Sunshine

 
Pas de sorties de prévues ce soir, la solitude guette. Elle attend que Silas rentre à la maison, sagement installée sur un des fauteuils de son salon avec un large sourire. Elle prend de la place dans son lit et le pousse à son bord, occupe le silence sans lui laisser son mot à dire. Une compagne qui le serre fort dans ses bras dès qu'il revient au point de l'étouffer.
Alors il reste dehors. Chaque soir, Silas se trouve une mission à compléter, une aventure dans laquelle se jeter corps et âme pour revenir si fatigué chez lui qu'il ne remarquera qu'au réveil qu'elle l'attendait.
Et au mieux, ce ne sera pas chez lui qu'il se réveillera.

Quand il lui tourne le dos, c'est pour offrir son sourire à la première personne qui lui vient à l'esprit lorsqu'il désire passer sa soirée en bonne compagnie : Croyance Halloway. Il n'y a que de la bonne compagnie, il est vrai, mais Croyance possède une place toute particulière dans son cœur; c'est une bonne personne, patient et veillant sur lui, malgré ses extravagances. C'est peut-être le plus mature, étant de loin le plus jeune des deux.

Un phare, aux yeux de Silas, vers lequel il se dirige, rayonnant déjà à l'idée de le revoir. Son sourire a le malheur d'aveugler les pauvres employés de Sainte Mangouste auquel il dit bonjour sur son passage.
Oh, il n'a rien à faire ici.
Mais il s'avance avec un pas si déterminé et semble si à l'aise là où on ne l'attend pas qu'il doit forcément avoir le droit d'être ici, pas vrai ?

Le voilà.
Le médicomage qu'il attendait.
Si sérieux, dans la tenue de l'employé parfait en pleines heures supp.
Et il le remarque enfin. Surpris. Et Silas lui adresse inconsciemment un large sourire, déjà fier de la soirée qu'il leur a prévu, trahi par ses yeux rieurs.

Silas ne lui a pas dit qu'une table les attend, à ce nouveau restaurant qui vient d'ouvrir. Et il ne lui dira pas à quel point il est luxueux. Même en survêtement, il l'y emmènerait de toute façon.
Il entre dans son bureau, sourire encore plus grand, pas léger, presque dansant.

Heureusement, c'est juste à coté. Et pour un Smith, ils peuvent bien se permettre de lui laisser une demie heure de retard... Mais c'est excitant, d'imaginer arriver en retard.
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Sunshine

 
En retard pour sa surprise.

Un repas, qu'il lui offre bien sûr, grand prince dépensier qu'il est, dans un nouveau restaurant luxueux dans les alentours de l'hôpital. Mais il se dépèche, acceptant son invitation, comme toujours. Parce que Croyance est toujours là, prêt à prendre le bras de Silas pour chasser ses pensées au loin et lui permettre de continuer de sourire plus longtemps.
Mais dans les dos, attendant sagement -son sourire trahissant un sérieux dans sa pose qu'il a pu acquérir suite à ses années de loyaux services au Ministère-, il le laisse tirer sur sa cravate.
Impardonnable.

Silas est pire, c'est un jeune homme riche sans sens de préservation. Il gaspille à tout va, profite encore des boites de nuits et parfois le regrette amèrement. C'est un miracle qu'il soit encore en vie.

Ils sortent, allongeant la foulée, sous le regard surpris des infirmiers restants. Deux balafrés qui courent en rigolant, manquant de les éblouir sur leur chemin.
Leurs pas les mènent bientôt -plus tôt que prévu même, ils sont juste à l'heure- à l'entrée d'un restaurant tout nouveau tout beau, brillant, haut plafond et avec un portier aussi bien habillé que lui.
On devine des couples et tables à l'intérieur, et même si on ne les voit pas en entier on devine que les habits coûtent également des mois de salaires.
Normal quoi.
Un restaurant pas si habituel que cela, pour le gouffre Smith, mais déjà bien trop commun que pour le commun des mortels.
Silas se tourne vers son ami.

Au cas où il voulait se révolter et baisser le standing du repas de ce soir.
Grand sourire, comme le parfait petit innocent qu'il joue.

Il le laisse passer devant lui, portier prêt à leur ouvrir la porte.
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Sunshine

 
Un geste de main, pour balayer ses remerciements. Ce n'est rien. Il offre, et s'il peut, il offrirait d'avantage encore ! Il s'offrirait tout entier, offrirait même ce qu'il ne possède pas. Juste pour voir ce sourire encore, le faire fleurir chez le plus de gens possible. Un sourire qui le lui donne en retour. C'est comme cela qu'il sait son argent bien dépensé.
Silas s'installe à son tour, dans son élément. La musique d'ambiance, les couverts trop propres, les rires de façades et les manières, rien ne le dérange. Habitude ? Niaiserie ? Peut-être les deux.

Puis il tique, et vient dévisager Croyance du regard, avec un air désapprobateur, et un sourire collés aux lèvres.

- Plus acceptables ? Ils sont très biens, de quoi tu parles !

Puis Croyance se prépare, s'installe, pour mieux tirer la question qui fâche. Un rire lui échappe, nerveux, et ses yeux cherchent du réconfort dans la décorations. De larges bouquets de fleurs blanches dans des vases onéreux.
Le mariage.
Si la solitude l'effraie, l'engagement encore plus. Pourtant, il n'y a pas si longtemps encore, il profitait de relations sérieuses, qui auraient pu se finir en alliance officielles.
Ces questions, ces suggestions, c'est ce qui les avaient fait fuir et terminer leur idylle prématurément.

- Allons, Croyance... Tu exagères, je n'ai même pas de prétendantes !

Aveugle aux avances, inconscient jusqu'à l'os. Il se fait mener par le bout du nez si facilement,  ne le réalise qu'une fois le mal fait, et là encore s'estime heureux, prétend n'y voir aucun mal.
Vite.
Reverso uno cette situation et se tirer de l'embarras.

- Et toi ? Pas marié non plus ? Il doit bien y avoir quelqu'un qui te plaît ! Dis moi tout !

Et Silas s'emballe; tout pour mieux passer le sujet de lui à son ami.

- Je pourrais réserver le restaurant juste pour vous deux, si jamais tu voulais l'impressionner...

Tout pour ses amis. Aucune once d'ironie sur son visage, Silas Smith prêt à allonger l'oseille pour que son ami profite de sa jeunesse et de ses amourettes.

- Ou bien, viens à ma prochaine réception. Je te présenterai à qui tu voudras.

Petit sourire au coin des lèvres, fier de ses propositions. Silas agence matrimoniale, Silas qui noie ses histoires de cœurs en s'occupant de celle des autres.
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Sunshine

 
Marié ?
La surprise s'installe, puis Croyance se corrige.
La fausse joie.
Croyance Halloway reste célibataire, et pendant qu'il contemple ses ongles, avoue aimer plusieurs personnes.

- Tous les amours sont un peu naïf, non ?

Comme lui.
Qui se questionne comment aimer plusieurs en même temps.

- Puis, impossible, tu ne me feras pas croire ça, Croyance ! Espère un peu plus, tu verras. Sois plus égoïste !

Sourire pour le réconforter.
Alors qu'il est mal placé pour parler d'amour. Ils vont et viennent, ceux de surface, laisse Silas dans une béatitude continue. Cependant, cela n'a rien à vrai avec un vrai amour, celui qui empoigne le cœur et le malmène.

Et à parler trop vite sans réfléchir, Croyance lui demande de développer. Alors il détourne le regard, prenant le temps d'y réfléchir, soudainement plus sérieux.

- Je pensais te présenter au plus de monde possible, mais... Oh ! A la dernière réception, il y avait cette journaliste, elle te plairait sûrement ! Très intelligente, vive d'esprit...

Elle l'a surtout perdu avec ses sujets intellectuels et son raisonnement infaillible. Quelqu'un d'intelligent comme Croyance pourrait apprécier sa compagnie à sa juste valeur.
Smith fronce ensuite légèrement les sourcils, avant d'observer Croyance. Il l'invite tant de fois à le suivre dans sa vie mondaine, et pourtant il n'a aucune idée de ce qui lui plait chez quelqu'un !

- Enfin... Cela dépend de ce que tu cherches, chez quelqu'un ?

Trop poli pour lui demander de développer, mais le regard trop curieux.
Des cartes leur sont tendues, sortant Silas de son sérieux et de ses réflexions. Nouveau sourire pour remercier le serveur, avant de prendre et ouvrir le menu.

- Prends ce que tu veux !

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Sunshine

 
« Toi. »
Surprise.
Yeux grands ouverts, hébété par une telle réponse. Croyance rit comme si c'était une bonne blague. C'en est une ?
Oui, cela ne peut-être que cela de toute façon.
Son sourire lui revient, et il secoue légèrement la tête lorsqu'il vient lui dire qu'il le fait sourire. Ah, Croyance le couvre toujours de compliment, même pour rire !

- Je posais la question sérieusement !

Personne ne voudrait sortir avec Croyance, du moins c'est ce qu'il affirme. Silas ne partage pas son opinion, mais le laisse poliment continuer sa phrase.
Tran ?
Trans ?
Plus large sourire, et, discrètement, il sort son pineapple. Cela lui dit quelque chose, mais tout ces sujets là, il essaie, mais il s'embrouille. Et Silas ne voudrait pas s'emmêler les pinceaux avec un ami aussi cher.
Melchior, vite, on a besoin de ta science...

- Qu'est-ce que tu as contre les cicatrices ?

Lui aussi, après tout... Pas autant, mais elle est là, barrant son visage, lui rappelant la fougue dont il faisait preuve et les rêves de jeunesse.
Que lui rappelaient celle de Croyances ? Avait-il aussi bravé les interdits ? Par ambition ? Avait-il vécu une tragédie ?
Mais Silas se limite aux sourires et à réchauffer le cœur de Croyance, aborder de tels sujets ne s'y prêtent guère.
Puis Croyance lui retourne la question.
Et encore, son esprit s'aventure un peu plus dans ses souvenirs.


Des personnalités qui rayonnent aux yeux de celui qui s'ignore rayonnant lui même, qui lui inspire beaucoup d'admiration et de dévouement. Quelqu'un de mieux : quelqu'un de déterminé. Décidé. Des fonceurs, souvent, des ambitieux.
Un contraste avec son humilité, et pourtant il est prêt à servir les intérêts de ceux qui le passionnent.


Et juste mettre un mot sur cette qualité qui l'impressionne le fait sourire.


Irrésistible.


Parce qu'il finit toujours par croiser toutes sortes de personnes, et à occuper son temps avec plein de personnalités différentes.
Mais certaines marquent plus. Celle qu'il suivrait jusqu'au bout du monde.
Celles qui lui manquent plus qu'il aimerait l'avouer.

Finalement un serveur arrive, prêt à prendre commande.
Et comme toujours, Silas Smith est indécis. Il hésite, revient sur ses choix, et finit par demander les recommandations.
Là où le serveur à tout le champ libre pour suggérer les plats les plus chers. Et les bouteilles qui, très prisées, commencent à manquer mais comme il leur est sympathique, il leur partage l'information...
Un chic type, pour Silas.
Trop bon trop con.
Qui, indécis malgré tout, laisse Croyance commander avant lui.
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Sunshine

 
Etrange.
Pourquoi ne pas en parler, ici maintenant ?
Silas trop pur pour seulement imaginer que certains récits ne sont pas joyeux, qu'il y a encore des blessures béantes qu'on ne désire pas rouvrir, ni à table, ni jamais.
Comme si le monde n'était que beaux jours et rires.
Même si lui aussi renferme des récits qu'il ne garde que pour lui.


Confiant, rayonnant, magnétique ?
Le voilà qui tombe des nues.
l'homme qu'il suit depuis des années déjà, à qui il doit tant de choses et avec qui il a partagé tant de souvenirs, correspondant à ces fameux critères ?


Cela fait réfléchir, même si c'est inhabituel.
Puis Croyance reprend, et son sourire revient.
Oh, il lui ferait rencontrer tout le monde s'il le pouvait !


Croyance choisit le vin, lui retire sans le savoir une épine du pied. Cependant, il lui reste deux : les choix de l'entrée et du plat. Ce qui lui prend de longues minutes à cogiter, demander des précisions au serveur, tout cela pour au final sortir une pièce et décider à pile ou face.
Les menus se font emportés, enfin libéré, laissant Silas incertain derrière.
Tourmenté.
Et s'il s'était trompé ?
Aveuglé, ne remarquant pas tout de suite Croyance et sa gêne. C'est seulement quand il prend la parole que son attention se porte sur lui.
Différent.


Et à nouveau, il rayonne. Soudain fier.


C'est un quiproco qui n'engage que Silas Smith, et Isaac le laisse croire. Le jour où il apprendra que c'est faux, Silas mourra de honte.
Et il est prêt à faire ses louanges, avant de réaliser qu'il devait y avoir quelque chose derrière sa question.


C'est réalisable.
Un midi, un déjeuner en sa compagnie...

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Sunshine

 
Croyance a l'air confus, mais il ne le remarque pas, trop occupé à être de bonne humeur, heureux d'être là avec son ami. Isaac n'a jamais été son assistant. Silas, par contre, a toujours été un peu simple d'esprit, et sous secrétaire sonne comme assistant de secrétaire; lui.
Il malmène sa lèvre, déconcentrant Silas. Il va pour parler, mais se retient. C'est une mauvaise habitude, mais il se ravise, pas sûr d'être le mieux placer pour corriger les pauvres âmes se laissant aller à leurs démons.

Isaac, professeur à Poudlard, professeur de Croyance.
La différence d'âge frappe, lui appelant que son interlocuteur est tout frais, encore. Pas comme eux. Et il rit avec lui.
Le serveur les sert, et il le remercie chaleureusement. Il goutte le vin, loin d'être conscient des tourments de Halloway, et plus dans l'euphorie d'avoir reçu un merveilleux plat avec cela.
Qu'il fait bon vivre !

- Oh, on ne se parle pas tant que cela au final, il écoute mes conseils poliment et n'a jamais véritablement besoin d'aide !  Il doit être sacrément efficace...

Assez solitaire, et cela n'empêche pas Soleil Silas de venir prendre un peu de son temps pour lui offrir un peu de bienveillance.

- Pas du genre à vraiment parler de lui, hm. Mais sympathique.

Et pendant qu'il réfléchit au reste de sa question, il savoure son plat.
Un délice.
Normal, quand on va au restaurant de luxe.

- Alors là... Je n'ai jamais osé lui poser la question.

Mais qu'à cela ne tienne.
Silas pose ses couverts, s'essuie délicatement les lèvres et sort son pineapple, cherche dans son répertoire, appelle et met son téléphone à l'oreille.

- Il n'y a qu'à demander !

Un sourire, puis il désigne son assiette, et murmure;

- Oh, goute ! Tu ne vas pas en revenir !

Ce n'est après tout qu'une poitrine de pigeonneau d'Anjou dorée sur la peau, à l'asperge sauvage et morilles avec une purée de pomme de terre à la salsa de truffe.
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Sunshine

 
Croyance au ton habituellement calme perce des records de décibels. La surprise fige le Smith alors que son invité bondit et s'empare de son téléphone. Aucune résistance, aucun réflexe; Silas perd son téléphone et ne réalise que trop tard ce qu'il vient de se passer.
Comment a-t-il survécu jusqu'ici, vraiment...

Il est rouge.
Et Silas a beau être un bel idiot, il réalise que quelque chose se passe. Qu'Isaac provoque définitivement quelque chose chez son ami.
Alors il sourit. Retient un rire, parce que c'est juste inattendu de le voir aussi réactif et que la surprise l'a eu, mais que ce serait déplacé de rire ainsi du malheur de Croyance.

Le malheureux s'assied, et avoue finalement avoir un faible pour l'assistant secrétaire.
Il le laisse parler, afficher ses sourires tristes

Toujours avec son sourire bienveillant.
Tout le monde rêve que son aimé nous rende notre amour, et les attentes, imposées à ces innocents qui n'ont rien demandés, nous brisent le cœur. Ils deviennent alors le parfait vilain à blâmer pour nos états d'âmes, l'unique raison de nos maux.

- C'est une bonne chose, si tu sais déjà que c'est impossible !

Silas ravi : c'est une excellente nouvelle, qu'il fête en prenant son verre et profitant du vin le temps d'une gorgée.

- Tu peux continuer d'apprécier sa personne sans perdre ton temps à lui courir derrière.

Et si Isaac venait à l'aimer en retour, cela finirait bien par arriver.
Sinon, tant pis.
Croyance passe à autre chose. Tombe pour quelqu'un d'autre, et avec un peu de chance, ce sera réciproque !
Enfin. Les conseils en amour de Silas valent ce qu'ils valent. Ce sont ceux d'un imbécile heureux qui n'ose pas prendre de risque et qui ne comprend pas ce qu'il lui arrive la plupart du temps.

Puis un petit moment d'hésitation.

- Enfin, sauf si tu t'es convaincu que c'est impossible toi même. C'est un autre problème...

Nouveau sourire, puis il continue de manger.
Absolument pas inquiet pour Croyance.
Ni pour son pineapple encore dans ses mains.

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Sunshine

 
Silas flatté, qui se dit qu'il a fait du bon travaille. Que si Croyance respire, alors il a réussi. Il le prend à la lettre, bienheureux, bien qu'inconscient de l'ampleur de la peine qui le ronge.

- Ah oui ? Tant mieux ! Si tu as besoin de sortir de ton bureau, tu m'appelles. N'importe quelle heure. Tu n'hésites surtout pas !

Silas filerait, à tout heure, sous la pluie ou la grèle, juste pour venir lui changer les idées. Même sans qu'il ne l'appelle, il viendra venir le tirer hors de ses papiers, hors de cette prison Sainte-Mangouste pour l'entrainer dans ses folies bourgeoises.

- Oh, tu te trompes, Croyance !

Toujours tout sourire.

- C'est toujours agréable de passer du temps avec toi ! Naturellement, la discussion en devient elle même agréable...

Il continue son repas, heureux d'être là en si charmante compagnie. Entre quelques bouchées, racontes des anecdotes arrivée à son travail, des idioties qui l'ont bien amusées sur le coup.

- Plus sérieusement... Il faut que tu sortes plus tôt du travail.

Couverts doucement posés, pour ensuite venir chercher son verre de vin. Son visage n'est que légèrement plus sérieux, avec un léger sourire aux lèvres, impérissable. Il aurait presque l'air d'un adulte responsable et détendu.

- Rien que pour véritablement respirer.

Il prend une pause et finit son verre, et appelle le garçon en levant la main, lui adressant au passage un bref -énième- sourire poli.

- Ensuite, pour rencontrer quelqu'un qui t'aime. J'ai vérifié, et ton bureau est vide. Tu n'y trouveras personne là bas !

Serveur qui arrive, Silas qui demande la carte des desserts, avant de se tourner à nouveau vers son ami.

- Ou même pour venir me voir. Surprise, alors que deux neuronnes se connectent et son regard s'illumine Je sais ! Viens à ma prochaine réception ! Ah, et il parait que les crèmes brûlées sont à tomber...

Dit-il alors qu'on leur tend la carte.
Il dit ça, et pourtant il allait encore mettre mille ans à choisir.
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