Tu passes tes mains sous l'eau froide et en profites pour rafraîchir ton visage. Tu te laisses absorber par le reflet dans le miroir, il a l'air en pleine forme, c'est tout ce que tu attendais de lui. Pour le moment tout se passe bien, t'ignores où en est Iphigenie de son côté mais tu lui fais confiance pour ne pas vous créer d'ennuis. Chaque personne qui vient te parler est une victoire, chaque image positive que tu graves dans la tête d’autrui est un triomphe. Même si les familles que tu as visées jusqu'à maintenant sont mineures, elles constituent une porte d'entrée pour être réhabilité en société. Tu fermes yeux, visualises l'échiquier dans ton esprit. Tu as étudié ton projet, Iphigenie s'affiche avec un joueur professionnel de l'équipe d'Angleterre, tu as pu parler à quelques personnalités, aussi. Vanitas et toi aviez fait grande impression, les deux fils déchus contre le monde. L'idée va plaire. Ça va le faire. La seule épine à ton pied restant Clovis et Valerian, mais pour le moment aucun d'entre eux n'a l'air décidé à faire de vague. La prudence va être de mise, tu te forces à rester plus ou moins sobre pour réagir au mieux à tout imprévu mais l'envie de boire te tiraille et celle de partir aussi. T'ouvres de nouveau tes paupières, regardes l'éclat bleu de tes yeux dans le miroir. Tiens encore. Tu as fait la moitié de la soirée. Ne sois pas le premier à partir. Tiens encore un peu.

Tu soupirs, remet ton masque avant de te sortir des toilettes. Au détour d'un couloir pour remonter vers l'effervescence du gala tu tombes sur lui. Tss. Manquait plus que lui. Toi qui t'efforces d'éviter les Lestrange depuis le début de la soirée voilà que tu tombais sur le plus encombrant. Tu fais mine de ne pas l'avoir vu (peu convainquant) et gravis les escaliers. Mais lorsque qu'il te retient tu prends ton sourire le plus confus et joyeux. Fait chier.

— Oh ! Alaric, je ne t'avais pas reconnu. Tu passes une bonne soirée ?

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Résumé : Ce rp ce passe avant le rp avec Clovis. Jasper sort des toilettes, pour le moment tout se passe bien le plan reconquête se déroule comme prévu. Il remonte à la fête mood "allez courage mon beau" sauf que merde ça tombe sur Alaric et il est là "si je passe discrètement il me remarquera pas" sauf que Alaric le remarque et il est be like "AH ALARIC MON AMI BONSOIR TU T'AMUSES HAHAHAHAHAHAHAHAHAHA"

Le sourire n'est pas de circonstance, quel dommage. Ceci dit, tu peines à lui en vouloir. Alaric fait partie des oubliés, de ceux que tu as rejetés parce que trop centré sur ta propre misère. C'est un ami auquel tu n'as donné aucun mot, aucun geste, juste des silences. Alors qu'Evonice restait, que Vanitas restait. Et aujourd'hui, s'ajoutait le massacre de sa famille. Tu laisses ta risette se faire plus discrète, moins invasive. Sa demande t'alerte, mais tu n'en montres rien. Tu sais très bien le genre de discussion que gâche un "s'il te plaît ?" obligatoire.

— Bien entendu. Suis-moi, si on te voit me parler ça va jaser.

Tu hoches la tête, lui désigne du menton un couloir isolé dans lequel il vous sera plus agréable de discuter. Tu passes devant, calmement, tente de te composer une attitude simple, celle des gens qui n'ont rien à se reprocher. Voyons, quels sujets veut-il aborder ? Ton incroyable gestion de votre amitié ? Peut-être. Si la question se pose, tu lui devras au moins des excuses et une explication. Mais l'idée de t'avancer sur ce terrain te fatigue déjà. C'était tellement plus simple de laisser les problèmes prendre la poussière dans un coin. Mais tu as comme un doute, Jasper. Sa demande n'attendait aucun refus. Était-ce des Lestrange dont il voulait parler ? D'autres choses ? Tu te permets de tirer une clope de ta poche et de lui en tendre une, tu sais qu'il fume, tu sais que ce geste complète parfaitement ton masque non-chaland.

— Et bien, quelle est donc ce fameux sujet dont tu voulais me parler ?

T'allumes ta cigarette, allumes la sienne, avant de te poser dos au mur et de tirer une première bouffée.

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Résumé : Il peut pas éviter la discussion et il a un peu le seum mais bon ok soit. Il propose à Alaric d'aller dans un lieu plus calme et discret parce que si ont les voit discuter ils vont avoir des problèmes (remember ma famille a tué la tienne ricky). Il spécule un peu sur les raisons de cette entrevue et offre une clope à Alaric avant de lui demander le pourquoi du parceque du comment de cette conversation

Ah. C'était donc ça. Il est vrai que le rat l’avait mentionné. Alaric ! qu'il avait dit, comme-ci il brandissait une arme formidable ou posait sur la table une carte destinée à retourner le jeu. Valerian était allé le voir. Valerian lui avait tout raconté. À qui d'autres l'avait-il dit ? Non. Non. Sa réaction était logique. Le tout était de rester calme, de jouer la carte de l'incompréhension. Valerian avait certes les mots, mais n'avait aucune preuve matérielle de l'accident. On ne trouverait rien chez toi non plus. Tu pouvais retourner la situation, faire d'une pierre deux coups. Décrédibiliser ton chère, si chère petit frère. Lui faire perdre le peu d'allier qu'il possédait. Tu prends un air choqué, entrouvres ta bouche laisse ta cigarette brûler, pendre entre tes doigts.

— Pardon ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

Tu secoues la tête, perdu, joues à l'homme qui encaisse le choc, cherche un sens, une logique à ce qu'il entend. Tu ne comprends pas, tu veux apparaître comme celui qui ne comprend pas de quoi on parle, de quoi on l'accuse. Nerveusement, tu tapotes la cigarette contre ton cendrier de poche.

— Ça y est, mon père commet un attentat et maintenant, c'est son fils qui séquestre des gens... Formidable. C'est quoi, la nouvelle rumeur à la mode ? Un genre de légende urbaine ?

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Résumé : Acteur studio il fait genre il sait rien, il est choqué et comprend pas d'où ça sort. Il demande si c'est une nouvelle rumeur à la con et présume que les gens sont vraiment au bout pour inventé des trucs pareils olalalala.

Tss. Il ne se laisse pas impressionner. Mais tu ne peux pas te le permette. Tu ne peux pas avouer, assumer être coupable. Ce serait rendre les armes, saboter tout ce pourquoi tu ne dors plus depuis deux mois. Tu ne peux pas. Tu ne peux pas. T'as l'air confus, agacé. Tu secoues la tête avant de braquer ton regard irrité dans le sien.

— Non. Non, je ne vois pas. Et j'aimerais bien voir, justement.

Tu te mets dans la position du type déjà dos au mur sur lequel on tape. Tu dois retourner la situation, l'amener à douter. Après ce soir il faudra que tu contactes Evonice, qu'elle s'oppose à Valerian, qu'elle appuies ton innocence auprès d'Alaric. Tu aurais dû tuer ce parasite quand tu en avais l'occasion. Tu étais faible. Tu as fait dans la demi-mesure pour ne pas devenir le monstre qu'il est nécessaire que tu deviennes. Et quand il lâche le nom de Valerian tu prends un air sincèrement surpris, très rapidement peiné. Ton frère, ton propre frère qui te trahit ! Tragique ! Tu poses une main sur ton front, choqué.

— Quoi ? Pourquoi Valerian aurait... ?

Tu écrases ta cigarette dans ton cendrier avant de te laisser complètement aller contre le mur. L'air d'avoir besoin de quelques secondes pour encaisser la nouvelle. Regarde le sol, confus, peiné.

— Je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi il nous fait tout ça. Je pensais qu'il avait témoigné au procès pour s'en sortir la tête haute, ne plus être affilié à nous. C'est vrai que je ne lui avais pas dit que je voulais répudier père pour ce qu'il avait fait... Mais là ? Nous sommes déjà au fond, qu'est-ce qu'il a bien pu subir pour inventer de tels mensonges ?

Tu te redresses, pose tes mains sur les épaules d'Alaric. Un coup de bluff.

— Il est là ? S'il est là ramène le. Je veux entendre ce qu'il a dire. Je veux comprendre pourquoi il nous hait autant au point de mentir.

Est-ce qu'il y croit, Alaric ? Faites qu'il y croit.

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Résumé : putain il tombe pas dans le panneau. Du coup on s'enfonce dans la comédie pour que ça passe. Il fait genre il comprend, il est choqué, peiné par les révélations d'Alaric. Il fait genre qu'il est confu et très affecté et tente d'y aller au culot en proposant à Alaric de ramener Valerian pour qu'on puisse s'expliquer en face à face

Si tu penses t'enfuir... C'est drôle, c'est peut-être la seule chose à laquelle tu n'as pas pensé. Non. Ce serait mal joué. Ce serait confirmé une culpabilité alors que tu n'es pas coupable, Jasper. Tout ça... Tout ça n'est qu'un vaste quiproquo, n'est-ce pas ? Et tu hausses un sourcil, Jasper. Un sortilège impardonnable, rien que ça ? Incroyable, tu pourrais rire si tu ne faisais pas tout pour garder une expression choquée. Un sortilège impardonnable, tu aurais peut-être dû. Intéressant comment Valerian sait se faire aussi terrible que toi quand il s'agit de ne pas assumer certains de ses actes.

— C'est une blague ? Un sortilège impardonnable ? Sérieusement ?

Tu t'énerves (fait semblant). Lui tourne le dos pour passer une main fatiguée sur ton front avant de retourner de nouveau vers lui.

— Alaric, mon père est en prison, ma famille est en ruine, j'ai une montagne de problèmes à gérer tu penses sérieusement que je n'ai que ça à faire d'aller kidnapper un membre de ma propre famille pour aller lui balancer des sortilèges impardonnables ?

Tu souffles, presque dépité qu'il puisse ne serait-ce que l'imaginer.

— Et admettons, qu'est-ce que j'aurai à y gagner ? Ma famille est au plus bas de sa popularité tu crois que c'est vraiment dans mon intérêt d'aller en rajouter ?

Tu écartes les bras, démunis, avant de les laisser retomber contre toi. Tu viens te pincer l'arête du nez, comme-ci tout te tombait sur le coin de la figure.

— Valerian est mon frère, Alaric. Mon frère. Alors oui, j'admets, qu'il s'amuse à se faire passer pour une victime au procès m'a énervé. Ses mensonges nous rendent la vie encore plus difficile mais merde, Al, c'est mon frère. Je n'aurais jamais levé la main sur lui. Je n'ai jamais rien fait contre lui.

Tu prends les temps de le regarder, peiné. Cherche à faire ressurgir les souvenirs du passé.

— Ais-je l'air d'avoir changé à ce point ?

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Résumé : il continue le prank même si vraiment le coup du sortilège impardonnable il est là "mdrrrrr sérieux ???". Il tente de jouer sur l'affect pour s'en sortir IL VEUT QUE VALERIAN PASSE POUR UNE SALE PETITE FOUINE MYTOMANE

Il est bouché, c'est insupportable. La conversation tourne en rond, campés sur vos positions. Seulement, tu ne peux pas avouer, pas à lui. Pas que tu as peur pour ton image, que tu brilles ou non à ses yeux n'a plus d'importance qu'importe ce que cela te coûte de l'avouer ou non. Mais tes actes sont répréhensibles, leurs conséquences peuvent être graves. Tu ne peux pas te permettre, ni maintenant, ni jamais d'assumer tes faux pas. Il y a déjà trop de dettes et trop de Fawley traînés dans la boue.

Tu soupires, passe une main lasse dans tes cheveux.

— C'est donc ça le problème ? Tu ne me fais plus confiance ?

Tu t'agaces. Et dans un sens, tu comprends. Alaric a été un pion que tu as sans remords sacrifié. Il n'était pas Evonice, il n'était pas Vanitas, il n'était pas Clovis. Alors tu l'as laissé pourrir dans un coin sans lui accorder le moindre message. Évidement.

— Très bien, tu m'en veux encore. Nous étions amis et je n'ai rien fait pour honorer cette amitié quand Clovis a disparu. J'en suis sincèrement désolée.

Tu t'approches, appuies sur son épaule. T'as l'air d'hésiter entre être en colère ou au bout du rouleau.

— Tu as le droit de me garder rancœur, tu as le droit de m'en vouloir. Mais faire de moi un criminel ? Faire comme-ci on ne se connaissait pas et ne pas hésiter une seule seconde à m'accuser de séquestrer des gens dans ma cave ? D'user de sortilèges impardonnables ? Bon sang !

Tu t'éloignes, viens tourner comme un lion en cage. L'illusion d'être sincèrement peiné que votre ancienne amitié se termine ainsi. La réalité bien plus trouble. Tu aurais dû tuer Valerian. Voilà ce que te coûte la clémence.

— Je ne suis pas un criminel. Je ne suis pas mon père. Je ne suis pas un monstre tu devrais le savoir !

Tu élèves un peu la voix. Te stoppe, revient vers lui.

— Je ne sais même pas pourquoi tu viens me poser la question vu qu’apparemment, comme tout le monde, tu as décrété que j'étais coupable.

Et ça t'énerve. Dieu comme ça t'énerve.

— La vérité c'est que tu n'attends pas de moi la vérité. Comme tout le monde, tu attends que je confesse des crimes que je n'ai pas commis pour satisfaire ton ego, te faire dire que tu as choisi le bon camp.

Un rire désabusé. Héros déchu face à lui. Tu t'éloignes, le pas lourd. Puisque l'assurance ne fonctionne pas place à la pitié et à la culpabilité.

— Alors va, va continuer de faire le blanc chevalier au secours du pauvre petit orphelin. Va continuer de croire ce gosse que nous avons accueilli, que j'ai aimé comme un frère et qui a menti devant la cour en disant qu'il se faisait battre. Va continuer de dresser mon sang en responsable de tous vos maux. C'est tellement plus simple de suivre que de réfléchir après tout.

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Résumé : la guerre des nerfs continue

Des éclaircissements. Le terme fait naître un rire amer entre tes lèvres. Tu lui décroches un regard acide. Sa mauvaise foi t’étouffe. Finalement, il ne vaut pas mieux que les autres. Il est du même bord, du même bois, qui juge aveuglément et est incapable d'avoir la vision globale. Tu finis par hausser les épaules, comme-ci tout ce qui aurais pu te dire n'avait, au final, que peu d'importance. C'est le cas, quelque part.

— Les éclaircissements, tu les as. Je m'évertue à te les donner depuis dix minutes et tout cela pour quoi ? Pour que tu me craches au visage que je suis coupable. C'est pitoyable, Alaric. Tu es pitoyable.

Toi. Tous. Il est beau l'honneur. Belle la noblesse. Que de la gueule. Que des jolis mots pour gâcher l'odeur de bouse de vos haleines. Et dire qu'elle a été la tienne, cette grande famille du sang pur. Dire que tu fais tout pour retourner dans ses bonnes grâces, alors que tu n'as que mépris pour ses membres. Au final, toi aussi, tu es pitoyable. Mais bon, le déni et la hargne ont des vertus insoupçonnées.

— Tu sais quoi ? Vous me dégoûtez. Tous. Tu viens avec tes grands sabots, tu me tiens pour responsable d'un crime que je n'ai pas commis. Pourtant, tu aurais été le premier à venir réclamer mon affection si les rôles avaient été inversés.

Et toi, tu aurais très certainement tendu la main, n'est-ce pas ? Que c'est cruel (risible), de voir que la réciproque n'est pas vraie. Et tu te demandes, Jasper, pourquoi tu veux convaincre ces aveugles. Au final, ça lui va bien d'être à demi-aveugle, Alaric. T'as un sourire condescendant quand tu le regardes. Ouais, il a désormais la gueule de l'emploi.

— Nos versions se contredisent parce que l'un de nous deux mens. Ce n'est pas moi mais je suppose que ça n'a pas d'importance vue que, de toutes les façons, je suis le fils d'un terroriste.

Tu craches, acide. Peut-être se sentira coupable, peut-être que non. Dans le fond ça n'a plus tant d'importance. Tu es lasse de ce petit jeu. Lasse de ces parties d'échecs truquées où tu dois suer et ramper pour sauvegarder le moindre pion. Le seul cadeau que tu as offrir à Alaric Lestrange c'est ce que tu lui avais offert à Poudlard. Des hauteurs qu'il ne pourra jamais atteindre. Parce que même ton nom traîné dans la boue, tu restes le plus grand. Tu le bouscules un peu quand tu passes devant lui, lances par-dessus ton épaule.

— Mais tu oublies que Valerian est aussi Fawley que moi. Et contrairement à lui, je n'ai pas menti devant la justice pour me faire passer pour une pauvre petite victime.

Dernière provocation, celle-là, elle est gratuite.

— Pose-toi les bonnes questions et rends toi service en arrêtant d'être plus aveugle que tu ne l'es. Crois-moi, quand tu arrêteras d'être un imbécile les gens te donneront un peu plus d'importance.

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Résumé : soulax