Beckett les avait perdu sur la piste de danse. Et cela semblait être le bon moment pour les laisser en tête à tête... Qui sait ce que le champagne et les paillettes allaient faire ! Des miracles, peut-être. On verra ça demain.

La gratuité n'étant pas éternelle, la première flute de champagne qui passe finit dans sa main. Le buffet se rapproche étonnamment vite, lui aussi. Sans qu'il le sache, il est déjà à côté, à admirer le choix proposé.
Une voix le sort de sa contemplation, et il se tourne.

- Oh ! Shining !

Ca, c'est reconnu. Le visage lui dit définitivement quelque chose... Mais d'abord, il devait se défendre.

- Comment ? Tu ne reconnais pas le vampire le plus à coté de la plaque de Nouvelle Zélande ?

Peut-être trop spécifique... Totalement compréhensible. Il se console dans son verre discrètement.
Avant de s'étouffer en avalant le champagne.
Ca y est ! Kara ! Sans cheveux roses, bien sûr.

- Ah ! Non, je ne travaille pas ici... T'imagines ? Je tiendrais même pas une heure...

Le premier riche qui le prend de haut l'aurais senti passé. Et il se serait fait virer.
L'islandais a du mal à retenir un sourire, les yeux rivé sur son verre. Non, vraiment, il est le pire employé. Mais il a trouvé un job sympa là, et pas des moindres. C'était encore trop beau pour être vrai, et ce soir encore, il n'y croyait toujours pas.
Il tourne la tête vers elle et lui sourit.

- J'aurais adoré m'infiltrer... Je suis sûr que j'y serais arrivé !

Puis il plisse légèrement les yeux, avec un air inquisiteur, et baissant légèrement le ton comme si cela devenait une conversation secrète.

- Tu es vraiment partout... Tu t'es infiltrée ? Ou tu travailles ici ? C'est quoi, ton secret ?

A force de se croiser... Elle devait avoir un retourne temps, ou bien être cinq.

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Quel affront.
Pas le temps pour des films d'horreur ! C'est vraiment un bail de non moldu ça... Il n'y avait rien de mieux. Mais chacun ses goûts, et les avis changent. Ce n'est même pas un film flippant, What We Do In The Shadows, c'est un bon moment bon enfant et drôle. Beck garde pour lui un monologue élogieux; ce soir, il n'allait pas embêté de trop ses amis.

Il hoche vaguement la tête en songeant à ses quelques jours comme serveur. Quel patience... Ces gens méritaient un meilleur salaire. Peut-être qu'il aurait dû un peu plus se contrôler et tenir plus longtemps.
Mais s'il ne peut pas se projeter dans un futur proche à faire ce métier là, à quoi bon ?
Et jamais il n'aurait pu rentrer ici, profiter du buffet et du champagne, si cela avait été le cas !

- Il a juste suffit de... demander poliment. Et pouf. Rentré.

Petit sourire innocent, qui bien vite révèle sa malice en s'élargissant.

- Mon nouveau job m'a fait rentré... Tu penses aller voir le prochain match des griffes ?

Il tourne un peu autour du pot, ce soir. Mais lâcher une telle information, de manière si simple... En fait si, pourquoi ne pas le faire ?

- J'ai passé la sélection.

Bon c'est dit ! Dans un souffle, à moitié chuchoté, peut-être... Mais dit.
Il retourne à sa coupe de champagne, noyant l'embarras de quelques gorgées. Il ne devrait pas, et pourtant, le voilà toujours un peu timide à en parler.

Et elle, invitée.
Cela aurait été si drôle si elles étaient en fait cinq, partout à la fois... Qu'elle travaille partout.
Quelque chose lui disait qu'ils se recroiseraient de toute façon.

- Oh ! Tu as des contacts ! Tu es venue avec qui ?

Kara semblait bien se débrouiller, peut-être même qu'elle connaissait plus de gens que lui ici. Elle avait déjà l'air de s'être familiarisée avec le buffet en tout cas...
Beck se tourne vers ce dernier, y déposant son verre. Tant de choix... Il voudrait tout goûter, mais cela va sûrement être impossible...

- Tu recommandes quoi ?

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Gasp indeed.
Lui même aurait réagit pareil. Mais là, de l'autre coté de la situation, il était encore un peu gêné. La gêne fut bien vite balayé par l'expression de Kara, pleine de bienveillance. Un léger sourire apparaît sur ses lèvres, timide mais bel et bien présent, tandis qu'il soutient son regard.

- Oh, euh... Il y a pas si longtemps.

Après qu'il ait arrêté de chercher des petits jobs. Le dernier en date l'avait suffisamment secoué pour se cloîtrer chez lui un moment et remettre sa vie en perspective... Et un coup de pouce de Dorothy Martins.
Son sourire s'efface légèrement lorsqu'il essaie de se projeter dans un futur en tant que poursuiveur. Beck prend une grand inspiration et lève légèrement les yeux, prenant le temps d'y réfléchir.

- Hmm... Oui. Il lui sourit. C'est plus un sport qu'un métier. J'y jouais déjà à Poudlard, et mis à part les défaites... Je m'en suis jamais lassé.

En fait, il ne s'inquiète pas trop. Rien que d'en parler, les raisons pour lesquelles il appréciait le Quidditch se bousculaient dans son esprit.

- C'est très prenant ! Puis, il faut rester attentif, mais pas trop longtemps, et rien que de pouvoir voler vite c'est grisant. Il y a pas le temps de penser, ou être poli ! Juste... de l'instinct ? Pas que, mais  un peu...
Il s'emballe. Beck parle et gesticule au rythme de son enthousiasme, jusqu'à ce qu'il le réalise et s'arrête.

- E-Enfin voilà quoi.

Un oncle ?
Un parrain ?
Il arque un sourcil, avant de chercher du regard quelqu'un qui pourrait ressembler à un oncle dans la foule, avant de se faire avoir par son air menaçant. Il mime le fameux geste d'une bouche qui se zippe. Aucun risque, car il ne connaissait de toute façon pas le nom de l'heureux tonton.

Plat sans sauce, noté ! Il allait devoir prévenir Argus, qu'il ne salisse pas ses poches, plus grande à l’intérieur qu'il n'y parait pour stocker les tupp.

- Uh... Je vois que tu es une femme de culture aussi.*

Une grande sagesse transpirait de ses précieux conseils, ainsi que des années d'expériences.

- Ça sent le vécu...

Il passe en revue les pâtisseries, avant d'en prendre une à la fraise, et la lever légèrement, tourné vers elle, comme s'il trinquait avec.

- A nos rencontres improbables.

À cette occasion, Beck s'attarde un peu plus sur Kara et son costume. Il aurait pu reprendre un classique aussi... L'année prochaine, peut-être. Le jeune homme plisse légèrement les yeux, fixant sa coiffure. Perruque ? Vrais cheveux ? Plus de cheveux roses ?? Il pourrait poser la question, mais c'est trop facile.





* alors traduit c'est dégeu, mais voici le meme pris en ref


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Ses yeux se mettent à admirer le sol, souriant légèrement, avouant dans un murmure;

- Oui... J'espère juste ne pas tout gâcher cette fois.

C'est le danger quand on trouve un truc passionnant. On ne peut plus se permettre un "Oh, je m'en fiche de toute façon. Tant pis si je suis renvoyé !". Encaisser les remarques insultantes sans broncher, sourire et obéir lorsqu'il aurait envie de hurler et de faire ce qui est juste...
Il espérait de tout cœur que cela ne lui arriverait pas.

Il grimace légèrement, avant d'essayer de retenir son sourire amusé. Lui, pas besoin de conseil de survie Tupperware ? Allons ! Il n'y a rien de mieux qu'une réunion de rat. Au final, c'est ce qu'ils étaient, lui, Argus, Kara et tous ceux volant le buffet : des rats. Discret, prudent, intelligent et très proche de l'homme.

- Tu crois vraiment que je vais laisser le luxe m'écarter du droit chemin du galérien ?! Ah !

Beck secoue la tête avec fierté.

- Jamais ! J'encaisse cet argent, et je l'enterre ! Personne n'y touchera...

Et sur ce, goûte enfin la pâtisserie.
Oh damn, que c'est bon. Il se régale. Ce goût de gratuit l'achève.
Kara soulève un point assez important, le stoppant dans sa dégustation, l'inviter à l'observer quelques secondes du coin de l'oeil, songeur.

- Hmm... Je pense pas.

Le jeune homme a l'air plutôt confiant, et aussi, comme chez lui, avec sa tartelette à la main.

- J'ai l'impression que tu vas continuer d'être partout à la fois.

Qu'ils allaient se recroiser quoi. Et cela semblait le satisfaire.
Bref.
Autre sujet, autre pâtisserie en main : une sorte de sandwich de biscuit avec une crème au beurrer à l'intérieur, recouverte de sucre glace.
Ses yeux s'illumine lorsque Kara mentionne la perruque.

- Oh ! Du coup tu as toujours les cheveux rose ! Cool !

Puis il se tait et serre les lèvres, hésitant, les yeux rivés sur la perruque.

- Est-ce que je peux l'essayer ?

Il n'avait aucune idée de comment la mettre par contre...

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Cela le touche, qu'elle prenne le temps de le rassurer. La tête légèrement baissée, n'osant qu'un regard en coin, Beckett l'écoute et acquiesce comme un enfant, léger sourire aux lèvres.
Ce n'est pas tant ses capacités dont il doute, ou de toujours réussir. Il avait essuyé des séries de défaites à Poudlard déjà, et il allait apprendre à mieux les gérer rapidement.
C'est plutôt le côté médiatique. Si Dorothy l'a déjà mis en garde, le rookie y pensait de temps en temps, un peu inquiet. Et s'il s'emportait ? Qu'un poing partait trop vite, ou qu'on lui demande de ne pas se dresser face aux propos haineux s'il veut rester dans l'équipe ?
Cela ne le stopperait pas... Mais ça le ferait chier d'être chômeur parce qu'il défend ses valeurs.

-Merci...

Ces mêmes valeurs qui le feront garder les pieds sur terre, dans celui du cercle fermé du Tupperware, de l'astuce pas chère et de l'entraide. Salaire sympa ? Il va économiser. sec. Cacher l'argent. Oublier son emplacement. Le trouver après des années et le dépenser.

Beck se met à rire et détourne le regard.
C'est vrai, c'est peut-être lui ! A suivre son gut feeling, à la croiser à chaque fois... Quelque part, il se disait que les choses importantes reviennent d'elles même sur sa route. Alors, l'ayant déjà croisé à de nombreuses reprises, Beck ne s'inquiète plus.

- Tu m'as eu ! Je te suis, en fait. Le Quidditch, c'était juste un plan pour te retrouver ici ce soir...

Un plan super élaboré, dont il a les capacité intellectuel pour, carrément.

- Je me demande où ce sera, la prochaine fois... Un endroit encore plus improbable ?

De plus en plus improbable, même ? Une maison hantée ?

Instant L'Oréal, découvrant la crinière de Kara.
Comment avait-elle pu cacher autant de roses sur cette perruque ? La magie fait des miracles...

- Je devrais y arriver !

Perruque en main, il galère déjà à trouver que faire : ses doigts se prenaient déjà dans les cheveux, et sans comprendre comment la retourner sans y fourrer tous les cheveux, ou avoir ses mains dans le chemin. Complexe. Il pause, fronçant les sourcils, confus. Recommence.

- Hmmm... Comment... Je dois la poser ? Ou... Mettre ma tête dedans puis...

Sans conviction, il essaie de la poser, interrompu par les mèches dans le cheveux.

- Qu... Ok, je veux bien de l'aide.

Beckett voulais savoir ce que les gens aux cheveux longs ressentent. Il voulait lui aussi être fabuleux. Réaliser un hairflip.

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Prévoir ?
Lui ?
Oh, c'était déjà trop lui demander là ! Il hausse les sourcils, se servant du punch comme s'il allait y trouver une réponse.
Le WizzGala était déjà le plus improbable des lieux, pour lui : deux galériens dans une réunions de la haute... Peut-être une arène de boxe clandestine pourrait rivaliser, mais ce n'était pas trop le mood pour la retrouver.
Ni même des vestiaires ou des toilettes.

- On trouvera bien.

Il laisse un soupire de soulagement lui échapper quand elle arrive à la rescousse. Ses mains expertes allaient le tirer de cette situation compliquée !
Beckett se retient de vouloir aider d'avantage, gardant ses mains pour lui. Au bout d'un moment, il se baisse légèrement, réalisant qu'il était peut-être un peu grand, au final.
C'était les premières places pour voir son air concentré alors qu'elle arrange les derniers détails, à savoir ses cheveux dissidents. Une telle concentration le figeait sur place, n'osant pas la déranger.
Puis le voilà arrangé.
À voir la tête de Kara, il devait avoir le meilleur style de tout le gala.

- Tu trouves ??

Beck sourit, baissant la tête pour au moins voir quelques mèches de cheveux, essayant d'un peu les arranger.
C'était bizarre. Sa nuque n'est plus exposée à l'air libre, mais encerclée, à l'abri de l'air frais... S'il bougeait la tête, les mèches suivaient avec un peu de latence.
Terrible.
C'est donc ça, la vie de la gente féminine aux longs cheveux ?

- Woah...

Un gamin dans une piscine à boules ne serait pas aussi amusé que lui.
Ses yeux se posent sur Kara alors qu'il se redresse, pose ses poings sur ses hanches avec un sourire malicieux aux lèvres.

- T'en penses quoi ? Je devrais laisser pousser mes cheveux ? Changer ma garde robe, aussi ?

Devenir une chanteuse edgy des années 2000 ? Il manquerait juste le smoky eye et il serait parfait dans ce rôle.
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Ses yeux se plisse alors qu'elle se moque gentiment de lui, et de sa nouvelle crinière.

- Moi je pense que tu as peur que je te fasse de l'ombre...

Elle est juste jalouse de lui et de son nouveau style, Kara cherche les arguments, jouant la carte de l'incommodité d'une telle chevelure pour les matchs de Quidditch. Quelques secondes de réflexion sur son visage, puis il hausse les épaules. Beck trouve toujours une solution.
Puis... Pourquoi pas tenter le blond, en vrai. Vingt deux ans, hors de la maison familiale, c'est le moment de faire des folies capillaires non ?

Puis elle le fixe en mangeant, et ça le fait sourire. C'était quoi cet air bizarre ? Comme si elle ne le reconnaissait pas vraiment !

- Oh, ça sert un peu mais ça va.

Puis le jeune sorcier regarde autour de lui, cherchant du regard un miroir. Il voit juste beaucoup de monde, des politesses et de la diplomatie. Il ne retrouve même plus ses comparses dans cette foule... Et avec tout cela, la perruque suivant ses mouvements, avec du retard, et c'était particulièrement distrayant !
Il cherchait quoi déjà ?
Ah !

- Non mais les vampires ça se reflètent pas dans les miroirs. Passe moi ton pineapple !

Après tout, il est déguisé en vampire...
Et chaparder les téléphones des gens, c'est son truc aussi.

- Ca peut faire office de miroir.

Et c'est aussi l’occasion de juste prendre énormément de rafales, et inonder la galerie photo. Qui sait, dans une ou deux semaines, elle s'en rendrait compte.
Sourire commercial, pour jouer l'innocence.

- Mais, à l'aveugle, comme ça... Je dois avouer que blond, ce serait marrant. Même rose.

Aussi rose que le sien. Cela ne lui ferait pas peur.

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