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Le monde magique a bien changé dans les années 2000. Il s'est inspiré de la technologie moldue pour évoluer. Ainsi, presque chaque sorcier possède un téléphone portable et un accès au magicnet. Cependant, il est toujours soumis au code du secret et certains conservateurs craignent cette ouverture... surtout dans un monde qui vit encore caché. Les guerres politiques et sociales persistent... (Suite)

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Je sais que je vous plais | Manroth
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Je sais que je vous plais | Manroth Mer 30 Mar - 16:14
FT. MANROTH
Je m’en fous. Les talons noirs font grincer le bois, et moi avec mon balai je lustre les planches, qu’elles brillent et qu’elles brillent de mille feux, je veux y regarder mon reflet. Je veux marcher sur ma beauté. Mes ongles tout rongés sont camouflés sous du bleu, du jaune, et tout un arc-en-ciel encore. La javelle me colle à la peau. Son odeur flottante vapote autour de ma chevelure un nuage toxique de propreté. J'ai troqué ma baguette magique pour une serpillère dont le manche me dépasse presque et qui remue le sol d'une mare de désinfectants. Je sens tout un rayon de produits chimiques et de nettoyants, je sens la misère sociale un peu, le regard des gens invisibles, de tous ceux qui me voient mais ne me regardent pas, de toux ceux qui font comme si je n'existais pas. Je vis de mes pas bruyants pourtant, de ce vacarme que j'écrase sous mes pieds, distraitement, pas assez faut croire, et l'on fait comme si ce n'était pas le cas. Comme si le bois ne grinçait pas, comme si l'eau ne s'écoulait pas, comme si la serpillère ne frottait pas, comme si j'étais cet être invisible que je ne suis pas. On ne voit que moi, que moi et mes cheveux de feu, que moi et ma javelle, que moi et mes talons trop hauts, que moi dans ces fringues de garce, que moi, belle ou moche à plein temps. Peu importe tant qu'on me voit. Et je ris, je ris sournoisement de l'ignorance des uns, de comme je disparais dans le regard des autres, mais comme je sais qu'ils me regardent tout de même, parce que je suis moi, parce que comment diable ne le pourraient-ils pas ? J'me sens trop pleine, quand d'autres se sentent vides. C'est peut-être le cas de ceux qui m'entourent, qui viennent se remplir la tête comme on remplit un verre. Et puis il est là, comme je l'attendais, comme je l'espérais. Peut-être juste par caprice. Plus rien ne compte autant que sa silhouette immédiate, à portée de main, d'un contact facile. Et à la fois si difficile. Car il est froid, Manroth, aussi froid que le fond de son verre. Celui qu'il ne boit pas, trop occupé qu'il est à passer en revue les clients, trop occupé qu'il est par son travail. J'ai le dégoût de sa beauté envoûtante, la nausée de ses attraits qui m'aguichent et m'attirent malgré moi. J'ai pas ce plaisir d'être sincère, pas l'envie non plus de me laisser séduire par l'illusion d'une perfection. Alors j'suis pas vraiment gentille, pas vraiment charmante, pas vraiment amoureuse, pas vraiment ravie. Je le vois pour tout ce qu'il n'est pas, pour tous les faux semblants et les promesses mensongères qu'il m'inspire. Il est une beauté pour laquelle on se noie, pour laquelle on expire, pour ce dernier souffle arraché de mes lèvres. Je sais qu'il est là pour moi. Pourquoi ne serait-ce pas le cas ? Je sais l'effet factice qu'il me fait, je sais sa grande arnaque, quand il essaye de braquer de son charme mes états d'âme. Mais déjà je suis là, dans son dos, alors qu'un homme le laisse seul après avoir écouté ses doléances. Quel travail ennuyeux. Plus encore que de passer le balai peut-être. Moi, j'envoie valser les réclamations des gens mécontents. Délaissé le seau de javel, délavés mon sourire et ma javel, toute de ronces vêtues, dans la rose de mon velours sensuel, je le sens et je le bois, de tous mes sens, de tous mes désirs, des pulsions en moi qui se déchaînent comme un ouragan de rouge. Le rouge des passions qui dévorent. « Seul. Comme d’habitude. Où est votre partenaire monsieur Laventri ? » Les hommes dans votre genre ne devraient-ils pas toujours pouvoir compter sur un ami bienveillant ? Mais moi je suis là, ni amie ni bienveillante. Rien que moi, mes défauts, mon minois, ma gueule. Mes doigts qui descendent délicatement sur son épaule pour attirer son regard, et puis s'en vont. Mon corps qui s'appuie contre le mur, mes bas résille qui fourmillent à côté de lui. « Est-ce que vous voulez recueillir mon témoignage à moi aussi ? »      

(c) ANAPHORE
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Je sais que je vous plais | Manroth Ven 1 Avr - 19:31
.007
[Bleach]
ft. D. Lenore Pembrocke


Le chaudron baveur.
Lors de mon arrivée à Londres, j’avais séjourné quelques jours dans cet établissement pour le moins, modeste. Les chambres y étaient propres et les repas chauds. L’ambiance était...et bien, disons dans son jus et à l’anglaise, j’étais loin de Paris après tout.
J’avais demandé de la discrétion et mon choix fut respecté, car à l’exception de la femme de chambre personne ne s’imposa à moi. Une femme que je trouva chatoyante aux premiers abords. D’une chevelure solaire et à la démarche chaloupé. Elle me faisait l’effet d’une fleur orangé de lantanier*…
Je n’avais parlé que peu de fois avec elle et des échanges toujours respectueux, très simples. Il me semblait même l’avoir aidé avec un client un peu insistant. Passons.

Cette fois-ci je venais non pas une seconde, ni troisième fois, mais bien pour la quatrième fois à l’auberge, pour le travail. J’y étais revenu une seconde fois pour informer, déposer des cartes et faire une inspection comme demander via nos services.
La troisième fois ce fut pour un problème de meubles ensorcelés et pour ce cas présent.. un client avait laissé des malles scellées dans la chambre 12 dont une étrange fumée s’échappait.

Décidément, il se passait beaucoup de chose dans cet établissement, et à ma grande surprise j’étais fortement invité à venir, et revenir moi-même régler les problèmes. Je ne savais si je devais en être flatté.

Je pris le temps de m’entretenir avec l’aubergiste quand soudain, l’odeur de la javel embauma mes narines presque avec violence.

Lénore.
La femme de chambre.
Cette femme pour le moins original attirait mon attention. Ni pas sa beauté, ni par son accoutrement, non elle m’apostrophait dès qu’elle en avait l’occasion. Elle attirait mon attention, au sens propre.
Bien droit, et je parlais de mon dos, de ma posture, mon regard se posa sur elle écoutant ses paroles.
Oui, cette fois-ci il était venu sans sa collègue. Andrastée se trouvait sur une autre mission. Mon regard se plissa un peu à son contact, se faisant plus incisif mais je garda mes mots et ma langue derrière mes dents.
Je ne laissa pas vagabonder mes yeux sur son corps aguicheur et tentant, fixant ses yeux. Je fixais toujours ses yeux, si bien que j’en connaissais avec consternation toutes les nuances.

«Ma partenaire se trouve sur une autre mission, mais je pense que ma présence ici est bien suffisante. »

L'attention capté, je me tourna vers elle abandonnant derrière moi l'aubergiste.

« Avez-vous des choses à me dires Mademoiselle Pembrocke ? Sur le client qu’il y avait dans la chambre 12 ? Des malles scellées qu’il y a laissé ... »

Mon regard se fit plus insistant sur elle a mesure que je m’approchais. Si je voulais avoir des informations, elle devait sans doutes en avoir. Elle qui allait et venait dans les couloirs de l’auberge.

« Préférez vous que nous nous entretenions dans un endroit un peu plus calme que le couloir ? »

Je restais courtois et professionnel, malgré les quelque liberté qu’elle prenait vis à vis de moi. Je ne cernais pas très bien ses intentions.
Pourtant son ton, ses gestes, m’indiquaient une envie, une forte envie, d’avoir davantage mes faveurs. Jusqu’à même me toucher.
Espérons que cela soit un moment d’égarement et rien de plus… pourtant j’avais l’impression de déjà regretter mon laxisme.

Lantanier *:

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Je sais que je vous plais | Manroth Jeu 7 Avr - 22:30
FT. MANROTH
Bien sûr j’expire dans mes sourires, de cette attention qui me rengorge, l’opale de ses yeux dans mon azur. Oui, il est suffisant. Nul besoin d’une autre. Je n’aime pas partager. Je veux tout. Parce que je mérite tout. Il est beau, à se damner, à devenir fou. Je pourrai le lui dire, mais mon intérêt se trouve ailleurs. « Oui, vous avez prouvé à maintes reprises votre utilité, mister Laventri. » Et je ne dirai pas que j’y suis pour quelque chose, bien que je doive admettre que la présence du sorcier est une distraction plus que bienvenue dans un quotidien de chiffon et de poussière. Si l’attirance avait été une évidence, l’attention qu’il m’accorda spontanément pour chasser un client insistant avait eu raison de ma raison. Je fleurais un parfum de luxure sur l’épiderme de ma peau, et j’avais le profond désir de le lui faire respirer aussi. D’aucun aurait pu croire que je n’aimais pas les hommes austères. Mais c’était faux. J’aimais la distance qu’imposait sa droiture, et j’aimais que ses yeux oublient mon corps, que je savais désirable. J’avais l’impression d’une résistance qui me galvanisait, qui me donnait envie de parvenir jusqu’à l’objet de mon désir. Dans le même temps, son indifférence pour mes charmes me déplaisait. Et je ne comprenais pas comment il ne me regardait pas, comment j’avais l’air de ne pas exister. Je me sentais à la fois morcelée dans son regard, et entière. D’une curieuse manière. « Vous devriez savoir que j’ai toujours des choses à vous dire… Après tout, je sais tout ce qu’il se passe ici… » Et j’avais fait un pas vers lui, plus près, comme il s’était à son tour rapproché. Je laissais mes mains glisser dans mon dos, et la tête penchée vers l’arrière, je jouais des dégradés de ma chevelure, de mon minois enjôleur. Je vis à peine l’aubergiste s’esquiver, habitué qu’il devait être à mes manières. Qu’aurait-il bien pu dire alors que celles-ci lui assuraient parfois la fidélité de certains clients qui appréciaient mes charmes, et surtout me voir jouer les soubrettes dans les couloirs de l’étage. La réalité était ainsi faite : parfois l’on revenait pour un serveur, parfois pour la bonne. Sa proposition fit frémir mes lèvres, ravies. « Je me demandais quand vous alliez le proposer. Allons dans mon bureau. » Et je rompais la proximité, m’éloignant sans ne jamais dévier de ma démarche lascive, ouvrant la marche ou bien le défilé de mes courbes en me demandant s’il s’évertuerait à fixer ma chevelure flottante, ou bien le basculement de mes hanches. Je surveillais d’un œil discret. Si je voulais plaire, un regard trop insistant m’aurait cependant paru grossier, et j’espérais mieux de l’homme dont j’aimais le cadre. Je me demandais ce qu’il pensait du dit bureau. Penser qu’une femme de chambre possédait une telle chose était une hérésie. Je le conduisis avec espièglerie à l’étage, puis à travers le couloir et ouvrit la dernière porte au fond, débouchant sur un placard à balais ; étroit, décoré d’un chariot de ménage. Il y avait une chaise à l’intérieur, où je m’asseyais pour vaquer en toute discrétion à mes réseaux. Puis, comme je m’impatientais soudain, je le pressais et dégageais le passage afin qu’il y ait assez d’espace pour qu’on puisse y tenir à deux. « Entrez, j’ai quelque chose à vous montrer ! » C’était vrai. Insistant avec une brusquerie hâtive, je fermais la porte derrière nous. « C’est serré. » Je soufflais mon charme, ma javel, irrespirable dans un endroit si fermé, mais si délectable alors qu’il se trouvait si près. Résistant à l’envie de me presser contre lui, je devinais qu’il n’apprécierait pas autant le rapprochement et que j’éroderai bien vite sa patience. « Regardez la porte maintenant, vous voyez ? » Ce qu’il y avait à voir ? Un judas. Et une vue imprenable sur la porte d’en face, sur laquelle était inscrite en chiffre le numéro douze. « Maintenant, visualisez le bruit d’une porte qui se ferme. Et imaginez ce bruit raisonner juste à quelques centimètres de votre oreille. Comment est-ce que vous pourriez le manquer ? Le soucis, monsieur Laventri, c’est que ce bruit n’existe pas. Je suis passée à 10h ce matin pour nettoyer, et j’ai très clairement entendu ce même client me dire de ne pas entrer, alors je suis venue ici et je me suis assise sur cette chaise comme j’avais fini mon tour de chambre, pour lire. La chambre devait être libérée avant 11h. J’ai pensé que j’attendrai qu’il s’en aille et que je pourrai faire la chambre après. Le souci, monsieur Laventri, c’est que je n’ai jamais entendu la porte s’ouvrir. » Ma voix se rompit sur un chuchotement. J’imaginais qu’il voyait déjà là où je voulais en venir. « A 11h, je suis allée dans cette chambre, pour lui dire de s’en aller, que je devais la refaire. Mais la chambre était vide. Il n'y avait que ses valises, fumantes. » Le suspense n’était-il pas parfait ? L’endroit ? Propice aux intrigues. Mon dos se cambrait, et je faisais mine de vouloir m’étendre vers cette beauté que la pénombre rendait plus hypnotique encore. « Ce que je veux dire, monsieur Laventri, c’est que le client de la chambre 12 n’est jamais sorti de sa chambre. » C'était diablement excitant.      

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Je sais que je vous plais | Manroth Mer 13 Avr - 16:56
.007
[whisper]
ft. D. Lenore Pembrocke


Mon utilité. Parler avec Lenore était toujours un exercice assez particulier, elle pareille au chat qui ronronnait tantôt enjôleuse, tantôt sauvage.
Oui, elle savait tout et parfois ça me désolait car je pouvais sentir le parfum de sa peau, indiquant que la proximité entre nous ne faisait que se réduire. Dans ses yeux je n’aimais pas me savoir proie.
Elle parla, indiqua son bureau, ce qui me fit hausser un sourcil avant de lui emboîter le pas.

Je suivais ses ondulations provocantes, elle ressemblait à des flammes léchant le bois du couloir dont les talons martelaient le parquet. Nous arrivâmes devant un placard à balais, une placard encombré et exigu dans lequel elle me tira presque, me poussa presque pour nous enfermer à toute hâte.
Ma taille m’obligea à coincer son corps contre le mur m’aidant autant que possible de mes bras pour l’encadrer sans trop la toucher. Malgré tout mes cheveux fondait sur elle comme une cascade de fil de soie.
Nos souffles, proches, se mélangeaient. Mon air resta distant et j’attendais de connaître la suite. Mon regard planté sur elle se leva pour chercher et fixer le judas du petit débarras.

« Mademoiselle Lenore ce n’est pas bien d’espionner les clients~ »


L’avait-elle fait lors de ses dernières visites ? Je regarda à travers tout en l’écoutant. Les faits dans sa voix chuchotante et sifflante, comme des petits feulement d’attention. Non elle n’était pas un serpent, mais un petit chat mesquin, qui je devais bien l’avouer me rendait service dans toute ses petits « manies ».

« Jamais... »

Je répéta son mot comme pour lui montrer que l’idée faisait du chemin dans ma tête… Des valises…

« Le sorcier est soit toujours dans cette valise, soit on ne sait où car il aurait pu l’utiliser comme portoloin… Lenore vous n’avez rien d’autre à me dire sur ce sorcier ? Sil vous plaît, rappeler vous des moindres… détail »

Pour l’instant c’était pour qui lui détail accès au moindre détail de mon visage.
Celui-ci si proche du sien, si proche, si proche que mes cils pouvait caresser les siens, et que nos lèvres manquaient de se frôler.

« Bien ! Gentille fille ...»

Dans un grand fracas je sortis brusquement du cagibi baguette en main demandant gentiment mais fermement l’évacuation de l’étage. Si ce n’était que cela tout irait bien, mais merlin seul savait ce qui ce tramait dans ses valises… J’ouvris la porte et pointa ma baguette vers elles.

« AVENSEGIUM! »

La valise pivota sur elle même semblant un peu perdue… alors ce n’était probablement pas un portoloin.

« Revelio... »

Attendons de voir ce qui se passera.


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Je sais que je vous plais | Manroth Jeu 21 Avr - 18:55
FT. MANROTH
Je glisse un doigt dans sa chevelure. Si proches qu’il ne tiendrait à rien de se toucher. Je le vois qui regarde par le judas, et mon sourire s’élargit à sa remarque.  « Vous avez raison monsieur Laventri. Ce n’est pas bien. La curiosité est un vilain défaut, mais diablement utile n’est-ce pas ? » Je plaide coupable, pour ça et bien d’autres choses encore. Je plaide coupable pour mes vices et malice, pour mes subterfuges hypocrites, pour mes sourires enjôleurs, pour espérer que les bras lui cèdent. Je plaide coupable pour le désir que je respire, celui qu’il nourrit. Je plaide coupable pour tous mes crimes.

Et mon nom dans votre bouche, si agréable à entendre. « Oui ? Des détails vous dites ? » Mais je ne connais que son souffle sur le mien, que la taille de son corps si à l’étroit dans ce placard, que mon corps qu’il plaque par la force des choses. « Je me rappelle de chaque détail… » Et plus encore des détails de son visage, de ses yeux, de ses lèvres, et de ses traits que j’aurai pu retracer de mémoire tant je les savais. Tellement je m’en goinfrais, pauvre addicte que j’étais. La bordure de ses cils contre les miens, ses yeux un océan à rejoindre, ses longs cheveux de cendre une rivière qui baignait mon visage, ma bouche, ma nuque, ma poitrine. Ce briseur de maléfice était si sexy. « C’est un homme qui ne vous ressemble pas du tout… C’est un homme qui n’est pas très délicat. Il est petit, assez vilain. On dirait un gobelin. » Avec des lèvres grasses et gobantes que personne n’avait envie d’embrasser. Pas comme les vôtres monsieur. Pas du tout comme les vôtres, non. D’ailleurs, vous et moi, nous aurions sans doute de grandes choses à accomplir de ce côté-là, et il faut bien reconnaître qu’un baiser ne tient à rien d’autre qu’une retenue, ou bien d’un supplice.

Je m’en vais l’anéantir ce supplice. Je n’ai qu’à soulever un peu les talons, qu’à pencher mon visage un peu plus vers le vôtre, qu’à rendre possible l’impossible. Il ne tient à rien que les lèvres se caressent enfin et…

« Bien ! Gentille fille ...»

Gentille fille ? Je ne suis pas votre gentille fille monsieur Laventri. Enfin, je peux être tout ce que vous souhaitez, mais pas si vous rompez le charme de cette façon. Avec regret, la porte s’ouvrit soudain à grand bruit et je le vois qui s’éloigne, me laissant seule au milieu de mes balais, rouge. Comme c’était embarrassant. J’étais passée à ça. Ca de me perdre vraiment. Ca, de franchir la limite. Ca, d’embrasser l’euphorie.

« Evacuer tout l’étage ? Est-ce bien nécessaire ? » Et un soupir en quittant à mon tour le placard. Vraiment, à ça. « Enfin. Vos désirs sont des ordres. » Comme c’était frustrant. Mais je m’éloignais déjà, frappant aux chambres occupées. « S’il vous plait, veuillez descendre dans la salle principale. Cet étage fait l’objet d’une inspection. Merci. Non, laissez vos affaires, personne ne va vous les voler. Dépêchons s’il vous plait, l’officier du ministère attend. Circulez, merci. Evacuez l’étage, pressons pressons. » Je poussais sans ménagement les enfants dans le couloir, et réprimandais les clients isolés qui prenaient trop de temps. Et le dernier descendait les marches, il disparut à l’angle de l’escalier et je me retournais dans le couloir. Mince. Il était déjà entré dans la chambre. S’il pouvait seulement se montrer plus entreprenant dans d’autres domaines… Et je traversais les quelques mètres qui nous séparaient. Je ne voulais rater ça pour rien au monde après tout. « Ah non ! Monsieur Laventri, vous avez commencé sans moi ! » Quand à ma légitimité dans cette affaire ? Et bien c’était moi après tout qui avait révélé les éléments de l’enquête et… « Donc ce n’est pas un portoloin. » Et le revelio tomba comme un coup de grâce. Sous nos yeux, la valise se déforma, s’étira, et prit bientôt la forme d’un être humain. « Monsieur Laventri ! Vous venez de retrouver le client de la chambre 12 ! »

L’homme, quelque peu sonné, se perdit dans une quinte de toux et cracha de sa bouche tout un paquet de cigarettes sorcières en feu. Qui avait pu jeter ça dans une valise ? De toute évidence on l’avait ensorcelé pour éviter qu’il ne blesse l’homme. « Il est interdit de fumer à l’intérieur des chambres. Vous allez avoir des ennuis, monsieur. » Surréaliste. Ma Baguette en main et un aguamenti plus tard le feu disparaissait,  non pas sans laisser une trace brune sur le parquet de la chambre. « Ca va vous coûter cher. »

J’exagérais peut-être, mais je n’y pouvais rien. Ce petit homme m’était particulièrement antipathique. Il avait eu quelques heures plus tôt la main baladeuse.

« Vous ! C’est vous ! »
« Plait-il ? »
« C’est vous qui m’avez fait ça ! Sale petite greluche ! »

Il devenait menaçant. Voilà qu’il sortait sa baguette, prêt à en découdre. Comme c’était enquiquinant. J'aurai pu lui jeter un flipendo. J'aurai pu. Mais manquer l'occasion de serrer le bellâtre à côté de moi dans mes bras ?

« Monsieur Laventri, au secours ! Je vous assure que je ne sais pas du tout de quoi il parle ! » Et je me précipitais derrière lui, mes mains jetées dans son dos, comme la petite femme de chambre innocente que je n’étais pas, comme la demoiselle en détresse qui ne l’était pas, comme… Aaah. Le shampoing de monsieur Laventri donnait à ses cheveux une senteur unique et parfumée.
   

(c) ANAPHORE
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Je sais que je vous plais | Manroth Sam 7 Mai - 16:22
.007
[breath]
ft. D. Lenore Pembrocke

Tout.

Tout partit en vrille si vite.

Oui, nous venions de retrouver le client de la chambre 12. Alors que celui-ci se faisait éteindre la scène qui suivit m’obligea à froncer des sourcils, durcissant mes traits.

L’homme encore déboussolé par le sortilège vociférait des médisances et accusations envers Lenore qui se cachait derrière moi. Je commençais assez facilement et rapidement à voir, entre voir l’histoire derrière tout cela.
Je tenta de calmer le sorcier, mais peine perdu, il semblait absorbé par un seul but : attraper cette petite greluche.
Tout ceci commençait à me filer un sacré mal de tête et ce fus avec autorité ainsi qu’agacement que je stupéfixa la victime et me tourna vers la jeune femme.
Mon visage fermé et mon air froid, plus distant qu’à l’accoutumé n’indiquait rien de bon. D’un autre coup de baguette je ferme la porte et le verrouilla pour lui empêcher toute fuite.

« Eh bien Mademoiselle...de toute évidence il va me falloir des explications supplémentaires »


Ma voix bien que tranchante n’était pas menaçante… cependant le début de mon agacement faisait doucement flotter ma chevelure… Nulle besoin de préciser que les colères des vélanes n’avaient rien de beaux à voir mais pour l’instant tout allait… bien. Je ne comprenais pas exactement les motivations de celle-ci, pourtant, je savais qu’elle pouvait causer des ennuies.
Oui, elle avait cette aura, signe du feu follet, prêt à mettre le feu à tout ce qu’elle touchait.

« Avez-vous ensorcelé le client ? Cela peut et va certainement vous attirer beaucoup d’ennuis...»


Je m’approcha d’elle pour pencher mon visage au dessus de sienne, plongeant mes yeux de nacre dans les siens afin de la sonder.
Je pouvais aisément sentir sa poitrine contre mon torse se lever sous ses respirations. Voilà une femme bien singulière.

« Lenore. »




hrp :désolé pour le délais et la rep est petite mais complète 0/
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