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Le monde magique a bien changé dans les années 2000. Il s'est inspiré de la technologie moldue pour évoluer. Ainsi, presque chaque sorcier possède un téléphone portable et un accès au magicnet. Cependant, il est toujours soumis au code du secret et certains conservateurs craignent cette ouverture... surtout dans un monde qui vit encore caché. Les guerres politiques et sociales persistent... (Suite)

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homecoming (niko&balth)
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homecoming (niko&balth) Mar 18 Jan - 21:56
Il est tard.

Mais pas assez pour que les lumières de l'appartement soient allumées. Balthazar les mains dans les poches se glisse dans le hall. Il grimpe les escaliers grinçants deux à deux.

Il repense sans cesse au jour où il s'était réfugié ici pour fuir le froid et la brume londonienne. Terré contre les marches, la tête encore hurlante du souffle des détraqueurs, il avait croisé le regard de cet immense qui rentrait là.

Comme on récupère un chaton abandonné, Nikolaï l'avait récupéré lui.

Balth se demande souvent, très souvent s'il mérite tout ça, cette douceur. Parce qu'il lui en a fait bouffer à Niko, des horreurs, des crises de colère, des insultes et des problèmes. Des deux, c'est lui qui a presque tué, c'est lui qui blesse pour exister.

Il glisse la clé dans la serrure et entre dans l'appartement silencieux. Il le connait par cœur pour les journées qu'il y a passé.

Jette son manteau sur un fauteuil et s'affale sur le canapé. Éclairé par la seule lueur de son téléphone il parcourt ses différents réseaux en boucle. Il ricane bêtement. Des vidéos de sa dernière interview florissent sur la toile. Il a frappé un journaliste un peu trop insistant quant à sa famille et son incarcération.

Mâchoire cassée.
Bien fait.

Il entend des pas dans l'escalier et se tourne vers la porte qui s'ouvre avec un sourire.

- Yo.

Parce qu'il n'y a rien de plus naturel que d'être là.
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homecoming (niko&balth) Mer 19 Jan - 9:56
If every high comes down
don't wanna be flooding you, now
I won't tear you
(musique)

Le froid lui rappellera toujours sa patrie natale.
Il n'en a pas beaucoup de souvenirs - il en est parti si jeune. Il se souvient pourtant de l'abondance de neige et du froid mordant. Et s'il n'a connu que sa maison et le jardin aux environs, qui était bien plus une forêt qu'un jardinet, il en gardera toujours un souvenir doux. La maison égarée au milieu de la forêt qui les protégeait. Sa maison préférée. Bien plus que celles qu'ils ont pu louer, ou les chambres d'hôtels dans lesquelles ils sautaient entre deux pays pour se reposer jusqu'à arriver en Angleterre et y rester.
Mais à toujours vaquer ainsi,
Il avait toujours l'impression que son âme était déjà partie.
Ailleurs, dans un autre pays, prête à continuer son voyage.

Pourtant le seul voyage qu'il fait maintenant se termine au bout de quelques dizaines de minutes tous les jours pour se terrer dans une cuisine au fond d'une allée et revenir dans un appartement trop étroit pour pouvoir se reposer. Ce soir encore, après un service épuisant, il se traîne le dos courbé jusqu'à chez lui. Prêt à être accueilli par le silence. Par le manque de présence. Par ses plantes ; une forêt à échelle réduite, comme s'il essayait désespérément de recréer comme il le pouvait un semblant de maison, à défaut de pouvoir la retrouver.
Il ne s'en rend même pas compte.

Au rythme des marches de l'escalier qui grince se balance le cliquetis de ses boucles d'oreille et le ruban qui noue ses cheveux. Le coeur lourd à chaque pas vers le haut (on pourrait penser qu'il devrait s'alléger) dur de savoir si c'est le poids des péchés qui s'allourdit quand on se rapproche des cieux ou l'altitude qui le fait s'asphixier.
(Ou juste la solitude qui vient déjà le guetter.)

Alors il finit par tourner la clef dans la serrure, un soupir rare et prononcé passant ses lèvres dès qu'il met un pied dans la pièce. Seulement pour s'arrêter pour te regarder, au milieu du noir qui règne. Une brève surprise dans son regard. Un soulagement qui le rend un peu hagard. Il fait noir, mais à ses yeux ton sourire illumine bien assez la pièce.

Hey.
Sa voix ne reflète pas la joie qui le submerge (mais t'as l'habitude, pas vrai ?) de sa maladresse pour s'exprimer. Il referme la porte, allume une lampe (pas celles aux plafonds) trop agressives après une soirée dans un milieu bien éclairé. Juste une qui traîne, bien plus tamisée. Il retire son écharpe, ayant laissé ses chaussures dans l'entrée (se fiche bien que tu n'aies pas fait la même, il y est aussi habitué) se débarrassant de son manteau. Son premier réflexe est d'attraper la petite boîte sur le comptoir de l'entrée, un bref coup d'oeil dans le miroir pour retirer la lentille bleue qui siège contre sa cornée. La referme puis la pose, prenant une seconde pour détacher le serre-cou qui le serre un peu trop à son goût, dévoilant ses cicatrices (qui n'ont aucun secret pour toi) elles ont toujours été là ; nichées contre sa peau avant qu'il ne te loge ici, alors il ne s'en cache pas.

Il se détourne enfin et vient à ta hauteur, son premier réflexe étant de venir t'entourer de ses bras ; toujours plus grand que toi, on y peut pas grand chose. Pourtant malgré sa taille, il fait bien petit contre toi. Tout en longueur avec sa silhouette longiligne pourtant bien frêle quand on la tient entre ses doigts. Il ne te serre pas si fort, tête nichée contre ton épaule et yeux clos, se laissant bercer et rassurer par la seule présence constante au fil des années. Te serre à peine plus en espérant que ça continuerait. C'est contre ton cou qu'il s'autorise enfin à murmurer;

Je suis rentré.
Chez lui ; chez vous.
Après tout, tu es toujours le bienvenue ici.
Il s'autorise à peine à redresser un peu la tête vers toi, n'ayant aucune envie de te lâcher quand il pose son regard hétérochrome sur toi, l'ombre d'un rare sourire (qui sont beaucoup moins rares à tes côtés) venant décorer ses lippes rosées.

Tu vas bien ?
Tu m'as manqué.
Tu lui manques toujours, c'est vrai.
Mais après tant d'années, il n'a même plus besoin de l'avouer.
C'est une vérité qui n'a plus besoin d'être démontrée.



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homecoming (niko&balth) Mer 19 Jan - 11:05
Hey.

De cette voix douce et reposante. Il a vu dans tes yeux une lueur s'allumer. Il aimerait jeter dans tes prunelles des feux d'artifice parce que tu le mérites plus que quiconque sur cette planète.

Il a encore du mal à réaliser qu'il est la raison de cette lumière.
Il ne réalise pas tout à fait, même après toutes ces années, la force de ce qui vous lie.

Un sourire étire ses lèvres alors que se dévoilent tes yeux. Et dieu qu'il les aime. Ils sont magnétiques, fascinants. Tellement particuliers, tellement toi.

- J'ai jamais compris pourquoi tu t'obstinais à mettre une lentille.

Et ton cou.
Il effacerait chacune des marques qui s'y trouve s'il en avait le pouvoir, ou alors, il t'apprendra à les aimer. Aucune idée de comment. Comment on apprend à aimer alors qu'on ne sait que détester, haïr et hurler ?

Tu te loves contre lui.
Il regarde le plafond, espérant que les rougeurs qui colorent ses joues disparaissent rapidement. Même après toutes ces années, la tendresse entre vous lui est tellement étrangère qu'il ne sait comment la gérer. Pourtant ses doigts viennent se perdre dans tes cheveux et un baiser s'échoue sur le haut de ton crâne.

Le seul silence qui ne l'effraie pas, c'est celui de ta respiration.

Il rit doucement.

- J'ai frappé un journaliste. Les vidéos tournent sur twitter.

Soupir agacé, avec une pointe de lassitude.

- Trop de questions mal placées.

Baisse les yeux vers toi, toujours contre lui. Et vraiment, il n'est pas décidé à te lâcher. Il resterait comme ça toute la nuit sans aucun problème.

- Et toi ?

Parle moi, de tout, de rien, de ce qui te passionne. De la cuisine et de la vie.
Entendre ta voix comme une berceuse, seule chose capable d'apaiser la bête qui gronde en nous.
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homecoming (niko&balth) Mer 19 Jan - 15:06
If every high comes down
don't wanna be flooding you, now
I won't tear you
(musique)

Ses yeux, il les sait inhabituels. Sa mère le regardait avec adoration depuis tout jeune, comme s'il avait deux pierres précieuses à la place de ses mirettes. C'est marrant, parce qu'il a pris une couleur de chacun ; le bleu de sa mère et le marron de son père. Il y a eu de brèves années où il en était fier (comment ne pas l'être si ça plaît à sa mère ?) c'est comme la cuisine, tout ce qui lui vient d'elle est une raison d'accorder à Dieu, pour l'en remercier, une prière.

Plus maintenant.
Il a laissé toute fierté derrière.
Ce n'est qu'un signe de plus qui le démarque des autres, qui le rend trop unique et mémorable - alors on l'efface ; il l'efface. Arrondi les coins et les bordures pour n'être plus qu'un visage dans la masse. Il hausse doucement les épaules.

Ca évite qu'on me dévisage... Enfin qu'on me dévisage un peu plus.
Avec sa taille on le dévisageait naturellement. Encore plus quand on remarquait ses dents, qu'on comprenait - un oh souvent peu discret, que même lui arrive à reconnaître sur les visages des illuminés. Et tu sais bien que les gens comme lui doivent vivre cachés. Ce n'est pas son choix. C'est juste une sécurité. Ou une nécessité. Il ne sait plus si l'un va sans l'autre, maintenant. Il a oublié.

La maison.
Celle qu'il ne retrouvera pas.
C'est marrant parce que pourtant il s'y croirait un peu.
(Quand il est dans le creux de tes bras.)

C'est rassurant d'être étreint par plus fort que soi (tu pourrais le briser si facilement) ça ne te demanderait rien, vraiment. Pourtant tu le traites maladroitement, comme de la porcelaine qu'il ne faudrait pas abîmer sous risque de la casser (c'est qu'il s'effrite vite) qu'il se met facilement à pleurer. Il a un grand coeur sensible, un peu trop pour arriver à bien le porter. Trop sensible à toute la douleur que le monde semble vouloir lui dédier.

Mais tu sais, parfois c'est pas si mal.
Ca veut aussi dire que toutes tes tendresses le touchent bien plus fortement qu'il ne le laissera jamais paraître. Qu'il s'agisse des bras qui l'enserrent, de la main dans ses cheveux ou du baiser que tu viens déposer sur sa tête, ça fait battre son palpitant et ça lui donne la force de digérer sa journée.

Ton rire sonne plus doux à ses oreilles que l'annonce que tu ne te sois encore battu; instinctivement son regard traque ton visage, ses yeux s'ornant d'un peu d'inquiétude. Rien de bien apparent - sauf si on en a l'habitude.

T'es pas blessé, ça va ?
Plus inquiet de te savoir potentiellement amoché que du mal que tu as fait; tu seras toujours sa priorité, il ne faut pas chercher. Il se doute que les questions étaient rudes - tu pars au quart de tour, mais il faut dire que le monde n'a cesse aussi de tenter de t'énerver. Il s'autorise à venir glisser ses doigts fins (et un peu froids, dur de savoir si c'est la faute à l'hiver ou s'il est juste comme ça) contre ta joue pour s'assurer qu'elle n'est pas égratignée.

Sa journée à lui n'a rien d'extraordinaire.
Il cherche d'ailleurs un peu ses mots, parce qu'il se trouve chiant et pas intéressant, mais il fait l'effort au moins si c'est pour te distraire.

Hmm... J'essaye de travailler sur un nouveau menu en ce moment, je suis fatigué de celui-là mais... J'ai du mal à avoir l'approbation nécessaire pour le mettre en place.
Il fronce à peine les sourcils.
Ca l'énerve légèrement.
Il sait ce qu'il fait, depuis le temps.
Personne n'écoute ses connaissances.
Personne ne le laisse exprimer son talent.

Sinon, rien de trop intéressant. Il se passe pas grand chose dans mes journées tu sais.
A part penser à Abel ou à sa mère et être déprimé. A part penser à son père sans jamais savoir où il est. A part avoir peur en se demandant si on va enfin le trouver. A part se demander si ce jour sera le dernier. Après tout, tout peut arriver. Mais c'est le genre de pensées qu'il n'aime pas trop évoquer. Il ne veut pas t'inquiéter et il ne veut pas être triste à tes côtés.
Autant qu'il puisse l'éviter.

Tu passes la nuit ici ?
Ou tu rentres chez toi ?
Car après tout, tu as ton propre toit.
Comme pour influencer ta réponse, bien qu'il en soit inconscient, il se colle un peu plus contre toi, te serre imperceptiblement plus fort entre ses doigts. A nouveau, il enfouie son visage contre toi - contre ton cou, cette fois. Respire l'odeur familière au fil des années, celle qui arrive toujours à le calmer. Jamais plus en paix qu'ainsi. A se demander qui c'est qui a sauvé l'autre, des fois.
Peut-être que c'est lui.
Peut-être que c'est toi.
Il n'y pense pas trop.
Il ne pense qu'à ton étreinte et au repas qu'il te fera.
Si tu veux bien rester là.



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homecoming (niko&balth) Mer 19 Jan - 16:45
On devrait pourtant, te dévisager, ne voir que toi. Sous le feu des projecteurs, comme à l'époque. Il a vu les photos de toi, quand tu étais mannequin. Tu étais beau, mais pas autant que derrière les fourneaux avec ce sourire passionné qui rayonne.

Créer de tes mains réconfort et satiété.
Jamais il ne te remerciera assez de lui avoir appris. Lui qu'on a affamé, lui qu'on a privé de son cocon et dont on a détruit chacune des tentatives d'en construire un.
Ses mains sont donc capables d'autre chose que faire couler le sang.

Mais il ne dit rien, se contente de garder ton regard avec le sien, pour s'en gorger à l'infini.
Jusqu'à ce que ton visage se perde dans son cou.

La respiration bloquée au fond de la gorge. Sa peau trop sensible, on se rappelle encore trop bien des mains qui serrent serrent serrent et du regard haineux au travers du brouillard de l'asphyxie.
Il n'a jamais vraiment parlé de ce qu'il avait vécu, mais tu sais, tout le monde sait. Le procès a été raconté en large et en travers.

Et son cou blanc, exempt de cicatrice, contrairement au tien, reste atrocement sensible.
Pourtant, quand c'est toi qui s'y love, ça va, on continue de respirer. La bête de peur et de colère qui se terre en Balthazar ne rugit pas.

Il sourit quand tu t'inquiètes, frissonne contre tes doigts et hausse les épaules. Blesser et être blessé c'est son quotidien. Il n'y a que comme ça qu'il arrive à exister, à se sentir exister.

- C'est pas un journaliste maigrichon qui va me faire mal.

Et de toutes façons, la douleur, on ne la sent presque plus. Comme si le derme, les nerfs, usés d'avoir déjà trop ressentis se lassent. Et Balthazar ne pleure plus.

Il se lèche les babines intérieurement à l'idée de gouter ton nouveau menu.

- Invite moi comme négociateur, ça va se régler rapidement tu vas voir.

Il se marre avec un sourire carnassier. La violence comme première et unique solution. C'est tout ce qu'il a reçu, c'est tout ce qu'il a appris après tout. Mais toi, toi avec qui il connait la tendresse, peut-être que le pacifisme te suffit.

Elles sont merveilleuses tes journées, à leur manière, dans leur monde, dans leur bulle, ta bulle. Il adore les écouter, t'entendre raconter quel menu monter, quel plat inventer. Rien n'est plus beau.

Lui aussi, il raffermit sa prise sur toi.
Oui, il va rester. Et la nuit d'après aussi, et peut-être celle d'après aussi. Tu sais bien, on est au début de l'année, bientôt l'anniversaire de l'accident.

Bientôt l'anniversaire du procès.

Bientôt l'anniversaire des détraqueurs.

- Comme d'hab, je me volatiliserai au petit matin comme le plus lâche des amants.

C'est vrai, il fait ça, pour aller courir.
Se dépenser.
Il en a désespérément besoin en cette période.
Mais il finira par revenir, comme toujours.
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homecoming (niko&balth) Mer 19 Jan - 17:36
If every high comes down
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I won't tear you
(musique)

Il ne l'avouera pas, mais ce n'est pas tant de la douleur au dehors dont il parle quand il te demande si tu es blessé. Il te sait robuste. Habitué à être roué de coups par la vie et par tes adversaires. Il sait que tu vis dans la violence, que tu as du sang sur les mains - il les a essuyées pour toi. Il viendra y appliquer des soins autant de fois qu'il le faudra.

Non, il parle du dedans.
Là où ça rugit, là où tu es réellement meurtri.

Il t'a vu bien plus jeune et plus petit, quand tu étais encore bien plus à vif que maintenant, alors il sait que même quand dehors tout va, à l'intérieur tu es couvert de plaies et d'ecchymoses, que c'est loin d'être tout rose. Même quand tu souris et quand tu ris, il sait qu'au fond il n'y a pas de vrai répit. Il ne pourra jamais comprendre ce que tu portes et n'en aura jamais la prétention, mais il s'inquiètera toujours. Il se doute aussi qu'il ne sera jamais assez pour complètement t'apaiser, mais il espère au moins pouvoir temporiser. Jusqu'à ce que tu ne trouves un moyen d'accéder à l'accalmie, à un semblant de paix. Et que tu trouves la bonne personne pour t'y accompagner. Il sait que ce ne sera pas lui à tes côtés.
C'est mieux comme ça, de toute façon.
Il a beau te garder jalousement à ses côtés, il sait qu'il ne pourra pas s'éterniser. Contrairement à sa vie qui durera trop longtemps à son goût (à moins qu'on ne vienne l'abréger) il ne sera qu'une page dans ton livre et c'est déjà bien assez. Les monstres on finit par les laisser dans le placard quand on est capable d'avancer. Quand on est assez grand pour ne plus les laisser nous apprivoiser.
Il attend simplement le jour où ça finira par arriver.

Ton rire arrive, malgré ses muscles peu entraînés à la chose, à lui voler un autre sourire. C'est qu'il en aime le son plus qu'il ne pourrait l'avouer. C'est même un léger rire qu'il finit par souffler - discret, comme lui. Très facile à manquer.

Je ne doute pas que tu serais persuasif...
Et que lui finirait sans emploi.
Content sans jamais le mentionner de ta prise qui se resserre sur lui. C'est si peu et ça suffit pourtant à le satisfaire, à calmer son coeur toujours en galère. Il se sent bien. Si bien. Un léger soupir sort de ses lèvres - plein de satiété et de contentement, comme s'il venait de manger. Sur un niveau spirituel, tu suffis à le rassasier. Et c'est un peu dur à expliquer, alors il en profite simplement.
Peut-être qu'il regrettera un jour.
Qu'il ne saura plus s'en passer.

Ta remarque le fait très légèrement rosir, bien qu'il y reconnaisse ton humour ; son manque d'expérience dans le domaine parlant pour lui à la simple évocation de ce genre de relation. Pas que ça soit comme ça entre vous pourtant ; c'était évident.
(Et puis qui voudrait de lui, vraiment ?)
Le seul qui en a eu l'envie s'est ravisé.
Sûrement a-t-il compris l'erreur qu'il faisait.
C'est avec une certaine candeur qu'il répond, une innocence naïve dans son regard malgré la chaleur inhabituelle sur ses joues.

Amants ? On dort juste ensemble pourtant...
Ca fait pas que dormir, des amants.
Il plisse des yeux, réfléchissant peut-être trop à la chose.

Est-ce que c'est censé rester au matin ?
C'est qu'il n'en sait rien.
Que sa première fois (toutes ses premières fois, d'ailleurs) date d'il y a trop récemment et qu'il n'a jamais été volage pour commencer - ou intéressé. Comme si, malgré le charme qui s'échappe de ses pores et de ses gestes délicats, rien ne semblait capter son attention en retour. Captivant sans jamais être captivé. Comme pour confirmer la chose, il esquisse un sourire plus prononcé (un de ceux qui te sont réservés) avec une grande tendresse dans la courbure de ses lèvres, ses yeux légèrement plissés et l'esquisse de ses canines qui se laissent deviner.

Tant que tu reviens, c'est pas grave.
D'une sincérité et d'une honnêteté frappantes.
Le coeur toujours mis à nu maladroitement.
C'est qu'il le pense - il est prêt à t'attendre. Il t'attendra toujours. Il y aura toujours pour toi une place sur le canapé. Une serviette prête dans la salle de bain pour te sécher. De quoi te nourrir dans le frigo à côté des poches de sang frais. De la place dans son lit qu'il veut bien partager.
Toujours.
Pour toi, toujours.

Il se redresse à peine pour observer l'heure à la montre qui orne son poignet - habitude bien trop ancrée d'observer les aiguilles courir après les heures jusqu'à la prochaine dose qu'il devra se forcer à avaler. Il a encore un peu de temps... Peut-être est-ce à cause de sa journée chargée, mais une légère soif titille sa gorge bien que ça ne soit rien de trop dérangeant. Et l'heure à attendre est si proche qu'il ne s'y pressera pas. A la place, il relève les yeux sur toi à nouveau.

Tu as une envie particulière pour ce que tu veux manger ? J'ai fait des courses hier alors je devrais sûrement pouvoir faire ce dont tu as envie pour le dîner.
Toujours l'envie de combler tes envies - après tout, s'il apprécie manger à tes côtés, ce n'est pas la nourriture qui viendra réellement le combler.

J'ai fait un Ptasie Mleczko pour le dessert, si tu veux.
Une oeuvre d'art, comme à chaque fois qu'il s'y met.
Un gâteau de chez vous, qui plus est.
Même s'il sait que tu préfères l'épicé,
Parfois un peu de douceur, ça sait s'apprécier.
(Pas vrai ?)



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homecoming (niko&balth) Jeu 20 Jan - 0:38
Ton rire, plus qu'il ne l'entend, il le perçoit.

Peut-être parce qu'au fil du temps, il a appris par cœur la précision de tes gestes et le remous de ton corps contre le sien, le souffle saccadé dans son cou, oui, c'est ton rire et lui, c'est un sourire qui peint ses lèvres.

Persuasif. Non, ce n'est pas lui qui est persuasif, ce sont ses poings, c'est sa réputation ultraviolente et la colère qui gronde dans ses yeux.
Parce qu'on sait sans savoir qu'il n'est pas de ceux qui reculent devant la mort. Que ce soit la tienne ou la sienne.

Lui, il n'est que l'enveloppe de cette colère monstrueuse.

Et toi, dans le chaos, tu y a trouvé une bulle que tu habites. Il n'y a de place que pour toi au sein de cette tendresse finalement.

Il se marre plus fort, Balthazar pour cacher son malaise. La candeur dans tes yeux et lui qui ne peut s'empêcher de rêver parfois de toi. Il ne répondra pas à cette question. Il se contente de lever les yeux au ciel.

- Je reviendrai promis, pour prendre une douche et taxer un max de ton shampoing qui sent trop bon.

Ses doigts qui se perdent dans tes cheveux, les entortillant entre ses phalanges avec douceur.

Un instant, sans bouger, profiter de chaque seconde. Parce que bientôt, tu vas vouloir partir, te nourrir à cette poche avec dégout. Alors qu'il n'y a rien à dégouter dans ce que tu es.

Ça été source de discussions, de disputes même. Sur lequel de vous deux était le monstre, intransigeants avec vous-même, refusant de voir chez l'autre ce que vous portez tous les deux.

L'attrait du sang.

Une envie particulière ?
Toi.

- Je peux le faire sinon, t'as déjà cuisiné toute la journée. Je peux te faire un truc pour accompagner ta poche.

Il se redresse à son tour, prêt à te pousser dans le canapé pour aller préparer quelque chose à ta place.
Il s'interrompt, ses yeux brillent de gourmandise en pensant au gâteau évoqué.

- On croirait presque que tu m'attendais ce soir. Tu serais pas devenu devin ?

Il retire ses chaussures d'un coup de pied dans un coin et se dirige vers la cuisine, bien décidé à te délester de quelques tâches pour la soirée.
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homecoming (niko&balth) Jeu 20 Jan - 2:58
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(musique)

Tu ris à nouveau et ça laisse de la douceur sur ses traits même quand son sourire disparait. C'est marrant, toi qui es si agité, qui fais tant de bruit pour exister, tu arrives à l'apaiser. C'est un peu comme si après tant d'année dans la neige, t'étais un peu un soleil venu le réchauffer. Et sûrement que tu es maladroit et à n'en point douter tu le brûles parfois, mais il ne s'en offusque pas. Il ne t'en veut pas.
Vous êtes abîmés.
Et il sait que tu fais de ton mieux.
Que tu n'as pas l'habitude des gens comme lui.
(Se dit au fond que parfois peut-être il le mérite, aussi.)
Mais le plus important c'est qu'il sait que tu ne serais pas resté aussi longtemps par pitié. Tu es la seule personne - l'unique, vraiment - pour laquelle il peut affirmer avec un peu de confiance que tu es ici par choix, et parce que tu l'aimes bien. Il a pensé un temps que tu le faisais parce que tu te sentais redevable, peut-être, mais l'idée s'est effacée au fil des années, à te voir grandir et continuer de marcher à ses côtés.

Si tu savais comme ça compte, à ses yeux.
Comme tu comptes.
Il ne saura jamais te le montrer assez.
Ni t'en remercier.
Au milieu du chaos de sa vie, tu es un pilier.

Malgré tous les poids que tu portes et toutes les chaînes à tes pieds, tu es toujours là. Et lui, tout ce qu'il peut faire, c'est continuer de t'offrir ce que personne ne semble être prêt à t'accorder (alors que tu le mérites, comme tout le monde) que tu n'es pas différent, que tu n'es pas un monstre.

Il est prêt à te donner ta chance.
Et tu ne l'as jamais déçu.
Il est fier de toi.

Il ne le dit pas vraiment, parce qu'il n'est pas très doué pour ça, mais ça se sent au fond - à la manière dont il parle de toi, dont il ne te cache pas, dont il te couve de tendresse et peut-être qu'il est un peu intrusif, parfois, comme un parent un peu chiant. C'est qu'après dix ans à te surveiller... C'est dur de ne pas le penser. Au fond, il n'en sait pourtant rien. Sa famille est en miettes. Ses parents ont toujours été des figures instables. Son entourage trop pauvre pour lui fournir les étiquettes qu'il est censé mettre sur les autres. Alors il navigue au hasard. Ses relations en bazar, comme le reste. Mais c'est pas grave, à ses yeux - peu importe le nom de ce que vous avez, c'est précieux.
Un léger rire, à nouveau discret.

Tu pourrais juste acheter le même...
Depuis le temps tu connais la marque.
Il avoue, pourtant.

Mais j'aime bien que tu sentes comme moi.
Un léger sourire en le balançant, sans trop penser au poids que ça a. C'est bien son genre de sortir des choses comme ça. Pour lui qui a l'odorat fin, c'est sentir la maison. C'est apaisant. Un repère, un de plus. Et ça lui plaît, évidemment. Aussi simple que ça. Il apprécie les doigts dans ses cheveux, ferme un peu les yeux au contact comme un chat qui se ferait caresser. S'il le pouvait, sûrement qu'il ronronnerait. Avide d'un contact qu'il n'osera pourtant jamais quémander. D'ailleurs, il l'ignorait sûrement avant de te rencontrer.

C'est que ses parents n'étaient pas tactiles.
Même sa mère, ce n'était pas vraiment sa tasse de thé.
Il n'a pas été bercé de câlins ou de mains tenant les siennes.
On se tenait à une distance maîtrisée.

Puis à Poudlard il a vu les gens qui se mêlaient - de loin. Toujours aussi isolé. Les seules fois où on le touchait, c'était pour demander ses faveurs ou le brusquer. Alors il était sur le qui-vive, prêt à s'éloigner, à prendre la fuite. Toujours la fuite. Surtout la fuite.

Ca lui est venu un peu maladroitement, avec toi.
Puisqu'il n'a jamais eu l'habitude de tout ça.
Mais il s'est rendu compte aussi, au fur et à mesure, que c'était quelque chose qui lui avait toujours manqué - comme un vide qui, enfin, se remplissait. Alors au fil des années quand le contact est venu, il a pris l'habitude et c'est devenu une routine. Toujours prêt à donner et recevoir. Ca rend son monde bien plus supportable.
(Abel l'étreignait, aussi.)
La pensée lui serre le coeur.
(Il est ridicule.)
Il devrait passer à autre chose.
Il est prêt à marcher mais c'est comme si son corps refusait de bouger. Il ne sait même plus si c'est l'amour qui le retient ou le simple souvenir d'avoir enfin trouvé quelqu'un qui pouvait l'aimer, finalement abandonné.
Peut-être que c'était l'abandon de trop.
Qui lui faisait comprendre que c'était voué à être comme ça à jamais.
(Arrête d'y penser, Nikolaï.)
Abel n'est pas là. Il ne sera plus jamais là.
Alors pense à celui qui ne te file pas encore entre les doigts.
Profite et apprécie chaque instant.
Tant que ça durera.

Il te laisse te redresser, s'éloignant sans piper mot sur la séparation qui l'attriste un peu mais il sait bien le cacher ; bien que son impassibilité ne le laisse pas deviner pour commencer.

T'es sûr ?
Il ne voudrait pas te gêner, même s'il sait que tu aimes faire ça aussi. Puis un timide sourire revient sur ses lèvres. Avouant, toujours, l'inavouable.

Je t'attends tous les soirs. Pas besoin d'être devin pour ça. Sait-on jamais quand tu vas pointer le bout de ton nez.
Il se lève et te suit, allant s'asseoir sur une chaise entourant la table à manger. Ses longues jambes dépassent de l'autre côté alors que ses yeux reviennent, encore et toujours, se gluer à l'horloge qui orne sa cuisine. Les yeux fixés maladivement sur le compte à rebours qui l'approche de l'inévitable. Il a l'air un peu moins vivant à l'idée. A chaque fois, c'est un peu comme si son esprit s'envolait. Il a tellement pris l'habitude de sortir de son corps quand il doit le faire, de dissocier, que c'était dur de rester les pieds sur terre.
Il déteste tellement ça.
La pire chose au monde.
(Pourtant son corps en redemande.)
Toujours.
Toujours.
Toujours.
Toujours.
Et ça sera toujours ainsi.

Il ferme les yeux.
Laisse sa tête tomber en arrière, dans un cliquetis de bijoux et le ruban qui coule dans le vide. Les cicatrices ornant son cou ressortent au mouvement de sa pomme d'adam quand il avale sa salive, relevant ses paupières pour fixer le plafond pensivement. Sa langue vient, par habitude, glisser sur sa lèvre à la soif toujours aussi maîtrisable qui s'invite en lui. Toujours tout de maîtrisé. Un soupir alors qu'il murmure, résigné.

J'ai soif...
Il remonte son poignet à son visage pour regarder l'heure, une énième fois, comme si tourner la tête vers l'horloge c'était déjà trop demandé. Beaucoup trop coincé dans ses habitudes pour avancer l'heure du cauchemar, même d'une dizaine de minutes - ça changerait tout son planning si minutieux. Cette simple idée l'angoissait. Provoquait en lui une panique qu'il ne saurait maîtriser. Contrôle. Il doit toujours être en contrôle. La seule chose qu'il ne laissera à personne d'autre. Hors de question. Ses mains viennent se reposer sur son ventre alors qu'il admire le plafond toujours si intéressant.

Hey, Balth'.
Surnom affectueux qu'il prononce toujours avec plus de douceur que nécessaire. Il ne tourne pas les yeux vers toi - il te sait sûrement occupé. Et puis il n'est pas très doué pour décrypter les regards et les expressions, de toute façon.

Tu penses que je devrais déménager ?
C'est que ça fait un moment que ça lui traverse l'esprit, quand même...
Sans compter les plantes qui font ressembler son appartement à une serre, bien que ça soit la seule réelle chose qui l'occupe, ce n'est pas vraiment fait pour deux personnes. Et tu viens souvent. Peut-être qu'il était temps.

Si je prenais un appartement plus grand tu pourrais avoir ta propre chambre et ton lit...
Il détestait dormir seul, pourtant. C'était pas un secret.
Mais probablement que dormir avec un daron ayant la trentaine, c'était pas le truc le plus appréciable du monde. Dix ans ensemble, d'accord mais... Peut-être que t'avais besoin de ton intimité ? Il fronce à peine les sourcils en pensant à la chose. T'as passé l'adolescence, mais dormir avec un... Grand-frère ? (sûrement, il doute que tu le voies comme ton père et en un sens vu l'amour que tu portes à ta famille il n'en est pas plus malheureux) après tout ce temps... Pour toi ça devait pas être très amusant.

Bon ça serait toujours dans l'allée mais... un peu plus grand ça doit bien se trouver.
Il referme les yeux, continuant de cogiter.
Il irait bien vivre au chemin de traverse s'il le pouvait, mais c'était trop risqué pour lui. Il devait rester terré avec les rats et se faire discret. Au moins jusqu'au décès de sa mère. Après... Après il ne sait pas. Peut-être qu'il partirait enfin d'Angleterre. Lui qui n'a jamais aimé ce pays, l'envie de le quitter avait été présente depuis le jour où il y a mis les pieds. Un soupir passe ses lèvres. Ce n'est pas comme s'il avait beaucoup d'argent, pour être honnête. Les soins n'étaient pas donnés. La majorité de son salaire et de ses économies y passaient. Il donnerait sa vie pour sa mère, mais la voir ainsi lui faisait tellement de mal. Est-ce que c'était vraiment humain de la laisser mourir si lentement sans même comprendre ce qui lui arrive ?
Ah, le voilà qui spirale à nouveau.
D'une main distraite il vient tirer sur le ruban qui tient ses cheveux en place pour les laisser retomber. Rien ne sert d'y penser maintenant.

Ca te gêne pas de dormir avec moi ?
Ca tombe sans trop prévenir, comme d'habitude, alors qu'il te regarde enfin du coin de l'oeil. Lui, c'était évident qu'il aimait ça. Il ne s'en cachait pas. Il s'assoupissait plus simplement quand tu étais là. Même sur le canapé, d'ailleurs. Un peu partout. Juste tant que t'étais là.

J'veux dire... J'suis un dhampire trentenaire de presque deux mètres froid comme la mort. Ca doit pas être très agréable. Ni idéal.
Un brin d'amusement dans sa voix au constat pur et simple.
Il t'observe, l'espace d'une seconde.
Mâchant jamais ses mots.

Et puis t'es bel homme, tu dois être populaire.
Y'a tellement mieux que moi pour te plaire.
Tu mérites quelqu'un de bien pour t'étreindre et dire aux cauchemars de se taire.

Une fille, un garçon, n'importe qui vraiment. Il est sûr que tu dois pouvoir trouver chaussure à ton pied. Si lui y est arrivé temporairement, la personne de tes rêves existe assurément. Il ne te poussera pas en dehors d'ici. Il ne te dira pas que tu devrais tomber amoureux. Il ne te dira pas que tu devrais faire ta vie avec quelqu'un.
Il le pense, mais il ne le dira pas.
Il est trop égoïste pour te chasser comme ça.
S'il peut s'accrocher encore un peu à toi...
Il le fera.



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homecoming (niko&balth) Lun 21 Fév - 18:45

   
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éclatement des étoiles

Pourquoi acheter le même shampoing si ce n'est pas le tien ? Il est sensible aux odeurs Balthazar, et la tienne le rassure, la tienne l'apaise et l'enveloppe dans une bulle qui n'existe qu'avec toi.

Se racle la gorge en se redressant, cachant probablement mal le rouge venu peindre ses jours à l'entente de tes mots. Il s'étire, musculature sèche et sauvage. Un tueur à peine dissimulé.

Il rit alors qu'il commence à sortir des intruments, des ingrédients, évoluant dans la cuisine comme si c'était la sienne.

- Moi qui espère à chaque fois te faire une surprise, il faut croire que je suis prévisible.

Sous le cliquetis des plats, seul le couteau vient rompre le silence, hanchant méticuleusement les ingrédients. Il entend, Balthazar, ce qui rythme ton attention à toi, ce sont les secondes qui s'écoulent, l'horloge au mur qui ne cesse d'égrainer le temps. Le temps avant que tu ne boives.

Claquement de langue.
Arrête ce qu'il est en train de faire et va décrocher l'horloge du mur, s'approche doucement, de toute sa hauteur. Une de ses mains vient entourer ton poignet, te prive de l'heure.

Quelques instants, que tu respires, te détendes.
Vos regards se croisent et tu sais, Niko, ce qu'il y dit, le carcajou. Tu sais ce qu'il te propose, tu sais qu'il se propose.

Pour assouvir tes besoins, comme tu as pu assouvir les siens, t'aider comme tu l'as aidé.

Hey, Balth'.

- Ouais ?

Il s'attend à ce que tu l'envoies chier, que tu récupère ton poignet qu'il caresse distraitement. Mais non.

La question le prend au dépourvu.

- Bah ... pourquoi ? T'es pas bien là ?

Balthazar ne comprend pas. Et ce qu'il croit comprendre ensuite lui glace le sang. Il serre les dents. Se dit qu'enfin, Niko a peut-être compris qu'il ne fallait pas rester auprès de lui. C'est donc ainsi que ça finit ?

C'est idiot, ils sont idiots, chacun dans son monde de malheur, persuadé que l'autre ne veut pas d'eux.

Et Balthazar ne comprend pas où tu veux en venir, ne comprend pas à quoi ça rime tout ça. Il se recule, te lâche avec un grognement.

- Mais qu'est-ce que tu racontes putain ?

Te fixe, la colère au fond des yeux, la peur aussi, de ton rejet, cachée sous de l'agacement.

- Pas besoin de te victimiser comme ça, j'peux partir si tu veux. J'arriverai bien à convaincre quelqu'un de venir te réchauffer à ma place. Puisque j'suis populaire.

Agressif. Comme mis face au mur.
Il te tourne le dos, reprend sa cuisine avec acharnement. S'en veut déjà de t'avoir parlé comme ça.

Se dit que finalement, il devrait peut-être vraiment partir.
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homecoming (niko&balth) Mar 22 Fév - 19:39
If every high comes down
don't wanna be flooding you, now
I won't tear you
(musique)

Le bruit du couteau est réconfortant.
Un rythme familier. Un son qu'il connaît. Un mouvement qu'il exécute tous les jours. Pourtant parfois il ressasse. Il regarde la lame et il se souvient de la sensation contre sa gorge. Il a appris à ne plus y penser en travaillant, pour sa propre sécurité. Celle des autres. Mais durant ses études c'était dur, tu sais ? Le froid du métal il ne pourra jamais vraiment l'oublier. Il ne te l'a jamais vraiment dit, mais est-ce qu'il y en a vraiment besoin ? Après tout, la marque est si distinctive sur sa peau. Il ne faudrait pas être un génie pour comprendre sa provenance.
(C'est dommage, celui qui a fait ça a raté sa chance.)

Le bruit s'arrête.
Et puis le temps, aussi.
T'as pas l'air très fin avec son horloge et il baisse les yeux sur le poignet que tu tiens. C'est marrant comme il te suffit de ça pour écarter son obsession. Qu'il te suffit de caresses sur sa peau pour devenir sa raison. Et il sait, oui. Ce qu'il lit dans tes yeux. Ca y est depuis tellement longtemps comme aveux. Tu l'as dit souvent. Il a toujours dit non. Il le dira encore. Ou ne dira rien. C'est tout aussi parlant.
(Pas que l'envie n'y soit pas, tout au fond.)
C'est peut-être ça le plus effrayant.
Mais si c'est toi
(Surtout si c'est toi)
Il tiendra ses instincts en laisse.
C'est tellement compliqué, à expliquer.
Tellement compliqué à appréhender.
(Au fond, est-ce qu'il ne veut pas te blesser ?)
Ou est-ce qu'il est juste terrifié ?
(Il ne sait pas et il ne veut pas y penser.)
De vous deux, c'est plus lui l'enfant qu'il n'y paraît.

Rapidement c'est la colère qui te vient.
Elle vient toujours, même maladroitement. Ce n'était pas son intention, mais il n'est pas surpris. Ses mots sont maladroits, il n'a jamais trop été doué avec ça. Il a du mal à transmettre qu'au fond il s'en fait juste pour toi. Tu le lâches et aussi vite ses yeux se posent sur le cadran à son poignet comme pour compenser le moment où ils s'en sont détachés. Seulement pour remonter vers toi, ensuite. Mais tu pars déjà. Dos à lui.

Le coeur qui se serre.
Les mots font mal, la posture encore plus. Il ne sait pas si c'est à cause d'Abel, mais il a du mal avec la chose. Le dos des gens. Ca fait naître dans sa poitrine une anxiété qui a toujours été là mais qui est exacerbée, ces derniers mois.
(Tu ne vas pas partir, hein ?
Ne me laisse pas comme ça.)
Alors il baisse les yeux, un moment. Chercher les mots. Les bons. Mais il ne les trouve jamais. La parole lui a toujours fait défaut. Il finit par se lever, laissant ses pas se faire entendre quand il vient se glisser dans ton dos pour ne pas surprendre ou apeurer. Sa tête qui vient se poser sur ton épaule. Torse contre ton dos. Une main accrochée à ton haut, presque timide. Discrète. L'air de te dire de ne pas partir.

Désolé.
C'est trop souvent lui qui s'excuse.
Mais ça ne l'a jamais dérangé.
La voix douce, un murmure contre la peau de ton cou alors qu'il regarde les mouvements de tes mains. Il vient en porter une à l'un de tes poignets.

Tu vas abîmer les ingrédients si tu y vas trop fort.
C'est plus fort que lui il ne peut pas s'en empêcher. Son visage s'enfouie contre ton épaule, s'y frotte doucement - peut-être que quelques mèches opalines s'égarent contre ta peau. Il aimerait entourer ta taille de ses bras et te serrer fort mais il n'ose pas. C'est déjà beaucoup, venant de lui. Qui ne s'impose jamais. Qui ne quémande pas. Jamais honnête dans ce qu'il veut. Alors qu'il crève qu'on (que tu) le touche(s). Qu'on le noie d'attention, de caresses. Mais c'est tout le courage qu'il peut rassembler.

Il y pense une seconde.
Au fait que vraiment n'importe qui pourrait le remplacer. Que n'importe qui pourrait venir te réchauffer. Ca serait simple. Et somme toute pour le mieux. Il s'en convainc, en tous cas. Car c'est pas comme ça, entre vous. Que ça n'est pas comme ça pour lui. Il pense à Abel, mais pourtant il fronce imperceptiblement les sourcils. Et quand il perçoit l'amertume tapie tout au fond de lui, il se convaincra encore une fois que c'est d'avoir été délaissé plutôt que l'idée qu'on puisse t'arracher à lui ne vienne le contrarier. Il finit par souffler.

Je veux pas que tu partes.
Jamais. Vraiment. Il en mourrait.
Il ne s'en rend pas compte mais son murmure est presque une supplique. S'il pouvait t'emmener sur la quasi immortalité qui est son fardeau, sûrement qu'il y songerait. Toi plus qu'un.e autre. Et en même temps, parce que c'est toi, sûrement qu'il refuserait. Pas besoin de t'infliger plus que ce que tu as déjà à porter. L'espace d'une seconde, il glisse un regard à ton cou. Se mordille la lèvre. Seulement pour reposer ses yeux sur ta préparation en te serrant un peu plus contre lui. Résistant. Il résistera toujours.
(C'est beau de l'imaginer.)

Je me disais que ça serait plus confortable pour toi si j'habitais ailleurs, que tu pourrais y prendre un peu plus tes aises.
Y passer plus de temps.
Toujours plus de temps.
(Je me sens si seul, c'est désolant)
Il pense à toi, mais surtout à lui au fond.

J'aime t'avoir à la maison.
Et ailleurs.
Partout, tout le temps.
Mais c'est pas comme s'il était capable de l'exprimer vraiment.



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homecoming (niko&balth) Mar 22 Fév - 23:54

   
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éclatement des étoiles

Ça l'énerve. Ça l'agace d'être un connard pareil mais en même temps, il ne peut pas s'empêcher d'avoir envie de le secouer.

Dis les choses Niko, dis les, hurle les s'il le faut. Il les entendra parce qu'elles viennent du fond de tes tripes. Tu peux pas enfermer les choses au dedans. Balthazar ne parle pas, il ne parle jamais. Mais il frappe, à sang, il se défonce, et perd la tête. Parce que ça peut pas rester à l'intérieur, sinon il explose.

Toi, c'est le calme plat, la mer d'huile et ça fait peur. Tu sais.
On se demande souvent comment tu fais, pour avancer sans éclat.
Peut-être que tu t'oublies trop.

Ne sait pas Balthazar, ne comprend pas.
Et ça l'enrage.

Le couteau s'abat nerveusement, tranche plus qu'il ne coupe.
Il sait l'imbécile que ça te blesse, qu'il t'a blessé. Il voit, il sent sur son dos, ton regard empli de culpabilité.
Ses doigts se crispent sur le manche et un grognement lui échappe.

Et quand tu viens dans son dos, ta tête sur son épaule, il respire un peu mieux.
Tu es grand, il ne s'y habitue pas vraiment, lui qui est accoutumé à dominer les autres lève les yeux pour te parler.

Grognement.

- C'pas à toi de t'excuser. J'parle comme un connard.

Mais il n'en dira pas plus.
Le "pardon" bloqué sur le bout des lèvres. Parce qu'on a tellement l'habitude d'arracher partout le droit d'exister qu'on ne sait plus s'excuser pour les dommages collatéraux.

De longs frissons alors que tes mains viennent bloquer les siennes. Il sourit. Nonchalamment ralentit le rythme, reproduit tes gestes, ceux qu'il a appris auprès de toi il y a déjà si longtemps.

Et Niko dans son cou, murmure.
Aveux maladroits.
Balthazar, les yeux sur le couteau immobile remercie le ciel que tu ne vois pas la tempête dans ses yeux.

- J'ai jamais eu l'intention de partir, sombre imbécile.

Il soupire. Lève les yeux au ciel.

- Tu pourrai habiter dans un palace ou dans un placard que je voudrais toujours dormir avec toi. J'm'en fous que tu changes d'appart. J'veux que tu le fasses pour toi.

Les mots s'enchainent comme une litanie sans fin, parce que s'il te regarde, il va s'énerver, vouloir te secouer. Il va s'en vouloir, il va se dégonfler. Il va perdre le contrôle.

- T'as le droit de vouloir des trucs par toi-même et pas juste en fonction des autres Niko. On s'en fout du nombre de meufs ou de mecs que j'baise, pas une seule de ses nuits ne vaut celles que je passe avec toi.

b o r d e l
Parler dans le vide ça délie peut-être un poil trop la langue.

Le couteau reprend sa danse, étrangement frénétique.

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homecoming (niko&balth) Mer 23 Fév - 13:16
If every high comes down
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(musique)

C'est pas à lui de s'excuser, c'est vrai.
Mais comme dit avant, ça ne l'a jamais vraiment dérangé. Si ça permet de faire le premier pas, si ça permet de réouvrir le dialogue, si ça permet d'éviter le silence pesant et la discorde, il le fera. Et dans ton grognement, il sent, aussi. Ta culpabilité. Tu ne t'excuses pas. Mais tu n'en as pas besoin. Il arrive à trouver tes pardons dans le creux de tes non-dits, depuis le temps. Ca lui arrache un petit sourire contre ton épaule.

Hhm. Ok.
Ne niera pas que, peut-être, tu es allé un peu trop loin. Vous reconnaissez vos torts, après tout. Il regarde le rythme qui ralentit et redevient familier. Te voit retomber dans les habitudes qu'il a forgées. Bien. C'est satisfaisant, un peu. De savoir que c'est lui qui a fait tout ça. Mais comme pour le reste, c'était évident. Tu méritais une chance. Il te l'a simplement donnée. Tu es celui qui l'a saisie et qui a forgé tes capacités.

Tu n'as pas l'intention de partir.
Et inconsciemment, il relâche le souffle qu'il a retenu. De soulagement. L'angoisse dans sa poitrine qui s'apaise légèrement. Et tu parles beaucoup, d'un coup, alors il t'écoute. C'est peut-être pas aussi doux et tendre que ce que d'autres chercheraient dans des paroles affectueuses, mais à ses oreilles ça sonne si précieux. Si important. Apprécier sa présence jusque dans la vulnérabilité des heures de la nuit. Il restera ici, alors. Encore un peu, au moins. Jusqu'à ce qu'elle... Ferme les yeux une seconde, chasse la pensée pour la chaleur de ton cou qu'il retourne chercher. C'est bien plus agréable que se retrouver dans sa tête il semblerait.

Sa tête qui se redresse, d'ailleurs.
Au fur et à mesure que les mots finissent par passer tes lèvres. Cligne légèrement des yeux sous la surprise. Ce genre d'aveux, venant de toi, il ne s'y attendait pas. Il ne pensait pas non plus que tu pensais ça.

Eh...-
Il n'a pas les mots, cette fois.
Non, à la place, ce sont des rougeurs (si rares !) qui viennent empourprer ses joues opalines. Peut-être que son coeur trébuche un peu dans sa poitrine. Peut-être que ses pensées sont un peu confuses. Peut-être que ça lui fait un peu trop plaisir. Est-ce que c'est normal, d'être aussi touché par quelques mots ? Parce que toute son angoisse vient de disparaître (à la place, ça bat fort contre ton dos) le genre de sentiments qu'il ne connaît pas trop. Une satiété qui vient caresser une possessivité qu'il s'ignore. Et il ne sait pas trop comment réagir, Nikolaï. Pas comme si on lui avait déjà dit ce genre de choses, avant. Alors il cède, cette fois (t'as dit qu'il en avait le droit, après tout, n'est-ce pas ?) à son envie de passer ses bras à ta taille et de te serrer bien plus fort contre lui. D'enfouir son visage à nouveau dans le creux de ton cou. S'y cacher, un peu - planquer ces couleurs vives qu'il ne sait pas gérer.

Merci.
Il a du mal à cacher le sourire qui se forme contre ta peau. Qui se sent dans sa voix. Il ne peut pas dire "moi aussi" parce qu'il ne dort pas avec d'autres personnes pour commencer. Mais il le pense tout aussi fort, qu'il préfère ton éteinte à celle de la solitude qui vient toujours le bercer. Un léger rire contre ta nuque, la voix un peu plus basse alors qu'à nouveau il glisse une main le long de ton bras jusqu'à ton poignet. Murmurer presque au creux de ton oreille au point où il en est.

Doucement, Balth.
Pauvres ingrédients.
Le résultat sera toujours bon, mais c'est un peu amusant. Il retire sa main seulement pour la remettre à ta taille qu'il n'a plus vraiment envie de lâcher. Ses bras s'y calent bien, il faut dire. Il devrait les y laisser plus souvent. A nouveau, son visage se niche toujours plus dans la courbe de ton cou alors qu'il dit plus sereinement.

Dors avec moi ce soir, alors. Tu m'as manqué. Ca m'a manqué.
Toujours honnête avec la plus grande des insouciances, Niko.
Mais c'est vrai. C'est si vrai. Même si tu pars au petit matin pour aller courir, c'est pas grave il ira te préparer ton petit-déjeuner. Ne serait-ce que s'endormir à tes côtés rend la nuit bien plus supportable. Le sommeil moins effrayant. Lui donne envie de se réveiller la journée d'après.
C'est déjà bien assez.



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homecoming (niko&balth) Dim 6 Mar - 20:07

   
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éclatement des étoiles

Il y a ce silence, interminable qui suit les aveux. Ce silence qui semble s'étendre à l'infini, à peine tranché par le bruit mécanique du couteau.

Balthazar en tremblerait presque, il n'ose pas bouger, à peine respirer. Il aimerait soudainement revenir en arrière. La colère et l'agressivité lui semblent une meilleure situation que ce silence.

Et, dans un souffle, presque imperceptible contre sa nuque, les bras de Niko viennent l'enlacer. Peut-être qu'il recommence à respirer. Peut-être aussi que son cœur s'emballe, que ses joues prennent une teinte écarlates.

Tant pis, tu ne les vois pas.

Ta main qui doucement se glisse de nouveau le long de son bras. Ricane nerveusement.

- On va avoir de la bouillie plutôt que de belles découpes je crois.

S'arrête pour débarrasser et passer la suite, rester actif pour ne pas laisser le trouble l'envahir totalement. Pourtant incapable de te repousser, même gentiment. Parce que tu es là et c'est tout ce dont il a besoin.

Ses doigts viennent s'entrelacer aux tiens contre son ventre.

- J'ai jamais eu l'intention de dormir ailleurs qu'avec toi.

Silence.

- Toi aussi tu m'as manqué.

À demi-mot, dans le calme de la cuisine, à peine marqué par le claquement de l'horloge toujours cachée.

Se racle la gorge.

- Si tu tiens tant que ça à me coller, tu peux m'aider à cuisiner.

Idiot qu'il est. C'est lui-même qui refusait que tu l'aides quelques minutes plus tôt. Mais être près de toi est si doux.
Presque addictif.
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homecoming (niko&balth) Lun 28 Mar - 20:12
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(musique)

C'est marrant que même au pied du mur vous ne discerniez rien. Lui qui se cache et est ignorant, toi qui es aveugle et regarde trop souvent au devant. Peut-être que ça sera votre dernière faute, un jour - la fuite pour l'un et d'avancer sans se retourner pour l'autre. Peut-être que c'est ce qui fera que vous vous effleurerez sans jamais réellement vous attraper.
Qui sait.
Seul le futur le sait.

Lui, tout ce à quoi il pense, c'est la manière dont ses bras entourent ton corps avec une simplicité qui le surprend. Qui eût cru qu'ils étaient capables de tenir avec une telle perfection un autre corps ? C'est qu'il ne voit ses mains que vides, Niko. Destiné au rien et à la solitude. L'espace d'une seconde trop brève et volage, il repense à son miroir de rised qu'il a aperçu, un jour. À la main inconnue qui dépassait du cadre pour venir chercher la sienne comme la providence et le tirer loin de sa solitude. Mais la pensée s'en va aussi vite qu'elle est venue. Car il sait, Niko. Que le miroir ne montre que ce qu'on désir.
Qu'il ne montre pas l'avenir.

Ça sera quand même très bon.
Il n'en doute pas. À défaut que ça ne soit présentable, peut-être. Ce n'est pas le plus important, après tout il n'y a que vous à servir. Il relève enfin les yeux de ton épaule et de ton cou pour regarder la nourriture. Son estomac n'oublie pourtant pas. Que l'heure de manger approche. Sa langue glisse sur ses babines par habitude, se pique à l'une de ses canines. Bientôt. L'appréhension autant que l'impatience. Les minutes interminables.

Distrait par tes doigts. Le contact le surprend un peu, si bien que ses épaules se crispent légèrement - comme toi, il s'attend encore à ce qu'on vienne le brusquer. Mais c'est là où s'arrête la différence. Car tu réponds des poings là où il s'enfuit. Mais pas avec toi. Ses épaules se détendent et il relâche le léger souffle d'entre ses lèvres. Il serre tes doigts doucement.

Comme il se doit.
Il ne le dira pas et la pensée le surprend lui-même sans qu'il sache pour autant l'interpréter. Le silence n'est pas volontaire. Mais l'aveu qui suit lui fait plaisir et revient relever les coins de ses lèvres sur ses canines. Certains s'en veulent. Pas Nikolaï. Il y a si peu qui viendraient lui dire qu'il a manqué. Ça le rend plus euphorique que coupable. Mais le moment repart avec le raclement de ta gorge, comme si ça t'avait coûté d'admettre que sa présence importe. Et ses lèvres retombent en une ligne constante comme on l'attendrait de lui. Ses sourires aussi importent bien peu. Personne n'est là pour les voir où les apprécier de toute façon.

Il n'est pas triste pourtant.
Pas quand tu l'autorises à t'aider - comment pourrait-il ? Ses yeux s'illuminent un peu et il se redresse, abandonne tes hanches et ton dos pour relever ses manches, dévoilant sa peau immaculée hormis quelques bracelets et ses doigts ornés de bagues. Il enlève ces dernières d'ailleurs, les laissant sur le rebord de l'évier alors qu'il se lave les mains méticuleusement. Les sèche. Puis se prête à la suite de la préparation en ta compagnie de gestes vifs et rapides. Il finit par sortir une poêle, profitant de sa hauteur pour les placards.

Une préférence pour la sauce ?
Après tout c'est surtout toi qui vas en profiter. Lui ne sent les choses qu'à moitié, en plus, malgré les années d'entraînement pour ses papilles. Un regard dans ta direction alors qu'il fait sauter les aliments d'un coup de poignet habitué. Tout pour combler ton palais.
A défaut de pouvoir combler le reste.




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homecoming (niko&balth) Mer 30 Mar - 20:29

   
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éclatement des étoiles

Doucement, face à face, comme si même après toutes ces années, vous ne saviez pas comment vous entendre, pas comment vous approcher.

Peur de faire le pas de trop, celui qui vous trahirait, celui qui dirait tout ce que vous avez vraiment sur le cœur. Alors on se tient sur une fine ligne de silence et de déni, que le moindre écart briserait.

Alors, on se glisse dans la danse, on cuisine comme si de rien était. Observer les gestes précis et assurés de Niko, comme une danse mille fois répétée.

Balthazar aussi, du coin de l'oeil, le surveille, il sait que l'heure approche, veut lui changer les idées. Manger avec lui, peu importe ce qu'il mange, parce que c'est pas grave, le sang. C'est toi, c'est juste toi.

- Un truc épicé. Un truc que t'aimes bien.

Parce que tu sais bien, Balth il se troue l'estomac avec du tabasco et du piment oiseau.
Se glisse dans ton dos pour poser à côté de toi les épices les plus rouges qu'il a trouvées dans le placard. Il les connait par coeur.

- J'peux t'apporter d'autres trucs si besoin.

Silence.

- Tu mangeras avec moi ?

Presque plus comme une demande, un ordre que comme une question.

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homecoming (niko&balth) Dim 8 Mai - 17:37
If every high comes down
don't wanna be flooding you, now
I won't tear you
(musique)

Il se doutait un peu de la réponse. En contraste avec le dessert, quelque chose qui secoue, de brutal comme toi. Aux épices posées sur le comptoir il te lance un léger regard. Pauvre estomac. Mais ça va, il savait doser. Pour une juste balance de goût et de sain. Alors qu'il finit par les prendre une à une et les déposer parfois dans la poêle après avoir déglacé le jus obtenu pour faire la dite sauce. Le voilà qui retourne dans sa bulle, disant à peine un ;

D'accord. Ca ira, mais tu penses que tu peux mettre la table ?
Puis l'arrêt dans ses gestes à la question. Un coup d'oeil vers l'horloge. Une hésitation. Mais le ton est trop demandeur et lui est trop faible sous la pression.

Pour deux.
Oui. qu'il ne dira pas. Mais la défaite est admise alors qu'il finit la sauce et prépare les plats pour une mise en forme pas digne d'un restaurant mais bien d'un repas normal, peut-être juste soigné. Apporte les plats à table, posés sur un torchon pour ne pas abîmer le bois alors qu'il se retourne et reste une seconde devant le frigo. Un dernier regard vers l'horloge pour attendre le déclic précis avant d'ouvrir la porte et de sortir une poche, amenant son corps fatigué à une chaise sur laquelle il se laisse tomber. Range ses longues jambes comme il peut pour ne pas importuner. Regarde la poche et joue vaguement avec comme un enfant jouerait avec sa nourriture qu'il n'a pas envie de toucher.
Mais il a faim.
Et il a envie de crever.

Il n'ose pas affronter ton regard alors qu'il finit par mordre dedans pour se nourrir aussi vite qu'il peut. Vider la moindre goutte de la poche pour se rassasier, l'air ailleurs. Parti loin pour ne pas se concentrer sur le (dé)goût. Redescend seulement quand il froisse le plastique assez pour comprendre que c'est terminé. Se retourne pour servir son assiette sans un bruit, mais pas besoin pour deviner ce qui l'agite et l'envie qu'il a de tout recracher. Un léger signe de tête alors qu'il attrape sa fourchette.

Bon appétit.
Espérant que les épices chasseront le goût du sang.
Car ce n'était pas un repas.
Ce n'était que quelque chose de rebutant.



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homecoming (niko&balth) Dim 15 Mai - 23:37

   
homecoming (niko&balth) 6ffc2e36ef1a1358ec8247843caf4c83

éclatement des étoiles

L'odeur qui emplit la cuisine ravit Balthazar. Oui, définitivement, il ne se sent jamais mieux qu'ici, entre ces murs, avec toi à ses côtés.

Du coin de l'oeil, observe ta grande silhouette, du coin de l'oeil, surveille tes gestes précis. Sourire en coin alors que tu acceptes.

Il se sent presque victorieux. Il s'imagine naïvement avoir réussi à te détourner de l'horloge.
Attrape les assiettes dans un placard et se retourne.

Il a presque entendu le clip de l'aiguille, en même temps que la porte du frigo. Comme un glas terrible pour toi, une malédiction que tu n'as pas choisi.

Voit ton regard qui fuit et le sang qui coule dans ta gorge avec de grandes goulées.
Détourne les yeux, parce qu'il sait que tu déteste ça. Pourtant tu es beau, beau à chaque seconde, beau dans ta précipitation, beau dans ta détresse.

Beau comme le monde.

Balthazar finit de poser les assiettes et ne se tourne vers toi qu'une fois le bruit du plastique entendu.

Il vient le récupérer pour je ter. Te le retire des mains alors que tu tentes de le cacher.

- Ça va ?

Désemparé Balthazar.
Il aimerait te secouer, te hurler au visage que c'est pas grave, qu'on s'en fout du sang, que ça fait pas de toi un monstre.

Parle lui Niko.
S'il te plaît.

Il vient derrière toi, contre le dossier de la chaise, t'enlacer doucement.
Parce qu'il ne sait pas vraiment parler Balthazar.
Pas vraiment comment faire, même après toutes ces années.

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homecoming (niko&balth) Lun 30 Mai - 20:49
If every high comes down
don't wanna be flooding you, now
I won't tear you
(musique)

C'est dur de redescendre.
Dur d'abandonner ses ailes pour se retrouver devant l'implacable vérité. Ca fait longtemps qu'il doit le faire, aussi longtemps que la chute est raide et l'atterrissage rocambolesque. Mais il est là, Niko. Bien là. Indubitablement là.
(Et il déteste chaque seconde ici-bas.)

Même quand tu lui enlèves la poche de ses malheurs, il reste inerte l'espace d'un instant comme une marionnette désarticulée à qui l'on aurait coupé ses fils. Mais il revient peu à peu à lui (peut-être parce que tu le prends dans tes bras) et que soudainement la chute n'est plus si terrible que ça.

Peut-être qu'il y a un peu de bon.
Peut-être qu'il y a un peu d'espoir.

Alors il laisse son dos se glisser en arrière pour se reposer un peu plus contre toi, remontant ses mains à tes bras dans un soupir le temps de retrouver contenance.

Ca va.
Le mot soufflé doucement comme un murmure secret pour vous deux. Il ferme les yeux, s'ancre dans ta présence et serre tes bras gentiment. Pour s'enfermer un peu plus dans tes effluves, dans ta chaleur, dans le coeur qui bat derrière sa tête. Et il finit par dire tout aussi bas, comme si c'était dur de parler.

Tu devrais manger, ça va refroidir.
Lui qui sent encore le sang sur ses canines. Il attrape ses couverts et commence à manger à son tour la nourriture bien plus plus neutre que le liquide rouge qu'il doit ingurgiter, bien plus fade même pour ses papilles entraînées. Il trouve ça bon, pourtant. Ca ne le rassasit pas, ça ne lui apporte rien si ce n'est un sentiment volatile de quiétude, de normalité; alors il en profite avant d'être à nouveau noyé.

Comment tu trouves le repas ?
Toi qui peux le goûter et tout sentir comme il se devrait.
Il espère qu'il peut réussir à te combler.



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