que même toutes les cicatrices du monde, même toutes celles qui retracent ses courbes sous l'abris de ses vêtements, même dans leur entièreté - rien ne serait suffisant pour laisser transpirer les horreurs qu'on lui a faites. Ni ça, ni les drames qui continuent de la bercer.

Alors elle rit, balançant leurs mains dans le vide.
Comme si rien n'avait d'importance.
Et surtout pas son bien-être.
Bien qu'il ne fallait pas être génie pour comprendre que derrière son sourire, tout n'était pas aussi rose qu'elle le laissait paraître. Surtout pas pour les gens comme Eamon qui l'ont vue réellement épanouie. A se demander pourquoi et comment Lancelot n'a rien vu - sûrement que c'est la haine et la rancune, qui l'ont ébloui.
(Elle ne lui en veut pas, pourtant.)
Elle a pour elle-même la même haine que lui.

Mais elle est Persephone, et Persephone trouve toujours le moyen de glisser un caprice au milieu des demandes pour obtenir ce qui l'arrange - le marchandage est aussi une preuve d'intelligence. Alors dès que la pensée prospère, ses lèvres se parent d'une risette audacieuse là où ses yeux se font espiègles.
Sauf !
Elle tire un peu plus ses mains vers elle, se redresse un peu sur la pointe des pieds. Elle n'en voit pas la couleur, mais elle se fait la remarque que son regard lui plaît.
Sauf si tu promets de rester avec moi cette nuit.
Au lieu de juste un peu.
C'était osé, il fallait avouer.
Elle redescend sur ses talons, lâchant une de ses mains (mais garde l'autre précieusement) alors qu'elle porte son index à sa poitrine.
Si tu promets, alors moi aussi ! La prochaine fois que je vais pour boire seule, je t'appelle.
Ses lèvres douces se font plus carnivores (fantôme d'un débat enflammé où la balle était restée dans son camps sans réel gagnant) le regard vif malgré l'alcool qui embue ses pensées. Persephone ne perd pas le nord - pas quand elle désire quelque chose. Elle ose tout, si elle a à y gagner. Et elle n'a toujours voulu que gagner la compagnie de son ami le plus longtemps possible.
Aussi serpent(ard) que son familier.

Finalement (et à regret) elle laisse ses mains partir pour s'éclipser derrière le comptoir de la cuisine comme si de rien n'était. Dieu merci, les habitudes la bercent dans ses mouvements - dans la panière qu'elle sort, où s'amassent les thés en tous genres, semblables à ces paquets qu'elle préparait affectueusement dans leur jeunesse, bien que moins organisée. Les tasses, aussi, trouvent leur place sur le comptoir. Neutres. Comme le reste. La bouilloire ne manque pas de se renverser quand elle la repose pour l'enclencher. C'est que les astres semblent être alignés.

Alors elle le rejoint, en attendant. Monte sur un tabouret - qu'elle soit un peu plus grande. Ses jambes se balancent dans le vide, alors qu'elle l'observe. Le sourire et les yeux tendres - toujours. Comme si elle ne savait le voir qu'avec douceur et adoration. Comme si dans tous ses défauts il était sa perfection. C'est qu'au milieu des ténèbres qui l'entourent, il serait presque semblable à l'étoile du berger. Sa tête se penche légèrement sur le côté.
Dis, Eamon.
La voix calme, bien que toujours joviale et insouciante.
De quelles couleurs sont tes yeux et tes cheveux ?
Elle ponctue.
J'arrive pas à me souvenir.
Et ce n'est pas l'alcool qui suffirait à entacher ainsi ses souvenirs.
Et puis, elle rit, se rendant compte de sa propre bêtise.
Ahah ! Oublie.
Comme elle.
Amusée de sa situation sempiternelle.
Même si tu répondais, je pourrais pas le représenter de toute façon.
Parce que ça fait trop longtemps.
Que son cerveau aussi, il a oublié.
Qu'il n'est plus capable de les former.
Les couleurs, les teintes.
Ni d'elle-même, ni des autres, ni de tout.
Tout est gris.
Tout est toujours gris.
Tout sera toujours gris.
Il en sera toujours ainsi.
Ses jambes se croisent dans le vide alors qu'elle ajoute, pourtant, dans ce sourire qui n'a d'égale en tendresse que les étoiles dans ses yeux où règnent la nuit.
En tous cas, tu es vraiment très beau.
Elle le lui a souvent dit.
Elle le pense encore aujourd'hui.




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Ceux qui tranchent nous divisent.
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(end) hiraeth + ft. eamon Dim 9 Jan - 23:59

Sept ans.
Et rien aux murs.
Rien de personnel, en dehors de ces livres et des thés bien caché dans une armoire. Même à ses yeux, c'est triste. Même une plante viendrait changer la donne. Pour lui, de toute façon, tout doit déborder de plantes.
Comme son atelier.
Comme sa chambre. Au moins un peu de photos. Un vrai lieu de détente où il pourrait se laisser aller.
Ici, c'est la salle d'attente d'un médecin de Sainte-Mangouste, et non une pièce à vivre.
Au moins un tapis, quoi.
Noël arrive, et la liste de cadeaux possibles s'allonge à la vue de ce salon.
Enfin.
Ce n'est pas pour tout de suite.

Persephone est ivre.
Persephone n'a définitivement peur de rien.
Non. C'est un refus. À Lui, Eamon Ainsley, le sorcier qu'elle harcèle pour venir la chercher. L'ancien camarade qu'elle essaie de faire rester le plus longtemps possible en sa compagnie. Et elle lui refuse ce possible temps supplémentaire en sa présence si estimée ?
La surprise détend ses sourcils froncés, entrouvre ses lèvres.
Comment ça, non ?
Persephone lui rit au nez comme si ce n'était rien. Lui, convaincu d'avoir un poids sur ses décisions suite à toutes les négociations de la demoiselle pour s'accaparer son précieux temps, reste sur le cul.
Si je bois seule, y'a bien une raison !
C'est à peine rassurant, et ne fait que maintenir son air étourdi. Qui voudrait se laisser traîner dans l'ivresse seul, dans un lieu public ? Sa propre présence de surpassait pas ces raisons ?
Pourquoi l'avoir appelé alors ?

Eamon reprend un peu de sa posture alors qu'elle vient balancer ses mains avec les siennes. Son rire ne l'attendrit pas; ces éclats ne renvoyaient aucune lumière, juste une triste vérité qui ne lui donnait aucunement envie de sourire. Juste un vide qui appelle Persephone, un qu'il s'amuse d'habitude à trouver chez les autres. Ici, il ne sait pas quoi en penser.
À vouloir s'isoler, le jeune Ainsley avait fini plus entouré qu'il ne l'aurait souhaité. Persephone, elle, l'a battu à son propre jeu : elle est définitivement seule. Même pas une photo de sa fratrie au mur, rien. Juste un serpent à aimer.
Pourtant il y a toujours un peu de malice au fond de son regard, ravivé par l'alcool.

Sauf !

Sa tête se penche lentement, attendant la suite.
La distance se réduit.
Sauf si tu promets de rester avec moi cette nuit.
A nouveau de la surprise, cette fois contenue.
Elle lui ressemble. Ses airs redoutables sont là, ses mains capturent les siennes s'il a le malheur de les laisser traîner, comme avant.
Un autre ultimatum, qui vaut un claquement de langue en douceur.

    - D'accord.

Cela s'est enchaîné vite, sans aucun besoin d'y réfléchir.
Bien que l'appartement ne lui inspire que des envies de Valérie Damidot, il resterait bien. Eamon cède avec une facilité qu'il voudrait oublier, à défaut d'y remédier.

Persephone est suivie du regard, puis ce dernier se tourne vers les étagères aux livres et dossiers. Et il s'en approche, tant qu'elle est occupée, pour s'emparer d'un dossier et le feuilleter, espérant tomber sur de croustillants secrets médicaux.
Mais il n'en est rien.
Ce ne sont que des recherches. Cependant ses yeux ne s'en décollent pas, et même en diagonale, cherche quelque chose à se mettre sous la dent.
Comme pour Argus Catwright, il pourrait en soutirer quelques idées, quelques pistes, pour déjouer les leurs. Un plan d'avance. Et tout cela, sous leur nez, dans la plus grande désinvolture.

Persephone l'appelle, alors il tourne la tête vers elle même si les yeux se retirent difficilement des recherches.

    - Hm ?

Elle ne se souvient plus. Voilà qui est bien dommage... Mais Eamon n'est pas sûr de comprendre, et cligne des yeux avec plus d'insistance.
Oublie.
Non. Elle venait de lui rappeler qu'elle ne distinguait déjà plus les couleurs à son retour.

    - Ils sont noirs...

S'il y faisait attention, peut-être aurait-il remarqué qu'ils avaient une teinte plus chaude qu'il ne l'imaginait. Quelque chose de plus chaleureux, comme ce qu'il renferme.

Et, parce que jamais deux sans trois, Persephone le surprend à nouveau. Il aurait aimé le cacher, mais elle apparaît, furtivement, avant qu'il ne souffle du nez un un léger sourire.
Un compliment, et une tendresse débordante qui le désarçonne une fois encore.
Son regard se réfugie ailleurs, juste un peu plus à gauche.
Le voilà ne sachant pas quoi dire, à ouvrir la bouche bien qu'aucun mot ne sorte.
Alors il ferme le dossier, et revient plonger son regard dans le sien.

    - Je sais.

Et pourtant, elle l'a quand même eu.
Mais hors de question de l'avouer.
Eamon avance vers elle et vient s'installer sur le tabouret à coté, posant le dossier sur le comptoir. Après un tel aveu, lui aussi pourrait avouer qu'elle est toujours rayonnante, que ses cheveux lachés lui allait vraiment bien et qu'il se perdrait facilement dans ses yeux s'il ne faisait pas attention.
À la place, il lui propose juste sa main, vide, invitant la sienne à la rejoindre. Encore maintenant, il n'ose plus venir la chercher lui même sans prévenir : ce rejet à Pouldard lui a amplement suffit.

    - Tu m'as manqué. Même tes caprices...

Et il se laisse sourire un petit peu.
Un petit moment.
Avant que ses yeux ne se tournent vers le dossier.

    - Tu t'es bien occupé, visiblement.

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Persephone S. Bishop
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(end) hiraeth + ft. eamon Lun 10 Jan - 4:56
hiraeth + ft. eamon
(musique)
for the love
for laughter
i flew up to your arms
Si la défiance avait toujours été dans sa nature, intrinsèquement liée à son envie de se confronter à toujours plus fort qu'elle, de gravir et détrôner, de vaincre et d'écraser, elle avait longtemps été ensevelie par la douceur qui était venue la quérir avec le temps. Plus encore quand il s'agissait d'Eamon - elle ne semblait rien pouvoir lui refuser. Elle qui pliait si facilement pour commencer, l'ancien Serdaigle semblait avoir un laisser-passer gratuit depuis l'adolescence aux crevasses les plus insoupçonnées de son être. Il l'avait vue joviale et dévouée, aimante et attentionnée. Timide et maladroite, aussi. Parfois même remontée et agacée. Un soir, même, il a pu l'admirer dans toute la grandeur qu'elle eut un jour portée - la rage et la voracité dans son regard qui ne vacillait devant rien, prête à blesser pour le simple but de marquer des points - toujours tout, si ça lui permettait de gagner. Peut-être même avait-elle évoqué quelques fois les nuages qui ont pu venir entacher son coeur si candide, bien qu'elle n'ait assurément jamais déversé de larmes devant lui. Et si son compère doit se souvenir d'une chose, c'est de la panique et du dégoût qui coloraient ses traits de nouvelles couleurs que personne n'aurait dû avoir à contempler, mêlés aux relents insidieux de sa culpabilité, ce jour où elle a fuit le contact de sa main - avant de le fuir, tout court, sans se retourner.

Et c'est exactement ce pour quoi elle avait refusé. Même dans son ivresse, Persephone ne pensait qu'à une chose - elle voulait le voir sourire. Elle voulait, si possible, si Eamon décidait d'être grâcieux, l'entendre rire. De pouvoir apprendre ce qui est venu habiter sa vie toutes ces années à la place de sa propre présence. Elle voulait l'entendre parler - ou non. Juste être à ses côtés la comblait bien plus qu'elle ne pourrait toujours l'exprimer.

Peut-être était-ce bizarre.
Après tout, ça faisait douze ans.
En douze ans, les temps changent, les gens aussi. Elle en était le parfait exemple. Tout le monde qui l'eut côtoyée à Poudlard avant ce fameux été savait qu'elle était différente. Pourtant, ils ont tous tort. Persephone est toujours la même - toujours une enfant.

Une enfant qui a peur.
Absolument terrifiée.
Incapable de se détacher de tout ce qu'elle a pu vivre et qui l'a si profondément marquée, au point même de ne pouvoir en parler. D'avoir les lèvres cousues à chaque tentative qui finit toujours infructueuse.

Alors elle est juste une enfant.
Une enfant qui a fini par abandonner.

Et si elle boit, aujourd'hui, c'est parce que le travail ne suffit plus à oublier tous les maux qu'elle a causés. Toutes les plaies qu'elle a provoquées, toutes les souffrances dont elle se sent responsable (sans comprendre qu'elle n'est pas si coupable) que ses mains ne sont pas aussi souillées qu'elle le pense et qu'elle ne corrompt rien quand elle arrive enfin à étreindre quelqu'un. Mais on aurait beau le lui répéter, rien n'arriverait à la convaincre. La culpabilité, les remords et les regrets sont devenus la fondation de son âme qui fut un jour insouciante, bien qu'aisément perturbée par l'anxiété. Aujourd'hui, tout était instable et disproportionné.

Et elle savait.
Elle savait que si Eamon buvait avec elle, il finirait sûrement par entrevoir ne serait-ce que l'ombre du boulet que ses pieds ne traînent - et elle n'en voulait rien. Parce que malgré la confiance toujours si aveugle qu'elle lui portait, elle ne voulait que se conformer à l'image qu'il a pu garder d'elle, sachant pourtant très bien que c'est impossible. Toujours déchirée entre cet avant et cet après - celui que tout le monde attend et réclame, qu'elle est bien incapable de fournir. Ce qui la frustre puisqu'elle en rêve - tout était tellement plus simple, à cette époque.

Celle où elle était pure.
Celle où elle était sainte.
Celle où elle était acceptable.
Où elle pouvait étreindre et caresser sans peur de briser, sans peur de teinter les autres de son impureté (car elle était sale) elle ne pouvait que l'être après qu'on ait autant posé de mains sur elle, qu'on l'ait maudite pour la marquer à jamais. Une corruption au plus profond d'elle, qui s'était étendue à une famille désormais brisée, à des frères que rien ne pourrait résonner et à des parents qui coulent sans jamais pouvoir respirer.

Alors elle ne voulait pas boire à ses côtés.
Elle voulait qu'il se voile la face, ne serait-ce que quelques heures ou quelques jours de plus. Qu'il puisse la regarder encore un peu avec cette tendresse qu'elle ne méritait pas. Qu'il puisse murmurer son nom comme s'il représentait encore quelque chose. Comme s'il lui faisait encore un effet familier, lui aussi coincé dans la tour qui les a abrités. Qu'il daigne encore poser son regard sur celle qu'il a connue et qu'il pense encore connaître. Car elle pense bien qu'à la seconde où il apercevra ce qui se cache dans l'entrebaillement de la porte qu'elle garde désespérément fermée depuis de si longues années, il repartira - cette fois de son propre gré. Parce que si elle avait eu du mal à comprendre ce que les gens pouvaient voir en elle dans sa jeunesse, elle était désormais convaincue.
Personne ne voudrait d'elle.
Personne ne pourrait l'aimer.
Et personne ne le devrait.

Ce n'est que l'alcool qui lui fait accepter, détourner la promesse pour y trouver son propre profit. Sobre, elle aurait poliment décliné la proposition - qui n'aurait d'ailleurs pas eu lieu d'être pour commencer - avec des jolies tournures pour faire oublier qu'elle a refusé, changeant tout aussi vite le sujet. Et si elle ne regrette rien à l'heure actuelle, bien trop obnubilée par la simple pensée qu'Eamon va rester ici ce soir, les regrets viendront toquer à sa porte de bonne heure, dès qu'elle ouvrira les yeux et qu'elle comprendra ce qu'elle a fait - ce qu'elle lui a promis et dont elle ne pourra se défaire. En tous cas, pas sans lui mentir. Et si elle en était parfaitement capable, elle préférait éviter.

Elle savait déjà qu'elle avait menti.
Quand elle lui a promis qu'elle ne partirait pas trop vite. Elle se rendait bien compte à chaque jour qui passe que sa patience et ses résistances se font trop fines pour durer bien plus longtemps et qu'elle arrive doucement mais sûrement à la fin de la pente qu'elle a longtemps dégringolée. Elle finira par partir, par passer le seuil d'une porte d'où l'ont ne peut revenir. Alors, jusque là, elle s'efforcerait de mentir le moins possible. Elle veut rendre agréables ses derniers souvenirs. Les gens partent toujours trop vite. Alors la promesse qu'elle avait faite ne tenait déjà pas, et elle s'en voulait sans pour autant n'avoir de regret quand à son choix, cette fois.
Qu'elle parte et qu'on l'emporte.
Elle ne ferait plus de mal,
Et elle non plus ne souffrirait plus.
Elle sera enfin un souvenir révolu.
(A défaut d'être devenue une inconnue.)

Eamon lui indique que ses yeux et ses cheveux sont noirs. Noirs... Elle savait que la teinte se devait d'être foncée ou fortement saturée, vue la luminosité, mais elle avait oublié qu'il s'agissait de noir. Elle ne pouvait le différencier de toute autre couleur fortement pigmentée - un noir pouvait être du bleu foncé ou bien un rouge vif qu'elle n'en saurait rien. Noirs. Elle tente, tant bien que mal, de se faire une image mentale de la chose, le noir lui étant un peu plus familier que le reste.

Mais elle ne voit rien.
Rien que du gris, du blanc et du noir.

Alors elle ne peut plus représenter comment ses yeux et sa chevelure contrasteraient avec une peau rosée, avec les couleurs des vêtements qu'il peut porter. Ses souvenirs, depuis le temps, tout aussi monochromes que le reste du monde qui se présente à elle. Elle était sûre que ça devait être beau à voir - elle se souvient de l'avoir pensé, à défaut de pouvoir s'en rappeler. Elle se souvient s'être dit qu'il était réellement beau et qu'elle ne comprenait pas pourquoi il n'était pas plus populaire, à l'époque. Son caractère n'avait jamais été un frein pour elle - elle avait du mal à comprendre pourquoi c'en était un pour les autres. Si elle était capable de l'aimer, pourquoi pas le reste des gens ?

Elle n'était personne de spéciale.
Elle ne faisait rien de spéciale.
Elle s'était contentée d'apprendre à le connaître, comme on le ferait avec n'importe qui. Elle s'était contentée de lui donner une relation où il pouvait lui faire confiance, où elle pouvait lui faire confiance. Où elle lui donnait un espace pour parler de ce qu'il aime et de ce qu'il n'aime pas. Une amitié somme toute banale, bien que les limites en étaient floues, à force du temps et de cette proximité qui les avait étreints. Si elle avait pu voir à quel point Eamon était merveilleux, ça lui semblait évident que le reste du monde en était capable aussi. Avec un peu de patience et d'amour, de confiance et d'assurance, tout le monde pouvait s'ouvrir et se laisser découvrir. A ce jour encore, Persephone était convaincue qu'à sa propre exception, tout le monde méritait son affection. Et même s'il sait qu'il est beau (tant mieux, qu'il en soit conscient) elle n'aura cesse de le lui rappeler spontanément. Jamais un mensonge. Elle le pensera toujours autant.

Elle ne s'inquiète pas qu'il fouille.
Déjà parce que l'inquiétude lui passe royalement au dessus de la tête, à l'heure actuelle, mais aussi parce qu'il n'y a rien de bien intéressant dans les dossiers qu'elle se permet de ramener et surtout de garder. Il n'y avait dans ces papiers rien de révolutionnaire ou d'extraordinaire, rien qui ne trahirait la sécurité et le bien-être de ses patients ou les idées encore prématurées de ses subordonnés qu'elle s'efforçait de soutenir et de faire grandir. Alors il pouvait lire, il n'y avait pas grand chose à découvrir.

Elle est ravie, pourtant, qu'il referme les pages pour venir s'installer à côté d'elle. Instinctivement, elle tourne sa silhouette vers lui, relevant son regard dans le sien seulement pour l'abaisser sur la main qui lui est tendue - surprise, à peine l'espace d'une seconde. Ses traits trahissent ensuite la joie qui la submerge à ce simple geste, sa petite main trouvant rapidement le chemin jusqu'à la sienne. Une pure satiété. De la satisfaction à l'état le plus abrupte. Elle ose - elle ose tout, ce soir - entrelacer leurs doigts pour rendre leur étreinte plus dure à défaire.

Et puis son aveu tombe et elle relève des yeux confus vers lui. Emus. La réaction estimée était, sûrement, comme tout le reste de la soirée, un sourire joviale et sincère mais volage, qui ne s'attarde pas sur ce qui est dit ou fait. Mais ces quelques mots, elle en a rêvé - tellement souvent ! Ca lui donne la douce illusion d'être un petit peu pardonnée pour tout ce qu'elle a pu lui faire. Alors ses yeux brillent - d'étoiles et d'émotion, resserrant sa prise sur les doigts qui veulent bien des siens malgré les années et l'abandon. Malgré le coeur brisé et les déceptions. Elle observe ce sourire si cher à ses yeux alors qu'elle vient poser ses jambes sur les genoux d'Eamon, comme elle l'a déjà fait. Et elle sourit.
Absolument resplendissante.
Merci.
D'avoir la foi de la vouloir malgré le monstre qu'elle est et le mal qu'elle a pu causer. Elle n'en sera jamais assez reconnaissante. Le commentaire sur son occupation se fait alors qu'elle ose - encore, toujours - lever cette main qu'elle serre avec tendresse à la hauteur de son visage.
Pour y poser ses lèvres.
Quelques brèves secondes, à peine.
Yeux clos, des cils qui battent seulement pour relever ses orbes sur lui avec une tendresse infinie et un sourire délicat qu'il doit pouvoir sentir se former alors qu'il courbe ses lèvres encore à même sa peau. Elle repose leurs mains sur ses jambes, tournant ensuite la tête sur le dossier. Enthousiaste, à n'en point douter, bien qu'un peu assagie, comme si son simple contact suffisait à tourner son euphorie en bonheur doucereux.
En même temps, c'est pas le temps qui manquait.
Elle rit.
Dans sa solitude, les recherches l'ont occupée.
Elles l'occupent toujours, d'ailleurs.
Ca et les disputes avec les supérieurs pour les budgets.
Elle tire de sa main libre le dossier pour rapidement le parcourir des yeux.
Oooh... Ca remonte, ça ! J'étais encore interne, je crois.
Un brin de nostalgie dans le regard alors qu'elle rit en regardant son compère scientifique.
Je pense qu'j'ai pas b'soin d'expliquer à quel point j'ai pu me perdre dans mes recherches au fil des années...
Une activité qui la passionnait.
Dans laquelle lui baignait déjà quand ils étaient adolescents. Un soupir pourtant passe ses lèvres doucement, une petite moue la prenant.
J'ai vachement moins le temps, maintenant...
Ses joues se gonflent un peu alors que sa main libre vient caresser le poignet du brun, ses ongles laissant des caresses éphémères sur la peau qu'elle peut atteindre, se glissant même sous la naissance de la manche de son pull.
Je m'occupe surtout de corriger celles des autres !
Elle le déplore, assurément.
Dodeline sa tête légèrement.
Et en parler à ces supérieurs qui ne comprennent rien du potentiel de ces avancées en devenir et qui ne pensent qu'à l'argent... Ca me tue ! Je vais finir par les faire sur moi ces stupides expériences !
Emettre sans avouer la possibilité de ses responsabilités. Et surtout l'envie de se laisser aller à ses tendances de chercheuse folle qu'elle aussi n'a pu que développer. Décidément, tous les employés de Sainte-Mangouste semblaient avoir un grain !
Enfin.
C'est sûrement pour ça qu'ils s'entendent aussi bien !




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(end) hiraeth + ft. eamon Lun 10 Jan - 23:08

Persephone n'a pas besoin de meuble, quand elle s'installe sans gêne sur lui. Un de ses sourcil s'arque devant cet affront, sans rien protester. Encore une fois, elle fait partie des rares personnes autorisées à envahir son espace vital quand bon le lui semble, sans préavis. Comme surenchère, il aurait pu poser son autre main par dessus ces jambes venues squattées ses genoux, mais Eamon reste prudent, ignorant les limites de la demoiselle, même ivre.
Comment le lui refuser, quand elle lui adresse un sourire pareil ? Le grand méchant sorcier a perdu d'avance.

Il la laisse jouer avec sa main sans trop s'en soucier, avant de doucement se figer, réalisant ce qu'il se passe, et de tourner les yeux, la tête, précautionneusement vers Persephone.
Encore pris de court.
Aucune nonchalance et impassibilité ne pouvait couvrir sa surprise.
Panique, quand son regard croise le sien, et qu'il devine un sourire derrière ses phalanges. S'il ignorait encore ses limites, sous l'emprise de l'alcool, Eamon vient de découvrir qu'elle les franchit bien plus aisément que lui ! C'était son truc, dérobé, et placé au détour d'une conversation sans crier gare, douze ans après sa première apparition. Qu'en faire ? Qu'en penser, quand on se retrouve de l'autre coté d'un baise main ? Le voilà déstabilisé, et peine à s'en sortir; il y a bien une raison pour laquelle il déteste perdre la main, et c'est bien se retrouver à nu comme maintenant.
N'importe qu'elle geste, plus abrupte, plus direct ou sensuel l'aurait moins touché qu'un geste aussi doux et emprunt de tendresse à son égare. Une affection pour sa personne sincère, et de ce fait, rare. Eamon ne peut pas simplement rester sur la défensive non plus, car c'est Persephone la coupable, qu'elle a gardé une place spéciale à ses yeux.
Alors il reste confus devant cet imprévu total. Perdu quant à la signification et l'importance -ou l'absence d'importance- que la guérisseuse en chef pouvait bien lui donner. Inquiet : toute sa logique se refuse de tomber dans le piège une nouvelle fois.
Et, comme il s'en doutait, la conversation se poursuit comme si elle n'avait fait que ponctuer le dialogue d'un baiser anodin glissé sur sa main.
Persephone déborde d'attention et la donne à qui veut la prendre, c'est ce qu'il faut se rappeler. Qu'elle fait miroiter monts et merveilles juste pour le plaisir d'autrui, sans savoir qu'elle jouait à un jeu dangereux, celui de faire croire à son interlocuteur qu'il est important à ses yeux.
Un rappel à croire, s'il ne voulait pas encore une fois se retrouver vulnérable et pris dans sa toile.

Le travail le sauve du mirage, et la ramène elle un peu plus dans notre stratosphère. Alors il peut décrocher ses yeux d'elle et venir les poser sur le dossier aussi. Ils en ont eu, du temps, chacun dans sa tour d'ivoire, à se vouer corps et âmes à des projets idiots.
Interne et déjà à fond dans les recherches.
Maintenant, moins de temps.
Plus de travail, cela va sans dire.
Puis un léger sursaut, juste de quoi relever la tête, puis jeter un coup d'oeil à son poignet: la main de Persephone s'y est invitée, et cherche même à s'enfuir à l'intérieur de sa manche. Son regard se pose ensuite sur elle, cherchent ses yeux et ce qu'elle peut bien y cacher.
Je m'occupe surtout de corriger celles des autres !
Soudain, un souvenir qui resurgit.

    - Ah oui ?

Comme celle d'Argus Catwright ? Le jeune indolent qui se lance dans les recherches les plus niches au monde et qui venait se fournir chez lui ? Tout Sainte-Mangouste s'invite chez lui, en fait. Entre Freya, Gus et elle, il est cerné ! Si les choses s'étaient arrangé, il aurait peut-être pu être chef du département...
"Et en parler à ces supérieurs qui ne comprennent rien du potentiel de ces avancées en devenir et qui ne pensent qu'à l'argent... "
Définitivement un soucis que le jeune sorcier était venu lui raconter autour d'une tasse de thé.
Son regard se décroche de Persephone. Un bout de langue timide vient humidifier ses lèvres, alors qu'il commence à faire des liens, dans l'organisation du service des empoisonnements de l'hôpital.
Tous les deux prêts à tester eux mêmes leurs recherches, au péril de leur santé...
Voilà quelque chose qu'Eamon ne se risquera que très peu à faire.

    - Quelle foi en votre travail... C'est impressionnant.

Son regard revient sur elle, cette fois perçant, yeux plissés, léger sourire aux coins des lèvres. Serait-elle cette fameuse supérieure dont il a déjà entendu parlé ? Super, mais qui ne peut pas faire des miracles ?
Ses pupilles la scrute, puis s'en décroche presque douloureusement. Sa main se pose sur ses jambes elles même reposant sur lui, profitant du contact quelques secondes avant de venir les déloger, pour se lever.

    - Je comprends mieux ces cernes. Être cheffe du service ne doit pas être de tout repos, surtout s'il faut batailler pour les financements...

Eamon tente.
Et s'invite de l'autre côté du comptoir, pour s'occuper de l'eau chaude. Hors de question qu'elle vienne se brûler avec...

    - Tu sais, même à la Harpie la vie est dure... Je dois tester mes propres thés sur moi.

Un enfer, vraiment.
Tout cela dans un vague sourire, prêt à être manqué si on ne fait pas attention.
Eamon se laisse guider par sa déformation professionnelle et prépare la théière, avec délicatesse comme toujours. Un rituel dans lequel il s'appliquait, devenu une seconde nature.

    - Il y a véritablement des avancées incroyables qu'ils refusent de financer malgré leur potentiel ? J'ai du mal à y croire...

Un discours différent de celui tenu au jeune Gus; ici il approche autrement, cherche des exemples, des détails. Voir si le figuier de Barbarie est bien une piste sur laquelle il devait se pencher lui aussi, pour contrecarrer leur antidote à venir.

Et, une fois le thé prêt, il sert leur tasse.

    - C'est chaud.

Ne boit pas tout de suite.
Manquerait plus qu'elle se brule, encore. C'est évident, mais elle n'a pas l'air de le retenir.
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Persephone S. Bishop
Tout objet disparu va dans « le non-être, c'est-à-dire dans le tout »
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(end) hiraeth + ft. eamon Sam 15 Jan - 15:05
hiraeth + ft. eamon
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Elle se rend bien compte de la surprise d’Eamon. Au fond d’elle, c’est une petite satisfaction qui naît. Si elle ne l’avouera sûrement jamais, prendre l’ex Serdaigle par surprise était une chose qu’elle aimait particulièrement faire. Elle semblait pourtant incapable de le faire exprès, la surprise venant le prendre au milieu de ses actes sincères et peu prémédités. Au fond, peut-être que c’était une question d’équilibre. De vouloir le rendre aussi vulnérable, ne serait-ce que quelques secondes, qu’elle l’était constamment en sa compagnie. Ce n’était qu’un juste prix.

Elle continue pourtant la conversation.
Les recherches qu’elles mènent avec ses collègues est un sujet absolument passionnant - à ses yeux, en tous cas. Et si elle avait toujours été, pourtant, une médicomage plus à même de se rendre sur le terrain qu’une chercheuse, son amour pour les études était pourtant bien là.

Elle continue de l’admirer durant sa tirade, soutenant le regard du brun quand il revient se poser sur elle alors qu’elle continue à caresser son poignet sans autre intention que de pouvoir le toucher un peu plus. Comme toujours. Simplement avare d’obtenir plus et de profiter d’une peau familière et agréable. Sans la moindre envie de faire du mal.
Hmhm.
Qu’elle répond à son interrogation sûrement rhétorique. Ca venait avec son travail, c’était indéniable. Elle ne s’en plaignait pas vraiment pour autant - lire le travail des autres aidait le sien, à n’en point douter. Ca lui permettait d’apprendre toujours plus, de rencontrer des points de vue différents et des idées innovantes. Elle aimait cette facette de son métier, aussi. Elle aime beaucoup moins que le regard d’Eamon se détourne d’elle, enfant capricieuse qu’elle est. Ayant presque l’envie d’embrasser à nouveau ses phalanges si ça lui promet qu’il la regarde.

Et puis elle rit.
Parce qu’Eamon lui parle de foi.
Et qu’au fond il n’en est rien - pour elle.
Pour tout avouer, je crois qu’on est juste tous un peu barré.
Elle soutient à nouveau le regard qui se pose sur elle, bien trop inébriée pour se rendre compte des sentiments sous-jacent dont Eamon lui fait part. Elle profite de cette main sur ses jambes qui lui arrache un sourire, appréciant définitivement la chose… Avant qu’il ne déloge ses jambes de lui et qu’une moue profondément et sincérement déçue ne vienne pointer le bout de son nez sur le visage de la médicomage. Elle l’écoute quand il passe de l’autre côté du comptoir, soupirant pourtant.
A peine parti, elle veut le monopoliser à nouveau.
Elle peut s’imaginer se levant de son tabouret et le rejoignant dans la cuisine, allant tirer sur son haut de sa petite main pour continuer à avoir son attention et peut-être même un regard. A la place, elle s’ajuste sur le tabouret pour être face au comptoir sur lequel elle croise ses bras et y pose son visage, fixant le brun. Elle finit par répondre.
Un grand pouvoir pour de grandes responsabilités !
Hésite à peine une seconde avant de rajouter.
C’est aussi pour ça que je viens pas au salon aussi souvent que je voudrais… Un soupir, bien marqué. Alors que c’est mon moment préféré ! Je peux enfin te voir !
Aussi, comme si une autre raison l’en empêchait. Celle de ne pas vouloir l’importuner ou s’imposer, de ne pas vouloir prendre trop de place à nouveau dans sa vie de peur de le blesser.
Plus que les thés qu’elle y prend et le soulagement que ça lui apportait, elle venait nul doute avant tout pour le voir et lui parler. Sa moue la reprend alors qu’elle balance ses jambes dans le vide légèrement encore une fois. Un bref rire passe ses lèvres.
Oh non, quelle dure vie !
Tester son propre thé… Si seulement elle pouvait venir plus souvent, elle se ferait testeur autant de fois qu’il en aurait besoin, pour sûr. Elle l’observe s’occuper du thé avec attention, un peu bercée par la vue alors qu’elle se détend.
Hmhm, je suis entourée de subordonnés intelligents mais de supérieurs stupides. L’équilibre est mal foutu.
Sur ses lèvres revient fleurir son éternel sourire, si tendre et doucereux.
Heureusement je peux venir te voir. Ca me fait tellement de bien si tu savais.
Un léger rire délicat passe ses lèvres.
C’est toujours aussi marrant et intéressant de te parler, t’es toujours aussi drôle… Et toujours aussi adorable. J’t’adore.
Un nouveau rire.
Candide.
Insouciant.
Et diablement honnête.
Elle observe la tasse qui se pose devant elle, allant pour la prendre après s’être redressée, rapidement arrêtée par le commentaire de son ami. Ses mains se retrouvent pour jouer entre elles en attendant et après à peine une seconde de silence, une légère moue revient sur son visage.
Hey.
Pose ses yeux dans son regard, presque tristes.
Tu veux pas revenir plus près ?
T’es trop loin, ça me déplaît.
L’envie clairement présente dans ses yeux de recommencer à s’accrocher à lui sans jamais le relâcher. Une envie égoïste dont elle ne se cache pas et qui semblerait presque pouvoir la fâcher si elle n’est pas comblée, comme l’enfant capricieuse qu’elle est.
Tes câlins me manquent.
Après tout, à ses yeux, c’étaient les meilleurs.
Alors comme une addicte, elle veut sa dose.
Tout du moins, tant que son esprit malade est ailleurs.




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Eamon L. Ainsley
Ceux qui tranchent nous divisent.
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(end) hiraeth + ft. eamon Sam 15 Jan - 19:52

Cheffe du département, c'est avoué.
Le voilà bien entouré... Argus Catwright, Persephone Bishop, tous deux sur sa route sans même le savoir. Frôlant l'une des causes de leurs soucis, lui adressant des sourires et des politesses. Hilarant, lorsqu'on sait même que son subordonné est entré dans l'atelier même où il confectionne ses poisons.
Pendant combien de temps pourra-t-il s'en amuser ?

A l'instar des moments partagés dans la tour, ces retrouvailles au café sont ses moments préférés. À n'en point douter, vraiment. Vu l'appartement et son entrain quotidien, ce n'était pas difficile à deviner.

    - Évidemment.

Eamon est du genre à illuminer la journée de ses clients avec ses remarques sèches et son accueil glacial après tout. Cela coule de sens.

    - Mes clients ne sont pas du même avis que toi, cependant.

Tant pis pour eux. Tant que la boss ne lui dit rien... C'est que tout va bien. Qu'il peut-être naturel, derrière son comptoir.

    - Enfin... Ce n'est pas surprenant.


De retour à Saint-Mangouste et l'injuste situation, éternelle même, des supérieurs et des recherches. C'est fou de se dire que plus on monte en grade, moins on comprend ce dont la majorité a véritablement besoin. L'écoute entre le bas et le haut se perd, les promesses s'égarent et des libertés sont prises, au dépend des subordonnés.

    - S'il fallait être intelligent pour prendre des décisions, cela se saurait...

Et comme il l'a glissé au petit Gus, il ne fallait pas les attendre. Et il continuera de lui souffler à l'oreille quelques conseils, s'il devait passer la porte de son atelier à nouveau.

    - Tu devrais les remplacer.

Encore une fois, il est convaincu qu'elle mérite un poste important.
Et aussi, parce que ce serait d'autant plus cocasse.

Heureusement je peux venir te voir. Ca me fait tellement de bien si tu savais.
Un bouffée de nostalgie.
L'impression de pouvoir souffler un peu. Encore. Comme avant.
Persephone est juste bourrée, la raison ne retient ni ses paroles ni ses gestes, et Eamon sait que c'est l'unique raison pour laquelle elle lui parait si familière ce soir. Ses rires lui manquent, plus encore après l'avoir vue sobre et brisée.
Ses idioties également.
Mais ce soir, la chance lui sourit, parce qu'elle lui en raconte énormément, soulignant qu'il est drôle et adorable.
On ne parle pas du même Ainsley...
Ce dernier hausse les sourcils et secoue la tête, un soupir lui échappant alors qu'il se sert de thé.

    - Tu m'idéalises, Persephone.

Mais il sourit malgré tout.
Parce que peut-être qu'elle a raison. Beaucoup le connaissent comme un sorcier insupportable et indifférent, avec, rarement, des élans de bontés ou quelques avances lorsque les étoiles s'alignent. Et ceux là, ils ne l'avaient pas entendu rire aux éclats, ni vu les larmes qu'il tente d'essuyer au plus vite lorsqu'elles s'annoncent. Bien que ses gestes restent doux, ils sonnent faux.
Sauf ici.
Où il se sent suffisamment chez lui.
Sans aucune autre raison que Persephone a réussi, il ignore toujours comment, à se faire une place à ses côté et le faire s'ouvrir à elle. Peut-être qu'il l'adore aussi. Elle et sa candeur, qui le prend toujours de court. Elle et ses tendresses données comme si elles n'avaient aucune valeur.
Et cela le fait soupirer une nouvelle fois. Laissant le thé de côté, il en profite pour prendre ses aises entièrement; il détache ses cheveux complètement et range l'élastique à son poignet, perd son regard dans les reflets du thé.

Hey.
Ses yeux remontent vers les siens, comme toujours. Un réflexe encore profondément ancré en lui, de venir poser son regard sur Persephone aussitôt qu'elle l'appelle. Un air chagriné au visage, elle vient lui demander de réduire la distance entre eux. Et la plainte est d'abord répondue par le silence, alors qu'il observe son visage triste, qu'il réfléchit à cet ordre habilement déguisé et s'il cède ou non.
Et un sourire finit par lui être arraché.
S'ils lui manquaient tant que cela, les lui refuser serait vraiment sadique... Pas vrai ? Et l'idée l'amuse. Alors le sorcier ne lui offre qu'un pas de plus vers le comptoir, s'y penche et y repose ses coudes, se penchant juste un peu vers elle pour ensuite venir délicatement récupérer ses mains et les glisser dans les siennes. Bien qu’abîmées, il les traitait avec beaucoup d'attention. Un bien faible contact, comparé à un câlin.

    - Oh, vraiment ?

Eamon joue un peu avec sa patience, ce soir. Et bien que venir la serrer dans ses bras le tentait lui aussi, celle de jouer un peu avec elle avant de lui donner ce qu'elle désire lui fait aussi de l’œil.
Et jusque là, il avait son sourire mutin aux lèvres.
Mais maintenant, il s'efface un peu. Le sérieux lui revient alors que ses doigts se referment lentement sur les mains de Persephone.

    - Ils ne t'ont pas manqué au point de venir en chercher pourtant.

Eamon aurait aimé croire qu'il les lui aurait refusé, si elle était venue les chercher plus tôt. Mais c'est faux, et il le sait. Il a esquivé ses proches, et espéré secrètement les croiser sur sa route, déterminés à le sortir de son exil auto-infligé.
Personne n'est venu.
Tout le monde attend, comme lui, et personne ne bouge.
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L'avis des clients d'Eamon lui importe peu. Comme souvent, d'ailleurs. Si elle est particulièrement sensible à l'opinion d'autrui quand ça la concerne, ça l'intéresse bien moins quand il s'agit de ses fréquentations - tant qu'on ne salit pas leurs noms, en tous cas. Sinon, c'est une toute autre affaire pour laquelle elle est prête à sortir des crocs et des griffes que personne ne soupçonne. Elle hausse vaguement les épaules, d'ailleurs. Ses clients n'étaient qu'un bref épisode, l'histoire de quelques dizaines de minutes dans un magasin.
J'emmerde tes clients. C'est mon avis qui compte.
Qu'elle se serait sûrement retenue de dire, si l'alcool ne lui retirait pas sa politesse et sa bienséance. Mais elle est là, pleine de confiance et sûre de ses opinions qu'elle n'est pas capable de garder pour elle. Les formes et les courbures de phrases qu'elle manie si bien, envolées. Pourtant, c'est juste le fond de sa pensée. Une qu'elle n'a pas l'envie d'enjoliver. Pour une fois.

Elle devrait remplacer ses supérieurs, dit-il ensuite - et elle manque de vivement secouer la tête en réponse, se contentant d'une vague grimace.
Pour encore moins mettre les pieds au labo ou traiter les gens et encore plus crouler sous la paperasse qui n'a rien à voir avec ce qui m'intéresse ? Sans façon.
A nouveau, peu de retenue dans son opinion qu'elle lâche sans remords. Diriger les sections ou être à la tête de l'hôpital ne lui donnait pas du tout envie. Déjà, elle trouvait la majorité du temps qu'elle n'avait rien à faire à être cheffe. Elle ne pensait pas mériter sa position malgré son travail acharné et ses indéniables capacités et prouesses dans le milieu. Un syndrome de l'imposteur qui n'a rien de nouveau. Elle laisse, par réflexe, ses ongles venir trouver des cicatrices et des plaies, traçant ou creusant les crevasses à la pensée, seulement pour s'arrêter à la remarque du brun. A nouveau, sa phrase sonne comme un fait qu'on ne peut réfuter plutôt qu'une douce supposition.
Non. Je te connais, c'est tout.
Et les autres non.
Et c'est si drôle qu'elle affirme ça alors qu'elle en doute tous les jours ; car après tout, en douze ans, on change forcément. Et chaque fois qu'elle retournait à la Harpie, elle oscillait entre parler à un ami et à un étranger. Sans jamais savoir dans quel sens pagayer ni dans quelle direction elle devait s'affirmer. Alors elle restait là - vague et indécise, incapable de faire le pas en avant qui pourrait briser ou approfondir leur relation réellement.

Tétanisée à l'idée de le perdre.
Encore.
Elle ne sait pas si elle y survivrait, cette fois.

Elle observe son sourire. Et elle l'apprécie. Elle se demande s'il ressent toujours cette aisance étrange à exister quand ils sont en la présence de l'un et l'autre. Elle aimerait dire que c'est toujours son cas, à elle - car au fond, c'est une vérité. Mais c'était mélangé avec trop de culpabilité et de regrets pour ne pas non plus être un mensonge. Trop de choses la rongent.

Ce n'était plus aussi simple qu'avant.
Sauf pour ce soir, seulement.

Ce soir encore elle peut le regarder avec une poitrine légère et sincère, lui accorder des sourires sans retenue, des rires en éclats et de l'affection autant qu'elle aimerait pouvoir le faire au quotidien. Elle peut lui offrir ce qu'il souhaite. Un fantôme, un mirage, loin de l'orage. Demain elle redeviendra un regret. Elle sera à nouveau une déception de ne pas pouvoir remonter le temps comme il leur plairait. Trop semblable à un souvenir et pourtant trop différente pour être satisfaisante.

Elle sait.
Elle en est la première fatiguée.

Capter l'attention d'Eamon lui fait toujours si plaisir et, stupidement, elle s'attend à ce qu'il comble ses attentes aussi facilement qu'autrefois. Surtout quand il lui sourit ainsi. L'impression pour elle aussi de revoir un peu ce garçon qu'elle a côtoyé si longtemps. Et s'il se rapproche, c'est vrai, c'est bien loin d'être assez. Même quand il vient cueillir ses mains. Elle en fronce d'ailleurs les sourcils. Frustrée plus qu'agacée - elle ne saurait être en colère contre lui.

Et même dans ses changements,
Dans sa personnalité qui n'est plus comme avant,
Elle se retrouve à l'aimer toujours autant.

Elle entrouvre les lèvres pour protester seulement pour s'arrêter dans son élan à son constat. La surprise peinte sur son visage, loin de l'insouciance et de la légèreté dont elle faisait preuve jusqu'ici. Les doigts qui se referment sur les siens semblant aussi étreindre sa poitrine qui lui semble bien étroite, au regard qu'elle doit affronter.

Elle devrait sûrement dire pardon.
Chercher à le rassurer, peut-être.
Pourtant elle n'est toujours plus que frustration.

Alors son expression devient une moue compliquée, comme ce qui émerge du plus profond d'elle. De ce qu'elle garde normalement enfouie, incapable même de penser à l'évoquer. Un nuage qui gronde depuis Poudlard et qui finit enfin par éclater.
Tu crois que ça m'amuse ?
Elle soutient son regard, le sien agité comme une mer violente ; plus qu'elle ne l'eut jamais été.
Tu crois que j'ai pas envie de te prendre dans mes bras depuis qu'on s'est retrouvés ? Que j'ai pas envie de te prendre les mains et de pouvoir à nouveau être proches comme on l'a été ? Que ça me manque pas ?!
Sa voix se hausse autant qu'elle se brise, malgré tout douce parce qu'elle ne saurait réellement être agressive envers lui. Son regard s'humidifie, brille dangereusement - mais elle ne pleure pas. Même ivre, même noyée dans l'alcool, elle refusera toujours de pleurer devant qui que ça soit.
Tu me manques Eamon, tu m'as toujours manqué. J'en ai crevé de ton absence ! Et j'en crève toujours ! Parce que je sais que si je tente de m'approcher le seul truc que je vais finir par faire c'est te blesser à nouveau et ça me flinguerait !
Dans son regard émotif, c'est la peur qui se lit au milieu de la tendresse. Terrifiée de l'abîmer un peu plus qu'elle ne l'a déjà fait de ses envies trop égoïstes, de son amour trop envahissant. Qu'elle ne peut plus donner aussi librement qu'avant. Avec la même certitude et constante. Ce n'est pas que ce n'est plus là, c'est qu'elle n'est plus la seule maîtresse de ses actions. Tapi dans l'ombre, celui qui dépeint son épouvantard est toujours à ses côtés. Jamais vraiment enterré malgré la tombe qui porte son nom. Et il la suivra jusqu'à ce qu'elle-même le rejoigne six pieds sous terre. Elle baisse pourtant les yeux. Puis la tête. Elle retire ses mains de son emprise, venant les coller contre son visage pour se terrer loin de lui, en retrait du comptoir. Elle ne pleure pas, mais c'est tout comme. Parler semble lui prendre toutes ses forces pour affronter chaque sanglot retenu et chaque brisure qu'elle tente de surmonter.
Si je pouvais, je le ferais. Je passerais mon temps accrochée à toi comme je le faisais. Putain, si tu savais comme ça me manque. Si tu savais comme tout ça me manque. Ce que je ferais pas pour tout retrouver. Pour te retrouver.
Lui plus que n'importe qui.
Et au fur et à mesure qu'elle déverse ses sentiments, elle se renferme un peu plus sur elle-même physiquement, comme si son corps rejetait son honnêteté. De plus en plus petite sur le tabouret qui la porte, redevenant une simple adolescente blessée dans le corps d'une adulte mutilée.
Mais je peux pas. Je ne peux pas ! Je suis désolée, je suis vraiment désolée...- !
Vivre dans la solitude n'était pas un plaisir ou un choix qu'elle appréciait, c'était tout ce qu'elle avait trouvé pour ne pas sombrer un peu plus en emportant quiconque l'entourait.  Et si ça voulait dire blesser pour éviter un plus grand désastre, elle le ferait. Et c'est ce qu'elle avait fait.

Et pas un jour passait,
Sans qu'elle n'en porte la douleur et les regrets.
Seule, et sans personne pour le deviner.




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Eamon L. Ainsley
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(end) hiraeth + ft. eamon Dim 16 Jan - 0:23

Quel langage.
Un début de rire lui échappe, et comme les autres, il arrive à le taire assez tôt, mais ne retient aucunement le sourire qui étire ses lèvres sur le coup de la surprise. Persephone Bishop ne pèse plus ses mots, ce soir. Elle tape du poing sur la table et affirme que son opinion seul importe, et rayonne d'autant plus à ses yeux dans cette agressivité insoupçonnée.
Oh, qu'elle le rappelle la prochaine fois qu'elle compte boire ! Ce n'était pas gagné, mais il s'amuse énormément. Une franchise tranchante, laissant derrière ce sourire poli et ces non dits habituels. Si supporter l'odeur du désinfectant et le vide étourdissant de l'appartement est le prix à payer pour assister à un tel spectacle, il est prêt à l'endurer chaque soir s'il le faut.

Non. Je te connais, c'est tout.
Il lui faut baisser les yeux, pour ne pas se trahir. Elle le touche, et n'a aucun contrôle sur un léger sourire, plus timide et plus doux, qui vient doucement courber ses lèvres. Persephone n'a pourtant qu'à moitié raison : en plus de le connaître, elle l'a façonné sans le savoir. Elle lui a laissé l'occasion de se montrer doux, de se plonger dans sa passion pour le thé et le plaisir de partager. Chaque trait de personnalité qui le rendait un peu plus aimable, il les lui devait.
Tous ces traits qu'il gardait pour lui jalousement, sauf pour elle.

Et alors qu'il ne lui donne qu'un peu d'attention, ses sourcils se froncent. Ses mots se perdent.
Et plus vite qu'il ne le voit venir, Persephone éclate. Ses yeux capturent les siens de ses reflets agités, d'une profondeur plus obscure qu'il n'y imaginait. Aussi par des traits déformés par une expression qu'elle ne lui avait encore jamais laissé entrevoir. S'il s'attendait à de la frustration et des protestations de sa part, il en avait presque oublié que ce soir, elle va droit au but.
D'abord surpris.
Puis son cœur se meurtrit dans une poitrine soudain trop étroite, quand il comprend que la personne à l'origine de sa peine, c'est lui et ses mots prononcés trop vite.

Les phrases s’enchaînent. Eamon soutient son regard, inspire longuement pour tasser la détresse de la voir ainsi; c'est de sa faute, et tout ce qu'il lui reste à faire est d'assumer. La fixer, l’accueillir de deux pupilles noires telle qu'elle est sans détourner le regard, sans dégoût ni pitié. chaque craquement dans sa voix a l'effet inverse de ses rires.
Quel con.
Bien sûr que cela n'avait pas dû être simple pour elle.
Ses yeux brillent.
Eamon retient finalement son souffle, droit et immobile, même si c'est dur. Il ne peut pas lui dire qu'elle ne l'a pas blessé. Qu'elle n'a pas laissé un vide immense et asphyxiant après avoir disparu du jour au lendemain, lui volant une bonne portion de ses repaires et de ses certitudes.
Qu'elle ne le blesserait pas d'avantage. Ils savent tous les deux que c'est faux.
Et il aurait résisté jusqu'à la fin de sa tirade, s'il ne lisait pas au fond de son regard de la peur.
Et l'horreur ne s'arrête pas là. Chaque abandon lui serre un peu plus le cœur, lui rappelant qu'il existe et qu'il est douloureux à chaque pas que Persephone fait en arrière, jusqu'à ce qu'elle se chaque et s'isole devant lui, montre l'étendue des dégâts, ceux qu'il a réveillé égoïstement. Sa propre gorge se noue.
Les images d'une vie simple lui reviennent, bien avant les bouleversements, les blessures et autres... Ni lui ni elle ne peuvent les ramener.
Il allait falloir les laisser s'évaporer.

Finalement, le silence revient, après des pardons déchirants. Eamon ne l'avait jamais vu ainsi. Dévastée, terrifiée... Et lui reste bêtement de son côté du comptoir, à garder cette allure intouchable malgré ses yeux finalement baissé sur sa tasse et ses mains qui étaient venues se nouer ensemble entre temps par incertitude.

    - Je n'aurais pas dû dire cela, c'était idiot de ma part.

Il vient prendre sa tasse, pour prendre le temps de boire un peu de thé, et de la reposer délicatement. Mauvais timing ? Peut-être. On cherche le courage où on peut. L'inspiration. Des mots. N'importe quoi !
Eamon revient de l'autre côté du comptoir, s'installe à nouveau à ses côté, laisser s'échapper un léger soupir.
Est-ce qu'elle le laisserait seulement poser sa main sur elle, ou est-ce qu'elle viendrait à nouveau le repousser ?

    - C'est fini, Persephone. On ne le retrouvera jamais.

Comme on retire un pansement. Zéro pincette. Vraiment, aucun don en réconfort. Bien qu'il l'observe tendrement, qu'il cherche encore des gestes pour venir la rassurer sans trop savoir par où commencer.
Jamais ils ne pourraient retourner dans cette tour, dans cette intimité qui leur était unique. Ce sont les souvenirs les plus chers qu'il possède, et malgré la peine qui a suivi, il ne le regrette absolument pas.
Un léger sourire s'invite sur son visage, et avec hésitation, sa main vient doucement caresser ses cheveux.

    - Mais on peut recommencer. Ce sera juste différent...

Peut-être moins d'éclats de rires, de gestes d'affection excessive et d'une lumière aveuglante, mais cela ne lui fait pas peur. Une dizaine d'année est passé depuis, et malgré cela, Persephone reste chère à ses yeux. Elle le connaît, lui offre un moment pour respirer, que ce soit avec ses sourires tristes ou rayonnants.

    -  Tout ce que tu risques de faire en te rapprochant, c'est rendre mes journées moins morose. Ou pire : m'offrir de bons souvenirs ! Effrayant, vraiment ! Tu me sous-estimes quand même pas au point de croire que j'allais te laisser me blesser facilement ? Tu n'es plus la seule à être redoutable, maintenant...

Eamon n'en a aucune idée, mais si cela pouvait au moins lui faire croire que cette décision ne dépendait pas que d'elle, ce serait ça de pris.
Sa main laisse ses cheveux glisser entre ses doigts, et la libère finalement, laissant un nouveau silence s'installer.

    - J'aurais dû être là quand tu avais besoin de moi... De quelqu’un... Je suis désolé. Je serai là cette fois ci.

Eamon ne voulait plus être absent.
S'ils en avaient souffert tous les deux, cela ne servait à rien. Tant pis si elle vient glisser sa main dans la sienne qu'après quelques verres. Il y a quelque chose à bâtir à nouveau entre eux, peut-être pas aussi beau qu'une tour, mais quelque chose qui se rapproche d'un chez eux.
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(end) hiraeth + ft. eamon Dim 16 Jan - 1:53
hiraeth + ft. eamon
(musique)
for the love
for laughter
i flew up to your arms
Les mots coulent et elle n'arrive plus à les retenir. Ca fait si longtemps qu'elle les garde au fond d'elle. Ce n'est en rien une confession sur tout ce qui est à la racine de ses maux, elle n'en est toujours pas capable, mais c'est plus d'honnêteté que tout ce qu'elle a pu lui montrer depuis leurs retrouvailles. Depuis son retour à Poudlard, même. Un coeur brisé en miettes que personne n'est vraiment capable de réparer. Une âme déchirée en deux, béante de plaies que personne ne peut refermer. Mis à nu, l'espace d'une soirée, de quelques confessions qu'elle regrettera peut-être. Sûrement. Elle en a brisé la parfaite image qu'elle a mis si longtemps à consolider. Le status quo qui lui permettait d'être sûre qu'elle pourrait remettre les pieds dans la boutique où Eamon travaillait sans hésiter.

Elle s'était dit qu'elle serait raisonnable.
Elle n'en était pas capable.

Même quand le silence revient, elle reste dans ses tranchées, dans ses confins loins de lui, où il ne peut pas l'atteindre. Sa seule sécurité. Sa seule assurance pour ne pas réellement s'effondrer. Si ça arrivait, elle ne pense pas pouvoir à nouveau l'affronter.

Il regrette ses mots.
La culpabilité s'ajoute aux maux.
Elle ne voulait pas qu'il s'en excuse - parce qu'il avait raison. Parce que malgré toute sa pseudo-adoration, celle qu'elle avait toujours tant prêchée, elle était incapable de le toucher. Parce qu'elle lui vendait de la douceur trop bon marché, sans pouvoir jamais la délivrer. Elle n'en était plus capable.
Plus désormais.

Elle ne quitte pas ses mains, se roulerait en boule dans un coin si elle le pouvait, aussi petite que possible - peut-être qu'il l'oublierait ainsi. Elle se sent trop vulnérable, soudainement. L'impression qu'il touche directement les épines enroulées autour de son coeur et elle ne sait plus quoi faire, parce qu'elle n'arrive pas à mentir quand elle n'a pas les idées claires.

On ne le retrouvera jamais.
Elle se mord la lèvre, retient les larmes.
Elle sait.
Elle l'a toujours su.
Elle a tout foutu en l'air. Elle a tout détruit. Elle a tout cassé. C'est terminé. Elle a tout terminé. Et comme toujours, dans sa tête c'est la même comptine qui se répète. Si. Si seulement elle avait été plus forte. Si seulement elle avait réussi à fuir. Si seulement elle avait crié plus fort. Si seulement elle avait trouvé un moyen de s'échapper. Si seulement elle avait pu revenir comme si de rien n'était. Si seulement elle ne s'était pas cassée, émiettée en morceaux. Si seulement elle avait pu parler. Si seulement elle avait pu le toucher. Si seulement elle ne l'avait pas fuit.
Si seulement.
Si seulement.

Ses épaules tendues tremblent.
S'arquent un peu plus au contact de sa main inattendu, qui pourtant les font se baisser. Comme si le moindre contact de sa part suffisait, au moins un peu, à l'apaiser. Comme si c'était un tout petit peu plus simple de respirer.

On peut recommencer.
Derrière ses mains, ce n'est plus de la terreur - c'est de l'incompréhension. Elle l'écoute parler. Ecoute sa voix trop douce et trop tendre. Il dit s'être endurci, pourtant de ce qu'elle a vu elle n'en a pas l'impression. Se reclure dans les affres de la solitude, ce n'est pas de l'endurcissement ; ce n'est qu'une protection. Une dont il avait besoin, parce qu'il avait appris à cause d'elle ce que ça faisait d'être trahi. Pour de vrai. C'était sa faute, et lui était prêt à espérer.

J'aurais dû être là.
Je suis désolé.

Ce sont ces dernières paroles qui lui font relever la tête vers lui. Plus tant terrifiée que plongée dans une profonde incompréhension. Comme une enfant déboussolée. Perdue. Les yeux toujours plus brillants, menaçant de faire couler la pluie sur ses joues malgré tous ses efforts pour garder le ciel gris, à défaut de pouvoir ramener le beau temps. Pourquoi il s'excuse ? C'est elle qui l'a fuit. Il avait essayé de lui parler. Il avait essayé d'être là. Il l'avait même suivie encore et encore et encore jusqu'à lui faire avouer une partie de ses secrets. Il avait persévéré.
Et malgré tout, elle l'avait laissé.
Eamon n'avait rien à se reprocher.

Elle tente de parler - entrouvre ses lèvres, seulement pour les refermer une seconde. Il lui en faut quelques une pour rassembler ses maigres pensées qui sont de plus en plus éparpillées.
Pourquoi ?
Elle ne comprend pas.
Elle ne le comprend pas.
Sa voix tremble, elle aussi.
Elle a l'air si perdue, si incertaine. Ce n'est ni un soleil, ni une lune. Ce n'est rien d'autre qu'une ombre vacillante menaçant de s'effacer si la lumière du jour revient trop vite. A la limite, c'est peut-être une étoile - déjà éteinte, alors qu'on pense encore la voir briller faiblement.

Et elle ne comprend toujours pas.
Comment il peut être prêt à lui faire confiance après tout ce qu'elle a fait ? Alors qu'elle compte repartir ? Alors qu'elle compte en finir - laisser une plaie bien plus grande et indélébile derrière elle. Sans qu'il n'ait même plus la possibilité d'attraper une main, quitte à être chassé et rejeté. Alors qu'elle compte arrêter d'exister. Rebâtir pour mieux déconstruire. Il est prêt à lui redonner son coeur, au moins en partie, sans voir qu'elle a déjà passé la sortie.
Elle se hait.
Elle se hait si fort.
Elle ne pourra jamais plus se détester.
Sans pour autant pouvoir revenir sur sa décision.
Elle sait qu'elle ne peut plus s'arrêter.

Il lui offre un avenir.
Elle lui offre un décompte.
Pourquoi tu m'offres une seconde chance ? Pourquoi t'es prêt à me laisser revenir après tout ce que j'ai pu te faire ? Je le mérite pas.
Et surtout, elle avoue enfin ce qu'elle pense depuis douze ans.
Je ne te mérite pas.
A nouveau les mots semblent s'apprêter à la porte de ses lèvres sans qu'elle ne puisse les arrêter.
Tu étais là, Eamon. Tu étais là ! Tu as cherché à me faire avouer, à me faire parler, à être là pour moi et je-
Sa voix se brise et il lui faut ravaler un sanglot avant de pouvoir reprendre.
Et moi je t'ai abandonné.
C'était le mot juste.
Abandonné.
Elle l'avait fuit et elle l'a laissé derrière.
Elle l'a abandonné.
Elle a abandonné tout le monde.
Tu mérites tellement mieux. Je sais que tu penses que je te mens quand je te fais des éloges, mais c'est vrai Eamon - tu es formidable. Tu es doux et tendre et attentionné et affectueux. Tu es dévoué et un peu timide derrière ton fort caractère, plein de passion et d'ambition, tu es drôle, tu es intelligent. Tu es une gemme que tellement de personnes manquent juste parce que tu es taillé un peu brute alors qu'avec un peu de temps on peut voir la personne absolument merveilleuse que tu es.
Mais le résultat est le même.
Je t'ai abandonné.
Dans son regard, au-delà du torrent, c'est cette tendresse qui ne l'a jamais quittée. Cette adoration si forte et inébranlable qu'elle lui a toujours vouée. Autrefois un amour qu'elle n'a jamais compris, et dont il est dur de savoir l'état aujourd'hui. Mais si le feu est éteint, les braises sont toujours restées dans sa poitrine et elle n'a jamais eu la foi de les piétiner une bonne fois pour toute.
Je veux être avec toi.
Evidemment.
Ca crève les yeux.
Elle en rêve.
Elle ferait tout pour ça.
Mais je ne veux pas risquer à nouveau de voir la même expression que celle que tu as eu la dernière fois. Tu ne mérites pas que j'abuse de toi comme ça.
Quand elle a rejeté sa main.
Avant de partir toujours plus loin.
Et ça se sent qu'elle est broyée par les regrets, par tout ce mal qu'elle a fait. Qu'elle ne se sent ni victime ni pitoyable, mais bien comme un monstre dont la liste des péchés est bien trop longue pour pouvoir être sauvé. Ses mains se redressent, venant trouver les joues qu'elle a autrefois tenues entre ses doigts avec tant d'insouciance. La même délicatesse. La même tendresse. Ses pouces qui caressent sa peau. Ses yeux qui ne voient que lui. Toujours lui. Uniquement lui. Même au fond des ténèbres, elle n'avait d'yeux que pour lui.
Je t'aime trop pour ça.
Plutôt se perdre elle-même que de le perdre lui.
Il avait un avenir.
Il avait un entourage.
Sûrement qu'il pourrait se relever, si elle finissait par disparaître. Tant qu'elle ne redevenait pas un pilier. Tant qu'il la laissait filer pour de bon entre ses doigts. Un souvenir agréable, c'est ce qu'elle resterait.
Pourtant à nouveau, la comptine se conjugue dans sa tête.
Si seulement elle avait le courage de le prendre dans ses bras, elle qui en meurt d'envie. Si seulement elle avait la force de ne plus jamais le laisser partir. Si seulement elle écoutait son coeur égoïste qui lui disait de l'enchaîner à elle à nouveau, plus fort encore que la dernière fois. Si seulement elle trouvait la bravoure de se relever, de revenir sur son choix d'abandonner.
Si seulement.
Si seulement.

Mais ce n'est pas avec des si que son monde sera refait.




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Ceux qui tranchent nous divisent.
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(end) hiraeth + ft. eamon Dim 16 Jan - 18:25

Finalement Persephone relève la tête vers lui, confuse.
C'est déjà mieux.
Même s 'il n'avait aucune idée de quoi faire face à ces yeux menaçant de déverser ses larmes d'une seconde à l'autre.

Pourquoi ?
Parce qu'elle compte terriblement à ses yeux. Qu'elle est une faiblesse dont il n'arrive pas à se défaire. Eamon soupire juste, la couvant du regard en silence. Ce n'était pas si important, de savoir pourquoi.
Peu importe si elle le mérite ou non.
Je ne te mérite pas.
Eamon se redresse, plus sévère, plus sec.

    - Tu n'as aucun droit de décider qui me mérite ou non.

Ce sont ses choix. Et moi elle, aussi précieuse qu'elle soit, n'a pas son mot à dire concernant ses décisions. Surtout pas celle ci.

Même si elle a raison.
Qu'il a été un insupportable étudiant, la suivant avec insistance jusqu'à ce qu'elle crache le morceau. Vraiment pas quelque chose de très sain, mais le jeune Ainsley avait essayé. Et juste après une énième porte fermée au nez, s'est arrêté. Après cela, plus de tentative.
Là il aurait pu revenir aussi.
Mais à aucun moment Persephone ne l'avait abandonné : elle a juste fui, et la nuance pourrait sembler bien faible. À ses yeux, elle avait plus besoin de lui à ce moment que lui d'elle. Elle réside là.
Eamon ne dit rien, cependant. On pouvait tout de même voir qu'il n'était absolument pas du même avis en observant son visage, ce léger rictus désapprobateur qui pointait le bout de son nez.

Qui se mue bien vite en sourire, alors qu'il laisse sa langue claquer contre son palais, détournant le regard, sa tête, quand Persephone retourne à ses éloges.
Allons bon.
C'est terrible, ce qui lui arrive. Ivre, ses insécurités s'éveillent et lui hurlent du non sens aux oreilles, la terreur s'empare d'elle et les larmes pressent à ses yeux. Et lui ? Il sourit, sent le rire arriver. C'est qu'entendre qu'il est formidable, en toute honnêteté, ressemble à une blague intelligemment construite; même au bout du rouleau, Persephone ne rate pour rien au monde l'occasion de le mettre sur un piédestal !
Qu'est-ce qu'il n'y avait pas à aimer là dedans ? Cette dévotion sans faille, résistante au temps, à la solitude et au désespoir ?
Les mots s’enchaînent, décrivant un Eamon Ainsley que personne ne peut reconnaître. Elle voit en lui bien plus de chose qu'il n'a réellement montré, à coup sûr. Mais ce qui l'achève, c'est la timidité.
Alors là...
Il faut se retenir de rire, juste un peu.
En coin, son regard revient à elle. À son sérieux et sa détresse. Ce n'était vraiment pas le moment, et pourtant il sourit.
Une personne merveilleuse...
Oh Persephone, tu allais l'entendre celle là, quand tu seras revenue à la raison, que l'alcool t'aura quitté.

Quelle ferveur.
Personne d'autre ne lui a jamais témoigné autant d'attention au point de trouver autant de bon en lui. C'est sans doute pour cela qu'il a encore du mal à s'en séparer. Persephone n'a aucune idée. S'il reste du bon en lui, il reste au service du mal.

Je veux être avec toi.

Un sourcil qui s'élève légèrement.
Et bien, fais donc. Oublie ces excuses, ne pense même pas être en mesure de savoir si tu as le droit ou non.

    - Oh, Persephone... Abuse donc.

S'il devait l'ordonner, Eamon le ferait. Inconscient de la douleur qu'elle pourrait lui infliger, prêt à la subir si c'est pour reforger quelques maigres souvenirs avec elle. Cette main rejetée fait déjà partie du passé, remplacée par Persephone, maintenant, devant elle, sérieusement ivre ou ivrement sérieuse.
Lui semblait peut-être plus inhibé qu'elle, au final, à prendre ces conversations avec un brin de rigolade. À sourire, attendri malgré lui. Cela lui pèse depuis des années, l'étouffe et fait déborder ses larmes, Eamon le comprend bien. Mais rien. Pas de pitié. Juste un sourire, la satisfaction de voir son masque tombé, de la voir honnête à nouveau. Avec lui, plus que jamais.

Ses yeux se ferment sereinement au contact de ses mains. Enfin ! c'est tout bête, mais cela lui avait manqué.
Je t'aime trop pour ça
Oh, il sait !
Et bien qu'elle soit en proie à ses propres tourments, Eamon ne peut s'empêcher de rire. Un main vient se poser sur l'une des siennes, la serrant un tout petit peu, sans la déloger.

    -  Je m'en fiche que tu me blesses ou non, compris ? Accorde moi juste ce caprice...

Cela vaut le risque.
Puis finalement, il baisse légèrement les yeux.
Hésitant, sans aucun sourire.
Glissant cette main tenue de sa joue, pour mieux la serrer dans la sienne, la ramenant contre lui.

    - Et si tu tiens tant que cela à ne plus me blesser... Ne m'abandonne pas.

Ses yeux reviennent à elle.

    - Restes avec moi, même si tu ne penses pas le mériter.

Il serre un peu plus sa main dans la sienne. Ce n'est pas très honnête, mais il le tente malgré tout.
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