Tu reçois le coup de fil de Clovis, murmure quelques mots au téléphone avant de raccrocher. Tes pas qui se pressent jusqu'à la véranda pour trouver Iphigenie. Tu as déjà ton manteau sous le bras.

— Clovis vient de m'appeler, il y a du nouveau, suis-moi.

Tu tournes des talons, prends juste le temps de te retourner pour lui dire.

— C'est l'occasion ou jamais de leur montrer quelle grande erreur ça a été de t'exclure.

Tu ne perds pas le nord.

**

Vous arrivez sur place selon les indications de Clovis. Tu te postes au côté de ta sœur, te tends légèrement quand Clovis arrive. Son regard veut tout dire, tu roules des yeux, pose une main sur l'épaule d'Iphigenie comme pour lui dire que tu ne t'en excuserais pas. Réponds néanmoins d'un hochement de tête et d'un sourire tendre.

— Toujours.

Tu ignores les regards dubitatifs quant à votre présence. Tu es là pour sauver un ami, pour en soutenir un "autre". Pas pour eux.

**

Les instructions ont été données. Ce sera donc vous avec Clovis. Tu es rassuré d'avoir Iphi à tes côtés, t'es conscient des risques de la mission, tu ne prends pas ça à la légère. Vous commencez à arpenter le sentier, Tom derrière vous, pendant que tu entoures Clovis avec Iphi. Ta baguette à la main, tu observes prudemment les alentours. Tu n'es pas auror, tu ne sais pas si tu auras les bonnes réactions, la seule chose que tu sais, c'est qu'au besoin, tu sais te servir de ta baguette. Un coup d'œil vers Clovis. Il a l'air submergé, incertain. Tu ne peux pas lui prendre la main, t'interdit une démonstration trop directe de soutien. Ne peux que lâcher des mots, en espérant que ça suffise.

— On les retrouvera, Clovis.

Et avec toute la puissance du mot.

— Ensembles.

Ton regard qui se repose devant toi, continue à avancer.

janvier 2032

Ce serait mentir de dire que Tom n’était pas inquiet. Quand le bureau avait appris la nouvelle des disparitions, principalement car deux de ses collègues étaient concernés, la crainte avait trouvé place dans son esprit déjà bien entaché. Comme un écho finalement, un rappel de la dernière disparition d’auror qui avait été plus cauchemardesque qu’autre chose pour lui. Une pensée craintive qui ne lui ressemblait pas, presque redevable dans un premier temps que de savoir que sa réhabilitation n’était pas encore complète. Qu’il ne risquerait pas de mettre son nez dans cette affaire, ou du moins, que cela se limiterait à recenser les dossiers et à annoter les différentes informations qu’auraient pu recevoir le bureau.

Égaré et incompris. Mais son visage s’était décomposé lorsque le nom de Cillian avait été évoqué. Pour sa sœur mais aussi pour lui-même, pour la main qu’elle lui avait tendu quelques semaines temps auparavant. Dur et dire et plus encore à accepter, mais n’est-ce pas ce dont Tom avait besoin pour retrouver sa place dans ce rouage ? Alors malgré la crainte qu’il avait initialement ressentie, lorsque des informations étaient arrivées au bureau et que Clovis avait exigé sa présence : il avait l’impression de se retrouver. Quelques secondes, tout au plus, mais un sentiment familier avait été retrouvé – du moins, jusqu’à l’arrivée sur les lieux et la séparation en deux groupes des personnes qui avaient été conviées.

Si Tom se sentait apaisé de voir Iphigenie à ses côtés, il ne savait pas vraiment comment réagir à l’égard de l’aîné Fawley qu’il n’avait pas revenu depuis bien longtemps. Une difficulté de se voir gardé auprès de son patron, du responsable de tous ses maux. Lui qui aurait sans doute préféré partir avec Chance, mais qui n’avait malheureusement pas grand-chose à dire. La gêne alors, de faire face à celle qu’il avait rencontrée à Sainte-Mangouste mais la sûreté d’être persuadé qu’ils étaient entre de bonnes mains médicale.

« Effectivement. »

Qu’il vient acquiescer. D’une part pour la saluer, mais aussi pour confirmer qu’il était évident qu’ils se devaient de faire au mieux. Ce n’était pas un jeu, ni une partie de plaisir. Des sorciers avaient disparu et ils ignoraient plus sur cette affaire qu’autre chose.

Mais l’heure n’était ni aux retrouvailles, ni aux discussions. Peut-être que Tom prenait cette histoire un peu trop à cœur, remplit de peur et de crainte. Baguette en main, son regard était plus attentif que jamais.

Vous progressez sur un chemin de terre devenu boueux par le mauvais temps. Tu regrettes de n'avoir pas eu le temps de passer quelque chose de plus confortable, mais tu te félicites d'avoir enfilé, ce matin, l'une de tes tenues les moins contraignante. Ton regard jongle entre l'arrière et le sol, repère des traces de passage au sol.

— On est dans la bonne direction.

T'accordes un sourire rassurant à Clovis et Iphigenie, même s'il est impossible de déterminer à qui elles appartiennent. Tu appelles Vanitas plusieurs fois, Aurel également. Seul le silence te répond et tu te forces à tempérer ton inquiétude par la raison. Le brouillard se fait plus épais autour de vous, les conditions sont exécrables. Un accident est vite arrivé. Non. On les a vu bouger. On va les retrouver. C'est là qu'une voix vous interpelle. Tu te retournes, hausse un sourcil en direction de Clovis. Le nouveau venu à l'air terrifié, il s'accroche au menton d'un des auror à défaut de pouvoir garder l'équilibre. C'est là que tu les entends, lointain, derrière toi, des sons que tu reconnais trop pour en avoir fait la berceuse de ton ego tant d'année durant... Merde

— VOS BAGUETTES !

Tu pivotes alors que les lueurs meurtrières des sorts qu'on vous lance percent le brouillard. Le premier qui arrive droit sur Clovis, tu le pousses en arrière, passe devant lui pour parer le sort au dernier moment.

— On nous attaque !

Tu ne fais que soulever l'évidence, pare encore un sort avant de lancer :

— Protego !

Tu tournes la tête, lueur fiévreuse par l'urgence dans le regard. Tes sors de défense sont probablement les moins puissants de ton arsenal. Ta défense à toujours été l'attaque.

— Clovis, tu vas bien ?

Ton regard vers Iphi, ta voix vers les autres.

— Protégez-vous !

Tu fixes le brouillard devant toi, claque ta langue, agacée, impossible de voir ce qui se cache derrière.

— C'est peut-être un nebulus, on nous a tendu un piège !

La première idée qui te vient. Parce que la source anonyme était trop belle et pas assez fiable. Parce que c'est exactement ce que tu aurais fait si tu avais voulu attaquer par surprise quelqu'un.

janvier 2032

C’est en fermant la marche que l’on a rarement connaissance de l’entièreté de l’avancée. Car si Tom prenait leur arrière bien à cœur, observant autant les alentours que le chemin qu’il venait d’emprunter, seule la confirmation de l’aîné des Fawley lui permettait de savoir qu’ils ne faisaient pas fausse route. Jusqu’à même en ignorer le pourquoi de cette sureté car les traces de boue qu’il apercevait, n’était qu’un fléau entremêlé à celle de l’avant pour Tom.

Mais au contraire de ses compairs, face au brouillard qui peu à peu vient les englober. La grandeur de son espace lui permet de ralentir le pas, baguette en main face à l’ombre qui semble les suivre ; la voix alors qui s’élève, Tom vient la reconnaître aussitôt.  

Sourcil froncé alors, lorsque son manteau se fait harponner. Si son attention est portée vers l’agent qui leur avait couru après, le sursaut est presque immédiat face aux hurlements soudain de la tête du groupe. Baguette toujours bien serrée, Tom vient saisir le poignet de l’agent de sa main libre afin de le pousser dans leur cercle : bien que tout semblait étrangement concorder niveau timing, il fallait prioriser les souvenirs aussi confus pouvait en être le détenteur, compte tenu du manque d’informations du bureau.

D’une pression peut-être plus forte qu’il ne le voulait, Tom ne délaisse pas son emprise. Et si Clovis vient confirmer son analyse, un regard envers la guérisseuse qui s’attelle très rapidement à sa tâche. L’avant semblait être totalement capable de gérer les attaques mais ils ignoraient ce qui leur faisait face, plus encore combien de temps ils avaient avant d’être potentiellement entouré. Alors Tom n’avait pas vraiment le temps de faire du babysitting et d’ignorer le reste.

« Regardez-moi ! »

Qu’il lâche avec dureté à l’agent, espérant que le sortilège de la guérisseuse serait suffisant pour lui faire reprendre un tant soit peu de clarté.

« Vous avez êtes ensorcelé est-ce que vous vous rappelez pourquoi vous nous avez suivi ? »

La priorité était de savoir si l’agent les avait coursés de sa propre initiative ou s’il avait été forcé par le sorcier qui était responsable de son état de confusion. Face à une négation ou à une hésitation bien trop longue, Tom était paré à lancer un stupefix si l’agent lui paraissait encore suspect.

Toujours sur ses gardes et sans une once d’hésitation, il poursuit :

« Vous disiez avoir du nouveau, de quoi est-ce qu’il s’agit ? »

Concentré, rapide. Tu laisses à Iphigenie le soin de vous protéger, te contente de parer les sorts qui arrivent. Tu n'oses pas frapper, trop conscient qu'il est dangereux de lancer un assaut sans savoir ce qui se trouve en face de vous. Au flippendo d'Iphigenie tu lui indiques.

— N'attaque pas, Ginny, on ne sait pas ce qu'il se cache derrière le brouillard.

Et s'il y avait des otages ? S'il y avait Vanitas derrière ce brouillard ? Il faut être prudent. Tu sens Clovis te frôler le dos, réprimes un frisson. Un coup d’œil vers lui, tu tends ta baguette, protège ses arrières. Il lance un sort et le brouillard se dissipe, tu avais vu juste. Derrière vous, tu entends que ça s'agite, le brigadier reprend ses esprits, mais ton regard est entièrement dédié à ce qui se passe devant. La forêt qui apparaît, trois silhouettes, une au sol, deux autres.

— STUPEFIX !

Tu vises celui qui s'enfuit derrière les arbres, il transplane, ton sort s'écrase contre le tronc.

— Merde.

Tu jures rarement, mais l’échec te frustre. Et alors que les autres se précipitent vers le second homme ce dernier transplane, laissant le corps échoué sur le sol. Tu les rejoins en courant, passe une main sur l'épaule de Clovis pour le contourner, devant toi gît Aurel.

— C'est Davies.

Le brigadier vous confirme qu'il s'agit d'une des trois personnes qu'ils ont vues un peu plus tôt. Pendant que tes camarades prennent en charge le soin du blesser, tu pointes la baguette d'Aurel et laisses à un de tes compagnons le soin de lancer un Prior Incanto. Tu fronces les sourcils au résultat, regardes Clovis.

— Un sortilège impardonnable... Ça n'a aucun sens.

Et vu ce dernier élément et l'état d'Aurel, tu ne peux que t’inquiéter de la suite.

— Clovis, ces hommes...

Ils sont sûrement responsables de l'état d'Aurel. Ils ont peut-être fait pire à Vanitas. T'as gravé le visage du denier dans ta mémoire. Tu vas retrouver ce fils de chien, quitte à devenir le roi des malfrats.

janvier 2032

rp collectif intrigue
opération sauvetage

Si le brigadier n’est, théoriquement, plus sous un sort de confusion il est pourtant toujours aussi perdu. Elle en fronce un peu les sourcils. La confusion, à la limite… Mais l’amnésie ? Elle hésite une seconde, perdue dans sa réflexion. Les potions défilent dans sa tête sans trop donner de réponses. Après tout, son domaine de prédilection c’est les antidotes et les poisons. Mais peut-être que… ? Elle se tourne vers Tom. Le devoir l’appelle déjà ailleurs.

▬ Dites moi, juste une pensée… Mais un Impero maladroitement exécuté ou faible… Ca pourrait corrompre les souvenirs, comme ça ?

Elle n’en est pas sûre.
Du tout, même.
Mais c’est une idée.
Elle jette un coup d’oeil aux quatre plus loin.

▬ Je suis désolée, je ne peux pas m’attarder. Mais laissez savoir monsieur Lestrange des possibilités.

Mais qui ? Et pourquoi, surtout ? Les attirer dans le piège ? La liste de questions ne faisait vraiment que s’allonger. Et elle n’avait pas le temps d’y répondre qu’elle se retrouve déjà à se presser vers les autres membres de l’équipe.
Ouh, c’est que Lestrange n’a pas l’air de bonne humeur.
Elle, elle semble toujours aussi calme et imperturbable.
Par contre, elle redresse la tête à l’Impero.
Hmm. Ca commençait à faire beaucoup.
Devrait-elle le mentionner… ? Ca n’était qu’une théorie. Un coup d’oeil à Tom.
Pour le moment, en tous cas, elle s’occupe de rapidement ausculter Davis, se faisant alors qu’il est inconscient. C’est plus facile - sait-on jamais dans quel état il pourrait se réveiller.

▬ Rien n’a l’air trop grave… Mais un check-up plus tard ne sera pas du luxe, oui.

Surtout niveau psychique.
Elle s’inquiète majoritairement de ce côté-là, à vrai dire, avec tout ce qu’ils sont en train de voir. Sa baguette trouve place dans sa main à nouveau, le geste maîtrisé.

▬ Revigor.

Ca devrait être assez.
Elle espère qu’il ne sera pas trop agité…

rp intrigue / opération sauvetage

Résumé ;
+ Elle est pas vraiment sûre de ce que ça pourrait être, niveau cause, vu que c'est assez en dehors de son expertise. Elle pense toutefois se souvenir que les Impero #cheap et mal lancés ça peut affecter la mémoire et l'état de conscience de quelqu'un, donc elle fait part de la théorie à Tom.
+ Vu qu'elle doit s'occuper d'Aurel sans pouvoir trop débattre elle le laisse prévenir Clovis de ses propres suppositions (et des siennes au passage)
+ Fait de son mieux pour garder son chill quand tout le monde le perd
+ Lance un revigor sur Aurel pour le ramener chez les conscients cc. Elle voudra lui passer un check-up plus complet après l'opération, à Ste-Mangouste parce que malgré le manque de blessures apparentes la situation est inquiétante à ses yeux.

Le regard plissé et des rides qui viennent se dessiner sur son front. Si Tom comprend que la raison de son retour a totalement été supprimées de son esprit, l’auror se rend tout autant compte que l’agent, plus que désorienté n’a l’air de ne présenter aucune menace. La pression sur son poignet alors, qui fini par disparaître peu à peu malgré l’interrogation plus que présente dans son regard. Ecoute alors le reste de la troupe, le regard qui se perd de nouveau entre les arbres pour espérer voir quelqu’un d’autre.

« Je suis pas sûr. Si c’était vraiment un sortilège de l’Imperium pourquoi est-ce qu’il semblait être aussi désorienté ? Quel aurait été le but de la manœuvre ? Puissant ou non, le sort n’est pas censé être aussi visible quand bien même on l’aurait confondu avec un autre. »

Il hausse les épaules. Plus que la théorique, c’était la pratique qui l’avait permis d’arriver où il était autrefois. Et aujourd’hui, ses souvenirs étaient bien loin de ses premiers jours.

« C’est étrange. »

Il aurait presque envie de dire que ça ne tenait pas debout. Avait-il vraiment été utilisé pour prendre le groupe par surprise ? Est-ce que cela signifiait que l’autre partie du groupe était aussi dans une situation identique, étant donné qu’ils étaient deux, sur la plage.

« Mais je n’ai jamais rien entendu sur des souvenirs corrompus, alors… »

Si l’on partait du principe que le dernier sort du retrouvé avait bien été lancé sur l’agent. Plus encore, bien qu’il s’agît de sa baguette, rien n’indiquait que le journalise était celui qui l’avait incanté. Qu’il vient finalement hausser les épaules avant de s’éloigner du groupe dans un soupir gras. Acquiescement léger, que Tom suit les ordres de Lestrange : laisse l’agent aux mains de la guérisseuse et de son patron et le retrouvé à celles des Fawley.

Et alors qu’il part naviguer entre les arbres, baguette en main à la recherche d’autre kidnappé ou ravisseur, toutes informations dont il pourrait en tirer quelque chose. L’inquiétude à l’égard de Cillian se fait de plus en plus visible sur son visage, plus encore face aux cris de Davies.