Il y a dans ta démarche cette assurance qui toujours t'entoure toute entière, la puissance d'une femme au sommet bien qu'à leurs yeux tu ne fus que déchue. Rose Fawley néanmoins n'est jamais vaincue, parce que si tu as su perdre des batailles, la guerre, elle, sera remportée. Alors en attendant les clairons de ta victoire tu endors les esprits pour n'en jouer que mieux le jeu et s'ils savaient seulement que tu portais les masques comme personne ils se méfieraient. Pourtant chaque jour suivant tu constates que le peuple jamais n'apprend. Inlassablement alors les erreurs se répètent et les faux pas s'enchaînent sans que tu n'interviennes. Toi tu préfères attendre et observer, les saisir au vol pour ne plus les lâcher ces inattendus qui surviennent de temps en temps comme une fleur si délicate entre tes doigts.
De tous ces mécanismes rayés tu supposes qu'Alexander en est le chef d'orchestre car toujours, toujours de ses sourires il étire les tiens. Toujours, toujours de ses caprices nait l'amusement, l'amour d'un mauvais pourtant si bon. S'ils savaient Rose, s'ils savaient vous ne seriez plus là ni toi ni lui. Pourtant comme un secret tu masques vos cassures et vos monstruosités, laisse le soin au magicien d'accorder à la foule un peu de féerie pour dissiper les attentions et pouvoir ensuite te l'accaparer rien que pour toi.
Un sourire alors en écho du sien si charmant, une main non pas tendue mais glissée le long de ton corps subtilement pour la lui laisser prendre. Que s'entrelacent vos doigts comme se connectent vos coeurs avant le début des mélodies. La sienne tout d'abord, faite de douceurs et de plaintes. De si fausse surprise les sourcils se haussent alors que ta main libre vient épousseter une poussière inexistante sur l'épaule de ton vis à vis.
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Alexander mon coeur aurais-tu déjà oublié ?Même la question semble si peinée quand ta main vient glisser tout contre sa joue.
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Je ne suis plus celle auprès de laquelle tu dois te plaindre. Victime de cette injustice je le suis tout autant que toi tu sais bien. Mais si ton talent est aussi grand que tu le crois pars donc interpeller la direction, même si je crains leur refus car tu sais comme moi que les cadavres doivent rester sous terre pas vrai ? Ou dans leur frigo, tout dépend.Malin rictus qui s'étire pour souligner le pétillant de tes iris moqueurs posés sur lui. Tu ne saurais être désolée plus longtemps alors à la place tu préfères te laisser happer par la curiosité. Quelle est donc encore cette nouvelle lubie qui l'anime ?