waves and ripples★
if you hurt my brother, i'll kill you.
i swear, i'll kill you all.


Doigts qui hésitent.
Caressent la poignée.
Prostré sur le perron.
Ta baguette dans l’autre main.
Et d’un informulé, tu lèves la protection sur cette maison qui est la tienne, Sage.

Palpitant battant, tu entres.
Le cœur qui se serre.
Leurs odeurs sont toujours là, mélangées à celle de la poussière.
Et tu avance, Sage, tel un spectre.
N’osant rien toucher.

Allant jusqu’à la baie vitrée.
Regard qui se perd sur la mer.
Il bruine légèrement.
Et le soleil perce au loin sur la houle.
Tu fais glisser la vitre pour sortir.
La senteur de l’iode dans l’air.

Un regard vers la balançoire rouillée.
Un autre pour le toboggan usé.
Et tu avances jusqu’aux escaliers de fortunes, ceux descendants vers la plage.
Tu l’entends, Sage, à tes oreilles.
La voix de ta mère.

Et si tu fermes les yeux tu le vois.
Lui qui court, déjà sur la plage.
Allez, Rigel ! Dépêches-toi !
Toi, qui prend ton temps.
Méticuleux sur les marches.
Mais maman a dit de faire attent-

Sa main qui attrape la tienne.
Et comme toujours, Regulus t’entraîne.
Tes yeux qui s’ouvrent, Sage, fixe ta main actuellement vide de la sienne.
Le rire de ton père dans tes oreilles.
Bienveillant à l’origine.

C’est qu’il sonne bizarrement aujourd’hui, comme une moquerie, comme une fatalité morbide.
Et tu soupire, Sage.
Descendant les marches.
Te rendant jusqu’à la grève.
L’eau qui s’infiltre dans tes chaussures.

Tu te retournes.
Regard happé par l’autre maison.
Celle des horreurs.
Celle où tu dois te rendre, Sage.
Un soupir te quittes et tu te met en route pour aller retrouver ton oncle.


Tu toques à la porte.
Une elfe de maison vient t’ouvrir.
Naturellement, tu lui souris, Sage.
Lui faisant savoir qui tu viens voir.
Et tu sais qu’il est là.
Tu as vérifié son emploi du temps.

Avançant dans la pièce principale.
Tu observes la décoration, Sage.
Bien que tu la connaisse déjà par cœur.
Les souvenirs des après-midi ici.
Instant de havre de paix de Darya et Izar.
Le bourreau entre dans la pièce.

Relevant la tête.
Tu sais que tu affiches la façade d’un mur.
Mais tu penses bien que ton regard brille.
D’une colère inqualifiable.
Tu le hais, Sage.
Pourtant, tu forces d’être aimable.

▬ Bonjour Canopus, j’ai à te parler.

Tu ne prends pas la peine de le vouvoyer.
Il n’y a pas cette distance comme avec Louise.
Et puis, il est bien loin d’avoir ton respect.
Tu retires ta veste avec nonchalance.
Le jaugeant du regarde, de la tête aux pieds.
Ton acerbe et non dissimulé, Sage.

▬ J’aimerais savoir pourquoi tu n’es pas venu au moment de la disparition de Regulus ? Ni même après ? Tu ne cherches pas à cacher tes intentions, ni ce que tu penses. Cela fait deux mois que je suis rentré et qu’il n’est plus là, pourtant, je ne t’ai vu à aucun instant.

Dans l’attente d’une réponse.
Aussi minable puisse-t-elle être.
Tu es prêt à frapper, Sage.

Waves and ripples

La brise qui souffle sur le sable.

Il ne l’entends plus, seules comptent les affaires en cours, celle qui viendront alimenter son pouvoir, son prestige, celles qui le feront regarder le monde d’encore bien plus haut. Il veut voir ses négociations avec Clovis finir à ce qu’il a prévu. Donner sa fille en patûre, avant de trouver à quelle femme vendre son fils. Tout est une question de pions, et il fronce les sourcils quand on vient te quérir.

— Va.

Geste de dédain envers l’elfe, alors qu’il se loge au salon, te regarde au centre de son salon, réellement surpris de te trouver ici.

— Sage, c’est une surprise. Mais bien sur je t’en prie installe toi, puis je te faire porter quelque chose ?

Il ne met pas longtemps à prendre son ton plus mielleux, celui dont il use et abuse, pour faire penser qu’il est homme bon et doux. Il en usait si souvent quand vous veniez enfant, pour que jamais on ne puisse le soupçonner de traumatiser ses propres enfants. L’éducation. A ses yeux.

Et tu attaques. Et s’il bouillonne du ton que tu t’oses à son égard, il le cache derrière une moue surprise et crispé.

— Mon neveu, tout d’abord je pense qu’il y a méprise. Je n’ai appris la disparition que bien une semaine après que celle-ci ait eu lieu. Personne n’ayant jugé bon de m’en avertir, j’ai été profondément choqué d’apprendre que Regulus avait disparu. Je le voyais peu, mais il n’était nullement dans ces habitudes de disparaitre, ton frère a toujours été impeccable dans son rôle.

Contrairement à toi sous entendu, mais tant qu’il ne le dit pas à voix haute, il peut encore hurler à la méprise. Ses doigts qui se logent presque doux, pourtant poigne rugueuse à ton bras. Il n’a que faire de ces jérémiades mais tu es chef de famille, il doit s’y plier. Mais maudit chaque mot.

— Je suis navrée que mon absence t’ai autant impacté, j’ai bien essayé de passer au Manoir ou encore au Ministère mais tu étais absent ou d’ores et déjà pris. Darya semblait dire que tu avais besoin de repos, je n’ai donc pas voulu te surcharger de ma présence en ces moments je le sais si compliqué.

Il n’est passé que lorsqu’il te savait au loin, Darya n’a jamais rien dit, mais le mensonge est mélodie facile et limpide entre ses lèvres. Plus naturelle que la vérité.

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▬ Non, cela ira.

Tu ne veux rien de lui.
Tu n’as pas de temps à perdre.
Surtout pas avec Canopus Black.
Alors tu attaques, Sage.
Mordant sans ménagement.
Inutile de montrer les crocs.

Et il ose, il ose prendre ce ton.
Il ose jouer à l’innocent.
Il ose te prendre pour un con, Sage.
Mâchoires contractées, tu le maudis.
Silence pesant de ton côté.
Colère qui se mue en rage ardente.

Tu sens la pique qu’il te lance.
Haussant un sourcil, tu le défis.
Et Canopus te saisi le bras.
Sans attendre, tu te dégages, Sage.
Violent coup d’épaule.
Sifflant entre tes dents serrées.

▬ Ne me touches pas.

Plus jamais.
Ce n’est pas de la peur.
Loin de là, juste du dégoût.
De l’aversion à l’état le plus pur.
C’est qu’il te rappelle ton impuissance.
Faces aux détresses de Darya et Izar.

Tu écoutes ses derniers mots, Sage.
Une risette mauvaise qui s’étire.
Fend d’un trait fin ton visage en deux.
Putain, tu vas l’étriper ici et maintenant.
Ce n’est pas l’envie qui manque.
Pourtant, tu barricades ton esprit.

Tu fais tout pour garder ton calme.
Enfermer tous ces ressentiments dans un coin.
Verrouiller à double tour et avancer.
Ne pas le laisser gagner, jamais.
Mains dans les poches, Sage.
C’est acerbe et nonchalant que tu te fais.

▬ Et si tu arrêtais de me prendre pour un abruti ? Tes orbes noires plantées dans les siennes. Depuis qu’il a disparu, je sais absolument tout de ce qu’il se passe dans cette putain de famille. Je sais même à quelle heure tu vas chier Canopus ! Tu fais un pas vers lui. Remballe ton air doucereux, ça ne prend pas avec moi.

Relevant le menton, Sage.
Tu le prend légèrement de haut.
T’autorisant toi aussi une pique.

▬ Ouais, Regulus a toujours été impeccable, contrairement à toi. Tellement minable que même son propre père a préféré choisir parmi ses petits-fils son hériter, plutôt que son deuxième fils.

Il est là ton côté serpent.
Tout ce que tu détestes chez toi.
Un soupir te quittes.

▬ Je veux savoir où il est.

Et tu le fixe, Sage.
Lui faisant comprendre que oui.
Il est sur la liste des suspects.
Pour toi, il est le monstre de cette famille.
La tare qu’il faudrait éliminer.
Tu veux bien t’en charger maintenant.

Waves and ripples

La brise qui souffle sur le sable.


Il se fait surpris, faussement touché que tu le repousses ainsi, cherche à savoir ce qui a changé. Cherche à savoir du creux de ses iris lequel de ces enfants il doit blâmer pour que d’un coup tu t’oses à le défier, à la repousser de la sorte.

— Je ne voulais pas t’offenser, les vieilles habitudes tu sais.

Il te préférait quand tu ne bronchais pas. Quand tu te taisais. Depuis quand te permets-tu de le défier du regard, de le prendre de haut ? Il hait le statut qu’on t’as offert sur un plateau d’argent et que selon lui tu n’as jamais eu les épaules ou l’esprit de gérer. Izar devrait être ta place. Il devrait y être. Et c’est la colère qui fend ton visage, et il se dit que le plus faible est celui qui craque en premier.

Regard surpris, presque offusqué des propos qui s’échappe à ta bouche. Et la colère froide au cœur de ses iris, quand tu pousses la limite. Attends de voir ses nerfs plus calme pour se reprendre. Pour ouvrir la bouche et déverser son poison.

— Mon neveu, je peux entendre que la disparition de Regulus t’affecte à un point que je ne peux pas comprendre.

Ne comprendra jamais.

— Mais tu ne peux pas déverser ta haine sur moi sans raison. Je comprends que tu m’en veuille de ne pas avoir été là, mais là tu vas trop loin. La perte d’un être cher peut tout à fait pousser à des extrêmes je l’entends, mais là c’est de la paranoïa tu comprends.

Serpent ondulant entre ses mots.

— Je ne suis pas ton ennemi Sage, tu le sais, je n’ai toujours voulu que ton bien. Comme celui de mes propres enfants.

Le poison au bout de la langue.

— Pourquoi saurais-je où est Regulus ? Nous avons pu être brièvement proche comme je l'ai été avec toi, mais aussi proche que cela pour qu'il me dise où il eut envie de passer un séjour en solitaire, non.

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Les vieilles habitudes.
Il te donne envie de gerber.
Pourtant tu sais, Sage, tu dois tempérer.
Si tu t’énerves trop, tu perdras.
Et tu n’es pas là pour perdre.
Pour le mettre à genoux par contre…

Mais c’est qu’il est doué Canopus.
Un talent certain pour te faire dérailler.
Il te fait péter un plomb, Sage.
Tu internalises comme tu peux.
Malgré l’envie de l’étrangler qui te démanges.
Tu restes un minimum maître de toi-même.

Je ne peux pas comprendre.
Et cela, Sage, tu n’en doutes pas.
Ce connard n’a même pas pleuré le jour de l’enterrement de son jumeau, alors il n’est pas prêt de pleurer pour le tien.
Et cela, tu le savais déjà au fond.

Un rire sec qui te quittes.
Ton bien, Sage, et celui de ses enfants.
Mais quel comique Canopus !
Poings serrés dans tes poches.
Tu attends à nouveau qu’il finisse.
Juste avant de te faire plus glacial encore.

▬ Mon frère n’est pas en train de se faire dorer la pilule, il a été enlevé.

Et je sais qu’il est vivant.
Je sais qu’il est en danger.
Et je me sens incapable.

▬ Je suis loin d’être paranoïaque, Canopus. Tu ne veux le bien de personne, pas même celui de ta femme. Tu es un égoïste qui ne pense qu’à soit et ses intérêts. Tu avances d’un pas, Sage, poursuivant sur un ton plus bas. Ne crois pas que j’ignore que tu aurais préféré voir ton fils à ma place, que si tu pouvais nous faire tomber Regulus et moi, tu le ferais.

Regard planté dans le sien.
Tu le défis à nouveau de tes orbes.
De ce noir encre qui brille.
Tu cherches à l’acculer, Sage.
Qu’il avoue tout ses pêchers.
Priant que cela soit lui et à la fois non.

▬ Dis-moi tout ce que tu sais, maintenant.

Waves and ripples

Il te voit rire, quand il parle du bien de ses enfants, de ton bien, air faussement étonné, ou peut-être l’est il réellement de se demander si peut-être tu n’es pas sorti du prisme du mensonge qu’il s’évertue à alimenter depuis longtemps déjà. Et tu parles de Regulus encore, il fait semblant d’être attentif, intéressé, mais n’en est rien.

Offusqué du reste des mots que tu débittes.

— Sage, comment peux-tu me prêter de pareille intentions !

Il y a la rage tapie, celle d’être mis à jour. Qui a vendu la mèche, qui ? Ne vois pas que tout à toujours été limpide.

— Je n’ai jamais caché que cela aurait été un honneur de voir Izar prendre la tête de la famille, mais je ne suis pas vil au point de vouloir faire tomber mes propres neveux. Pour quel genre de monstre me prends-tu ? Qui est allé te mettre pareille idées en tête.

Bien sur que si il le ferait mais cette fois ce n’est pas lui. Le regard froid, la colère qui mûe en rage vorace.

— J’ai une fille à marier d’urgence, ainsi qu’un fils. Et nous avons tous Regulus a trouver, je n’ai nul temps pour kidnapper mon propre neveu, qui n’est même pas le réel chef de famille. Si j’étais le monstre que tu dépeins, ce serait tout bonnement absurde comme plan.

Acerbe.

— Je sais que Louise est en ville, je ne sais pas si c’est elle qui s’amuse à déverser son poison d’ineptie sur ma personne, mais tu ne devrais pas te fier à cette femme si c’est le cas. Et j’ose espérer que ce n’est pas un de mes enfants qui est allé te raconter telles balivernes. Mais je ne tolèrerais pas que tu m’insultes plus sous mon propre toit tu m’entends.

Le bruit de la clé dans la serrure, la voix de Lavender qui filtre alors que les talons en rythme rejoignent le salon, la surprise de son regard quand elle t’aperçois.

— Sage, quelle surprise ! Je ne savais que tu nous rendais visite. Qu’est ce que tu as grandi…C’est fou comme vous vous ressemblez un peu avec Izar à force. Comment vas-tu ? J’ai appris pour Regulus… On a toujours pas de nouvelle ?

Elle a un sourire sincèrement tendre quand elle parle de son fils, elle s’intéresse vraiment à la question, parce qu’elle s’est toujours intéressée à vous, aux garçons Black.

— J’ai mis des affiches au magasin, ce n’est pas grand-chose mais si jamais quelqu’un l’avait vu dans le coin ou ailleurs comme on a pas mal de sorci-

Canopus la coupe d’un claquement de langue, agacé de la voir parler autant. La rage qui s’exprime, celle pour faire mal. Son égo touché.

— Après deux mois déjà sans nouvelle, il faudra bientôt penser tourner la page. C’est affreux mais la vérité.

Lavender qui se tourne horrifiée vers son mari. A court de mots.

— Canopus !

Elle se tourne vers toi.

— Je suis sure qu’on va le retrouver…

Murmure.

— Ne lui en veux pas, même s’il ne le montre pas depuis la perte de ton père... il est un peu radical quand quelque chose arrive.

C’est les mensonges dont elle se persuade.

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Son cinéma te donnes des envies de meurtres.
Il aurait dû partir faire carrière à Broadway.
Et sa seule chance : ta malédiction, Sage.
Être né quasiment hermétique au monde.
Mais peut-être que cela ne sera pas suffisant.
Tu es au bout ; au bout de toi-même.

▬ Mais personne n’a eu besoin de me mettre des idées dans la tête ! Je n’ai jamais été aveugle et j’ai toujours été plutôt perspicace !

Tu ne veux pas qu’il se retourne encore.
Que Darya et Izar soient une fois de plus-
Tu ne veux même pas l’imaginer, Sage.
Et tu vois bien qu’il n’est pas mieux que toi.
Lui aussi au bord de l’implosion.
Mais tant mieux, t’en sourirais presque.

Sauf qu’il parle de ses enfants.
Les comparerait presque à du mobilier.
Et tu as du mal à concevoir qu’il est le frère de ton père, Sage, ou est-ce qu’il était ainsi au fond ?
Tu ne veux pas non plus y croire.
Est-ce qu’il va te mettre dehors ?

▬ Tu veux que je te dise un truc ? Louise ou toi, aucun de vous deux n’a ma confiance ! Et je vais aussi t’apprendre une chose : tu n’as personnes à marier ! Ce sont peut-être tes enfants, mais JE suis le patriarche de cette foutue famille. C’est MOI qui m’occupe des alliances et pas toi ! Darya et Izar n’épouseront pas le meilleur parti, mais la personne qu’ils souhaitent ! Qu’elle soit sang-pur ou moldu, créature ou hybride, j’en ai rien à foutre de ton avis !

Poings serrés dans tes poches, Sage.
Tu sais que tu t’entailles les paumes.
Ongles qui s’enfoncent jusqu’au sang.
Lavender choisi bien son moment.
Tu t’apaises presque d’un seul coup.
Tout en te demandant comment elle fait.

▬ Bonjour Lavender, je- ce n’était pas prévu que je passe… et non, toujours pas de nouvelles.

Regard qui foudroie Canopus.
Tu esquives la question du ça va.
Fatigué de devoir y répondre, Sage.
Les mots de la Gaunt te touches profondément, bien que tu doutes que cela soit utile.
Tu lui offre un sourire triste, mais sincère.

Sauf que son marie la coupe.
Relevant ton regard vers lui.
Vraiment, il t’insupporte, Sage.
Et là, il ose prononcer ces mots-là.
Ceux que tu crois entendre sous certain regard quand tu parles de Regulus, une vérité que tu refuses.

Tu manques d’air un vague instant.
Tu n’entends même plus Lavender.
Alors qu’elle essaye bien de te rassurer.
Mais tu ne veux plus rien savoir, Sage.
La coupe est pleine, elle a éclatée.
Et tes poings sortent de tes poches.

Direct de la gauche.
Main droite qui le rattrape par le col.
Tu lui redonnes un coup Sage.

▬ REDIS-LE POUR VOIR !!!

Et un troisième coup part.
Tu sens son nez éclater sous tes doigts.
Malheureusement, tu n’en tire rien.

▬ REDIS-LE ESPÈCE D’ENCULÉ !!!

Ils ont toujours pensés que tu étais le calme.
L’enfant trop poli et silencieux, Sage.
Alors que tu es le plus instable des deux au fond, mais celui qui se contrôle le mieux, en théorie.
Nouveau coup, t’es à vif et les larmes qui te brouilles la vue ; la voix qui déraille.

▬ REDIS-LE !!

Tu renifles et le relâche.
Recule de quelques pas.
Sans le quitter des yeux.
T’as le cœur en miettes, Sage.
L’âme à la dérive, trop loin de la sienne.
Si bien que t’arrive plus à dire « désolé ».

Waves and ripples

Il te regarde être à bout, céder petit à petit à la colère. Jamais aveugle tu clames, perspicace tu souffles, il n’en admettra cependant rien. Et tu l’enchaines et c’est la colère et le dédain qui tapissent ses traits, tes mots sont de trop, et lui vivant jamais il ne laisserait ses enfants épouser telle infamie qu’un moldu, plutôt les égorger vifs. Il n’a pas l’occasion de te répondre que Lavender entre dans la pièce.

Il la toise comme vautour sur charogne, la soupçonne presque d’une œillade. Alors qu’elle tente d’apaiser la situation, comme elle a pu parfois le faire pour Izar. Pour réconforter le sourire triste qui fleurit sur tes lèvres Sage, elle n’a pas le temps de poser ses doigts sur ton bras que Canopus a parlé.

Et elle hurle quand ton poing se loge à la figure de son mari.

Et Canopus encaisse, n’a rien vu venir, les coups pleuvent, tes cris, Lavender qui te supplie d’arrêter. Humilié Canopus, mais surtout en rage quand tu le relâches, le visage en sang, Lavender tombe au sol près de lui. Te regarde horrifiée.

— Mais TU ES FOU ! QU’EST-CE QUI T’A PRIS !

Retourne son attention à son mari. Attrape maladroite sa baguette pour réparer le nez, la haine pour repeindre le reste des traits de Canopus.

— Petit Merdeux.

Acide, craché, a peine le nez remis. Et c’est la furie qui l’emporte ses doigts qui te prennent au col. Te secoue sous sa poigne. Attrape ta gorge.

— Pour qui te PRENDS TU pour t’oser à me blesser SOUS MON PROPRE TOIT. Me MENACER. Mes enfants feront ce que je leur dirais, chef de famille ou pas. Tu n’es PERSONNE, Sage PERSONNE, pour leur dicter ce qu’ils ont droit ou NON. ILS OBEIRONT. A MOI.

Lavender qui se cale au milieu, force son mari à te lâcher.

— Canopus, Canopus, je t’en supplie, ça suffit.

— Avec mon éducation JAMAIS tu ne te serais permis un écart du genre. JAMAIS. J’aurais DU VOUS APPRENDRE comment filez droit quand vous étiez gamin. ORION ETAIT FAIBLE, IL N’A FAIT QU ENGENDRER.D INUTILES GOSSES SANS PRESTIGE. DES DECHETS. J’AURAIS DU VOUS TUER QUAND J EN AVAIS L OCCASION.

Elle pousse doucement sur son torse pour l’éloigner de toi alors qu’il hurle. L’elfe de maison terrorrisée qui attends.

— Toi. Notre neveu s’en va. Ramène lui son manteau et ses affaires. Maintenant.

Reporte ses iris sur toi, tente toujours de contenir son mari. Qui lui crache de le lâcher, de se pousser. Avant de s’extirper à la prise par rejoindre son bureau en rage, à la recherche de sa baguette.

— Je te prierais de partir Sage s’il te plait. Et de t’abstenir de visite.

Son regard qui hurle va-t-en.

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i swear, i'll kill you all.


Tu n’as pas entendu les cris.
Ni même les supplications.
Te voilà supernova, Rigel.
Colère, chaleur et sang.
Pourtant la porte se referme.
Ce n’était pas pour aujourd’hui.

Et tu recules désemparé, Sage.
Regard qui oscille.
De ton oncle à ton poing rouge.
Le souffle court et lourd.
Tu restes statiques quand il approche.
Te saisissant par le cou.

A aucun instant tu n'as sourcillé.
Ton esprit s’est verrouillé.
Pourtant, Sage, tu as encaissé.
Chaque mot plus dur que le précédent.
Et dans sa rage, Canopus avoue.
J’aurais du, quand j’en avais l’occasion.

Il n’a rien fait.
Cependant, tu ne sais pas, Sage.
Si ça te soulage ou non.
La meilleure piste tombe à l’eau.
Retour à la case départ.
Lavender réussi à vous séparer.

Elle ordonne à un elfe de t’amener tes affaires.
Pendant que Canopus disparaît, un instant.
Oh parce que tu sais qu’il va revenir.
Tu remercie l’elfe d’un sourire, Sage.
Main meurtri et sale qui saisi ta baguette.
Un regard vers ta tante.

▬ Je ne m’en irais pas.

Le ton de ta voix est plus calme.
Plus mesuré, Sage.
Manteau sur ton bras droit.
Tu attends que Canopus revienne.
Parce que tu ne peux pas fuir.
Tu ne peux plus et le voilà.

▬ Je suis Rigel Black, chef de la famille Black. Et tu es Canopus Black, de ce fait, tu as l’obligation de te plier à mes ordres. Parce que je suis celui qui les donnes. Je ne suis pas ton neveux et tu n’es pas mon oncle, je suis ton supérieur.

C’est incisif et dénué de toute colère.
Tu te tiens droit, presque en majesté.
Parfait et comme Altaïr t’as imaginé.
Baguette en main, prêt à tout, Sage.
Tu restes malgré tout décontracté.
Ou alors tu mimes cette attitude.

▬ Je suis venu ici pour te confronter vis-à-vis de la disparition plus que suspicieuse d’un membre de notre famille, Regulus Black. J’ai entrepris cette démarche parce que tu as des antécédents de comportements à risques sur d’autres membres de notre famille.

Référence évidente à Darya et Izar.
Et tu fais un pas en avant, Sage.
Sûr de toi et inflexibles.
Tu ne le quittes pas du regard.
Une très légère risette rehausse tes lèvres.
Et tu continues, assénant.

▬ Je te conseilles de baisser cette baguette et je vous conseilles à tout deux de ne pas appeler le bureau des aurors, parce que ce n’est pas moi qu’ils embarqueront. Je n’ai menacé personne de mort dans cette maison, contrairement à toi Canopus, qui a clairement énoncé que tu aurais dû en finir plus tôt avec mon frère et moi. Tout sourire a disparu de ton visage, Sage. Je suis simplement venu remettre les point sur les i et vous rappelez, surtout à toi Canopus, où est ta place. Ne t’avise plus jamais d’en sortir. Je ne suis ni Orion, ni Altaïr.

Je suis le pire et le meilleur des deux.

Waves and ripples

Canopus ressort de son bureau fou de rage, baguette en main, quand Lavender se fait livide, elle se jette sur lui alors que de colère il tente de la repousser féroce.

— Canopus je t’en supplie, arrête, arrête.

Sage, tu te mets à parler mais c’est la rage qui se lie sur ses traits, il se stoppe, forcé par sa femme, et tes mots ne font que le rendre plus fou davantage. Son regard qui s’écarquillent d’une lueur malsaine quand tu dis qu’il a des antécédent de comportements à risque sur d’autres membres de la famille. Le regard de Lavender lui se fait plus sombre.

Elle accroche ses doigts à son mari, te foudroie silencieusement du regard, alors que Canopus reste un moment sans bouger, avant d’abaisser sa baguette, son bras possessif autour de sa femme. Aucun d’eux ne prononce le moindre mot, mais la haine est lisible.

C’est Lavender qui parle la première.

— Mon mari n’a jamais eu de comportement à risque envers qui ce soit de cette famille. Demande à Izar. Alya a toujours fait un brin de cinéma pour rien, mais c'est sa personnalité, cela ne reflète pas la vérité.

Ca sonne agressif, parce qu’elle l’est. Autant que Canopus qui ne dit plus un mot. Chiens de faïence prêt à sauter à la gorge mais ne bouge pas.

— Autre chose ?

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Le vent se lève.
Et parfois, il tourne.
D’une bien étrange façon.
Tu les vois leurs réactions, Sage.
Certaines prévisibles, notamment Canopus.
D’autre bien moins, à l’image de Lavender.

Un froid certain est né.
Une haine que tu peux lire sur leurs traits.
Qui se reflètent dans tes prunelles, Sage.
Parce que tu n’as que de l’aversion.
Lavender a pris la parole.
Et à la fois, tu restes terriblement pantois.

Haussant un sourcil.
Tu comprends qu’elle se voile la face.
Qu’aucun des deux n’imagines vos relations.
Ils ont une image faussée de ce que vous avez.
Darya, Izar, Regulus et toi.
Et ça te ferais presque rire, Sage.

Mais au contraire, tu reste silencieux.
Tu ne veux pas les mettre en danger.
Surtout pas quand tu peux les protéger.
Pas comme quand tu étais petit, Sage.
Alors tu étires un sourire énigmatique.
Sans la moindre émotion.

▬ Autre chose ?
▬ Non.

Et tu enfiles ta veste.
Glisse ta baguette dans la poche.
Juste avant de t’incliner, poliment.

▬ En vous remerciant, ma chère tante, mon cher oncle.

Rebroussant chemin, Sage.
Suivant l’elfe de maison.
Le remerciant de te tenir la porte.

Te voilà dehors, inspirant.
Les embruns de la mer dans le nez.
Et tu te sens étrangement plus léger.
Marchant jusqu’à chez toi.
C’est qu’il faut fermer la maison.
En faire une dernière fois le tour et rentrer.