Croissant de Lune

Le Transplanage jusqu’à Londres, c’est worth it que pour une seule raison.

La bouffe.

Ecouteur vissés aux oreilles, je déambule à la recherche de plusieurs mets que j’aurais pas testé, plusieurs choses qui sauraient ravir mon estomac sans que je me fasse trop alpaguer ou arrêter par deux, trois fans un peu trop instant. Et bordel qu’il y en a. Je me fonds pas trop mal dans la foule, croise le regard de personne. J’ai juste envie de nourriture.

Mes iris sont pourtant happé par un truc qui en est pas. Enfin pas au premier abord. Mais en même temps ça flash un peu les tignasses rouges. Il est poursuiveur lui non. Oh wait c’est quoi ce qu’il mange. C’est pas mauvais genre de lui demander alors que j’ai dû le taunt durant des match ? Oh merde hein.

Mon corps que je glisse à l’intérieur, pour me diriger vers toi. J’arrive tranquillement à ta hauteur alors que tu profites d’une tasse de café et de ton journal à coté d’un truc qui me dit rien, racle ma gorge.

Le café ça me rappelle lui.

— Désolé de déranger…Enfin ouais Bonjour. Hisao je crois ?

Putain mais quelle mémoire de merde aussi.

— Tu te rappelle surement pas de moi, Neal je joue pour les griffes. Je suis désolé de faire chier, mais …

Enfin si je t’ai taunt tu te souviens surement. Tu dois pas être beaucoup moins con qu’un autre. Mon ventre qui gargouille. Ah bah putain plus discret surtout.

— Je t’ai vu dehors et…euh. Qu’est ce que tu manges ?

Ma question sorti de nulle part elle me permet au moins de t’observer discrètement. Belle gueule. Charismatique. Des traits fins, une couleur criarde sur les cheveux mais ça te va bien, le genre élégant. Tout mon opposé. Tout à fait mon type. Mon regard qui glisse vers la nourriture, parce que j’ai vraiment pas besoin que tu captes que je te reluque non plus.

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Je le capte le petit sourire en coin qui s’esquisse à ta bouche, la pique qui se glisse entre tes lèvres, pique ou compliment ? Je vais le prendre en compliment. Mon sourire qui s’allonge, fier, mordant.

— C’est au cas où quelqu’un oublierait de mater.

Clin d’œil que je regrette instantanément. Draguer un type dans un bar risqué. Draguer un type d’une équipe adverse une grosse connerie. Je te vois me jauger, attendre le fin mot de tirade qui semble ne jamais venir. Je suis surpris quand tu me propose de m’asseoir, surpris du nom de la pâtisserie surtout.

— Paris-Brest ? Franchement ça à l’air bon. J’avoue que première fois que j’entends ce nom là de ma vie.

Je glisse mon corps sur ma chaise, appelle le serveur un brin mal à l’aise.

— Un euh…Paris-Brest ? s’il vous plait. Non deux. Et un café au lait. Extra sucre.

Le serveur qui repart, je lorgne une seconde de trop avant de revenir à toi. Putain vous pouviez pas êtes tous moche bordel. Au moins on pourra dire que j’oublie mon ex comme ça. Wouhou Neal quel progrès voilà que tu mates les cul de tous les types qui passent. Super discret ça. Je me racle la gorge, alors que mon ventre refait un bruit gargantuesque.

— C’est quoi, c’est français ? Belge ?

Que je m’intéresse un peu pas que tu penses que je suis juste un putain de ventre sur patte. Ce qui est vrai. Mais bon.

— T’as découvert ça comment ?

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Français donc. J’hoche la tête, j’ai l’impression d’être le roi des ignares en face de toi, et je déteste ça. Mais j’imagine que je finirais par m’accommoder ou au moins trouvé un sujet où je pourrais reprendre l’avantage et me sentir moins con.

— Hm. Intéressant. Mais ça aurait pas été plus pertinent de le faire de la forme de la ville ? Ou d’un monument ?

Moi la patisserie tant que c’est bon en vrai c’est tout ce qui m’importe mais de savoir pourquoi un croissant s’appelle en croissant ça je trouve ça logique mais le Paris Brest… Mes iris se glissent lentement aux tiennes quand tu reprends. Tu es intéressant Hisao, plus que je ne l’aurais pensé. Ma joue que je cale dans ma paume pour soutenir ma tête, me laisse au flot distinct de tes paroles.

— Et qu’elle était cette fameuse patisserie qui a tout révolutionné ? Le Paris Brest ?

J’ai un sourire amusé qui s’allonge sur mes lèvres, un brin taquin, mon coté joueur de retour, alors que bien vite les pâtisseries viennent se caler devant moi au même titre que le café. Me tire un sourire enfant ravit, avide. Avant d’accorder à nouveau mon attention.

— Oui et Non. Première fois pour un Paris-Brest. Mais autrement il est rare qu’une patisserie ne me soit pas passé sous la dent. Je pourrais en manger sans m’arrêter. Les éclairs, les fraisiers…au bordel les fraisiers, les tartelettes citron meringué, les choux à la crème, les macarons… ça compte comme une patisserie ça ?

Un rire pour fendre mes lèvres.

— Bon j’admet que d’autres trucs me manquerait mais je pourrais presque me nourrir que de ça.

La petite cuillière que je plante pour ma première bouchée. Le gout sucrée agréable contre ma langue. Plaisir à mes papouilles alors que je ne retiens pas un grognement de contentement. D’humeur plus joviale. Plus loquace.

— Okay c’est de la dynamite. Je te décerne le prix du bon gout. Sache le, je le donne pas à tout le monde.

Un rire léger.

— C’est la cuisine française qui te botte en particulier ou juste les pâtisseries ?

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Croissant de Lune

Mon regard qui papillonne vers toi, et j’admet que j’ai pas la même sensibilité que toi pour ce monument. Peu importe la forme, je mangerai tout quand même. Faut bien garder mon titre de ventre sur patte quand même.

— Hmm. Je crois que ça me dérangerait pas honnêtement. C’est peut-être un hérésie, mais plus la nourriture est belle plus j’ai envie de la manger. Alors un Paris Brest qui aurait la forme d’un Arc de Triomphe ça me donnerait deux fois plus envie.

Je te regarde quand tu mentionnes l’éclair au chocolat, ça me tire un sourire doux, plus enfant l’espace d’un instant parce que j’adore ça les éclairs plus café que chocolat mais il n’empêche. Ca vraiment je sais pas qui l’a inventé mais c’était un génie y’a pas de doute sur le sujet.

— Aaaah les éclairs.

Je rigole un peu, faussement outré.

— Evidemment que j’ai bon gout. Tu me prends pour le dernier des ignares ?

Je te tire la langue comme un gamin, alors que je te vois réagir de la même façon que la mienne, ça me fait redoubler d’un rire franc, ça me détends, ça me met à l’aise, alors que je suis pas le plus à l’aise avec les gens, même si je le cache bien la plus part du temps, même si c’est moi qui lance bizarrement les conversation.

Puis je réfléchis.

— Je sais pas c’est super dur, mais je vais dire les pâtisseries juste à cause du fraisier. Je crois qu’un jour je vais me transformer en ce gateau tellement j’en mange. Je crois que c’est mon premier orgasme patissier de toute ma vie. J’étais jeune en plus ça doit remonter à Poudlard.

J’engloutis le premier gateau en deux bouchées avant d’attaquer l’autre.

— Bon si t’as jamais gouté genre les crêpes française ça c’est une tuerie. Le bœuf bourguignon aussi ohlalala. Rien que quand je regarde des vidéos je bave. Ça m’a forcé à aimer cuisiner cette histoire. T’aimes cuisiner ?

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Croissant de Lune

Tu me fais rire. Je l’aurais pas pensé je t’avoue, parce que t’as toujours l’air si propre sur toi, de toujours bien présenter comme si t’étais un peu coincé, mais je crois que je me suis surement un brin fourvoyé de ce côté-là. Mais c’est agréable. Ta compagnie est agréable et t’es pas désagréable à regarder donc vraiment rien à gâcher.

On parle cuisine, ça me fait sourire, la difficulté des pâtisseries, je me souviens de mes premiers grand désastres.

— Les difficultés de la patisserie…m’en parle pas mes premières étaient des désastre nucléaire. Même Jamie n’en a pas voulu et pourtant c’est un ventre ce chat. Ça ressemblait à rien et le gout infecte. Je crois que le pire c’était mes premiers macarons. On aurait dit qu’ils étaient vivants !

Je profite de tes question pour boire un peu de mon café, moue sur mes lèvres, alors que je viens ajouter plus de sucre. Non vraiment, le café au lait sans sucre ew.

— Je me débrouille. A force de regarder des vidéos et d’essayer j’ai gagné un petit niveau quand même. Et puis bon quand on aime manger, on finit par savoir ce qui va être bon ou pas je crois.

J’arque un sourcil amusé.

— Je vois que tu perds pas le Nord. Emoustillé par les crêpes ?

Je rigole un peu parce que je te charrie.

— Je serais capable oui. On aura qu’à se faire une session cuisine si tu veux, je t’en ferai. C’est toujours plus sympa manger à deux et pas tout seul je trouve.

La deuxième patisserie que j’engloutis ravi.

— Dis moi quand t’es dispo, et on se fait ça. Attends je te file mon numéro.

Stylo dans ma poche, je griffonne sur une serviette.

— Quand ça te tente de passer au restaurant amateur de Neal.

— by Flore —
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