Le monde magique a bien changé dans les années 2000. Il s'est inspiré de la technologie moldue pour évoluer. Ainsi, presque chaque sorcier possède un téléphone portable et un accès au magicnet. Cependant, il est toujours soumis au code du secret et certains conservateurs craignent cette ouverture... surtout dans un monde qui vit encore caché. Les guerres politiques et sociales persistent... (Suite)
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dispo rp : Messages : 12 Gallions : 41 Avatar : Viktor (LoL • Arcane) (Michael Holbrook) Age : 34 Statut de sang : Sang-Pur Métier : Pasteur Particularité : Boîte & prie le seigneur Notes : - Inventaire : - En couple avec : - Autre(s) compte(s) : Renard, Alexander, Lune, Ronan, Wednesday Discord : otarie qui fait clap#1882 Gif :
LEVITIQUE 19:5 — ft Priya (flashback) Mar 13 Déc - 20:43
« Ah, Priya. »
Au cœur de Londres pourtant caché dans café réputé où traînent autant de joie que de tristesse, le voilà qui se lève de sa chaise, fermant le livre qui l’avait emporté loin. Il le déposa contre la table, une main sur la couverture alors qu’il accueillait poliment cette demoiselle que toujours il s’était promis à aider, même quand les voix de l’enfer l’avaient mis en garde qu’il y laisserait son tout. En ce moment plus que jamais il comprenait enfin pourquoi la raison lui criait si souvent de se défendre d’être si bon ; c’était égoïste mais il se sent capable de le contredire : c’était simplement juste, et tant pis.
Il aimerait tirer sa chaise, faire honneur aux codes de son sang, mais son invitée n’est pas du genre à aimer les excès d’une éducation maniérée. Il se rassoit donc simplement après un tremblement de sa jambe faible, retirant sa paume de la couverture de ce qui était sa bible.
Sans sourire il hausse les sourcils, tend la carte du café qu’il avait déjà parcouru il y a vingt minutes auparavant, tant il était en avance.
« Tu sais ce que tu veux ? Je t’attendais, mais j’ai déjà choisi. Un chaï latté. J’ai voulu être audacieux, ou tester Dieu, je ne sais pas. Si c’est mauvais c’est bien que je méritais mon sort. »
Comme un rire dissimulé dans un soupir furtif, au bord d’un sourire ironique. Il attend qu’elle choisisse, s’étire en posant ses deux paumes contre le bord de la table. Priya peut tout savoir, après tout ; elle est l'élément qui est venu troubler plus que de raison l’équilibre visiblement bancal de sa relation perdue.
« Charlotte a rompu nos fiançailles. » Une légère moue, synonyme de sa peine qu’il tente de minimiser malgré le desespoir qui l’incombe. Il observe l’ouvrage qui l’avait accompagné aujourd’hui. « Jalouse de Dieu. Jalouse de toi. Si c’est un sacrifice qui m’est imposé pour te guérir, j’espère que tu peux m’annoncer aujourd’hui une bonne nouvelle ? »
dispo rp : Messages : 9 Gallions : 23 Avatar : nima - nima Age : trente-deux ans. Statut de sang : sang-mêlée. Métier : serveuse & adepte. Particularité : maudite III. Notes : - Inventaire : - En couple avec : - Autre(s) compte(s) : lancelot. elliott. éléonore. isaac. reyn. friday. Discord : akamae#4524
LEVITIQUE 19:5 — ft Priya (flashback) Mer 14 Déc - 13:02
Levitique 19:5
Éhontée, provocatrice, épuisée surtout, je tends des bras maigres vers le soleil, accueille sa chaleur comme le plus doux des réconforts. C’était une journée parfaite, une journée qui avait ce malin plaisir à murmurer à mon oreille que non le ciel ne resterait pas bleu jusqu’à la fin des temps.
C’est cette beauté qui est éhontée, c’est moi qui suis épuisée.
Et ce sont les pas les plus lents du monde qui me mène jusqu’à toi. Un peu plus, à chaque avancée, il me semble que ton corps s’éloigne un peu plus. L’as-tu choisis, l’as-tu voulu, de m’amener ainsi dans ces endroits peuplés où toutes les mauvaises choses se concentrent sur moi ? Veux-tu une tuerie de masse ? Je peux te la donner s’il tu me le demandes.
Assise, j’ignore les politesses, j’ignore cette carte que tu me tends, j’ignore ce sort auquel tu t’accroches pour justifier tes erreurs. Ma réponse est toujours là même.
Un bon Pur Feu ou du cyanure, mais comme le cyanure lui ferait trop plaisir je me contenterais du whisky.
Un doigt accusateur pointé vers ta lecture, Matthew, trop bien placé pour savoir de qui je parle.
Affalée, la joue planté dans la paume de ma main, mon attention est absorbée par l’agitation du café, par sa vie, par ses mouvements continus qui finiront par me donner le tournis. Pas un sourire désolée pour cette rupture que tu annonces.
Mazeltov,
pour tout réponse. Je ne me souviens pas du moment où les échecs de tes relations étaient devenues ma guerre.
T’inquiète pas va, c’est juste que tu méritais ton sort.
Innocence dans ses mains levées vers le ciel, dégoût dans ce regard que je te porte. Est-ce que tu essayes de me faire porter la faute ? Est-ce que tu m’en veux ? Est-ce pour ça que nous sommes ici aujourd’hui ? Je ne reste pas en Europe beaucoup plus longtemps, alors prends bien soin du temps que je t’accorde.
Une bonne nouvelle ? Je ne suis pas morte aujourd’hui.
Ce sont mes standards. La tension force mon corps à se redresser dans ma chaise, les bras se croisent défensivement sous ma poitrine.
Et puis, si j’ai pu t’éviter une vie de souffrance avec une connasse qui n’est pas capable de faire la part des choses, je pense que tu tiens ta bonne nouvelle.
Qu’apporter d’autre ? Les bonnes nouvelles ne faisaient malheureusement plus partie intégrante de ma vie. Elles ont dû m’abandonner dans la tempête, elles aussi. Son thé arrive, ma commande est prise.
Matthew W. Bélanger
Tout objet disparu va dans « le non-être, c'est-à-dire dans le tout »
Whisky. Il hausse un sourcil, jette un coup d'œil à sa montre. D’ordinaire il pensait cette boisson trop timide pour le soleil, prête à se dévergonder pour la nuit… Mais Priya a toujours été douée pour briser les limites et danser avec les cadavres des préjugés. Il en sourit, presque boudeur, avant d’annoncer sa rupture.
Entre ses mains la tasse bouillante, dont il observe les fluides se changer, au couleur du thé choisi. Peut-être se tenterait-il à autant de douleur à la gorge s’il décidait d’un cul-sec. C’est que, des fois, le libre arbitre est si… Aguicheur. Mais il inspire, hausse ses épaules, avant de se détendre malgré l’injure de son interlocutrice.
« Quelque part tu sais il existe une possibilité que Dieu parle à travers toi. Et dans ce cas c’est lui qui insulterait ma fiancée de connasse. » D’un rire gavroche il expire le mal, se reconcentre en quelques secondes seulement. « Enfin, mon ex fiancée. » Il déglutit, apporte sa tasse à ses lèvres pour se brûler la langue, puis il la dépose, l’air contrarié. « Et ça c’est lui qui me punit, tu vois. » Quelle saloperie.
Il renifle, dépose finalement ses coudes et bras contre la table, visiblement conscient qu’il lui faudra attendre bien longtemps avant de pouvoir s’hydrater.
« C’est vrai que tu es vivante, et qu’en plus, tu es venue ici. Je suis fier de toi, c’est exceptionnel. Je pensais que tu m’enverrais un message gorgé d'insultes pour me donner rendez-vous dans un coin de rue sombre. Mais vois comme la lumière te sied bien ? » Il pointe au-dessus de lui, lève un sourcil. « Ose me dire maintenant que les miracles n’existent pas ! » Mais il en doute lui-même, sinon il ne penserait pas à la raccompagner, à vérifier quand elle traverse, à se concentrer sur les corps qui se baladent près d’elle.
Après un silence qu’il meuble par une mine pleine de réflexion, il ajoute, d’une faible voix ;
« Ses épreuves sont quand même sacrément dures ; je suis fatigué. Tu crois qu’on a une chambre confortable au paradis ? »
Pourtant sur ses paroles il se voit bien siéger en enfer, le corps transpirant au milieu du feu.
Tu as ce regard perdu dans les reflets de ta boisson, sûre que ses volutes t’hypnotises et laisse partir ton esprit dans ses méandres chaotiques. Vois-tu, Matthew, l’avantage avec les alcools, c’est qu’ils permettent au moins de les faire taire, ces méandres. Alors ne me donne pas de cette pitié qui a brillé sous tes cils pendant un bref instant.
Quelque part, il existe surtout une possibilité que tu sois complétement fou et que je ne sois qu’un autre de tes amis imaginaires.
L’idée m’amuse, même si on sait tous les deux qu’il n’en est rien.
Mais si ça te rassure de penser comme ça, alors je veux bien être un ami imaginaire le temps d’un café.
Une pause marquée, des mots qui hésitent, qui se regroupent, qui se mélangent, et finalement des lèvres entrouvertes qui se referment car elles estiment qu’il valait mieux se taire. Est-ce que tu m’en veux ? n’était pas une question dont je voulais la réponse. Si Dieu doit avoir une seule utilité, alors qu’il soit celui qui deviendra le coupable de tous mes maux. Une juste rétribution.
Ô mais quelle terrible punition qu’est la torture à la brûlure de thé.
Des paroles d’un rare ridicule à mes yeux impies, qui ne méritent qu’une réponse tout aussi ridicule. De quoi peux-tu bien être puni ? Quelles mauvaises pensées méritaient donc que l’on te brûle ainsi la langue ? ((Est-ce que tu m’en veux à ce point ?))
Seules de lumineuses éloges sont prononcées, maintenant que tu as tué toutes ses injures qui ont eu le malheur de germer en toi. Sûrement t’étouffes-tu à petit feu également à tuer ainsi tout ce que tu peux faire naître. Les miracles que tu invoques, ils viennent déformer ma peau d’un frisson. Et c’est parce que l’humour des Cieux est des plus douteux que c’est sur ta conclusion que le serveur revient à nous, plateau à la main, verre au plateau.
Je ne te quitte pas des yeux quand j’entends son hoquet de surprise, quand des chaises se mettent à grincer sur le sol, quand sa stupeur est remplacée par l’éclat cristallin du verre sur notre table, quand l’alcool dont je chantais encore les louanges se répand sur mes vêtements. Je ne te quitte pas des yeux quand tu assistes à toute cette scène. A mon quotidien.
Miraculeux, n’est-ce pas.
Il est amer, ce sourire qui se dessine sur mes lèvres alors que je tends la main vers le serveur qui, machinalement, allait me tendre une serviette en se confondant d’excuses.
Je ne crois rien, Matthew.
Je ne crois plus depuis tellement longtemps que j’ai oublié ce que c’est de s’accrocher à ses chimères. Une main se tend vers la tasse que l’on t’avait servi tantôt, une gorgée que je te vole pour me brûler aussi. Que je sois celle au moins à choisir mes douleurs.
Mais je suppose que si tu restes un bon petit toutou, il te laissera choisir ta place autour du brasier.
Il n’y a plus de paradis pour les gens comme nous.