Vanitas est de retour.
Autant le dire.
Ulysse est au courant mais il n’est pas allé de suite le voir.

Il a p a t i e m m e n t attendu.
Oui il a attendu que cette dernière sorte de sa convalescence.
Et c’est pas plus mal a car il aurait pu empirer son cas a venir l’embêter avec son sel.

Alors il a attendu.
Il a pris son mal en patience.

Et finalement, quelques jours après la sortie de Vanitas.
Il a enfin daigné montrer le bout de son nez.

Ulysse débarque dans le manoir, toc.
Et se laisse la liberté de rentrer.
Fixe Vanitas.

« Eh bien voilà le revenant ! Hello. »

Roule un peu les yeux.
« Comment va ? »

Bordel qu’est ce que ca lui coute de dire ca.

Mais bon.
Il doit être clean.
Ne pas se montrer virulent dès le début.

Il doit faire bonne figure.
Attends la réaction de son cousin avant de l’ouvrir à nouveau.

feat. Vanitas

Eprouvantes journées que celles qui ont suivi son retour. La mémoire toujours incomblée, la fatigue de son esprit, la convalescence forcée. Rapidement rentré chez lui, Vanitas n’a pour autant pas encore repris son poste, se contente de gérer quelques affaires familiales quand Neal a le dos tourné.

Et une affaire familiale, Ulysse, c’est exactement ce que tu es.

Par une coïncidence qu’il ne s’explique pas, son petit ami est absent au moment où tu apparais miraculeusement dans la pièce où il lit quelques papiers, assis sur le canapé. Son regard se plante aussitôt à toi, tes mots loin de passer pour aussi bienveillants que tu ne tentes de le faire croire. Ses yeux se plissent, il ferme l’avant-dernier bouton de sa chemise et discipline ses cheveux d'une main pour se donner un air plus formel au moment de se lever.

- Ulysse.

Un sourire qu’il se force à étirer. Si tu savais comme il n’est pas dupe.

- Je vais parfaitement bien, merci de t’en inquiéter.

C’est faux, mais tu n’as guère besoin de t’en douter.

D’un geste de la main, il te fait signe d’entrer et t’installer où bon te semble. Ta présence à un tel moment, et au vue des histoires que Neal lui a racontées, ne l’étonne qu’à moitié. Depuis qu’il a dénoncé tes parents pour tenter de laver le nom des Cornwell, tu ne te caches pas de lui faire comprendre à quel point tu le médis.

Il attend que tu t’installes, puis choisit de rester debout et de croiser les bras. Figure d’autorité, Vanitas a appris avec le temps comment se comporter avec sa famille. Notamment avec cette partie de la famille, ceux qui ne le soutiennent pas. Plus sec. Plus austère. Plus implacable.

- Alors dis-moi. Qu’est-ce qui t’amène ici ?

Il sait très bien que tu n’es pas là pour lui offrir un panier de muffins.

ft. @Ulysse E. Cornwell | Janvier 2032

En franchissant le pas de cette porte, Ulysse savait qu’il était pas là pour simplement taper la discute autour d’un thé.
Vanitas se montre formel.
Fidel a lui-même.

Ca l’étonne guère.

Il prend le temps de s’installer.
Entend la réponse.

Et capte que ce dernier reste debout : qu’essaie-t-il de prouver ?
Ça ne marchera pour Ulysse : son ressentiment est plus grand.

Il roule les yeux.
Entend cette dernière question.

Elle tombe à p i q u e.
Il pourra peut-être allé droit au but.

Mais il gardera les formes.

« Je venais prendre de tes nouvelles dans un premier temps, il faut dire que tu as vécu une expérience plutôt marquante non ? »

Il doit rester calme.
Il doit rester digne.
Il ne doit pas se laisser emporter.

Il continuera sur sa lancée.
« Il faut croire que nos actions même passé ont toujours leurs lots de conséquences. »

Tranchant.
Franc sans être trop clair.
Ulysse lance des piques comme il respire.

Et pourtant son visage reste impassible.
C a l m e.

Il sait parfaitement que Vanitas a compris ce qu’il sous-entend.

feat. Vanitas

Tu t’assois, et quelque part, c’est comme si tu détonnais au milieu de son environnement. Toi, Ulysse, si droit et si conventionnel. Toi qui représentes cette partie de la famille qui ne le supporte pas, il le sait. Pourtant, Vanitas est loin de vous détester. Non. Vous ne savez simplement pas à quel point les choses doivent changer, et il se promet d’un jour parvenir à vous le faire comprendre.

Tu roules des yeux, provocant, puis ta question le fait tiquer. Derrière les mots d’apparente inquiétude, il est tout à fait conscient que tu n’as cure de son état.

- En effet, mais je m’en suis rapidement remis. Il en faut plus pour me faire ployer.

C’était marquant, bien plus qu’il ne voudrait se l’avouer. Bien plus que ce qu’il laisse entrevoir au propre homme qui partage sa vie. Mais ce n’est pas à toi, Ulysse, qu’il compte en parler. Il se montre fort, il se montre inébranlable. Rien ne peut faire tomber la figure d’autorité de votre famille, c’est une certitude qu’il veut imprimer dans les esprits.

Et tu continues sur ta lancée.

Tu cherches.
Tu évoques le passé.

Un souffle du nez, désabusé, tandis que son sourire peine à s’étirer au coin de ses lèvres.
Tu oses.

- Es-tu en train d’insinuer que j’ai mérité ce qu’il s’est passé, Ulysse ?

Il s’avance d’un pas vers toi, le regard qui se fait plus menaçant. Les types comme toi, il n’y a pas trente-six solutions pour les aborder et les mater.

- Non. Bien sûr que non, n’est-ce pas ?

Le sourire faux, quand il pose une main paternelle sur ton épaule.

- Tu n’es pas stupide. Tu n’oserais pas.

ft. @Ulysse E. Cornwell | Janvier 2032

Assis sur ce fauteuil, il constate Ulysse.
Oui, il constate que Vanitas ne bouge pas.
Il répond d’abord sobrement.

Puis, il l’entend prendre la mouche.
Ulysse plisse légèrement les yeux.
Parfait.
Autant rentrer directement dans le vif du sujet.

Mais voilà.
Vanitas continue, Vanitas s’approche, ose poser une main sur son épaule.
Ose le provoquer.
Il penche un peu la tête.

« Je n’oserai jamais voyons, je suis absolument ravi que tu t’en sois sortie. »

Ironie dans sa voix.
Il se retient de rouler les yeux.
Il soupire légèrement.

« Et pourtant tu vois Vanitas, je crois en ce dictons bien connu qui dit qui sème le vent récolte la tempête. »

Grand sourire.
Hypocrite.
Ulysse s’affirme.
Il cherche peut-être un peu trop.
Mais il assume.

Il pose sa main sur celle de son cousin.

« Bref quoi de neuf sinon ? »

Changement de sujet amené abruptement.
Mais pas innocemment.
Ulysse a un autre sujet qu’il souhaite aborder.
Car il en apprit des choses pendant la disparition de Vanitas.

Ca le démange.

feat. Vanitas

Les faux-semblants, toujours les faux-semblants. C’est fou, Ulysse, comme tu aurais fait parfaite impression au sein de cette société qui était la vôtre. Qui est toujours la vôtre, en un sens, car les Cornwell n’ont jamais perdu leur place malgré le statut de leur sang. Tu es fermé, tu es hautain, provocant, même. Vos paroles sont mielleuses quand vous parlez, vos sourires sont tellement faux qu’ils en feraient pleurer les pires acteurs de Londres.

Et Vanitas déteste ça.

Il aimerait la loyauté, il aimerait un travail de concert avec sa famille pour avancer. Les individus comme toi ne lui rendent pas la chose aisée. Tu continues sur ta lancée, ironique, et ses doigts se resserrent sur ton épaule. Menace à peine voilée.

- Bien sûr.

Il baisse les yeux sur cette main que tu poses au-dessus de la sienne, revient bien rapidement à ton visage. Calme, Vanitas, patient. Jusqu’au moment où il craque.

- Cessons les apparences, Ulysse, je ne suis pas d’humeur.

Sa main repousse la tienne pour rompre ce contact. Bien que sa voix reste mesurée, ses traits sont tirés d’une émotion agacée difficilement voilée.

- As-tu quelque chose à me demander ? Ou bien es-tu simplement venu pour déverser ton venin sous couvert de sourires débordant d’hypocrisie ? Le monde a bien d’autres hobbies à t’offrir que de venir emmerder les honnêtes gens, cousin.

Il s’éloigne d’un pas, croise les mains derrière son dos.

- Surtout ceux qui alimentent ton coffre à Gringotts pour que tu puisses vivre comme un cossard en te tournant les pouces devant tes toiles.

Un léger rire, quand il fait mine de se rendre compte de son langage.

- J’espère ne pas t’avoir blessé, comprends-tu, qui sème le vent récolte la tempête.

Et le vent, ça commence à faire long que tu le sèmes.

- Si tu n’as rien d’autre à dire, Ulysse, tu peux disposer. Plusieurs affaires m’attendent, je n’aimerais pas prendre du retard. Je suis occupé.

ft. @Ulysse E. Cornwell | Janvier 2032

La pression sur l’épaule, Ulysse la sent.
Il fixera cette main, haussera un sourcil.
L’air de dire : pourquoi ?
Alors qu’en réalité il sait très bien de quoi il en retourne.

Il l’entend son cousin.
Ce cousin qui s’exprime.
Qui n’y va pas par quatre chemins.
Et Ulysse le regarde aussi s’éloigner.

Il soupire légèrement.
« Sache que si j’enchaine les petits boulots c’est justement pour ne pas accabler un peu plus notre famille. »

Il plisse les yeux.
Fixe Vanitas.
Le regard m a u v a i s.
Il ne peut pas s’en empêcher.
Surtout quand ce dernier se dit occupé.

« Eh bien moi qui voulait te ménager un peu à cause de tes blessures, ma bonté m’a visiblement perdu. »

Secoue la tête.
Reprendra rapidement.
Car il ne le laissera pas filer.

Impossible de laisser Vanitas filer.
Pas avant d’avoir lancé sa bombe.

Il se redresse.
Se lève.
Fixe toujours avec autant de défis Vanitas.

« Emmerde les honnêtes gens tu dis ? Tu oses me parler d’honnêteté toi ? C’est une blague j’espère. Après ce que tu as fait tu ne peux pas te considérer honnête, comment tu as pu prendre ces décisions si lourdes de conséquences seul. Et puis ce gars que tu as ramené on en parle ? Neal je crois ? Un joueur de Quidditch sérieux ?? C’est comme ca que tu comptes donner une descendance a notre famille, bravo cher cousin je te pensais pas si idéaliste. »

Et il applaudira Ulysse.
Un peu.

Il serrera les dents.
« Voilà tu as le fond de ma pensée, j’espère que ca te fait plaisir. »

Car c’est toi qui l’as demandé.
Il lâche un sourire.
Forcé.

feat. Vanitas

Une piètre excuse que tu sers, une réponse banale à en crever. Tu travailles, Ulysse, vraiment ? Ne le fait pas rire, s'il te plait. Comme tous les quelques rapiats de votre famille, tu es bienheureux de sucer sur les bénéfices. Des riches, riches, riches, de fiers descendants des sang-purs que vous n'êtes plus. Parfois, vous lui donnez envie de vomir.

Ses dents se serrent quand finalement tu prends le parti d'exposer le fond de ta pensée. Vas-y, Ulysse, donne tout ce que t'as. Il t'observe, Vanitas, les yeux plissés d'une concentration qui n'est pas surjouée. Si tu savais tout ce qu'il pourrait faire, tout ce qu'il pourrait s'amuser à aller chercher dans ta tête pour te blesser et te faire ployer. La voie de la violence n'est jamais très loin, et elle est si simple...

Des décisions si lourdes de conséquences, ça le fait presque rire. Et il s'apprête à te répondre de façon aussi salée, sauf que tu continues. Tu déverses ton venin, tu parles de Neal. Et là, oh non, ça ne va pas passer. Ses poings se serrent dans son dos, et il ne fait qu'un pas pour s'imposer à toi. Bien plus grand, le regard noir.

- Ce que je fais et avec qui ne te regarde pas.

Il se penche un peu pour te surplomber, ses doigts agrippent le col de ta chemise avant qu'il ne vous fasse reculer. Réveiller l'homme en colère qui sommeille sous ses traits enjoués n'est pas une bonne idée ; d'autant que les événements récents ne l'aident pas à rester calmé. La voix grave, il te menace :

- Je te préviens, Ulysse, si tu t'avises de faire un scandale, si tu t'avises ne serait-ce qu'à penser nuire à sa réputation, je te fais crever. Je te fais tomber, et je t'envoie rejoindre tes parents chéris dans leur cellule pourrie à Azkaban. C'est bien compris ?

Il te relâche en te donnant l'élan, lui importe peu que tu tombes ou que tu parviennes à garder l'équilibre. A cet instant précis, Ulysse, Vanitas te méprise.

- Les types comme toi n'y comprennent rien. Tu ne vois que ce monde bâti sur les richesses et l'oligarchie, tu n'y connais rien. Absolument rien. Et tu es là, tu te prends pour un prince quand tu n'es que le bouffon de ceux qui ont de réelles idées. Estime-toi heureux de porter notre nom, car c'est la seule chose qui te sauve à l'heure actuelle. La seule.

Et le bénéfice du doute. L'espoir peut-être vain d'un idéaliste qui voudrait voir sa famille changer et comprendre à quel point le monde a besoin d'être réformé.

ft. @Ulysse E. Cornwell | Janvier 2032

Vanitas devient d’un coup plus agressif.
Ulysse s’y attendait dans un sens.
Mais il est toujours aussi surpris de le voir s’approcher brusquement, le tenir par le col.
Et lui cracher ses mots en pleine gueule.

Des mots qui sonnent comme des menaces a ses oreilles.

Ulysse fronce les sourcils.
C’est t r o p.

Une fois relâché, il manque de tomber mais se redresse.
Il ne tombera pas.
Pas face a lui.

Il le fixe.
Ecoute ce qu’il a à dire.

Et grince des dents.
A g a c é.
Mais surtout en colère a son tour.

« Haha il a bonne mine le chef de famille à menacer quelqu’un de son propre toit ! »

Il rigole.
Mais pas de façon franche.
C’est un rire forcé.

Il reprend rapidement, le montrant du doigt.
Ca accentue le drama.

« Tu n’as rien contre moi Vanitas, toute ces années j’ai été clean et si tu cherches a inventer ne serait-ce qu’une chose contre moi, alors ca te retombera forcément dessus. Je crois au karma et tu me fais pas peur. »

Il serre les dents.
Il a pas envie de le laisser placer quoique ce soit de plus.
Il continuera sur sa lancée.

Bien décidé a lui dire ses quatre vérité.
Il a pas peur Ulysse. Pas ici.

« Et toi ? Tu te penses mieux peut être ? Je suis fier de porter notre nom alors qu’à côté tu ne cesses de le dénigrer en envoyant la moitié de la famille en prison, tu sépares des familles sans même te soucier des réelles conséquences sur tes proches et après tu te dis un grand justicier. Oui C’est ca, tu es un justicier pas un héros, tu ne te soucis que de cette images et pas du reste, tu as jamais réellement cherché a te préoccuper d’autre chose et maintenant tu en souffres en te mettant le reste de la famille à dos : c’est pas normal. »

Il fronce les sourcils.
Reprend son souffle.
Se sent mieux dans un sens.

Mais il sait qu’après ca, il risque d’essuyer un coup supplémentaire de son cousin : il est préparé a tout.

« Enfin rassure toi, en public tu m’entendras jamais tenir de tel propos car comme tu dis je tiens a ce nom et je sais ce qu’il faut faire devant le monde pour en être digne. »

Secoue la tête.
Semi dégouté a l’idée de devoir jouer cette vaste comédie.
Ca ne lui plait pas plus qu’à Vanitas.

feat. Vanitas

Tu vas trop loin, en t’attaquant à Neal. Tellement trop loin. Et il est fatigué, Vanitas, il en marre de devoir surjouer. Devoir sourire à ceux qui ne le méritent pas, devoir aider ceux qui ne le veulent pas, devoir, devoir, devoir. Les mots martelés à sa tête, ceux que son père a bien pris soin d’imprimer. Que crois-tu, Ulysse ? Crois-tu que sa vie a été facile ? Crois-tu qu’il a simplement été choyé comme le parfait petit héritier ? Non. Vanitas a été détesté, il a été victime, et toi, toi tu ne penses qu’à toi. Tu ne penses qu’à ta petite famille et tu n’es pas capable de voir les choses avec du recul. Ne t’en fais pas, Vanitas sait le faire. Il doit le faire. Car qui d’autre le pourrait ?

Il t’observe quand tu recommences à parler. Il écoute chaque dimension de tes paroles, chaque profondeur de ce qu’elles sous-entendent. Tu es blessé, il le comprend en un sens. Il a envoyé ta famille à Azkaban. Mais la sienne aussi.

Son sourcil qui se dresse, un demi sourire aux lèvres. Jouer la comédie, ah, ça, vous savez le faire. Ça le dégoute.

- Est-ce que tu as idée de ce qu’ils allaient faire ?

Ses doigts se resserrent tandis que les souvenirs affluent. Terrifiants. Horrifiants.

- As-tu idée de ce que ta famille chérie était prête à faire ?!

Sa sœur. Une cracmolle, certes, ils étaient prêts à la tuer. L’offrir, la supprimer. Invoquer des monstres pour servir à leurs idées. Il n’a pas apprécié plus que toi d’envoyer ses parents à Azkaban, tu sais ? Détruire pour tout reconstruire, une doctrine qu’il s’est finalement lui-même octroyée. Mais à quoi bon te l’expliquer ? Est-ce que tu le mérites, est-ce que tu vaux la peine qu’il se batte ? Il soupire, contracte un peu sa mâchoire. Non. Tu ne le mérites pas.

- Je suis le chef de cette famille. Que tu le veuilles ou non, c’est moi qui en aie les rênes, et c’est moi qui décide de la direction que nous prendrons.

Ce sera celle de l’évolution.

- Notre puissance est toujours là, notre importance aussi. Notre nom, en revanche, est sali ; non par mes actes, mais bien par ceux de nos parents, je te l’assure. Il ne tient qu’à nous de le restaurer. Montrer que l’on se tient aux côtés de la justice, la vérité, le progressisme. Je refuse que ma famille se noie dans ces absurdités traditionnalistes et régressistes. Alors tu as le choix, Ulysse. Tu marches, ou tu sors. Je me fiche que tu joues la comédie en public, tu peux bien penser ce que tu veux en privé, mais au moindre faux-pas en public je te déshérite et tu n’auras plus que tes yeux pour pleurer.

Il retourne en direction de ton bureau.

- Agis publiquement à l’encontre de mes décisions, et je te retire notre nom.

Il le fera. Sois-en sûr.

D’un mouvement souple, il se rassoit. Il reprend sa place, Vanitas, lève les yeux vers ton visage. La tension est toujours électrique, mais sur ses lèvres tu peux voir son sourire. Encore un peu faux, mais il fait des efforts. Il veut croire que tu peux changer.

- Y a-t-il autre chose ? Si ce sera tout, alors tu peux t’en aller, Ulysse. J’ai encore pas mal de travail à rattraper.

ft. @Ulysse E. Cornwell | Janvier 2032

Le regard sur son très cher cousin, Ulysse explose. Il sait ce qu’il risque, il sait ce a quoi il s’expose.
Mais il en a marre.

Il ne veut plus rien cacher, pas quand ils sont là tout les deux en face à face.
Il lui en veut Ulysse et tant que cette haine continuera de le ronger, il en sera ainsi.
Il ne peut pas oublier.
Il ne peut pas faire comme Vanitas et aller de l’avant, tourner la page.
Il aime ses parents.

C’est un fait qu’on ne peut pas lui enlever.

« Je ne savais pas ce qu’il comptait faire non. Mais je sais une chose, tout aurait pu être différent si tu avais choisi d’agir un peu moins seul. »

Le regard est devenu froid.
Il ne laisse pas Vanitas répondre à ça.
Continue sur sa lancée.

« Mais c’est trop tard, ce qui est fait est fait. »

Il ferme un court instant les yeux.
Ecoute cette envie qu’à son cousin d’aller de l’avant.
Soupire légèrement.
Réouvre les yeux.

Agacé mais il n’a pas d’autre choix que d’acquiescer pour la f a m i l l e.

« Tu sais pourtant très bien que je suis plus intelligent que ça cher cousin, je te l’ai dit, je continuerai a jouer cette ridicule comédie en public, pour notre nom et notre réputation. Je sais faire la part des choses. »

Il plisse les yeux.
Se redresse au moment où il lui demande s’il veut autre chose.
Ulysse ne peut pas rien dire de plus.
Vanitas a le pouvoir, pas lui.

Et il doit s’y faire.
Il doit continuer a supporter cette mascarade encore un moment et il le sait pertinemment.

C’est donc avec un sourire un peu trop forcé qu’il se dirige vers la porte lâchant quelques mots au passage.

« Je pense que tout a été dit. Je vais suivre tes actions de près sache le, bon courage avec ton travail cher cousin. »

Il ne se laissera pas raccompagner car il est chez lui Ulysse.
Et il n’a plus envie de parler et supporter cette vision.

Il doit se changer les idées.

feat. Vanitas