suturer nos âmes ★
nous devons être des enfants perdus que Peter Pan a oublié de ramener avec lui.
je l'entend jouer de sa flûte, pendant que le monde réel tombe en ruine.


Est-ce qu’elle connaît son planning ?
Oui, mais elle l’oublie, bien qu’il soit noté dans son agenda sur son pineapple.
Ça lui revient au SMS de sa part.
Un long soupir qui la quitte, Opal.
Lâchant le cellulaire sur son bureau.

Elle tourne sur sa chaise.
Fixant le plafond blafard.
Aussi blanc que son âme vide.
Opal qui hésite, ne sait plus si elle doit se lever et y aller, comme toujours.
A promis de ne pas revenir.

C’est la dernière fois, Balthazar.
Ne m’appelle plus.

Toujours le même refrain.
Et il rappelle, tend cette perche.
Opal se pince l’arête du nez.
Putain… soufflé entre ses lèvres.
Parce qu’elle sait qu’elle revient.
S’étirant et se levant.

Transplanant à l’abri des regards.
Trousse de soin et baguette.
Elle ne sourit même pas au coach.
Lui oui, il étire sa plus belle risette.
Opal roule des yeux.
Entre dans le vestiaire et…

▬ Pas malin de te trimbaler sous cette forme.

Et si ce n’était pas moi qui était entrée ?!
Et si on t’avait découvert ainsi ?!

Colère qui monte, rage qui gronde.
Pourtant elle reste droite et froide.
Statue antique déterrée et désespérée.
Opal s’avance et s’assoit sur le banc.
Fixe le mur en face, long soupir qui s’échappe avant de reporter son attention sur Balthazar.

▬ En plus la transformation a dû endommager tes plaies… est-ce que parfois tu utilises ton cerveau pour autre chose que donner correctement des coups ? Elle plisse les yeux. Réfléchir…

Phrase à peine commencée.
Déjà avortée.
Opal est épuisée.