Les bras croisés contre un des piliers, tu observes d'un air las et fermé la foule se mouvoir au gré des musiques. Tournes la tête quand on te parle, désintéressé. Ton invité t'a laissé tombé (ou peut-être que c'est l'inverse) et personne d'autre ne trouve grâce à tes yeux. Tu n'as pas envie de t'amuser avec tes collègues et tu as déjà un peu trop bu pour ce soir. Il y a bien cette fille, à l'autre bout de la salle qui te fait du grain, et à force de te faire du charme elle arrive à t'arracher un sourire. Tu détends tes épaules dans une expiration rauque et vas pour te bouger, déterminé à la rejoindre.

Mais quelqu'un se poste devant toi, te coupe dans ton élan. Tu fronces les sourcils pour détailler l'inopiné. Tes traits s'adoucissent à la vue de Sage Black, bien que l'alcool ait réveillé des rancoeurs muettes vis à vis de cette soirée. Tu ne sais pas pourquoi ça t'énerve - tu le connais à peine, au final - et votre échange de la dernière fois ne vous a attiré que des problèmes.

— « Bonne, je ne sais pas si c'est le mot que j'aurai choisi. Disons que je la passe. »

Ton regard s'intensifie quand il se plonge dns le sien et tu le défies silencieusement de te demander ce qui est pendu à ses lèvres. Ses lèvres que tu dévores de haut. T'as l'air de ce monstre prêt à tout dévorer sur son passage. Puis il s'avance et c'est lui qui se pare de provocation innocente. Il effleure tes doigts et t'as un mouvement de recul, sur la défensive à cause de la gêne et des tensions accumulées.

Sa main rattrape la tienne et la presse. Tu te mords la lèvre inférieure et souffles par le nez. Concèdes, comme une bête sauvage apprivoisée.

— « D'accord. »

Tu n'avais nullement l'envie de refuser.
Surement que tu as attendu ce moment toute la soirée - pendant qu'il se pavanait avec une autre sang-pur à son bras. Quelle place pour un loup-garou dans tout ça ?

Tu le suis sur la piste de danse, amusé par son audace, et penches la tête en avant, libérant une de tes mains pour la glisser sur son menton. Les doigts le relèvent et tu étires un rictus désobligeant. Manquant de rire quand Sage explose le premier.

— « J'aime bien quand t'es direct. Ça change de la dernière fois, on dirait que tu fais exprès d'être coincé. »

Tu peux parler... dans le genre taciturne et mystérieux t'es dans la compétition.

— « Elle t'en veut pas de l'avoir laissé ? »

L'autre.

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Résumé ; Teddy se fait un peu chier à la soirée. Il pense à des bails sombres, se laisse draguer à distance par une meuf à l'autre bout de la salle. Quand il se dit que c'est bon, il va aller l'inviter à danser, c'est sage qui lui propose (impose). il est un peu shook mais en meme temps il attendait ça depuis le début. il accepte.

Qu'est-ce qui avait changé depuis la dernière fois ? Pourquoi est-ce que tu l'avais attendu ce soir quand le toi du passé l'avait rejeté ? Tu peux pourtant avoir qui tu veux en claquant des doigts, surtout des filles, à la pelle, comme celle de tout à l'heure qui a tourné les talons en grimaçant en te voyant partir au bras d'un autre - pourtant non, c'est toujours ce que tu ne peux pas avoir que tu désires terriblement. Sage Black avait bien changé depuis Poudlard et toi pas tellement.
Tu apprécies son nouveau lui, débordant d'assurance, audacieux et mystérieux. Il provoque et fait vibrer une corde sensible chez toi, celle d'aimer être titillé.

Alors merde, quand tu prends sa main et qu'il se met à danser tu sens ton coeur s'accélérer. La bête est se réveille, curieuse. Qu'est-ce qui mérite plus qu'elle de te faire perdre le contrôle de toi-même ? A la tête de Sage, ses pupilles dilatées, son sourire béat et la proximité ambiguë qu'il instaure... il est complètement cuit par le champagne, tu vois pas ça autrement. La main à son menton descend lentement sur sa gorge, trace un chemin sur sa peau pale qui s'arrête à la naissance de son buste.

— « Hm. C'est vrai que la dernière fois j'ai pas assuré. Mais je préfère que tu danses avec moi aujourd'hui qu'avec celui que j'étais y'a cinq ans. »

Et voilà ça recommence. Quand il est dans les parages tu t'improvises philosophe à deux balles. T'es pas à l'aise d'etre aussi franc sur tes émotions mais il détourne la conversation sur un point intéressant. Ça te surprend, d'ailleurs, qu'il t'en parle.
Sur ces bruits incessants qui te donnent mal au crane.

— « Ça ... ça va aller t'inquiète. »

Tu supportes depuis le début, tu peux tenir encore un peu. Ce qui t'a le plus stressé, c'est la présence de cette pleine lune rouge cachée dans les nuages du faux plafond. Tu sais qu'elle n'aura jamais le même effet que la vraie lune et pourtant ça t'a pas empêché de te planquer sous les arches pendant des heures ou d'éviter de sortir.

— « J'ai les sens assez sensibles. Problème de naissance, ça me rend assez irritable. »

Tu as dévié le sujet parce que parler de Celine Greengrass et de leur relation ne ferait que t'énerver et te frustrer davantage. Tu préfères onduler les épaules au rythme de la musique, séducteur déplacé. Tes doigts pianotent affectueusement ses cotes, et contournent jusqu'au creux de ses reins, prédateurs. Tu pouffes de rire en baissant la tête, plus nerveux que tu t'en donnes l'air.

— « Haha... Qu'est-ce qu'on fout au juste ? Ce genre de photo, c'était pas ce qu'on voulait éviter ? »

Après tout, une de plus une de moins.
Qu'est-ce que ça change ?
Ça t'empêchera jamais d'être bon sur le terrain de Quidditch de fricoter avec des sang-pur. T'as juste peur de ce qu'on peut dire sur toi, de pire que ce qu'on dit déjà. Toi aussi t'es cuit par l'alcool, alors tu presses ta main dans le bas de son dos pour le coller à toi.

— « Eeeeh. Ça c'est de la musique pour une danse serrée non ? »

Non.

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Résumé ; Teddy est assez flirty, il répond aux paroles de sage sans trop se mouiller mais se laisse aller progressivement avant de carrément le serrer contre lui. lui aussi il a bu et ça s'exprime différemment, il est un peu trop entreprenant.

Tu oscilles en rires nerveux (mais sincères) et raclements de gorge un peu gênés. Tu sais pas ce que tu branles Teddy mais t'es clairement en roue libre. Tu te serais jamais permis avant lui d'être aussi peu en contrôle... surtout avec un garçon. T'as toujours su au fond de toi qu'ils étaient aussi attirants que les filles, mais dans la société actuelle, être un loup garou suffisait assez comme différence. T'as préféré rentrer dans le moule, y rester toute ta vie pour ne pas avoir l'air suspect - pour ne pas avoir l'air d'être celui qu'on veut craindre ou moquer. Tu as préféré rire des plus faibles ouvertement, condamner les brebis à un carnage.

Dans les bras de Sage Black, tu es plus le mouton que le grand méchant loup. Tu t'es assagi, déshnihbé par l'alcool que tu as englouti pour supporter cette soirée de merde. Et maintenant qu'elle pourrait être... bien ; t'es trop saoul pour comprendre réellement les enjeux que tu joues.
Tu t'amuses à coller Sage contre toi, touché en surface par les petites attentions qu'il te porte, mais totalement déconcentré par l'humidité de ses lèvres, par la couleur de ses pommettes, par la l'odeur que dégage sa peau. Tu voudrais le croquer tout entier, te laisser aller.

— « Je le dirais, oui... »

Si ça ne va pas.
Pour l'instant tout va bien, tu fais attention à ne pas lui marcher sur les pieds, tu contrôles ta respiration pour ne pas lui souffler au visage. La main qui maintient le bas de son dos se contracte. Tu appuies un peu plus sans contrôler ta force et son bassin se retrouve à heurter le tien. Tu réalises, sens que c'est peut-être un peu trop, ne veut pas que lui sentes et t'as un  mouvement de recul. Tu baisses les yeux.

— « Je n'ai pas bu que du champagne. »

Tu les remontes, impérieux.

— « Tu allais m'embrasser, j'ai pas rêvé ? »

C'est presque dit sur le ton du reproche.
Mais pas du tout.
La seule chose que tu pourrais reprocher, c'est qu'il ne soit pas aller au bout.

— « Tu t'es retenu ? »

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Résumé ; flemme c'est hOT

Il est insupportable avec son petit sourire tendre. Insupportable parce qu'il est craquant et que ça y est, t'es mordu comme un cleps affamé. C'est (très certainement) l'alcool, la fête, les gens, la nuit, tout ce que tu hais, qui te rend comme ça. Votre proximité ne semble pas naturelle, un peu forcée, et pourtant tu crèverais si tu la voyais se briser. Il y a ce petit truc en plus chez lui qui te donne envie de gratter la surface jusqu'à l'en effriter - envie de le plaquer contre le premier mur venu pour le ravager.

Et pourtant tu ne fais rien Teddy.
Tu fais un peu plus que le soir du bal - mais tu fais pas autant que t'en aurais vraiment envie. Le pire dans cette histoire c'est que tu lui reproches presque de ne pas te faciliter le travail, de ne pas faire ce pas en avant à ta place, car t'es complètement enlisé avec tes démons et tes appréhensions. A te trouver des excuses bidons.

Tu aurais voulu ?
Ta gorge se noue et tu déglutis. Tes yeux, brillants d'intensité, hurlent oui mais le silence étouffe tes désirs sous des montagnes de frustration insensée.
Bien sûr que tu en meurs d'envie !

Vos lèvres se chatouillent, se provoquent et tu comprends Teddy qu'encore une fois, ce n'est pas toi qui jouera le role de celui qu'on cueille mais qu'on attend que tu te serves allègrement.
Tu grognes, soupires sur sa bouche et remontes tes mains le long de son dos pour le prendre dans tes bras, ainsi lui murmurer à l'oreille. ((Frisonnes toujours de ses doigts qui pianotent la naissance de ta nuque.))

— « Sage... »

Tu viens mordre sa lèvre inférieure, la retiens un instant avec tes dents avant de la relâcher.

— « Très bien, allons ailleurs. »

Tu te détaches de lui, et tournes les talons, mains dans les poches.
L'invites à te suivre, surement, totalement.
Mais tu ne le prends pas par la main - veux voir s'il tendra la sienne.

Tu descends les escaliers vers le sous-sol, esquives un serveur qui remonte avec un plateau. Une fois en bas, tu tournes et vérifies d'un coup d'oeil par dessus ton épaule qu'il te suit bien pour venir te coller contre le mur le plus proche, un peu en retrait dans le couloir. Tes poumons te brulent et ton coeur s'accélère, t'as pas clopé de la soirée et ta patience est inexistante.

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Résumé ; teddy est aussi tendu qu'un string et lui dit d'aller ailleurs avec lui

Tu n'as pas eu à attendre longtemps avant que Sage ne vienne lui-même se servir. C'est gratifiant, de le voir se rapprocher, de le sentir se coller alors que ses lèvres capturent les tiennes. Tu manques d'air, Teddy, souffle bruyamment par le nez alors que tu prolonges volontairement le baiser. Bestial et affamé. Tu glisses tes grandes mains le long de ses cotes, pour maintenir ses hanches - et donc son bassin bien pressé contre le tien. C'est terrible car tu te punis toi-même, alimentes un désir, qui chez chez toi, se serre dans ton pantalon de smoking.

Ses doigts à ta mâchoire sont une infamie qui te tire frissons sur frissons. T'as l'habitude des contacts mais l'empressement et la fièvre qui monte monte monte sont salvateurs.
T e d d y.
Son murmure à l'orée de tes lèvres humides, tu bats des cils, le regard nébuleux et lubrique. Tu déglutis et te racles la gorge.

— « Ouai... »

Et avec ton pied, tu le forces à écarter lentement les jambes pour remonter ton genou entre ses cuisses pour effleurer (alimenter) avec arrogance l'excitation que t'as cru sentir tout contre la tienne. Tes yeux brillent davantage, dans la pénombre et tu ne peux pas t'empêcher de sourire.

— « Dis-le encore. »

Tu baisses la tête pour mordiller sa nuque.

— « Mon nom. »

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Résumé ; teddy l'embrasse en retour puis le tease

Teddy Teddy Teddy c'est comme une symphonie charnelle qui se joue dans ta tête. A ce moment là tu ne veux écouter que cette musique en boucle jusqu'à ce qu'elle satisfasse tes désirs les plus enfouis - déterrés par sa voix, par son corps, par ses gémissements impudiques. Tu prends plaisir à le faire taire, à étouffer ton prénom aux porte de tes propres lèvres en l'embrassant encore et encore.
Mais il tire sur tes cheveux et cette fois c'est toi qui geins. Vulnérable quand il fait monter encore et encore, la bête est réveillée mais s'est muée en une créature docile et bien dressée. Tu serais prêt à quémander pour en avoir ENCORE.

— « Sage, putain... »

Pas le temps de râler qu'il reprend le contrôle. Sa bouche remonte le long de ton cou et jusqu'à ton oreille. Un serveur passe derrière vous et vous échangez un regard tous les deux. T'as le visage rouge et les yeux un peu dans le brouillard. Il te juge un peu (surement) et en même temps il te fait un clin d'oeil avant de s'enfoncer dans le couloir, disparaissant dans l'obscurité. Putain de merde, ta tête se colle contre le mur et tu bas des cils, un peu hébété face à son assurance nouvelle.

Tu veux pas l'arrêter et gémis d'un ton rauque.
Putain putain putain.
Tu glisses une de tes mains sur ses fesses - la presse d'une poigne impérieuse. En sentant ses dents, tu grognes et appuies un peu plus, passes ta langue sur le bout de son nez en ricanant.

— « T'es chaud là, on t'arrête plus... »

Mais toi aussi tu l'es. T'en peux plus.
Tu veux lui proposer d'aller plus loin, mais en pensant que Neal te rejoindra surement à l'appartement après, t'as la flemme. Ça serait à lui de t'inviter.

— « J'ai envie de toi, moi. »

Lui aussi il a envie de toi. Comme c'est pratique, tes yeux brillent et ta lèvre tremble. T'es dans l'attente Teddy, dans l'attente d'une proposition. Qu'il te dise de venir chez lui, ou qu'il te propose un hotel dans Londres. N'importe quoi mais quelque chose - qu'il te laisse pas contre ce mur, à croire qu'il peut te chauffer sans conséquences. Ta gorge se noue, et ton coeur se serre, s'affole dans ta poitrine. Tu transpires un peu Teddy, et t'essuies le front d'un revers de manche.

— « Bon on boug- »

Mais il te coupe, parle de Celine, du fait qu'il la raccompagne. T'as pas vraiment écouté la suite de la phrase, perturbé par le fait que c'est vrai... de base il a une cavalière. Tu fronces les sourcils.

— « De quoi ? Tu te fous de moi ? »

Mais il a déjà tourné les talons, il se dirige vers les escaliers et tu grognes, frustré au possible. Lui lâches au travers du couloir d'un ton amer.

— « Ouai c'est ça à toute ! »

Il remonte vers la salle et tu restes collé contre le mur, dans la pénombre. Le même serveur repasse, le regard sous-entendu et tu montres les crocs. Donnes un coup de poing dans le mur quand il est parti et inspires profondément pour te calmer.
Bon bah génial.
Une vraie soirée de merde, irrécupérable.

Jusqu'au bout.