Aujourd'hui, tu n'avais mis que de nouveaux habits — tu voulais faire une bonne première impression à ton premier lieu de travail — un pantalon à carreaux, une chemise et un gilet sans manches sous un long manteau, ces deux derniers un peu trop grands pour toi.
Tu avais pris soin de te coiffer correctement — la frange bien lisse sur ton front, une tresse de chaque coté de la tête qui se rejoingnent dans une queue de cheval fermement tenue par un élastique.
Tu avais vérifié milles fois que tu avais pris tout le nécéssaire,
Tu avais répété milles fois le nom du directeur du laboratoire pour ne pas l'écorcher à votre rencontre.
Tout était parfait !

Enfin,
presque.

Le nom "Iskander Leszczynski" était un nom connu chez les Serdaigle, un nom lié à une grande intelligence durant ses études mais aussi une fois qu'il est entré dans le domaine de la recherche, un nom à susciter de l'admiration. Mais au fil des années, son nom s'était aussi teinté d'étranges et cruelles rumeurs qui t'inquiétaient — Et s'il essaye de me séduire ? Moi ? Non non... ne te voile pas la face Eridani... Oh mais- et- et s'il sait que je suis une loup-garou ? Est ce qu'il va me faire la peau ? Faire des expériences sur moi dans une salle de labo dans un sombre sous-sol ? Non non... quand même pas ?
N'est ce pas ?

Tu étais arrivée environ une demi-heure en avance, et après avoir signalé ta présence en t'excusant et en assurant que le directeur pouvait prendre son temps; tu t'étais assise sur une des chaises de la salle d'attente, triturant nerveusement les pans de ton manteau que tu avais enlevé. L'odeur d'alcool de cet environment trop propre t'était presque nauséabonde — c'était cela peut-être le seul point négatif du travail dans le médical. Mais tu étais trop nerveuse pour y prêter trop attention, Iskander Les-zczyn-ski... Leszczyn-ski... Les-zczynski... Leszczynski... tu marmonnes à voix basse, concentrée.

Puis une légère odeur de patchouli te parvient et te calme d'une certaine manière, rends cet endroit stérile un peu plus vivant.

Et ton nom de famille résonne.

Tu te lèves d'un bond, un peu trop rigide, mais un léger sourire aux lèvres Oui ! t'échappe un peu trop fort, tu tends une main un peu tremblante, de peur mais aussi d'excitation, pour serrer celle qu'Iskander te proposait — l'odeur de patchouli venait de lui, et cette odeur maintenant assez forte te chatouillait les narines. Eridani Burns., tu rajoutes, bien qu'il devait connaître ton prénom aussi. Enchantée Monsieur Leszczynski... tu lâches alors sa main, pour te froter rapidement le nez avant de replacer ta main sous ton manteau que tu tenais dans les bras, et merci- merci de me laisser rejoindre votre équipe..!

Tu ne le regardais pas vraiment dans les yeux, fixait des points sur son visage, croisant parfois son regard calme et posé contrairement au tien. L'étonnement ne s'y lisait pas par contre, ayant entendu parler de lui et chercher quelques informations au paravant; au contraire, tu étais au fond rassurée qu'il est un âge quelque peu similaire au tient. Tu étais plus confortable autour de personne jeunes, les épaves avaient tendance à te prendre de haut et tu n'avais pas le temps pour cela. Tu avais une recherche à mener à terme.

Non, pas du tout ! tu étais venue quelques jours avant pour faire une sorte de repérage pour ne pas arriver en retard, ni te tromper le jour J. Vous trouvez ? Je le trouve plutôt charmant... tout dans le monde sorcier avait encore cet aspect nouveau et merveilleux à tes yeux, tu avais encore tout à découvrir du monde sorcier adulte ! Enfin, pardon..!, ton avis n'était pas très important et n'avait pas été demandé.

Un jour viendra où tu passeras les portes de ce laboratoire avec la confiance d'une chercheuse aguérie, tu salueras chacun.e, discuteras et rieras avec elleux que tu connaîtras depuis un moment. Tu diras tes opinions avec plus de liberté et sans nervosité. Qui sait, tu accueilleras peut-être un.e novice comme toi aujourd'hui... Mais ce jour n'arrivera pas de si tôt.
Chaque chose en son temps.
Tu devais encore décourvrir ton nouveau lieu de travail.

Tu hoches la tête avant de récupérer ta sacoche en cuir des sièges, passant la longue lanière sur une épaule, tenant toujours le manteau dans tes bras.
Une fois prête, tu suis Iskander, maintenant une courte distance entre vous deux, toujours un pas derrière lui.

Dans ces couloirs immaculés, les odeurs chimiques étaient plus fortes. Malgré la forte odeur du parfum d'Iskander, l'odeur de désinfectant ressortait tout de même donnant à l'air un goût amer qu'en respirant, tu sentais dans ta gorge — étais-ce mieux que l'arrière goût de ton propre sang ?. Tu essayais de ne pas trop prêter attention à ces odeurs, te concentrant sur votre chemin, essayant déjà de mémoriser le plan de ce labyrinthe trop blanc. Pardon si mon commentaire semble impoli mais... tu marques une pause, hésitant à continuer, mais tente tout de même pourquoi garder tout en blanc ? Cette couleur demande beaucoup d'entretient après tout. prends très vite une teinte grise, garde une trace très visible au contact avec beaucoup de produits, demandant ainsi qu'on repeigne souvent par dessus. Puis un peu de couleur rendrait l'endroit plus joyeux, non ? puisqu'ils ne pouvaient pas se permettre une entrée digne d'un laboratoire, au moins pouvaient-ils se permettre un décor moins banal ?

Le bruit qu'Iskander avait mentionné avait été noté mais ne t'avais ni effrayé ni intrigué, Je vois. avec une certaine indifférence. Ayant passé autant d'années de ta vie dans le monde moldu que dans le monde sorcier, ce genre de bruit de machinerie t'était familier. Mais peut-être qu'il ne savait pas que tu étais née-moldue ? Pourtant ça devait être écrit quelque part, non ? Concernant la technologie moldue, vous n'utilisez que les ordinateurs ? Ou bien avez-vous d'autres machines comme des microscopes, des centrifugeuses, ce genre de chose ? la voix plus posée, puisque tu parlais affaires.