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Le monde magique a bien changé dans les années 2000. Il s'est inspiré de la technologie moldue pour évoluer. Ainsi, presque chaque sorcier possède un téléphone portable et un accès au magicnet. Cependant, il est toujours soumis au code du secret et certains conservateurs craignent cette ouverture... surtout dans un monde qui vit encore caché. Les guerres politiques et sociales persistent... (Suite)

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ataraxia + ft. rivage
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ataraxia + ft. rivage Mar 22 Fév - 1:27
ataraxia + ft. rivage
(musique)
in sickness and in health
until death do us apart
Tu cours, Sol.
Tu cours souvent.
Tu venais à peine de rentrer, mais te voilà déjà à nouveau à courir au milieu du Londres où personne n'est éveillé. Un sac à dos maladroitement jeté sur l'épaule, même pas la peine prise que d'enfiler une écharpe, tu cours sans lâcher ton téléphone. Il n'aura rien fallu - juste un message. C'est bien assez. C'est tout ce qu'il te faut pour traverser toute la ville à pieds et le rejoindre au milieu de la nuit. Bravant le froid et les dangers. Pour lui tu traverserais l'océan à la nage s'il le fallait.

Tu enjambes l'entrée et les marches et sort la clef de ta poche, ouvrant la serrure familière sans plus demander. Après toutes ces années, ce n'est pas une question. Une logique continuité. Et aussi vite passée l'entrée, ta voix si chaude brise l'air glacial de l'appartement.
Riv' ! C'est moi, tu vas bien ?
Probablement que non.
Tu jettes tes chaussures dans un recoin, délaisse le sac à dos de ton épaule prêt d'un meuble et tu t'avances vers lui seulement pour rapidement venir l'enlacer avec douceur mais une certaine force. L'ancrer dans ta présence. Lui assurer que tu es là. Le faire comprendre tant à son esprit qu'à son corps. Ta main vient se glisser dans ses cheveux, le corps encore chaud de ta course et le coeur battant d'adrénaline et d'anxiété. Vivant. Impossible d'en douter. L'intensité de ta voix se baisse pour un murmure doux et aimant, alors que tu le berces légèrement dans ton étreinte.
J'ai fais aussi vite que j'ai pu.
D'ailleurs t'en es encore essoufflé.
T'es endurant, mais c'est une sacrée course que tu viens de faire. Tu refuses de le lâcher, viens caresser ses joues de tes mains. Et si sur tes joues il y a encore des pansements, ça ne gâche en rien la chaleur de ton sourire tendre et solaire qui se dessine avec délicatesse sur tes traits, ton regard ambre ancré sur lui.
Je suis là, maintenant.
Et tu ne partiras pas.
En tous cas, pas tant qu'il te voudra à ses côtés.




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ataraxia + ft. rivage Mar 22 Fév - 16:05
j'ai entendu les fantômes m'appeler
Rivage avait fait un cauchemar.

Le genre qui lui arrive souvent, le genre qui le prend aux tripes et le laisse haletant sur son matelas.

Il avait senti son corps le lâcher, l'abandonner, encore une fois mais cette fois, c'était la dernière fois, l'ultime fois. Réveillé en sursaut, le front trempé de sueur et le sang battant sur ses tempes, il avait peiné à reprendre son souffle.

Sentant l'angoisse monter comme un ras de marée irrépressible, il avait envoyé un simple message à Sol, priant de toutes ses forces, de toute son âme qu'il ne dorme pas. Il s'en voudrait plus tard de le déranger, de lui infliger cette vue pitoyable.

Et le temps avait paru s'étirer alors que sa poitrine se compressait, les doigts enfoncés dans ses bras, laissant des marques rouges et chacun de ses muscles tendu comme un arc.

Et le froid, ce froid glaçant qui saisit jusqu'à ses os. Comme plongé dans une mare gelée où il coule, coule, coule, incapable de regagner la surface seul.

Au travers du sang qui bat à ses tempes comme un tambour de guerre, il entend la porte s'ouvrir, il sent tes mains contre lui, au travers de ses larmes, il te voit. Sol. Soleil. Chaleur humaine à laquelle il s'agrippe.

Ses bras se glissent contre toi et son visage se niche dans ton cou, il tremble encore de tout son corps.

- M-merci ... pardon.

Se serre contre toi toujours plus, étouffe sa culpabilité, étouffe sa honte, se cache tout contre toi. Il aurait aimé que jamais personne ne le voit comme ça, il aurait aimé avoir ta force et ton sourire, il aurait rêvé vivre tout simplement.

Mais le voilà accroché à toi comme un gosse à sa mère, incapable d'exister sans qu'on le porte à bout de bras.
Et ça l'enrage.

- J'ai froid.

Aide-moi Sol, ça sera la dernière fois.
j'espère.


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ataraxia + ft. rivage Mar 22 Fév - 16:58
ataraxia + ft. rivage
(musique)
in sickness and in health
until death do us apart
Si fragile entre tes doigts.
Il est si frêle, Rivage. Tout le monde lui dit toujours à quel point il est beau - et il l'est - mais personne ne s'occupe jamais du prix qu'il a à payer. Personne ne semble jamais lui demander s'il va bien, s'il dort bien. S'il arrive à respirer.
Ne t'excuses pas. Tout va bien. Tout ira bien.
Tu ne laisseras rien venir le blesser.
Tu chasseras tous ceux qui veulent lui faire du mal et tu viendras repousser les cauchemars qui osent venir l'étouffer. Tu seras, aussi longtemps qu'il le faut, celui qui viendra le réconforter quand il y a besoin. Celui qui viendra le réchauffer de ses nuits froides où la mort est venue le cajoler. Si tu le pouvais, même elle tu le défierais. Tu ne la laisseras pas te l'arracher.

J'ai froid.
Et tu n'as pas besoin de plus pour te redresser. Pour retirer la veste sur tes épaules et la laisser tomber par terre. Tu te penches à peine et tu récupères sa silhouette, la soulève entre tes bras musclés pour l'y caler parfaitement avant de vous engouffrer sous la chaleur des draps, dans un royaume où rien ne pourra jamais vous arriver. Pas tant qu'il en sera roi et que tu y seras son plus fidèle chevalier.
On va arranger ça.
Et ta voix est si douce, Sol.
Vraiment.
Toi qui pour commencer est toujours si tendre on dirait que tu prends soin de la plus précieuse des merveilles que tu pourrais jamais toucher. C'est un peu le cas, pas vrai ? A tes yeux en tous cas, ça l'est. Tu le gardes contre toi, lui fais entendre les battements réguliers de ton coeur au travers de ton t-shirt. Une main qui se glisse contre sa nuque, l'autre qui vient se glisser doucement sous son haut pour trouver son dos.
(Si fragile entre tes doigts.)
J'ai un tupperware dans mon sac. Je comptais te l'apporter sous peu, de toute façon. Ton plat préféré. On mangera ça plus tard, ok ?
Tu l'as jeté dans ton sac dès que tu as mis pied chez toi. Soigneux dans tes petites attentions jusqu'au moindre détail. Tes lèvres viennent trouver le haut de son crâne, où tu déposes des baisers. Plus tard, oui. Pour lui faire comprendre que tu vas rester. Qu'il n'y a pas à s'affoler. Tu ne vas pas disparaître. Et lui non plus. Vous avez encore plein de temps, devant vous.
(Tu veux y croire, désespéré.)
Tu m'as manqué, Riv'.
Parce que ça faisait un moment, tout de même.
Et que même si c'est dans les pires de ses nuits, tu donnerais tout pour être à ses côtés. Que chaque moment en sa compagnie est précieux, peu importe qu'il s'agisse de ses sourires et de ses rires ou des larmes que tu viens délicatement essuyer.
Et tu souris, toujours.
Avec toute la tendresse du monde.
Il est si fragile.
Mais tu es là pour consolider le sol.
Tu ne le laisseras jamais se dérober.




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ataraxia + ft. rivage Mar 22 Fév - 21:25
j'ai entendu les fantômes m'appeler
Il s'accroche à toi comme si des deux, c'est toi qui allait disparaitre, toi qui allait t'évanouir d'une seconde à l'autre.

Alors que celui qui va abandonner, celui qui va cesser d'exister, c'est lui. Et toi, toi, tu seras triste, seul peut-être même. Non, Sol a d'autres mains à saisir que la sienne. Il espère. Il s'accroche à toi, se maudit intérieurement, se maudit d'être si dépendant de toi, se déteste à l'infini pour tout ça.

Pourtant, quand tu dis que tout va bien, il te croit. Sanglot lourd. Grande inspiration. L'air chargé de ton odeur, de ta chaleur qui se fraye jusqu'à ses poumons. Cage thoracique vaguement décoincée.

Quand tu nous glisses tous les deux sous la couette, c'est comme une cabane. Comme un refuge. Comme des enfants que rien n'atteint, dans leur monde, c'est leurs règles et personne n'a le droit d'y redire quelque chose.

Rivage glisse ses mains contre toi, contre ta peau. Il sent les frissons que laissent ses doigts glacés, la chair de poule qui doit remonter le long de ton échine. Ils sont encore crispés, se resserrent au rythme des respirations saccadées, des tremblements qui le parcourent.

Hoche la tête doucement. Oui. Manger.
Il n'a pas eu la force hier soir, de se nourrir. Pas eu l'énergie non plus, de nourrir le chat qui est probablement allé éventrer le paquet de croquettes.

Frissonne.
Inspire. Expire.
Peu à peu se détend.

Tes lèvres contre son front comme une promesse de ne jamais disparaitre.
Se serre contre toi. Parce que tu lui as manqué, terriblement, atrocement, il avait froid tu sais, tellement froid. Mais il n'osait pas t'appeler, parce qu'il est autonome, Rivage, qu'il peut avancer seul.

- Toi aussi.

Qu'il murmure contre ton cou.

- J'ai rêvé que j'étais ...

Incapable de finir sa phrase. Une fois encore, il a senti la mort souffler sur son épaule, il l'a sentie entrer dans ses os.

- Je veux pas que tu pleures, je veux pas que tu sois triste.

Parce qu'il t'a vu, dans son rêve, toi, Mia, Parsi ... il vous a vus. Il a vu vos larmes comme son pire cauchemar, sa pire hantise. Votre tristesse. Son abandon.

Je veux pas mourir.
Qu'il hurle en pensée.
Parce que c'est ça, au fond, qu'il veut.

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ataraxia + ft. rivage Mer 23 Fév - 8:24
ataraxia + ft. rivage
(musique)
in sickness and in health
until death do us apart
Il peut s'accrocher, Rivage.
Avec tendresse ou avec désespoir, avec douceur ou avec force, il peut toujours s'accrocher à toi. Tu le récupéreras toujours avec la même dévotion, sans la moindre petite hésitation. Et il peut pleurer, Rivage. Il peut parcourir ta peau de ses doigts glacés, si ça peut le réchauffer ne serait-ce qu'un peu. Lui rappeler que vous êtes bien sur Terre tous les deux. Les frissons ne t'incommodent pas plus que ça. Rien ne le ferait vraiment si ça lui permettait de se rassurer. De respirer. D'exister. Tu le serres juste plus fort contre toi.

Il peut prendre son temps, Rivage.
Il n'a pas besoin de calmer les sanglots et les effrois dans la seconde. Tu te doutes que ce n'est pas aussi simple que ça. Que l'angoisse ne disparaît pas simplement parce que tu as mis les pieds dans son lit. Mais c'est pas grave. Parce qu'il peut prendre son temps, Rivage. Tout le temps qu'il lui faut. Tu seras toujours là. Tu ne bougeras pas. Au creux de la nuit. A l'aurore. L'après-midi. La nuit prochaine, s'il le veut ainsi. Tu ne l'abandonneras pas.

Le murmure contre ton cou t'arrache un frisson mais surtout un sourire. Tu lui as manqué. Ca suffit à alléger un peu ton coeur de savoir que c'est vrai. Les seuls mots que tu veux bien te laisser aller à croire. La seule personne que tu penses sincère dans ce genre de douceur et de nécessité. Tu embrasses un peu plus son crâne, laisse tes doigts offrir à sa peau des cercles rassurants, y laisser des caresses. Réconfortant.
Hmhm. Je suis content.
Pas fâché pour un sous qu'il ait mis si longtemps à t'appeler. Il a fini par le faire. C'est tout ce qui compte, à tes yeux. Et dans son cas si spécial à tes yeux, tu outrepasserais tes peurs pour venir te présenter à sa porte sans même qu'il le demande. Egoistement. De ta propre envie, de ton propre jugement.

Pas besoin qu'il finisse sa phrase pour comprendre. Ton coeur ne coule pas dans ta poitrine, parce que c'est si récurrent. Tu le serres - toujours plus. Tu réfléchis une seconde. C'est toujours dur, de trouver quoi dire. Parce qu'il n'y a pas de jolis promesses à faire. Parce qu'il n'y a pas de mensonges à offrir. Il va mourir, Rivage. Que tu le veuilles ou non, un jour, il sera parti. Tu fermes les yeux quand tu murmures contre son front.
Riv', écoute moi.
Qu'il se concentre sur ta voix.
Elle est calme et posée, à défaut d'avoir les paroles tendres. Ce n'est pas ça qu'il vous faut, de toute façon. Toute la tendresse du monde ne le rendra pas moins injuste.
On meurt tous, Riv'. On est tous voués à ça. Tu parles de mourir avant moi, mais si ça se trouve ça sera moi, tu sais ?
Tu refuses, pourtant.
Plus pour les autres que pour toi-même.
Toi... Tu as perdu l'envie d'avancer pour toi-même au détour d'une tombe que tu visites encore souvent. Est-ce que tu l'as déjà vraiment eue, seulement ? C'est dur à dire, vraiment. Tu relèves doucement son visage, viens poser tes lèvres contre son front.
Je veux pas non plus que tu en sois triste, ou que tu en viennes à pleurer.
Mais on pleure tous.
On es tous tristes.
Pour la mort ou pour le reste.
Ce n'est pas la seule façon de disparaître.
Doucement, tu te glisses conre lui. C'est toi maintenant au creux de ses bras. La tête contre son torse, oreille contre le coeur que tu entends battre.
T'es vivant, Riv'. Ton coeur bat. T'as peut-être froid, mais tu te réchauffes sous mes doigts. Tu pleures parce que t'es vivant. T'as peur parce que t'es vivant. T'as la haine parce que tu sais, Sol, qu'il a la haine au fond. Qui ne l'aurait pas ? Vous êtes humains. Vous voulez vivre, tout simplement. parce que t'es vivant. La mort ne serait pas aussi effrayante si tu n'étais pas aussi vivant.
Tu relèves ton regard ambre sur lui.
Le soleil qui y luit avec force, prêt à brûler ses peurs.
Tu vas vivre, Rivage. Tu vis. Avec moi. On vivra aussi longtemps qu'on le pourra. On se laissera pas faire. Et si tu tombes, je suis là pour que tu te redresses. Si tu as peur, je suis là pour te prendre la main. Si tu as froid je suis là pour te réchauffer. Je suis là pour t'aimer. Et pour que tu ne sois jamais réellement seul. Et si tu pars, je serai triste. Mais je serai bien plus triste de te savoir vivant et loin de moi, parce que même si tu viens à mourir tu quitteras jamais ma vie réellement Rivage. Tu seras toujours dans mon coeur. Et je sais que si meurs, je serai toujours dans le tient.
Parce que les gens ne partent pas.
Les gens s'oublient, Rivage.
Et c'est très différent.
Ca fait huit ans que tes parents ont disparu. Seize qu'ils t'ont été arrachés. Mais ils sont toujours là. Et ils le seront toujours. Parce que je refuse d'oublier. Et tu ne l'oublieras jamais Rivage non plus. C'est impossible.
Personne ne vit autant qu'il le voudrait.
On meurt tous à contre-coeur.
On meurt tous avec des regrets.
Ta main caresse sa joue, ton front vient trouver le sien alors que tu remontes doucement dans les draps.
Mais tu vis, Rivage. Je vis. Et pendant qu'on est encore là, on devrait en profiter.
Tu le reprends contre toi.
Tu ne peux pas battre la mort.
Mais tu ne la laisseras pas l'isoler.




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ataraxia + ft. rivage Jeu 24 Fév - 0:41
j'ai entendu les fantômes m'appeler
Je veux pas mourir. Je veux pas mourir. Je veux pas mourir.

Et ça boucle dans sa tête. Il voit son corps se décomposer sans vie, il voit son avenir disparaitre. Il vous voit pleurer. Il voit ses parents sourire. Comme satisfait que la tare qu'il est disparaisse enfin.

Et en boucle.
Son corps qui devient des os blancs, blancs comme sa peau, fragiles comme son cœur, froids comme lui, froids comme la mort.

C'est ta voix qui tente de l'arracher à cette spirale infernale. Il l'entend dans son délire, il sent sa chaleur tenter de chasser les doigts glacés de l'angoisse qui se referment lentement sur lui.

Donne un coup sur ta poitrine.
Amer.
Parce qu'il est faible, ridiculement faible.
Il voulait vraiment frapper, tu sais, de toute sa rage, de toute sa haine.

- Personne ne meurt avant moi. Certainement pas toi. Et c'est des putains de mensonges, on sait tous que j'vais caner dans trois mois.

Sa voix rauque, sa voix haletante et trop faible mais pourtant chargée de rancoeur, chargée d'une rage qu'on lui connait peu, une qui le hante pourtant à chaque seconde. Un rage mauvaise et égoïste.

Et ce que tu dis, il l'entend tu sais, tout ça il l'entend. Mais il l'a déjà tellement entendu, tellement de fois, que peut-être il en a marre. Marre de cette idée d'oubli qui semble tellement salvatrice. Il s'en fout que personne ne l'oublie.

Il veut vivre.
Vivre putain.

Et rager jusqu'à en vomir ne fait pas de lui quelqu'un de vivant, ça fait de lui quelqu'un de pitoyable. Quelqu'un de faible. C'est dans ses moments, tu sais, ces moments sombres, où il se hait Rivage.

Il y a des abysses insondables sous les vagues.
Profondément autodestructrices.

Serre les dents, mord ses lèvres jusqu'à avoir le sang dans la bouche.
Sang vicié, sang maudit, sale sang.
Sans magie, sans vie.

Il rit, un rire distordu et étrange.
Un rire moqueur et méchant.
Comme monstrueux dans sa bouche.

- Mais je fais que ça de profiter, je fais que ça, et ça paye. Oh ça paye même merveilleusement bien. Je finis enfermé des jours durant à lutter contre moi-même.

Il tremble à nouveau.
Halète mais continue, implacable.

- Je me fous qu'on se rappelle de moi. Ça ne changera rien à cette vie qui n'en est pas une, à cette survie. Et le seul aboutissement, c'est que vous en souffrirez tous.

Il se relâche, pleure comme un enfant, sanglote entre ses mains, plaquées sur son visage.

- J'aurai jamais du t'appeler.

Qu'il s'étrangle.
Et pourtant, il ne voudrait pas que tu sois ailleurs.

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ataraxia + ft. rivage Lun 28 Mar - 19:56
ataraxia + ft. rivage
(musique)
in sickness and in health
until death do us apart
Tu bouges pas, Sol.
Solide sous son maigre coup de poing que tu devines aisément plein de rage et de rancoeur. Contre lui, contre toi, contre la Terre et tout ce qui fait que les choses sont ainsi et qu'elles ne changeront pas. Parce qu'on ne change pas le core des gens si aisément. C'est une chanson que tu as appris durement en devenant grand. Il est né malade. Tu es né Moriarty. Il va mourir trop tôt. Le monde n'est pas beau. Et les choses sont faites pour rester ainsi.

Tu restes doux, pourtant.
Mais la douceur parfois ça fait mal. Parce qu'être doux et bon ne veut pas dire être aveugle et qu'il y a des choses que le pessimisme donne pour caresse que les gens aimants n'ont pas le droit de s'autoriser. La complaisance n'engendre rien de bien. Et dans ta voix ça transparaît.
▬ C'est pas des foutaises. Le premier qui croit ça, c'est toi Riv'. Et je peux faire plein de choses à ta place, je peux faire mon maximum pour te soutenir. Mais croire et te battre, ça, c'est tes batailles. Et personne d'autre ne peut les mener.
Il rit, Rivage.
Il s'écroule entre tes doigts, se brise au milieu des draps. Tu le regardes, un peu impuissant. Car tu n'es pas Dieu. Tu n'es pas le Soleil. Tu n'as même pas réussi à être Icare. Tu n'es que toi, Sol. Et ce n'est jamais suffisant. Tu l'écoutes cracher sur tes jolies paroles qui ne sont bien que ça - parce qu'y a-t-il à faire ?
▬ Alors t'aurais dû faire quoi, hein ?
Le ton doux mais peut-être un peu moins cajoleur. Pas accusateur - pire. Constatateur.
▬ T'aurais dû rester dans ton lit seul à pas pouvoir respirer ? Au lieu d'appeler quelqu'un qui peut à un moindre degré te permettre de dormir quelques heures, de manger, de prendre un peu soin de toi ? D'à défaut de guérir qui te permet peut-être de rire un peu ?
Parce que t'es doux, Sol. T'es bon, t'es sympa, t'es dévoué. Mais t'es pas non plus là pour qu'on piétine ce que tu tentes de faire. Dévoué, oui. Dénigré, non.
▬ Si tu veux que je me barre je peux très bien le faire. J'ai envie d'être ici. Mais si tu préfères t'apitoyer seul sur ton sort au lieu d'accepter que je prenne soin de toi, le choix est le tien.
Pourtant tu le serres contre toi, tu viens essuyer du pouce le sang sur ses lèvres avec l'inquiétude tapie dans ton regard. Mais elle est moindre comparée à l'affection qui y règne et à la résolution qui le fige. Parce que t'es là, Sol. Tu l'as toujours été et tant qu'il voudra de toi tu le seras toujours.
Immuable.
Implacable.
Tenant droit sur tes pieds pour arriver à le soutenir et le faire marcher.
A défaut de vouloir le faire pour toi, tu le feras pour ceux qui veulent bien te laisser les aimer.
Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne.
Et que tu puisses enfin te laisser tomber.




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ataraxia + ft. rivage Mer 30 Mar - 19:51
j'ai entendu les fantômes m'appeler
Il a dépassé les limites, franchi la ligne de ce que Sol peut entendre. Sa rancœur qui déborde trop, sa rage qui doit suer par tous ses pores, attaque comme un acide pervers même les plus douces lumières.

Et Rivage exsude de ce qu'il a de pire, et c'est toi qui essuie, toi qui encaisse son désespoir. Alors que tu le remets en place, que tu le remets à sa place, Rivage continue de sangloter, continue de pleurer contre toi.

Il se dit résistant aux larmes, à la tristesse. Mais c'est faux, faux comme son indifférence face à la mort. Il garde tout pour lui, garde tout jusqu'à déborder, jusqu'à exploser.

Et c'est un ras de marée qui emporte ses larmes, ses peurs, sa rage et ses remords. Et qui le laisse vide. Vide de tout.

Presque vide de vie.

- Reste.

Qu'il supplie d'une voix brisée alors que tes doigts viennent essuyer son sang malade. Accroche ton regard et s'y perd un instant avant de se blottir toujours plus contre toi.

- Merci.

Le pardon silencieux, encore trop lourd de remords.

Il tremble moins, ses larmes se tarissent doucement. Ses doigts, perdus dans tes cheveux, les entortillent machinalement.
Il pourrait rester ainsi des heures, il a moins mal, moins froid, moins peur.

Parce qu'il veut mourir seul.
Mais a peur de mourir seul.

- Moi aussi j'ai à manger pour toi.

Dans le frigo, il avait commencé à cuisiner avant que la crise ne survienne. Parce que tu lui manquais, alors il voulait venir te voir.

(mais pas comme ça)

- Sers-toi si tu veux.

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ataraxia + ft. rivage Mar 5 Avr - 19:49
ataraxia + ft. rivage
(musique)
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Bien sûr que tu restes.
Tu seras le dernier à ses côtés s'il le faut, mais rien ni personne ne pourra t'arracher à lui. Alors tu le serres infiniment plus fort contre toi et tu embrasses le haut de son crâne une énième fois, descend la paume de ta main dans le creux de ses omoplates avec tendresse. Caresse sa peau pour en effacer au mieux la tristesse.
▬ De rien, et au plaisir.
Après tout, c'est aussi pour ça que votre amitié est précieuse. L'affection au centre, et qui guide comme une boussole. Parce que les vrais amis savent autant corriger que cajoler. Qu'il faut parfois savoir secouer pour remettre sur le droit chemin plutôt que de rester spectateur ou de jouer les aveugles. Et tu n'avais pas peur de brusquer un peu si c'était nécessaire. Tu n'as pas besoin d'excuses. Tu as juste besoin qu'il comprenne. C'est tout ce que tu demandes.

Il te semble un peu moins agité alors que tu t'occupes machinalement de jouer avec de longues mèches brunes entre tes doigts, une certaine satisfaction qui te prend à l'avoir contre toi. En chien peut-être aussi de contact et de quiétude, quelque chose qui se retrouve facilement à cet endroit.

Tes yeux descendent sur la silhouette plus frêle quand la nourriture revient sur la table et tes lippes s'étirent en un nouveau sourire. Excité, impatient, comme un enfant.
▬ Sérieux ? T'es le meilleur.
Parce que tu crèves la faim, toi qui sors juste du travail. Tu t'empresses d'embrasser sa tempe avant de te défaire à regret de votre étreinte, allant chercher ta pitance. Tes yeux s'illuminent à la vue du repas qui t'attend.
▬ Oooooh Riv' t'aurais pas dû p'tain j'vais trop bien manger !
Un maigre rire alors que tu t'occupes de réchauffer le tout, revenant vers lui en attendant. Tu ne te remets pas dans les draps, mais tes doigts retrouvent les siens pour jouer avec presque par habitude, par mécanisme.
▬ Tu veux que je te fasse réchauffer une part ?
De ta bouffe ou la sienne, s'il se sent de manger, peu importe. Puis un sourire, plus doux sur ton visage.
▬ Tu veux qu'on fasse quoi ce soir ?
Mater un film, jouer à des jeux, lire en silence, ou juste rester dans les draps pendant des heures... Tu finis par souffler doucement.
▬ Je pourrais t'emprunter ta salle de bain, par contre ? Je sors du travail et j'suis venu à pieds, j'suis désolé j'dois puer la transpi'.
Et bon, si tu dois passer la nuit ici...
Autant être propre et frais.




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ataraxia + ft. rivage Dim 15 Mai - 23:41
j'ai entendu les fantômes m'appeler
Respiration qui s'apaise, on a moins froid soudain, moins envie d'arracher ces maudits muscles inutiles, moins envie de se foutre en l'air complètement.

Tes doigts dans ses cheveux, doucement, qui le ramènent dans cette bulle contre toi. Souris doucement de ton enthousiasme. Ce qui est beau aussi avec toi Sol, c'est l'énergie que tu as pour nous deux, comme celle d'un soleil.

Rivage, c'est la lune craquelée qui orbite maladroitement autour de toi, profitant de la chaleur de ton sourire comme d'un phare dans la nuit.

Quand tu t'éloignes, Rivage frissonne et resserre les draps contre lui. Il a l'air si frêle, avec son teint cadavérique et ses cheveux trop noirs, étalés sur l'oreiller comme une couronne macabre.

Tend les bras dès que tu fais mine de revenir, se gorge de ta chaleur, le nez dans ton cou, vos mains entremêlées.

- Tu m'as parlé de mon plat préféré, je vais pas refuser ça voyons.

Silence.

- Une petite part.

Parce qu'il n'aura ni la foi, ni la force de trop manger. Juste assez pour calmer son ventre, juste assez pour te rassurer. Promis, il mange, tant qu'il peut, comme il veut.
Et ce qu'on fera, on verra bien quand il sera temps. Juste entendre ta voix, ça lui suffit tu sais.

Resserre ses bras contre toi et grognant comme un ours mal luné.

- J'm'en fiche que tu pues. Et puis, en vrai ça va.

Il rit doucement, les mains gelées glissées contre ta peau.

- Fais comme tu le sens, tu connais le chemin.

C'est pas comme si c'était si grand que ça.

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ataraxia + ft. rivage Lun 30 Mai - 20:55
ataraxia + ft. rivage
(musique)
in sickness and in health
until death do us apart
Et ça te fait un peu rire qu'il ait autant besoin de toi ; jamais moqueur, toujours affectueux. Ca te fait plaisir de te sentir utile. De te sentir demandé. De te sentir aimé. Alors tu souris affectueusement et tu te penches pour embrasser un front dénudé de mèches que tu as délibérément écartées.
▬ Je reviens vite.
Seulement pour t'écarter en te dirigeant vers la salle de bain. Rapidement dénudé, rapidement nettoyé, seulement pour ressortir en t-shirt et en caleçon - tu n'es plus à ça prêt. Et ça fait du bien, avec la chaleur de l'eau que tu peux encore sentir sur ton derme, une simple serviette pour sécher maladroitement tes cheveux détrempés.
▬ Aller j'm'occupe de la bouffe.
Que tu dis en te baissant pour attraper le plat dans ton sac puis dans le frigo que tu t'occupes de faire réchauffer à tour de rôle. Puis tu fais attention à portioner - pour Rivage, parce que tu es un daleux qui va probablement démonter tout le plat à toi tout seul, avant d'amener l'assiette avec des couverts au malade.
▬ Aller, redresse toi. Tu as le droit au room service ce soir !
Presque.
Un peu moins luxueux alors que tu t'asseois en tailleurs sur le bord du lit pour entamer ta (gigantesque) portion.
▬ Hmm, p'tain, comment c'est bon, m'ci Riv'.
La bouche vide, parce que tu es un bon garçon bien élevé. Et tu as l'air aux anges, ainsi, à grailler après le travail en très bonne compagnie.




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