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Le monde magique a bien changé dans les années 2000. Il s'est inspiré de la technologie moldue pour évoluer. Ainsi, presque chaque sorcier possède un téléphone portable et un accès au magicnet. Cependant, il est toujours soumis au code du secret et certains conservateurs craignent cette ouverture... surtout dans un monde qui vit encore caché. Les guerres politiques et sociales persistent... (Suite)

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(fb) drame nocturne (Nikolaï)
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(fb) drame nocturne (Nikolaï) Jeu 6 Jan - 15:33
La nuit est paisible au château. Idéal pour s’éloigner des autres.
Les moments de solitudes permettent parfois de s’évader, d’oublier le reste. Même si l’atmosphère de Poudlard rassure Sven, dans de tels moments de questionnement, c’est plus que nécessaire.
Entre les résultats moyens, le prochain match de Quidditch contre Poufsouffle, ainsi que la réflexion sur son propre avenir, il se perd facilement et gagne, en retour, une nouvelle anxiété.

Trop perturbé par ses pensées qui le tourmentent autant les unes que les autres, il se pose dans un coin en espérant ne voir personne. Et le couloir vide, non loin des cachots, est l'endroit idéal pour ne tomber que sur des têtes familières, bien que sûrement trop préoccupés dans leurs devoirs, ou dans leurs activités entre camarades de chambres, avant de se reposer.

Sven n'est pas assez concentré pour faire comme les autres. Faire un effort considérable pour se sentir mal ensuite, c’est une mauvaise idée et il n'y trouve que peu d'intérêt.

Le silence règne si peu de temps dans ce couloir car il entend des pas qui se dirigent vers lui.
Le hasard est parfois cruel lorsqu'il tombe nez à nez sur son camarade, Nikolaï.

Sven déglutit.
Il n'arrive vraiment pas à détacher ses yeux de lui. Ressentant une sorte de fascination pour son aîné.

Serait-ce de l'admiration ?
Non. C'est bien différent.

Il a cette envie terrible d'en savoir plus sur lui, sans être curieux. Sven ne s'intéresse que très peu à la vie des autres.
Mais ce désir est présent et bien plus difficile à encaisser lorsqu'il se sent si gêné à ses côtés.

Alors il refuse sans cesse de comprendre ce que cela peut bien signifier.
Être attiré par un de ses semblables est une véritable honte pour lui.
Puis sa fierté prend le dessus, le forçant à masquer un sentiment naissant pour le semi-vampire.

Mais dissimuler un tel secret causera le pire.

Étant trop petit à côté de Nikolaï, Sven balbutie bêtement, réellement intimidé par cette aura qu’il dégage.
Sans s'en rendre compte, ses joues se sont teintées d'un doux rose.

Je… Je pensais pas te croiser ici…

Comme s’il était pris en flagrant délit dans sa solitude ; et pourtant la salle commune de Serpentard est proche, croiser son ami ici est tout à fait normal.
Mais Sven n'est pas malin.

Tu n'as pas sommeil ?

Et ce défaut de vouloir montrer le pire de lui-même pour cacher un secret ne date pas de maintenant.  
Mais la provocation n'est pas pour tout de suite. Il attend toujours le bon moment pour démontrer cette étrange affection…

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(fb) drame nocturne (Nikolaï) Ven 7 Jan - 3:39
i'm ready to self-destruct
(will you hold me please)
i don't wanna do this but
(i'm taking you with me)
(musique)

Les pas lancinants, le château qui le contient l'ébranle un peu plus chaque jour passant. Il erre, il vaque, il s'égare, surtout - jamais rien n'est sûr. Chaque silhouette qu'il croise peut être une agression, du dégoût ou de l'admiration.

(Il rêve de partir.)

Bientôt. Dans si peu de temps (et pourtant c'est toujours trop) il veut en finir avec cette scolarité qui ne l'a que trop étouffé. Il veut partir (si loin, si vite) s'envoler, il a tout un monde à découvrir. Son rêve si proche et pourtant lointain. Jamais assez vite ne viendra demain. Et pire encore, ces derniers temps.

(Le vice est si tentant.)

Il déteste ce qu'il est - n'a jamais pu s'accepter. Comment le pourrait-il, quand le monde entier lui est si hostile ? Enfermé entre quatre murs, il se sent bête de foire. Les regards sont noirs. Les commentaires ne finissent pas, même tard le soir. Et lui, fuit. Traîne son corps trop grand pour son esprit si petit (une âme d'enfant) dans un corps de géant.

Un affamé dans le corps d'un condamné.

Incapable de suivre ses habitudes pourtant bien ancrées (l'impression qu'il va vomir) à chaque goutte de sang qu'il a dû avaler. Il n'a pas pu le faire. Pas cette fois. Pas la dernière non plus. Et ça commence à s'accumuler. Cette faim (ou cette soif) qui n'est jamais vraiment apaisée. Que tout le monde lui reproche sans jamais pourtant l'aider. Il voudrait être ailleurs (dans un corps qui n'inspire pas la peur) partir toujours - mais même en parcourant les terres, de cette prison là il ne pourra pas s'enfuir.

Est-ce que c'est vraiment si mal ?
Lui s'est toujours contenu, mais d'autres le font. Mordent à foison. Même autour de lui, ce ne sont pas des saints qui font la ronde. Est-ce que ce n'était vraiment que le fruit de sa déraison ? Est-ce qu'il se berçait juste d'illusions ?
Peut-être que dans un monde idéal, il pourrait s'épancher.
Sans que personne ne puisse le juger.

(La pensée le taraude.)

Alors que tu arrives, avec tes traits doux et ta voix qui minaude.
Les joues teintées de rose (et lui ne peut que penser) au sang qui s'y est amassé. Des coquelicots dans lesquels il croquerait volontiers. Tu balbuties à son égard (comme beaucoup) alors qu'il doit baisser la tête pour te regarder. C'est étrange de dominer le monde, tu sais. On se sent drôlement isolé.
On se rend rapidement compte que ça ne sert à rien de vouloir atteindre des sommées. Qu'il n'y a rien de beau à pouvoir effleurer les étoiles et que le ciel est toujours aussi loin peu importe à quel point on pense s'en rapprocher.
Il a appris trop tôt,
Qu'il ne pourra jamais vraiment voler.

On est à côté des dortoirs.
La voix trop brute et indélicate (pourtant si belle) alors que les paroles n'éclatent d'une monotonie indécente. Le visage qui n'exprime rien (il n'en a pas l'habitude) à peine un vague haussement de sourcil dans l'incompréhension qui le saisit. Pourquoi attendre ici, si croiser personne était ton intention ? Tu finirais bien par voir du monde.
Pas de chance, c'est tombé sur lui, il sait.
N'importe qui s'en passerait.

(Lui le premier, il n'arrive pas à se supporter.)
Chaque mot qu'il prononce semble lui brûler la trachée.
Contenant une soif qui transformerait les couloirs en désert.
(Et tu ressembles à un délicieux dessert.)

Il secoue doucement la tête pour chasser la pensée (indécente) que de te goûter. Toi qui daignes lui parler. Toi qui t'abaisses à venir chercher sa conversation (sans qu'il ne comprenne jamais pourquoi) car après tout il n'a rien de drôle à dire et encore moins d'intéressant. Il se trouve particulièrement ennuyant.

(Alors que toi, tu as un avenir brillant.)
Le monde semble vouloir t'opresser, pourtant.
Mais il t'a vu sur un balais et c'est saisissant.
Contrairement à lui, tu deviendras quelqu'un de grand.
Ca lui est évident.

Tu interroges son sommeil et il penche légèrement la tête sur le côté. Il réfléchit, comme si c'est une question qui méritée d'être posée. Il l'est. Fatigué. Mais il l'est toujours. C'est que c'est épuisant d'exister quand tout le monde semble le détester pour le simple fait de respirer. Mais il n'en pipera mot - ne partagera jamais son fardeau. Un poids qui lui semble toujours légitime (comme les insultes et les coups bas) ceux qu'il ne partage pas, dont même toi tu ne te doutes sûrement pas.

Un peu, mais pas trop.
Il économise toujours ses mots.
Pas vraiment, en fait c'est surtout qu'il en manque. Il a toujours cette impression de manquer de vocabulaire pour s'exprimer. Sa main se lève et vient machinalement se poser contre sa nuque - cravate vaguement défaite et col relâché. Il est beau, Niko - il l'a toujours été. Ses yeux si particuliers qu'il ne s'occupait pas encore de cacher (marron et bleu) déstabilisants mais captivants ; relevés par le rouge de son eyeliner maîtrisé. Le teint pâle qui souligne ses traits. Des lèvres rouges et des oreilles décorées. Des cheveux déjà blancs qui semblent doux à toucher.
Ethéré comme un mirage.
Il a toujours fait des ravages.
(Dommage qu'on le traitait comme un animal en cage.)

Mais dans sa maladresse, il ne s'écarte pas de ton chemin sans pourtant chercher à te rejoindre - une distance maîtrisée qu'il n'oserait franchir, de peur de te faire courir. Qui sait quand tu reviendrais à tes sens et que tu te mettrais à le haïr ? Alors il est sage. Il ne cherche pas à t'attacher.
Il te laissera fuir.
Il aime pourtant ton étrange compagnie.
(Sans jamais penser à le dire.)

Et toi ? Tu dors pas ?
Toujours le ton plat - alors que l'intérêt et l'inquiètude sont là.
Il est tard et tu devrais déjà dormir dans ton matelas.
Mais tu es là - et lui aussi.
(Alors si ça ne te gêne pas,
J'aimerais bien passer un peu de temps avec toi.)



Et cette pensée égoïste,
Même dans douze ans,
On la regrettera.




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(fb) drame nocturne (Nikolaï) Lun 10 Jan - 16:32
Pour l’instant, Sven ne ressent aucune peur vis-à-vis de son aîné aux canines aiguisées. En réalité, il est même indifférent. Bien que traditionnel dans ses visions, faute d’être né dans une famille aux idées conservatrice, il est d’avis que tant qu'on ne lui fait pas de mal, il n’a rien à craindre.
Mais ce monde fait de magie est rempli de surprises qu’il ignore, au point de ne pas se méfier.

Il sait que Nikolaï est trop gentil pour faire quoi que ce soit ; il a cet air toujours inoffensif, peut-être bien pour masquer une vraie nature. Mais il a trop du mal à imaginer le pire en compagnie de l’hybride.
Sven le considère comme un égal, au point de plaisanter sur ce qu’il est pour se sentir moins fragile. Puis, la vérité, c’est qu’il a un faible pour lui.
Et la vérité est trop difficile à accepter. Autant la mettre de côté en usant de provocation.

Mais est-ce une bonne idée ?
De dissimuler un béguin passager ?

Sven se sent déjà bête de rougir en face de lui, et davantage quand il se rend compte qu’il n’est vraiment pas futé.
Bien sûr, si Nikolaï est là, c’est parce que les dortoirs sont juste à côté. C’est une évidence même, pourquoi l’avoir oublié ? Il ouvre toujours la bouche pour ne rien dire.
Quel idiot. Il voudrait juste disparaître pour ne pas se montrer encore plus ridicule.

Sven soupire, contre lui-même et sa bêtise ; il est vite ennuyé par ses propres actions, ses propres paroles. Il a le sentiment d’être inférieur, comme toujours, d’avoir l’échec enchaîné comme un boulet à ses pieds.

Il se déteste de ne pas être parfait.
Il se déteste d’être un incapable.
Il se déteste d’avoir des sentiments.

Sa maladresse mélangée à son impulsivité le pousse à réduire la distance qui les sépare.
Les bras croisés, Sven toise son interlocuteur en levant les yeux vers lui – il est tellement grand, et il se sent si minuscule.

Je dormirais plus tard. Je profite de la tranquillité de cette soirée.

Bien que les élèves n’aient pas le droit de traîner dans les couloirs à cette heure-ci, personne ne lui dira rien puisque la salle commune et les dortoirs de sa maison sont juste à quelques mètres.

Mais… Dis-moi, Niko.

Voilà, il veut déjà commencer à jouer avec lui, pour tenter d’obtenir un peu de compagnie. Lui qui appréciait un peu sa solitude, il sait qu’elle le rend sans arrêt mal.
Maintenant, c’est l’heure de se mettre en danger.
Et cela, il ne l’avait pas vraiment prévu.

C’est beaucoup trop louche de voir un dhampire comme toi, vagabonder dans les couloirs à cette heure-ci. J’veux dire par là que tu caches un truc… Un sourire de plaisantin s’esquisse sur ses lèvres. Et puis, t’as une mine étrange…

Il ne pense pas ce qu’il dit, il veut juste le chercher. Qui aime bien châtie bien, mais qui cherche, trouve…
Sven n’a pas froid aux yeux.
Bien sûr qu’il a remarqué un truc en croisant le regard de son ami beaucoup plus grand, mais il a trop confiance en lui pour se dire qu’il ne lui fera pas de mal.

T’as croqué qui encore ?

Encore, comme si c’était dans ses habitudes, alors que Sven veut juste rire avec lui.
Mais la provocation a assez duré – et le glas sonne, sans qu’il s’en rende compte.

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(fb) drame nocturne (Nikolaï) Mer 12 Jan - 16:59
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(musique)

Le soupir qui passe tes lèvres le fait, malgré lui, tiquer - est-ce qu’il a fait ou dit quelque chose de travers ? Est-ce que sa simple présence, ce soir, est suffisante pour t’aggraver ? Il n’espère pas. Si tu le lui dis, il n’hésitera pas à s’effacer, à se fondre dans les ombres du couloir pour que tu n’aies plus à y penser. A défaut que, lui, ne puisse que penser à comment sa gorge est sèche et comme cet appétit le tiraille chaque seconde qui s’écoule. Il se racle discrètement la gorge. Comme si ça allait changer quelque chose - ça ne fait qu’empirer sa soif. Stupide idée.

Encore plus stupide venant de toi - se rapprocher.
Braver la distance qu’il s’est efforcé de garder.

Ses épaules tressaillent alors qu’il manque de prendre un pas en arrière par réflexe - c’est pas contre toi, Sven. Il a juste l’habitude qu’on ne s’approche que pour lui faire du mal, alors il a le réflexe de vouloir courir pour se faire la malle. Tu le toises sans peur (pas le bon soir pour être téméraire pourtant) alors qu’il ne sait pas quoi faire de ses mains. Généralement, elles pendent le long de sa figure longiligne, mais là il a très envie de les tendre vers toi. Il s’en retient, pourtant. En tous cas, il s’en retiendra tant qu’il le pourra.

Oh. Je vois.
Pas très éloquent, comme réponse.
Peut-être qu’il dérange ta quiétude ? C’est sa seule inquiétude.
Et il se déteste.
Parce que même de sa hauteur qui lui cache des détails, il perçoit trop bien le cou pale qui se dégage quand tu lèves la tête pour l’apercevoir. Il déglutit.
Et c’est de plus en plus dur.
Plus il avale sa salive, plus il a l’impression d’être une âme déshydratée au milieu d’un désert (et toi) oh toi tu ressembles au plus tentant des oasis.

Pourtant tu l’accuses.
(Tu n’es pas le seul.)

Ca lui arrive si souvent, qu’on le dévisage comme s’il avait des millions de secret à cacher. Pourtant, il ne se cache de rien. Si, peut-être qu’il se cache des fois dans ses draps pour pleurer (mais c’est surtout pour qu’on ne l’embête pas même au milieu de la nuit) parce que lui aussi il y a des moments où il a besoin de pouvoir souffler.
Même en étant aussi grand, il reste jeune.
Et si sa carcasse est déjà lourde à porter, les gens n’ont cesse de rajouter du poids sur ses épaules - des fausses accusations qu’il doit supporter sans se plaindre, puisqu’il n’a plus le courage de réfuter, à force.

Ce n’est pas comme si on prenait la peine de l’écouter.

Tu parles de sa mine et une de ses mains vient cacher sa bouche - la peur de laisser paraître les crocs qu’ils devinent comme s’étant affirmés derrière ses lèvres.

En lui, toutes les alarmes sonnent.

Ses idées s’embrouillent, alors qu’il détourne le regard - le ferme même quelques secondes, comme pour se recentrer. Mais rien n’y fait. Ca crie en lui - un capharnaum chaotique et erratique qui se répercute sur les parois de son âme. Une violente envie d’assouvir ce qu’il refoule depuis trop longtemps et qui n’est que devenu pire récemment. Et quand tu finis ta tirade, c’est une voix discrète mais omniprésente qui s’immisce dans tous les recoins, toutes les crevasses de son corps, rendant muettes toutes les sonnettes qui pouvaient rattacher son bon sens.

T’as croqué qui encore ?
(Et pourquoi pas toi ?)

Sa main quitte son visage pour venir trouver ton épaule - peut-être qu’il ne t’a jamais touché, auparavant. Il ne sait pas trop comment gérer le contact avec les gens. Mais là, il te pousse contre le mur - te force à reculer.

Son coeur bat si fort.
Il l’entend plus que le reste de son corps.

Son regard se baisse sur toi - et pourtant c’est comme s’il ne te voit pas. A la place, son odorat redécouvre tes fragrances et vient tordre son appétit. C’est si facile de te coincer sans que tu ne puisses t’échapper.

Il a l’impression de couler et de flotter en même temps.
Le corps ancré dans la torpeur mais l’esprit ailleurs.

Ses lèvres s’entrouvrent alors qu’il glisse sa langue sur sa lèvre, légèrement. Une main suffit à te maintenir contre le mur alors que l’autre glisse sur ta joue.
Jusqu’à ton cou.

Découvre sous sa propre peau l’allure de ton pouls.

Juste là, alors qu’il tire légèrement sur ton uniforme, près de la naissance de tes épaules ; il déglutit. Toujours plus difficilement. Comme si chaque fois ça lui prenait plus de force.

Il a faim.
Il a soif.
Il a si soif.
Il a l’impression qu’il va devenir fou.
Fou de ce liquide qu’il rêve déjà de te soutirer, alors que son ongle s’appuie contre ta peau qui n’a jamais été abîmée.

(Et pourquoi pas ?)

Après tout, Ezra le fait bien, lui. Boire à même la peau, à même la gorge. A même la source. Pourquoi pas lui ?

Pourquoi il se retient, d’ailleurs ?

Pourquoi, oui ? Vu qu'on le blâme sans cesse, pourquoi ne pas donner raison à ce monde qui le traitera toujours comme un monstre assoiffé, peu importe la vérité ?

(Parce que dans sa tête de petit con,
C'était quelque chose de sacré.)

Parce que son père était un peu comme lui et ne buvait que de sa bien-aimée - un peu comme une dévotion, comme une suite logique de leur union. Alors dans sa tête, au-delà de ne pas vouloir s'en prendre aux autres, il s'était bêtement dit qu'il devait garder celà pour la personne qui partagerait sa vie.

(C'est idiot, c'est évident que je serai seul
Quand viendra le moment d'être enseveli.
)

Alors sûrement qu'en attendant sa tombe, il pouvait bien se permettre un peu d'avarice. Quand on porte autant de péchés juste en existant, ça ne peut aller que de mal en pis.
(Pourtant, il persévère encore un instant.)
Alors que sa tête percute le mur à côté de la tête, dos courbé comme un animal blessé. Sa respiration hachurée qui s'échoue contre ton cou - ouvre ses lèvres seulement pour les refermer. Et le ton de ces quelques mots brisés alors qu'il resserre sa grippe sur tes deux épaules est une supplique tant exaltée que dégoûtée.

J'ai soif...-
Et quand on est lui, c'est le pire des fléaux qu'il puisse exister.
(Et toi, tu ferais mieux de courir si tu ne veux pas te faire dévorer.)




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