Tu te tiens droite, le pas assuré, le regard sérieux, mine renfrogné, tes traits inflexibles comme si ta vie n'était qu'une succession d'infortunes et de contrariétés, tu te dérides le temps d'un souffle, d'une question sur ton balais ou une technique de quidditch, et lorsque tu te sens partir trop loin, tu freines à deux pieds tes élans de passion, reprend posture, tentant d'effacer le pourpre de tes joues, comme si chaque mot incontrôlé était un signe de faiblesse.

  Tu as des allures de soldat, de bully, de ces gens trop sérieux pour être heureux, déterminés et inébranlable, qui seraient prêts à soutenir toutes les fondations, à porter tous les fardeaux sans sourciller, héros et héroïnes de leurs propres contes. Tes mots sont toujours durs, fermes ou empreints d'un sarcasme certain, tu souffles, agacée par la désinvolture ou lève les yeux au ciel aux candides inepties.

  Mais derrière le rideau, tu t'effrites, constamment, cherchant toujours à surcompenser, cherchant toujours à faire semblant, à s'ignorer constamment. Il y a ce trop plein entre tes côtes, cet amour craintif pour tout ce qui est magique, et qui te semble si fragile, si facile à perdre. Ton quotidien, les ombres des pas qui marchent à tes côtés, les rêves qui sillonnent le ciel, le doux hululement d'un hibou, ce monde chaud, familier et magique.
Ce mode de vie en changement constant.

Et ça te terrifie.

  Alors tu tend la main dans le vide, essayant de t'agripper au roues du temps, qui continuent de tourner à toute vitesse, inlassablement. Tu ne demande qu'un arrêt, un instant de répit, pour reprendre ton souffle, pour apprécier le présent, pour regarder une dernière fois la beauté du passé, mais ce sont les autres qui font avancer le monde.

  On n'est qu'une simple feuille brunie par l'automne, virevoltant dans la tempête, on est qu'esclave des décideurs, des innovateurs, des ambitieux, des coïncidences et des véritables protagonistes de ce monde, nous tirant sans cesse vers un futur dont on ne connaît la couleur.

Et cette pensée te terrifie.

Alors tu te raccroches à ton statut quo, comme une fillette sur son oreiller pour éloigner les cauchemars, et tu fais semblant d'être architecte de ton propre destin, car cela te rassure, un peu.

Robyn n'est qu'une statue de cire, un produit de toutes ces petites expériences insignifiantes qui se rassemblent pour nous construire.

  Elle est un produit de ce professeur se voulant rassurant qui un jour a dit que les experts de la c.h.a.t.t.e  soutiennent que peu de sorcières sont mortes sur les bûchers car la magie les protégeaient. Comme si l'idée qu'on veuille vous voir brûler était rassurante.

  Elle est un produit des mots durs et ignorants qu'on porte dans la peur d'autrui et qui résonnent plus longtemps qu'on n'aime l'admettre.

  Elle est un produit des ricanements et œillades moqueuses des élèves des autres maisons qui vous jugent quand vous parlez en public pour la première fois à douze ans.

  Elle est un produit des sourires de sa famille et des mains caleuses qui l'étreignent, lui rappelant à quel point le monde est beau.

  Elle est un produit du vent qui frappe son visage alors qu'elle survole le monde, comme si ses soucis restaient en bas et ne la rattrapait jamais, là-haut.

  Alors tu ne l'admets qu'à toi-même, mais oui, tu as peur, Robyn. Peur des moldus, peur du changement, peur du futur, peur d'avoir tort, peur d'être impuissante, de ne pas être à la hauteur, et tu trébuches, sur tes mots, sur tes idées, sur tes sentiments, incapable d'être parfaitement sincère et incapable d'être insensible, tu passes pour une personne froide, dure, et finalement simplement aussi incomprise que les autres.

  Un enfant moldu te sourit dans la rue et tu lui rends, petit coucou timide entre deux risettes. Tu te sens hypocrite, a toujours trouver de la douceur et de l'innocence dans ce que tu te persuades haïr.

  Et tu sens, tu sens, au creux des os, au fond du coeur, que la sympathie s'écoule, que la bienveillance se sèche dans l'impureté de ton sang, qu'il ne restera bientôt plus qu'une rancœur amère qui cherchera le blâme pour tous ces pincements apeurés dans ton coeur dont tu peine à trouver une source.
Une goutte et ce sera le déluge, une goutte et tu brûles, sorcière au bûcher des démons que l'imaginaire et l'ignorance ont créés.

Comment s’est passée la cérémonie de répartition ?
Assez classique en somme. Elle suit les règles calmement en lançant des "CHHHHUT" à ceux qui s'excitent trop alors qu'elle-même trépigne d'impatience.
Est-ce que le personnage était satisfait de ce choix ?
Un peu déçue au début à cause de la non-réputation de poufsouffle, mais un petit discours du préfet soulignant les grands sorciers qui y sont passés ont suffit à la convaincre.
Deux souvenirs marquants à l’école
Son premier entraînement de Quidditch. Non pas parce que c'était incroyable, mais parce que c'était un bon reality-check. Ça a l'air tellement simple d'esquiver des cognards avec la roulade de paresseux dans les matchs de la coupe...

Quelqu'un lui a dit un en deuxième année qu'un gryffondor avait un crush sur elle. C'était la première fois que quelque chose du genre arrivait, et même si elle en avait rien à faire de ce mec avant elle a passé deux semaines entières à se dire qu'il était pas si mal et rougir un peu quand elle le croise, tout ça pour finalement apprendre que c'était une blague entre potes pour le charrier et qu'ils la trouvaient tous coincée et trop grande... Ah, l'humour au collège (ಥ﹏ಥ) (elle est devenue team #quidditchbeforesex pour le reste de sa scolarité)
Qu’est-ce qu’iel rêvait de faire plus tard ?
On a toujours, de près ou de loin, touché aux balais, au vol et au Quidditch dans sa famille. Ses premières envolées l'ont convaincue de tenter de devenir joueuse pro plutôt qu'autre chose.
Son plus grand exploit
Finir une partie de Quidditch après avoir eu le bras cassé par un cognard.
Sa plus grosse bêtise
quand pendant un cours d'études des moldus le professeur à voulu faire étudier un film et que les propositions des né-moldus de la classe étaient "Space Jam" et "Nemo". Ne connaissant aucun des deux elle a voté pour Space Jam. Elle était le vote décisif. "Je pensais que ça aurait un rapport avec la confiture ;;" justifia-t-elle dans un témoignage déchirant plus tard.
En quoi la maison a pu avoir une influence sur qui iel est aujourd’hui ?
pour le positif, elle a su garder une touche de sympathie qui aurait peut-être été plus étouffée par son côté un peu pragmatique, pour le négatif, ses camarades l'ont un peu trop habituée être traitée avec bienveillance pour tout et contre tout, ce qui la rend assez socialement inepte avec les personnes n'ayant pas la même patience que ses anciennes camarades de dortoir.
Son niveau d’étude
DEMA Sports magiques



☽ 2007 Petite fille bien élevée, assiste à la création de balais et aux championnats de Quidditch depuis toute petite, et toujours avec les supporters bruyants car sa famille préfère les regarder là plutôt que dans de confortables places vip. Les vrais fans ne sont jamais assis.

☽ 2016 Pendant des vacances dans un camping moldu sa mère utilise la magie pour lui éviter un accident de barbecue. Le souvenir des regards terrifiés et dégoûtés des moldus et leur attitude envers sa mère lui laisse un souvenir d'autant plus perturbant qu'elle a été témoin de leur retour à la normale après sortilège d'oubliettes, où tout le monde redevient sympathique et poli. Malgré que rien de regrettable ne ce soit passé à la fin et que l'incident fut vite clos, le simple fait que sa mère aie été insultée et un peu bousculée laisse un goût amer dans sa bouche et sa famille ne l'amènera plus qu'en vacances dans des communautés magiques.

☽ 2018-2028 Entrée à Poudlard, rien de notable si ce n'est le "teenage drama" habituel de jeunes gens qui se jugent les uns les autres alors qu'ils cherchent eux-mêmes à trouver leur place dans la société. Elle est plutôt du genre à avoir un cercle d'amis restreint et rester au second plan, au fond de la classe, à ne participer que lorsqu'on lui demande. Elle s'entend plutôt bien avec les serdaigle et les poufsouffle de façon général, un peu moins avec les autres maisons qu'elle trouve trop TPMG (tout pour ma gueule).

☽ 2028  Elle a cherché à déménager de chez ses parents en sortant du DEMA, a vu la paperasse et les démarches à faire pour avoir son propre appart et s'est dit "nope".

☽ 2028-2032 En sortie de DEMA elle devient joueuse de réserve pour les météorites pendant trois ans et passe titulaire pour la première fois en 2032. Elle avait déjà remplacé un poursuiveur blessé la saison précédente sur un match officiel.