Le monde magique a bien changé dans les années 2000. Il s'est inspiré de la technologie moldue pour évoluer. Ainsi, presque chaque sorcier possède un téléphone portable et un accès au magicnet. Cependant, il est toujours soumis au code du secret et certains conservateurs craignent cette ouverture... surtout dans un monde qui vit encore caché. Les guerres politiques et sociales persistent... (Suite)
le staff
Clovis atlas, ezra, zadig, baron présente
Naomi tom, su-yun présente
Renard alexander, lune, ronan wednesday présente
Lancelot isaac, eleonore, elliot reyn, ciel, friday présente
(libre) on brûlera toutes nos peines Mer 8 Juin - 4:49
libre
on brulera toutes nos peines
L’infinie procession des agents publics défile dans le hall en un cortège orchestré ; devant les cheminées magiques patientent en file pudique les sorciers quittant leur lieu de travail, au même rythme cruellement lent auquel les moldus londoniens attendent en rang sur le quai bondé de leur train. Léandre, le cerveau embrumé par une journée interminable penché sur des rapports administratifs et les lombaires endolories par sa mauvaise posture, traverse d’un pas assuré les arches d’or, ses talons claquant sur le marbre algide de l’atrium et dont l’écho se perd aussitôt dans les murmures des employés quittant, eux aussi, leur poste.
Après quelques instants de savants calculs et d’estimations – surtout ne pas prendre la même que Mrs Grayson, elle discute toujours avec ses voisins et ralentit le flux – il rejoint la file d’attente d’une cheminée et patiente diligemment, son attaché-case coincé entre son torse et son bras. Au fil des minutes, au fil des bruissements des sorciers entrant dans le système des cheminées, la queue avance à un rythme ininterrompu. Les pensées de Léandre s’égarent alors que ses pas sont conduits par un automatisme : qu’il a hâte d’émerger dans son salon chaleureux, qu’il jouera avec son chien sans même prendre le temps d’enlever sa veste et ses chaussures et qu’une fois Jeff installé dans son lit au coin du feu, il apaisera sa peau asséchée avec un long bain.
Après le passage d’un jeune sorcier quelques places avant l’auror au visage fermé, des éclairs verts jaillissent de la cheminée en un crépitement sourd et une épaisse fumée vient obscurcir le foyer. Léandre laisse échapper un long soupir alors que l’équipe de maintenance investigue la situation et les somme de ne pas changer de file pour ne pas créer d’effervescence. La peau sèche de ses jambes commence à le démanger et sa patience se tarit ; il s’agite et trépigne, son esprit concentré sur ses écailles irritées et sur leur picotement désagréable causé par les frictions de son pantalon.
Dans une tentative de se changer les idées, il étudie les employés et ses alentours ; alors qu’il observe le flux d’agents traversant derrière lui les arches dorées majestueuses, il croise par inadvertance le regard de la personne derrière lui. Sa première réaction est de pincer ses lèvres et de hocher de la tête, puis il soupire et lui adresse en souriant quelques mots de son accent chantant du yorkshire.
« Comme si les lundis étaient pas assez soûlants comme ça, eh ? »
(c) chaotic evil
hello!:
coucou et merci d'avoir lu mon sujet ! c'est assez factuel mais c'est un début et il est libre pour une autre personne, donc n'hésite pas à répondre directement ou à m'envoyer un mp si tu veux réserver la place. tu peux être la personne responsable du problème de cheminée, la personne à qui Léandre parle ou quelqu'un d'autre, c'est comme tu veux ! ton personnage peut être un employé du ministère ou un simple visiteur, et avoir n'importe quelle opinion envers les hybrides, ça m'est égal ! je ne sais pas trop où ça va nous emmener, n'hésite pas à faire partir le rp selon tes envies
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(libre) on brûlera toutes nos peines Mer 6 Juil - 16:19
Voici que le jour venait retrouver son lit dans les doux bras de la nuit et que d’un soupir extenué, le soleil éteignait un à un ses rayons ardents. Il était l’heure du sommeil, l’heure auquel la société acceptait les râles de lassitudes et Ridwaan savourait délicieusement ces quelques instants dans son bureau.
Ses quelques affaires furent bien vite remises dans son porte-serviette de cuir noir -plume rétrécie, bois de réglisse marqué par le mâchonnement régulier, bric à brac d’une vie passé à noyer le temps dans les méandres du travail- et voilà qu’il était sorti. Entre ses foulées, il entendait les conversations comme des bribes des vies d’autrui et son esprit ne s’attardait pas à retenir le moindre mot. Il était temps de rentrer, il ne désirait que cela.
Le frottement des capes lui touchait les avant-bras et il voyait face à lui cette assemblée de sorciers tel une étrange file de chapeaux pointus et de visages. La file avançait d’un pas lent et mesuré, tremblant à peine de l’anticipation de rentrer chez soi et une myriade de lieux parvenait à tes oreilles. Un autre soupir vient secouer ton visage, ces masses d’hommes et de femmes lui semblait insipide, d’une telle banalité qu’il voyait au pavés usés la même scène quotidienne. Les mêmes commérages, les mêmes rumeurs, les mêmes regards envieux sur les babioles brillantes d’un voisin envieux de choses différentes. Enfin bientôt son tour, les choses se disperseraient bien vite dans la cheminette.
Perdu dans ses pensées, une étrange odeur parvient à ses narines une odeur lourde et épaisse de brûlés et cette fumée s’attardait à ses pieds. L’homme devant lui semblait trépigner, s’agiter, et une cohorte de sorciers chargés des transports apparaissait dans leur gloire toute singulière, des sauveurs de troubles ordinaires. Que ressentait il ? Oh, pas grand chose. Ennui, léger agacement qui perce à la surface de son esprit face à cette étrange danse. L’avait-il vu auparavant ? Que des questions rhétoriques pour occuper son esprit dévidé.
Mais il se retourne d’un coup sec, le vent de son mouvement le laissa pantois un instant. Le monde lui ordonnait de renfiler son masque et d’offrir à cet homme la même grimace de mécontentement et de fatigue qui lui était offerte. Puis voilà qu’il parle, dans sa voix très musicale lourde d’un accent que ses oreilles africaines ont du mal à deviner précisément :
-Il est vrai que… Cela est fort contraignant. Cela semble être le lot quotidien des lundis, si une chose doit mal se passer, elle se passera mal le lundi.
Sa voix de sténor grillait doucement dans l’air, et un sourire compatissant apparu sur ses traits, façonnant son expression dans une moue de pitié douce.
-Vos jambes semblent vous être douloureuses, ce fâcheux contretemps semble fort mal arrivé. Longue journée au département de la justice magique n’est-il pas ? J’ai entendu des bruits.
Il est apaisant, Ridwaan. Mais ses yeux n’avaient pas manqués de reconnaître l’étrange droiture de son interlocuteur, cet air unique des aurors coutumiers à enforcer l’ordre et le respect.