son nom complet est choi ji eun lune • sourde • anciennement très charnelle • obsessive & possessive • arrogante • attention whore • autoritaire  • excentrique • crue • méfiante • têtue • rancunière • mélancolique • cultivée • solitaire • déterminée • émotions pures et sans filtre • hardworker • dubitative • les femmes au pouvoir • terrifiée par le changement • très à cheval sur les horaires • réprimande sans excès, et sans honte • une tape sur l'épaule & c'est la clé de bras • les surprises sont à bannir • nouvelle couleur de cheveux à chaque mental breakdown; classique • lune c'est en emoji ça donne :

j’ai dévoré la vie comme un bonbon, laissant même le papier m’étouffer. j’y ai cru, vous savez - à la beauté des mots que je n’entendrai jamais, et à la candeur du silence qui étouffe les cris sinistres de notre monde corrompu.

mais quelle idiote. d’avoir été si frivole quand sous mes yeux avares se jouait mon propre avenir. j’ai cru trouver du réconfort dans les étreintes fragiles des garçons des dortoirs, j’ai pensé pouvoir faire confiance à l’autorité, quand se dérobait la puissance de mes désirs, la légèreté pourtant pesante, de mes rêves… mais je ne peux plus ignorer ce qui est à mes pieds : la poussière de mes propres desseins. mon propre reflet ne laisse transparaître que ma stupidité infantile. c'est abjecte.

car si j’avais su : jamais je n’aurai été aussi égoïste. jamais, je n’aurai offert mes lèvres à qui les regardait, jamais je n’aurai charmé les plus sournois, et jamais je ne me serais donnée toute entière quand la terreur croupissait à même entre les murs de notre école.

comment ai-je pu penser que la paix était à portée de main ?

j’ai reçu des « je t’aime » en bouquets, que ce soit de papa, maman, grand-mère – ceux de tom étaient un peu fanés ceci dit. mais c’est comme ça ; un frère, tant que ça castagne le premier qui voudrait voler mes bouquets c’est pas grave si les fleurs sont arrachées dans le jardin d’à côté. je crois.

ça m’a jamais perturbé. pas plus que les railleries, les insultes, les moqueries : « j’entends pas. » et tout le monde rêverait d’être muet quand je rétorque. mais ça n’a jamais souillé mes sourires, ça n’a jamais fait sonner faux tous mes fou rire ; j’avais pas besoin qu’on me respecte, de toute façon : ils m’aimaient. tous. tous ces ignares ces crétins ces idiots ces jaloux, toutes les filles moins jolies et même les plus splendides, au fond, elles égalaient jamais mon courage d’être vivante.

de la prestance. c’est ce que j’ai volé à tout le monde à poudlard. belle lune, dans le ciel j’ai collectionné mes étoiles préférées pour qu’elles forment les constellations de nos amitiés – si précieuses ; pour tant d’entre elles. jusqu’à ce que le corbeau, d’un coup d’aile, plonge mon univers dans un noir aussi profond que l’ébène.

et soudainement, c’est comme si, l’entièreté de ce qui me sublime, s’était effrité de peur – parce que le pouvoir a emporté la défense et par cet envole il ne resta plus


le silence obscène de ma vie qui s’effrayait de voir le corbeau nous saccager, éveilla en moi des terreurs inexistantes, ou peut-être n’étaient-ce que des peurs endormies jetées vives sur un brasier ?

j’ai gravi les échelons scolaires la peur au ventre que tout s’effondre – et ce stresse envahissant finalement me fit penser

à tort, peut-être, je l’ignore mais je ne peux pas me taire,
comme la sourde que je suis, si nous vivions en accord avec nous-même ? que font
ces sorciers sans magie
avec nous ?

(lune réussit ses études malgré sa surdité + se fait accompagnée pour améliorer son éloquence + travaille souvent en compagnie d’un.e traducteur/trice + entre doucement mais surement dans le militantisme + n’a pas corrigé son ouïe mais sa parole à l’aide de la magie + a laissé la gamine dévergondée qu’elle était sur les bancs de l’école + traumatisée par le les actes soudain de the crow)