Un beau sourire faux sur un visage qui tarde à perdre les rondeurs de l’enfance.

Hestia est un feu réconfortant et lumineux vers lequel on peut se rendre sans craindre de se brûler. Amicale, chaleureux, un brasier grondant silencieusement … Pourtant, parfois, Hestia singe le monde extérieur, se refusant d’être docile et de ne pas laisser ses flammes s’embrasser vers le ciel. L’énergie qu’elle met dans sa vie lui permet de ne pas réfléchir à sa vie, cherchant une issue de secours derrière des faux semblants. Têtue et impulsive, déterminée et expressive, le foyer d’Hestia ne peut ne pas être remarqué. Parfois, elle brûle, elle consume, se perdant elle-même dans les flammes de sa propre existence, ignorant ses propres besoins et ses propres larmes. Alors elle étincelle encore plus, pour accrocher la vie, pour approcher les gens, fuyant une solitude qui lui dévorerait les entrailles.

Et parfois, quand Hestia est seule, le brasier vacille et elle se souvient de tous ses rêves partis en fumée. Ses beaux sourires laissent place à une mélancolie intérieur, son rire communicatif s’éteint et seuls les regrets lui tiennent compagnies. Mais Hestia ne communique pas sur ses maux, préférant veiller sur ceux qui trouvent refuge en son feu, en sa famille. Elle ment et tente de se persuader elle-même que tout va bien. Et tout va bien.

Hestia continue de brûler, encore et encore, réconfortante et lumineuse, sociable et amusante, énergique et imprévisible. Mais le feu consume sa chaire et fait naitre les mensonges, l’arrogance, la jalousie, la mélancolie, l’amertume, la rancœur …

Mais Hestia continue de sourire. Après tout, n’est-ce donc pas pour cela que l’on a nommée l’enfant ainsi ?

Sourit en pleurant tes rêves perdus.