le quartier des sorciers regorgeait toujours d’une vie telle que kumiho s’était souvent elle-même demandée où elle vivait réellement. les ruelles sombres et la brume dense étaient son terrain de jeu favori. elle n’avait pourtant jamais pensé autant se plaire ici, c’était galvanisant. parmi les silhouettes, elle se faufilait pourtant si habilement. comme si cela avait toujours été si simple, comme elle avait toujours appris à sourire trop intensément, s’exprimer trop librement. aux grands sourires, on ne distingue toujours qu’un certain degrés de réalité. kumiho dissimulait tout un empire. des idéologies meurtrières de ses doigts qui s’amusaient sur les extrémités de son vêtement, c’était une belle soirée. trop même, et kumiho n’avait qu’une hâte, rejoindre oswin à la table. il ne la décevait jamais, après tout, et ils avaient désormais un objectif commun. quand elle le vit enfin parmi les foules présentes dans le bar, elle activa le pas en sa direction, pressée d’y trouver sa place désignée. sourire mesquin et simple aux lèvres, elle y prit place avec délicatesse. vous ici ? qui l’aurait cru. ricanements alors qu’elle déposait sagement sa tête contre sa paume, oswin commençait par le plat de résistance et ça lui facilitait la tâche. kumiho avait toujours détesté les entrées en matière longues et ennuyeuses. ces conversations meublées d’attentions qu’elle n’exprimait pas. j’ose espérer que tu as été sévère. c’est comme ça qu’on dresse les chiens, après tout. aux lèvres le sourire assuré, alors qu’elle joue de ses doigts contre son menton. mais avant ça, je serais curieuse d’apprendre ce qu’il a fait. ça serait dommage de ne pas mentionner l’état dans lequel je l’ai retrouvé plus tard ! couvert d’angoisse, à moitié tétanisé dans un coin de la pièce. un enfant qui voulait jouer aux plus grands. certainement, mais kumiho voyait en lui bien plus qu’une simple poupée avec laquelle jouer. et oswin devait probablement partager son avis, dans tous les cas. il ne la décevait jamais, après tout !

feat oswin