Le monde magique a bien changé dans les années 2000. Il s'est inspiré de la technologie moldue pour évoluer. Ainsi, presque chaque sorcier possède un téléphone portable et un accès au magicnet. Cependant, il est toujours soumis au code du secret et certains conservateurs craignent cette ouverture... surtout dans un monde qui vit encore caché. Les guerres politiques et sociales persistent... (Suite)
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ft. Aaron - december never felt so wrong Dim 12 Déc - 19:16
December Never Felt So WrongAbel // Aaron "Cause you're not where you belong"
La neige tombe doucement, légèrement, et pourtant assourdissante en cette silencieuse nuit de décembre. Abel est comme figé, son regard rivé sur les marques des derniers passants que la dame blanche recouvre tranquillement. Telle une statue moldue, dénué de vie, il observe sans fixer, son regard ayant cessé de naviguer depuis bien des pensées.
C'est la solitude qui l'habite ce soir, alors qu'il attend. Mais elle n'arrive pas. N'arrivera jamais. Il le sait, au fond de lui. Mais la longue journée qui avait précédé l'avait fatigué, et il ne semblait pas pouvoir se retenir d'espérer. Il y a quelques années, ses yeux se seraient humidifié à l'idée de passer un hiver seul. Pourtant, désormais, ils étaient aussi sec que le froid mordant de l'hiver, le bleu de ses pupilles rappellant les reflets attrapés par la lumière lorsqu'elle traverse les glaciers. Le genre de froid qui fige l'âme et brûle les doigts.
Comme s'il tentait encore de s'accrocher (de ne pas couler), il laisse ses yeux naviguer d'échoppe en échoppe, la majorité étant fermée à cause de l'heure tardive, mais quelques plus braves tenant bon, dégageant une délicieuse odeur de marrons. Pourtant, ses yeux restent ternes, reflétant avec peine les lueurs festives illuminant le chemin de traverse.
La neige s'entasse. Doucement. Devant lui et sur le banc. Sur sa veste, et ses mains où ses gants sont absents. Ses doigts sont probablement aussi blanc que la neige à cause du froid, mais il ne prend pas la peine de vérifier. Ce n'est pas comme si il était capable de jetter un sort pour les réchauffer.
Il ferme ses yeux, se laissant aller sur le banc, un goût amer dans la bouche, la solitude tordant ses entrailles. Parce que finalement, il se l'avoue. Il est seul. Si seul que ça fait mal. Ça lui brûle les poumons, comme l'air hivernal. Ça le ronge et ça l'étreint, sans qu'il n'arrive à rien.
C'est en majeure partie de sa faute après tout. C'est lui qui a repoussé ses amis et sa famille, maintes et maintes fois, parce qu'il voulait du calme.
Et finalement, après tout ces années, du calme rien ne reste, si ce n'est de la tristesse.
Un soupire échappe ses lèvres, quelques flocons venant ses déposer délicatement sur ses cils, profitant de ses yeux toujours fermé, et de son visage qui, vers le ciel, reste orienté.
Décembre et son froid glacial. Décembre et son esprit festif. Ah Noël… Fête chrétienne par excellence. Ca lui donnerait presque la nausée. Les souvenirs qu’il en garde sont entachés de rituels idiots et dépassés. Des heures interminables dans une église glaciale à écouter des messes idiotes. Et des cadeaux toujours décevants. A ses yeux désormais, cela n’est plus qu’un jour ordinaire, un jour comme un autre. Malheureusement, le monde autour de lui prend un malin plaisir à lui rappeler quotidiennement l’approche imminente de ce 25 décembre et de la naissance du petit Jésus. Quelle plaie. S’il pouvait, il hibernerait. A la place, il se retrouve à s’infliger les sourires béats des uns, les bras chargés de cadeaux des autres, et sans oublier les odeurs de vin chaud et de sapin. L’enfer sur terre.
Alors qu’il se retrouve au marché de Noël après son service semble inconcevable. Pourtant, il est bel et bien là. Sans vraiment avoir eu le choix. Contraint et forcé par la nécessité d’acheter un cadeau. Un vulgaire cadeau pour un satané Secret Santa débile voulu par son patron. Pour « renforcer la cohésion d’équipe », parait-il. Il lui en foutrait de la cohésion d’équipe… qu’il augmente leurs salaires, très certainement que ça marcherait bien mieux que d’acheter la première connerie venue qui finira au fond d’une poubelle.
Il grogne Aaron, il grogne mais il est là. Bonnet sur la tête, mains emmitouflées dans des gants qui commencent à faire peine à voir, il passe devant les premiers chalets. Et réalise que compte-tenu de l’heure tardive, sa mission risque d’être un échec absolu vu le nombre de portes closes. Il a envie d’hurler. Mais continue de marcher, se prenant flocons en pleine figure. A croire que l’univers tout entier a décidé de se liguer contre lui.
Ou peut-être que…
Ou peut-être que c’est tout le contraire. Car lorsqu’il aperçoit au loin une silhouette familière, Aaron se dit que la raison est peut-être là. Qu’il se devait de se donner la peine de venir ici pour pouvoir croiser le chemin d’Abel.
Et il accélère le pas vers le jeune homme, bien décidé cette fois à ne pas laisser passer cette occasion trop belle. Ne pas se contenter d’une simple hochement de tête, d’un signe de la tête ou de quelques politesses. Cette fois-ci, il veut pouvoir partager un véritable moment, retrouver leurs conversations d’avant, si tenté que cela soit possible…
« Tu vas attraper la mort si tu restes comme ça. »
Large sourire aux lèvres alors qu’il observe les yeux du blond se rouvrir et remarquer enfin sa présence.
« Ou alors t’as changé de vocation et tu t’es décidé à te transformer en bonhomme de neige ?! »
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ft. Aaron - december never felt so wrong Lun 13 Déc - 20:31
December Never Felt So WrongAbel // Aaron "Cause you're not where you belong"
Il entend le pas qui se précipite mais ne bouge pas, pensant à un sorcier frileux se dépêchant de rejoindre sa casagne. Et pourtant, c'est sa voix qui lui parvient. Et avant même d'ouvrir les yeux, ton sourire l'atteinds. Il est surprit, et ça ce lit. Mais encore plus, il sourit, un léger rire lui échappant avant même qu'il n'ai le temps de le retenir, éclatant et scintillant comme rarement.
D'un bon, il se redresse, en évitant d'emplafonner ton front, ses joues et son nez rouges alors qu'il l'observe d'en bas. Parce qu'il est grand et que c'est un peu chiant, mais pas si gênant.
"Aaron ! J'pensais pas te croiser ici !"
Puis il secoue la tête, ses yeux virant doucement au carmin, sa malédiction trahissant sa joie de le revoir. C'est pas un secret pour ceux a qui ça a été expliqué. Mais les inconnus, ça les fait flipper. Pourtant, il se laisse aller, plutôt que les détourner. Parce qu'au fond, il espère qu'Aaron sait. Qu'il se souvient de la rentrée où il s'est ramené avec ses yeux toujours cachés. De peur de se faire crâmer. De peur qu'on comprenne. De peur d'être trahi aussi. Parce que c'est pas facile de porter le compas honnête et inviolable de son bonheur sur soi, visible de tous.
"Franchement, j'hésite vraiment. T'imagines toi ? Bosser 3 mois dans l'année ?"
Il observe l'ancien gryffondor conscienscieusement. Bien mieux habillé que lui pour le temps, loin semble les années de leur scolarité. Il semble d'ailleurs, encore plus grand qu'à l'époque, faisant plisser les yeux du blond.
"Tsk. C'est bien c'que j'me disais. Tu dois te prendre les chambranles de porte avec ta taille."
Remarque amicale, parce que son humeur s'est grandement améliorée après l'avoir croisé. Il ose d'ailleurs espérer que ça puisse continuer, mais il ne voit pas trop comment l'amorcer. Car Abel est un inepte social parfait, alors il danse d'un pied sur l'autre pour réactiver le sang qui s'est figé dans ses pieds.
Il n'a pas envie de rentrer dans son appartement glacé. Alors il hésite. Visiblement, sensiblement, il n'est pas aussi doué qu'il aurait pu le souhaiter, lorsqu'il s'agit de dissimuler ses émotions. Son visage habituellement calme se fend d'une nouvelle hésitation. Rien n'est ouvert, à cette heure là, et c'est pas comme s'il avait quelque chose dans ses placards, lui qui est incapable de cuisiner au point de s'empoisoner.
Cette insouciance et cet éclat, c’est comme voir un enfant s’émerveiller devant un cadeau. Et ça touche Aaron de voir un tel sourire se dessiner sur le visage d’Abel. En un rien de temps, c’est comme revenir des années en arrière et comme si rien n’avait changé, qu’ils étaient toujours à Poudlard et que rien ne les avait séparés pendant tout ce temps.
Et ce regard flamboyant. Ce carmin qui transparait dans la nuit. Et un doute dans l’esprit d’Aaron. Pas une réelle surprise mais ça provoque chez lui un moment d’égarement. Parce qu’il se rend compte qu’il ne suffit pas d’un sourire pour effacer les années passées. Et que le temps a malgré tout fait son œuvre au point d’en avoir oublié ces iris à la couleur changeante. Sans parvenir à cet instant à se souvenir précisément des raisons de ce pourpre qui habille son regard.
« Putain mais ouai, juste 3 mois dans l’année, ce serait le boulot idéal pour moi ! »
Et il se fend d’un rire, porte sa main au front d’Abel qui fait le chemin jusqu’au sien, et souligner ainsi leur différence de taille non négligeable.
« Allez, y a peine 2 centimètres de différence. »
Et sans se soucier de déranger, Aaron se met à frotter les épaules frêles du blond à deux doigts de se transformer en statue de glace. Agissant par pur instinct, et par sa trop grande facilité à se montrer tactile en n’importe quelle situation. Et après tout, il s’agit d’Abel, pas d’un vulgaire inconnu.
« Et tiens, plutôt qu’à rester planter là à te cailler les miches, tu veux pas plutôt m’aider à trouver un cadeau merdique qui me coûtera quasi rien pour Noël ? Tu serais mon sauveur. Et moi un peu le tien pour pas t’avoir laisser crever de froid. D’ailleurs, mets ça, parce que j’veux vraiment pas que tu me claques entre les doigts… »
Sans attendre, le voilà qui enlève son bonnet pour l’enfoncer sur la tête de l’ancien Serpentard. Ne pouvant s’empêcher de s’arrêter à nouveau un peu plus longuement sur cette couleur si étrange au fond de ses yeux, faisant marcher à toute vitesse ses pauvres méninges pour tenter de se souvenir…
« Et c’est l’occaz’ de rattraper un peu le temps perdu. »
L’air est soudainement plus sérieux mais le sourire est toujours là. Et il espère simplement qu’Abel sera tout aussi enclin à le suivre ainsi.
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ft. Aaron - december never felt so wrong Dim 19 Déc - 9:27
December Never Felt So WrongAbel // @Aaron Wardell "Cause you're not where you belong"
Si Abel remarque l'égarement, il n'en montrera et dira rien. Il n'a pas envie de gâcher une soirée qui semble soudainement se retourner en expliquant le comportement déviant de ses iris. D'ailleurs, il rit même à la blague des deux centimètres, lui qui est si sensible à ce sujet. Parce qu'il fait la même taille que Cain. Comme si leurs corps tentaient de compenser leur différence magique par une correspondance physique.
Et les mains du plus grand, qui le frotte presque violement, envoie un électrochoc dans son corps glacé qui pendant des heures était resté sans bouger. Et ça se voit à la grimace sur son visage, un frisson le traversant.
"Woah-"
C'est désagréable, mais ça a eu le mérite d'activer sa circulation et de redonner un peu de couleur à sa frimousse. Il est plus habitué à être secoué, cajolé, enlacé, pas depuis qu'il a tout laissé tomber. Alors ça le surprend, forcément, mais pas méchamment. Et sans même avoir le temps de lui répondre, il se retrouve avec son bonnet enfoncé sur la tête.
Il se fait balader, très clairement à ne plus rien contrôler, mais encore une fois, c'est pas méchant, c'est même plutôt réconfortant. Parce que après toutes ces années, il se comporte comme si rien n'était arrivé. Comme s'il n'avait pas changé. Comme si la cicatrice qui macule son bras droit n'était jamais née.
"Merci."
Il ne dit pas, qu'il en faut plus pour le tuer. Cain l'a déjà prouvé. Il hoche juste la tête.
"Pas de soucis. C'est pour qui ? Garçon ? Fille ? Enby ? Des intérêts particuliers ? Y a plus grand chose d'ouvert à cette heure là mais tu devrais trouver quelque chose là bas."
Il montre du doigt, en même temps, les quelques chalets encore ouvert du marché de Noël, espérant probablement grapiller quelques clients rentrant chez eux plus tard, en cette période festive.
Il est curieux, et ça se lit dans ses yeux. Alors il penche la tête, soufflant d'un air innocent. Parce qu'il est toujours aussi doué pour faire semblant.
Large sourire qui s’affiche sur son visage. Un simple oui suffit désormais à transformer ce calvaire de cadeau en une mission bien plus plaisante. Avec Abel à ses côtés, flâner dans les rues et les boutiques ne lui paraît plus si insurmontable. Même si les questions posées par son ami d’école lui font rouler les yeux. Alors au fond oui, c’est plus l’idée de passer du temps avec lui que de réussir à réellement trouver quelque chose pour ce foutu Noël qui le regorge ainsi de bonnes énergies.
« Tu sais c’est cette connerie de Secret Santa, du coup j’sais absolument pas pour qui j’achète un truc. Et probablement que je recevrais aussi la pire merde qui soit en échange. »
Et à vrai dire, il espère bien avoir droit à un cadeau aussi pourri que celui qu’il offrira. Au moins, cela lui évitera une quelconque culpabilité de ne pas s’être donné la peine d’acheter quelque chose d’un minimum acceptable.
Mais c’est pris de court qu’il se retrouve avecr la dernière question d’Abel. Et ça le fait finalement éclater de rire.
« Trouver quelqu’un ?! T’en as d’autres des questions comme ça ? »
C’est avec un signe de tête qui lui demande de le suivre vers les chalets précédemment indiqués. Et leurs pas font craquer la neige sous leurs pieds tandis qu’ils se dirigent lentement vers la première lumière.
« On va dire que je trouve, puis je perds aussi rapidement. J’sais pas si ça compte ? »
Ca a le mérite au moins de ne pas laisser de trace indélébile dans son cœur. Pour avoir vu le désespoir amoureux chez d’autres, il se dit que c’est certainement mieux ainsi. Bien que rien ne remplace jamais la chaleur humaine…
« Et toi alors petit curieux ? »
Et c’est plus fort que lui, il ne peut s’empêcher de venir pincer ses côtes, joindre le geste à la parole dans une taquinerie qui l’amuse et le réchauffe dans ce froid glacial.
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ft. Aaron - december never felt so wrong Mer 22 Déc - 21:39
December Never Felt So WrongAbel // @Aaron Wardell "Cause you're not where you belong"
Abel sourit à l'évocation de secret-santa. Ah, ils ont aussi quelque chose de similaire dans son équipe. Mais il est plutôt doué de ses doigts, alors il avait déjà créé une petite pochette à amulette personnalisée pour la destinataire. Et il était plutôt certain que ce genre d'objet ne conviendrait pas à celui (ou celle), d'Aaron.
"Tu peux prendre quelque chose de pas cher, mais de bien, genre les boîtes à musique. Ça fait toujours plaisir. Ou une écharpe, c'est utile."
Et puis s'il reçoit un cadeau de merde en échange, il n'aura pas vraiment de regret et aura au moins l'avantage d'avoir fait bonne figure auprès du groupe concerné. Parce que c'est un peu tout ce qui importe à Abel habituellement, en bon ancien Serpentard.
Et puis l'exclamation lui arrache un léger rire été un coup d'œil taquin.
"Écoute, tout le monde à tellement changé depuis Poudlard que je me prépare à toutes les éventualités."
Et puis il hausse les épaules à sa réponse. Ça compte probablement. Il ne sait pas vraiment. Ce n'est pas un secret qu'il avait toujours été obsédé par deux sujets : sa sœur, et ses études (et maintenant sa carrière). Alors c'est peut-être encore plus surprenant qu'il fixe ses pieds pour souffler.
"Y avait quelqu'un. Mais j'ai merdé."
A la façon dont c'est formulé, on pourrait croire qu'il a fait quelque chose de grave. Peut-être même d'impardonnable. Mais ce n'est pas le cas. Non, Abel il a choisi de casser, parce qu'il s'est retrouvé un capable d'aimer. Parce qu'au final, il était rongé par la culpabilité de ne jamais voir plus loin que leur amitié. Il tourne son regard, espérant croiser celui de Aaron.
"Tu le connais d'ailleurs, vous bossez ensemble. C'est Nik'.
Il sourit, presque amer (envers lui-même) n'en disant pas plus, ses yeux ayant reprit une teinte bleuté. C'est pas qu'il n'est pas heureux à tes côtés, il est content de pouvoir renouer votre amitié. Mais il est a nouveau prit d'un élan de culpabilité. Parce que ses relations ne sont que des dommages collatéraux supplémentaires face à son obsession pour repêcher sa sœur. Et puis un soupire le prend, alors qu'il glisse ses mains derrière sa tête.
"Aaaaah, c'est trop compliqué les relations. J'y comprends rien de toute façon, j'ai pas de cerveau sociable en moi."
C'est pas faux, car si il a une bonne mémoire et se souvient de tout, il n'est absolument pas capable de s'adapter.
Oui quelque chose de pas chère. De VRAIMENT pas chère. Non mais qu’il soit un rat (enfin peut-être que si au fond) mais il ne roule pas franchement sur l’or. Et à choisir, il préfèrerait largement s’offrir un cadeau à lui-même qu’à un collègue. Ca lui fait grincer des dents. Mais peut-être aussi que cette période réveille chez lui un sentiment d’amertume… Les souvenirs de son ancien foyer. Bercé par de l’aversion plutôt que par de la nostalgie.
Mais allons-y pour l’écharpe. Abel a raison, tout le monde peut avoir besoin d’une écharpe. Encore plus en ce moment.
« Allez vendu pour l’écharpe ! »
Son nez se lève, il essaie de distinguer dans quel chalet il pourrait trouver son bonheur. Pourvu que l’un d’eux vende le précieux vêtement. Enfin, si d’ici là il ne se fait pas trop distraire par la conversation engagée par Abel… Bien plus intéressante que l’achat d’un satané cadeau de Noël. Et la révélation qui lui fait l’arrête d’ailleurs dans son élan. Son regard désormais sérieux fixé sur la tête blonde.
« Nik ? ... Nik pour Nikolaï ?! Nikolaï ? Genre Nikolaï-Nikolaï ?? Notre cuistot le Nikolaï ?! »
Ses yeux s’agrandissent finalement alors qu’il réalise.
« Ah bah alors là ! »
Il s’exclame et souffle d’étonnement. Le temps que l’information monte parfaitement jusqu’à son cerveau. Toutes les informations.
« Vous étiez ensemble ? Et vous êtes plus ensemble ?? »
Si Abel ne le prenait pas déjà pour un idiot, probablement que c’est chose faite à présent.
« Bordel ! Elle est pas mal celle-là ! Mais pourquoi ? Enfin, pourquoi ça a pas marché ? Peut-être que t’as pas le cerveau sociable mais on peut pas dire que Nik ce soit la sociabilité incarnée non plus. Enfin, tu vois c’que j’veux dire. A vous deux c’est sûr que ça doit pas que faire des paillettes. »
Il l’apprécie pourtant le cuisinier de la Wiverne. Le temps a fait son œuvre, lui permettant d’apprendre à le connaitre, à mieux le cerner, à voir au-delà de ses maladresses.
« Ahahah mais putain, t’imagines c’est lui qui tombe sur mon cadeau ! Alors que c’est toi qui m’en auras donné l’idée ! Ca serait tellement drôle !! »
Et avec un temps de décalage, il réfléchit finalement à sa connerie. Se rappelle que les deux jeunes hommes ont vécu une histoire, s’étant malheureusement terminée par une rupture dont il ignore tout. Dont il ignore surtout les potentielles blessures.
« Oui en fait, non, ce serait pas si drôle que ça, pardon. Là-dessus j’ai pas changé, il m’arrive toujours d’être aussi con. »
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ft. Aaron - december never felt so wrong Mer 29 Déc - 15:28
December Never Felt So WrongAbel // @Aaron Wardell "Cause you're not where you belong"
Oui. Nik, Nik genre Nikolaï. Genre le cuisinier Nikolaï. Genre l'adorable semi-vampire Nikolaï. Oui celui-là, il ne dira pas. Parce que ta réaction est équivoque, et exprime très bien les émotions que l'annonce provoque, comme pour le reste des personnes qui le savait d'ailleurs.
Il hausse les épaules, avant de secouer sa tête de gauche à droite, dirigeant son regard vers les stands. Non. Ils ne sont plus ensemble. La faute à Abel, il faut l'avouer. Nikolaï aurait pû mieux tomber.
Et ton exclamation, en plus de le surprendre, à le don de lui arracher un rire. Plus même, un fou-rire. Parce que l'innocence avec laquelle tu te rattrape est comme une bouffée d'air frais, ses yeux ayant à nouveau viré au carmin.
"Aaron mais-"
Il rit, il rit tellement fort à ta bêtise qui pourrait le froisser, l'énerver, mais au final, ne fait que l'amuser. Il se reprend rapidement (facilement, aussi, comme avant), quelques hoquets le secouant encore parfois pourtant.
"Oh Aaron. C'est pas grave, on n'est pas à couteaux tirés. Il me nourrit toujours quand je rentres affamé de mes missions."
Il secoue sa tête, l'air encore proche de la risée avec la connerie que tu es parvenu à énoncer. Il ne te contredit cependant pas. C'est vrai que t'es con parfois. Avec beaucoup d'amour, un neurone ou deux en plus ne te ferais pas de mal. Et pourtant, tu le détends. Parce que ta simplicité apparente à quelque chose de réconfortant. Il sait, aussi, que t'es pas vraiment con. Peut-être, serait-il plus judicieux de t'appeler impulsif et empressé. Un gryffondor dans toute sa beauté.
Il prend un instant pour réfléchir, te jetant un coup d'œil avant de souffler quelque chose qu'il pense être judicieux.
"Évite peut-être quand même de le fixer pendant 20 minutes la prochaine fois que tu le vois maintenant que tu sais ça."
Oh si t'as pas changé, il sait que ça risque d'arriver. Il secoue la tête, comme pour éviter d'y penser. Espérant juste que Nikolaï ne sera pas embêté qu'il en ai parlé.
"Trouver et perdre rapidement hein... Ça veut dire quoi pour toi ? Avec ton visage, j'suis certains que tu pourrais pêcher des célébrités."
Le rire d’Abel le rassure. Le rassure et lui tire à nouveau un sourire. Il ne l’a donc pas blessé avec ses propos absurdes et sa sale manie à parler sans réfléchir. Tant mieux alors. Il en soupire même de soulagement. Rassuré aussi de voir qu’entre les deux garçons, malgré leur rupture, leur relation reste tout de même apaisée. Il reprend alors sa marche vers le stand qui lui semble être le plus approprié, se faisant toujours à l’idée d’un couple Abel/Nikolaï.
« T’as raison d’en profiter, c’est qu’il cuisine plutôt bien ce salaud. »
Lui aussi d’ailleurs ne se gêne pas pour en profiter. Au détail près que leurs situations ne sont clairement pas comparables. Et il reprend dans un éclat de rire à l’idée de se retrouver à le fixer pendant de longues minutes.
« Mais je sais d’avance qu’il va réussir à lire sur ma tronche que quelque chose a changé ! »
Parce qu’Aaron et la subtilité n’ont jamais fait bon ménage. Et puis, à quoi bon faire semblant ? Surtout qu’il aimerait maintenant avoir la vision de Nikolaï sur cette histoire… Il a déjà bien trop peu à se mettre sous la dent avec ce qu’Abel lui a raconté.
« Par contre, c’est cool si vous arrivez toujours à vous entendre. Mais ça veut dire que vous êtes vraiment passés à autre chose tous les deux ? »
S’il y a baleine sous gravillon, alors il veut savoir… Oh d’ailleurs, en y repensant, ce serait vraiment une belle occasion que le cuisinier puisse tomber sur son écharpe, l’occasion serait parfaite pour aborder le sujet. Alors il regarde consciencieusement ce qui se trouve sur ce premier stand… avant d’être à nouveau pris de court par la question d’Abel. Nan mais c’est une caméra cachée c’est ça ?!
« Le problème c’est pas le visage, c’est plutôt ce qui se trouve derrière. Ou plutôt ce qui s’y trouve pas. Mais si t’as une célébrité à me présenter, vas-y, j’suis ton homme ! »
Tant qu’il ne s’agit pas d’un joueur de Quidditch… et encore moins d’un capitaine. Un seul dans ses filets lui suffit amplement.
« Mais plus sérieusement, c’est juste que j’ai l’impression qu’on attend trop de moi et que j’suis juste pas capable de satisfaire ces fameuses attentes. »
Pas capable. Et pas l’envie surtout. Question de maturité ? Peut-être. Le désir de ne compter que sur soi-même ? Aussi très certainement. Et probablement encore beaucoup d’autres raisons sur lesquelles il ne préfère pas prendre le temps de s’attarder.
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ft. Aaron - december never felt so wrong Mar 18 Jan - 14:28
December Never Felt So WrongAbel // @Aaron Wardell "Cause you're not where you belong"
Il grimace juste une seconde à l'idée. Même si Nikolaï n'était pas le plus clairvoyant des sorciers, il n'était pas non plus né de la dernière pluie et remarquerait effectivement très rapidement le changement.
Puis il se laisse aller, haussant ses épaules d'un air qui pourrait être résigné mais semble plus amusé.
"Pff, quelle question."
Un regard en coin avant de se reconcentrer sur l'échoppe sous leurs yeux.
"C'est moi qui y ai mit fin. Et pas en délicatesse avec ça."
Un murmure, qui suit doucement. Pensivement.
"Honnêtement, ça serait plus simple si il avait été en colère."
Parce qu'il avait l'air si résigné, comme s'il s'y attendait. Et ça… ça, ça l'avait blessé. Car Abel à grandi dans le conflit. Il ne connaît que douleur et réconciliation. La haine avant l'amour. Une relation, finalement, qu'il aurait presque souhaité toxique, dans l'espoir de conserver un semblant de sa normalité. De ce à quoi il est habitué.
Il soupire, chassant les idées avant de regarder à nouveau l'ancien gryffondor, intrigué mais ne poussant pas, comme il n'a pas l'air d'en dire plus, décidant de juste le taquiner.
"T'as tenté Witcher ? Qui sait, tu te trouverais peut-être des joueurs et joueuses dessus."
Il hausse un sourcil narquois, expliquant la logique derrière des paroles qu'il penserait plus ou moins innocentes.
"Parce que les célébrités qui bossent au ministère, c'est pas celle que t'as envie de baiser."
Puis il hoche la tête, comme confirmant tes propos.
"J'comprends." court silence "T'as envie de quoi, toi ?"
Avec un regard limpide, sans jugement. Un regard qu'il offre rarement.
Abel est donc celui ayant mis fin à leur relation. Et Aaron a dû mal à percevoir si c’est une once de regret qu’il entend dans sa voix. Ou de la culpabilité. Mais le sujet a l’air encore de le travailler. A ses yeux, cela ne peut dire qu’une chose : Nikolaï a compté pour lui et compte encore à ce jour. Alors est-ce véritablement fini ? La frontière est souvent fine entre deux sentiments. Mais comment en savoir plus sans se montrer des plus intrusifs ? Aaron hésite. Sa route vient seulement de recroiser celle d’Abel, alors est-il légitime de se permettre de se montrer si curieux ?
« Peut-être que s’il s’est pas mis en colère, c’est qu’il a compris les raisons de la rupture. »
Il hausse les épaules, sans trop savoir ce qu’il avance. Bien que collègue, il ne peut guère dire qu’il connait bien Nikolaï pour comprendre son comportement.
« Et qu’il tenait trop à toi pour tout gâcher. Ca fait de lui quelqu’un de plus mature que nous. Enfin de moi en tout cas. »
Un éclat de rire. Aaron ne compte plus le nombre de fois de ruptures qu’il a essayé. De son initiative ou de celles des autres. Mais il n’a pas souvenir qu’une seule fois le moment fût agréable. Même sans sentiment, la fierté se trouve toujours sur le chemin de la séparation. L’égo prend de la place, trop de place.
Et sa main attrape la première écharpe qui lui semble être portable. Simple, noire. Il l’a fait glisser entre ses doigts puis se tourne vers Abel pour la lui passer autour du cou, sans lui demander son avis. Si cela pouvait ainsi le distraire de la conversation qu’il a engagé (et de ne pas trop penser à un certain joueur justement). Aaron commence même à se demander s’il ne serait pas un legilimens. Aurait-il duper tout le monde depuis tant d’années ?!
« J’ai envie de faire ce que je veux, qu’on ne décide pas pour moi. »
Il sourit, prend le soin d’enrouler bien l’écharpe, de la resserrer et d’admirer son œuvre.
« Et clairement, Witcher est assez pratique pour faire comme ça me chante. Tu likes qui tu veux, tu ghostes qui tu veux. Tu rencontres ou tu rencontres pas. Quidditch, ministère. Une vraie petite merveille cette appli. Le romantisme 2.0. »
Forcément, il ricane. Ses yeux remontent jusqu’à son visage, puis il hausse un sourcil. Finalement intrigué par la direction que leurs échanges ont pris.
« Mais attends… est-ce que ça veut dire que t’es sur Witcher ? Mais surtout… t’as pécho au ministère aussi ou quoi ?! »
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