tw/ suicide

- hua naît en chine, c’est une sang-mêlé qui est dès sa naissance noyée dans les attentes imposées par sa famille. son enfance se limite aux livres qu’elle est forcée d’avaler, selon leur épaisseur, un par jour. ses parents en oublient leur plus jeune fille, une cracmol, qu’ils épargnent des tâches les plus anguleuses. hua enviera fang une bonne partie de son enfance, tandis qu’à l’inverse, fang enviera le chemin tout tracé de hua.
- hua est rapidement diagnostiquée atteinte d’hémophilie, engendrée par une mutation de novo, dans le cas rarissime où la mutation concerne directement l’oeuf fécondé. hua est par conséquent bien plus couvée que sa soeur.
- en dehors de la relation conflictuelle qu’entretiennent les deux soeurs, leurs parents sont quotidiennement forcés à les séparer. et cela non pas dans le but d’empêcher le conflit, mais bien de les forcer à oublier la présence l’une de l’autre. sa mère considère fang comme un frein au bon développement et aux études de sa soeur, et fang le voit comme une humiliation.
- hua est baignée dans l’apprentissage du japonais très tôt, qu’elle se doit de maîtriser à la perfection pour son entrée à mahoutokoro. la pression sur ses épaules est grande mais suffisante pour qu’elle se plonge totalement dans ses études. sa mère lui répète, elle doit être parfaite ! sa mère lui répète, elle ne doit pas être comme sa soeur. sa mère n’hésite pas à taper le bout de ses doigts si elle ne l’est pas. puis on jette dans le feu de la cheminé tout ce qui n’est pas nécessaire, les amis par exemple, ils ne sont pas nécessaire.
- elle entre finalement à mahoutokoro à 7 ans, l’esprit léger, persuadée d’avoir fait du mieux qu’elle pouvait jusque là. le long de sa scolarité se déroule sans encombres, hua n’est pas mauvaise, mais elle n’excelle pas dans tous les domaines. sans doute parce qu’elle est plus forcée que réellement intéressée. elle logera chez sa tante, une femme simple qui l’accueillera tout le long de sa scolarité.
- hua reste une élève solitaire au goût prononcé pour la lecture et l’écriture parfois même. elle est très profonde sur certains sujets et les notions abstraites sont ses préférées, par conséquent, sa tendance à tout garder au fond d’elle fait d’elle une élève plus incomprise qu’appréciée et ses tendances nonchalantes ont tendance à la faire s’extraire elle-même de certains groupes.
- elle obtient sa BUSE sans grande difficulté. à son retour passager, ses parents sont comblés, et hua constate à contrario l’état déplorable de sa soeur, qui n’a l’air d’inquiéter personne. elle la retrouvera par la suite pendue, une scène aussi froide que traumatisante dont hua ne se remettra probablement jamais. partagée entre la terreur de percevoir son corps mort et l’insensibilité cruelle qu’elle sent au fond d’elle, hua se tourne vers ses parents, tout aussi dévastés qu’elle, sans doute bien plus qu’elle ne pouvait le croire.
- feng ne laisse rien derrière elle. bien que le sujet du suicide en chine ne soit plus tabou depuis fort longtemps, ses parents font tout ce qui est en leur possible pour maquiller cette mort inexpliquée. hua est laissée pour furieuse, presqu’autant que sa peine grandissante, qu’elle peine à éreinter. elle est presque plongée d’ans l’ASPIC mais sa peine, son insuffisance face aux évènements la font reconsidérer son existence. hua se sent honteusement coupable ; que serait-il advenu si elle avait été à sa place ? n’aurait-elle pas été censée être plus présente pour elle ? pourquoi s’étaient-ils ainsi efforcés de les séparer ?
- hua est malheureusement en route pour un ASPIC, qu’elle ne finira jamais. elle est prise en grappe par quelques élèves qui la traitent comme la responsable de la mort de sa soeur. si hua n’est pas affectée au départ, la pression du temps et toute l’incompréhension de son suicide non expliqué la font lentement sombrer.
- un jour, l’un des élèves retrouve des bribes de poèmes morbides que hua aurait à tout hasard oublié et les rend publiques. pointée du doigt et moquée, elle ne se sent que plus incomprise et s’enveloppe d’une peine plus grande encore.
- de dépit, de peine et dans un vide béant qui elle présume, ne sera jamais comblé, hua utilise avada kedavra contre elle-même, un sortilège impardonnable mais dont elle était à l’époque persuadée n’avoir aucune conséquences, puisqu’elle est persuadée d’y trouver la mort. ce n’est malheureusement - ou heureusement, pas le cas pour elle et dans l’usage du sortilège, se retrouve emprisonnée pour son erreur, et ce supposé à perpétuité.
- en raison de la volonté de son erreur et de son impact insignifiant, le séjour de hua est court. elle ne sait pas si elle l’a trouvé trop long comme l’éternité, ou trop court car elle ne se voit plus ailleurs. le dehors est alors une source d’anxiété et de malaise.
- hua met sa vie en suspens, puis prend la route pour le royaume-uni, loin des maux qu’elle laisse derrière elle mais elle a été empoisonné par son séjour en prison et chaque jour, c’est comme une pression autour d’elle. plus brisée que briseuse, hua est une silhouette morte-née qui déambule et le froid de la cellule lui manquerait presque.
- au chemin de traverse, elle est abordée par une curieuse silhouette dessinée au loin. hua se souviendra d’elle pour sa façon de se mouver mais aussi de s’exprimer, s’en suit une discussion plus ou moins longue et un échange peu banal. (ça fait si longtemps que hua n’a plus échangé avec quelqu’un)
- la silhouette porte un nom, kumiho. kumiho porte une odeur, l’encens. une seconde, les vieux souvenirs. mais l’esprit troublé et la mémoire brisée de hua ne lui permettent pas d’assimiler la ressemblance pourtant flagrante. elle ne se souvient pas d’elle, car les ténèbres l’ont noyé.
- aujourd’hui pourtant, c’est autour de ses bras qu’elle s’est noyé, et kumiho n’a de cesse de lui rappeler que les ténèbres persistantes autour d’elle sont les seules acceptables. au bras de kumiho, hua se ment et n’a le choix d’exister que parce qu’elle lui tient la main. persuadée que personne ne lui tiendra jamais si fort. mais kumiho est la raison de sa chute.

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