Baguette magique ▬ mince baguette de vingt-et-un centimètre. doucement flexible, un rien cassante, du bouleau blanc enfermant un cœur en crin de licorne.

sa première compagne ayant été détruite, elle a par la suite fait l’acquisition d’une baguette en bois de chêne blanc, où loge sous ses vingt-cinq centimètres un croc de loup-garou. toujours aussi fine, bien plus rigide que sa prédécesseur.

Épouvantard ▬ une forme enroulée dans un drap tâché de sang, une main blessée qui en dépasse, qui veut l’attraper, la retenir.

Patronus ▬ un hibou grand-duc aux longues aigrettes.

Miroir de Risèd ▬ son aîné tenant sa main gauche, son partenaire tenant sa main droite, sa famille derrière eux, la maison, les temps simples.

Amortentia ▬ des arômes de la pêche de vigne, la légère fragrance du cuir, des teintes variant entre l’air salé de la mer et la menthe poivrée.

Créature inspirante ▬ l’oiseau-tonnerre, pour sa grâce et sa puissance. le jobarbille, pour l’aspect poétique et tragique de son existence.

Animal de compagnie ▬ elle n’en a plus pour le moment, mais elle hésite depuis quelque temps à reprendre un chiot, un husky.

Une envolée,
un chant,
une brise,
une caresse,
un souffle.
La chaleur du bois craquant dans la cheminée,
la puissance d’un feu apaisant le coeur,
la force d’une main qui nous aide.
Elle était tout ça, Elliott.

Elle était simple,
légère,
fière d’avancer sur ses deux pieds et heureuse de voir le ciel s’éclairer après la pluie.

Mais d’Elliott,
il ne reste rien.
Pas même une tâche de sang sechée dans l’herbe.

De son corps ne reste que des pièces,
de sa peau que des cicatrices,
de son coeur qu’une pierre bien trop lourde à porter.
De ses croyances, de ses espoirs, de ses passions, qu’une bribe infime, paralysée dans un temps qui n’est plus sien, dans une vie qui aurait dû se consummer.

D’Elliott,
il ne reste rien.
Une étoile perdue dans un abîme sans frontière, sans rien d’autre pour se raccrocher qu’une laisse étranglant sa gorge.
Une étoile qui voudrait s’éteindre car elle n’a pas su guider dans la nuit.
Une étoile qui voudrait dormir car plus rien ne l’attend au lever du jour.

D’Elliott,
il ne reste rien.
Les échos de sa voix subsistent pourtant.
Malgré l’abîme.
Malgré le vide.
Subsistent car s’éteindre serait trahir,
car dormir serait subir.

Les cernes qui décorent son regard,
les mensonges qui habillent ses sourires.
Une image qu’elle veut afficher au monde,
à laquelle elle veut croire aussi.

Car d’Elliott,
il ne reste rien.
Rien que les souvenirs de ce qu’elle était,
et les tambours de guerre qui guident sa vengeance.

▬ Un mètre soixante-huit.
▬ INFJ.
▬ Neutral good.
▬ Née le 31 décembre.
▬ Capricorne.
▬ Serpent de métal.

▬ Ne range jamais sa vaisselle après avoir fait à manger
((pas le temps pour ranger))
▬ Se nourrirait de biscuit si on la laissait faire
((pas le temps pour cuisiner))
▬ Ne prend que rarement de nouvelles des gens
▬ Adore inventer des scénarios improbables sous sa douche
▬ Complexe sur son petit ventre
▬ Sait caser hippopotomonstro- sesquipédaliophobie dans une discussion
▬ A un tableau en liège avec des images, des articles liés par les fils rouges
▬ A une pièce dédiée où elle garde tout ce qui touche au meurtre de son partenaire
▬ Lieu en bazar constant
((un bazar organisé d’après elle))
▬ Dort quatre heures par nuit
((elle cauchemarde sinon))
▬ Va s’exclamer « Oh ! Un chien ! » quand elle croise un chien dans la rue
▬ Très sportive
▬ Fait toujours des arts martiaux pour maintenir son corps en forme
▬ Adepte de la clef de bras
▬ Aime marcher la nuit
((le silence la calme))
▬ Passionnée d’astronomie depuis quelques années
▬ Laisse son grand frère s’occuper de ses cheveux et de ses tenues
((très peu portée sur son image))
▬ La vue du sang l’effraie maintenant
▬ Est cette personne qui va essayer de trouver le coupable le plus vite possible devant des fictions policières
▬ Quatre-vingt-quatre pourcent de réussite
▬ Porte des lunettes pour lire
▬ Se plait plus qu’elle ne l’aurait cru dans son nouveau métier
▬ Se considère comme une simple femme
▬ Moins influençable qu’elle ne le laisse paraître
▬ Tient surprenamment bien l’alcool

C’est parce qu’elle savait tout faire.
C’est parce qu’elle n’avait peur de rien.
C’est parce que son cœur battait mais que le sang ne circulait pas.
Pas de chaleur, pas d’intensité.
Son regard souriant mais vide de brillance.

Et parce que la passion ne l’animait pas, ils ont refusé de lui ouvrir les yeux.

Alors que le ciel s’effondrait et qu’elle fuyait, les pas ne savaient la guider jusqu’aux champs de blé dorés.
Elle court, et court, noyée dans les cauchemars, fuyant les démons de ses échecs.

Pour la première fois, ses yeux brillaient.
C’était les larmes qui filaient comme ces diamants qu’elle abandonnait derrière elle.

((2001)) Elliott voit le jour. Quatrième enfant, seule fille. Elevée dans le luxe de sa famille mais avant tout dans l’amour et le don de soi.
— Fierté de sa famille, chaque étape de sa vie semble être un événement, chaque nouveau pas est célébré.

((2010)) Grandit, se passionne peu à peu pour la justice, pour la criminalité, pour la psychologie, pour les êtres humains.
— Ceux que l’on appelle moldus la passionne plus encore.

((2012)) Le Choixpeau annonce la couleur, elle rejoint ses aînés sur les bancs à l’étandard jaune.
— Réussit dans tout, n’échoue dans rien. Petit à petit la magie perd de son éclat, la vie perd de sa saveur.
— Une première amitié qui se brise. C’est qu’il est dur de se comparer.

((2016)) Les premières questions sur l’avenir, celles qui font peur. La tête haute, elle sait enfin ce qu’elle veut faire.
— Ses frères s’inquiétent, ses parents approuvent. Puisque c’est ce qu’elle veut, qu’elle vive sa vie comme elle le souhaite.
— Tout dans son cursus est mis en oeuvre pour qu’elle rejoingne les rangs des Aurors.

((2019)) La porte est claquée, l’accès refusé. On lui déconseille de suivre cette voie là ; elle n’a pas la force, pas la passion suffisante. Elle se ferait dévorer.
— Blessée, elle accepte. Les adultes savent mieux après tout.
— Une voie détournée, plus intellectuelle, plus… à son image.

((2022)) Son diplôme lui brûle les doigts, pèse sur tout son corps. Un goût d’échec, d’abandon qu’elle n’arrive plus à supporter.
— Si elle ne peut défendre dans ce monde, elle le fera dans l’autre. Elle quitte le domicile familial, s’en va rejoindre l’autre côté du miroir.
— Elle veut vivre d’action, elle veut vivre sur le terrain. Ce n’est pas derrière un bureau qu’elle sauvera les gens.

((2026)) Elle avait le potentiel, elle avait l’envie, elle avait cette rage. Lieutenant était son titre.
— Loin du monde magique, prête à vivre une nouvelle vie, elle rejoins les rangs de Scotland Yard.
— Un partenaire, une étoile du Nord. Si lié qu'on les voyait déjà marié alors qu'il n'existait que du respect.
— Des couleurs s’ajoutent à sa vie, jusqu’à ce que le monde soit peint de rouge.

((2030)) Son partenaire est retrouvé chez lui, mort. On annonce une crise cardiaque mais elle sait. Elle sait que c’est la magie qui l’a tué.

((2031)) Parce que le rêve doit se finir un jour, elle rentre en Irlande, chez ses parents.
— Parenthèse trop courte où elle s’efforce à faire son deuil, elle exige de trouver les réponses, de ne laisser ce meurtre impuni.
— Ne sachant où chercher, elle compte sur l’épicentre du monde magique pour la guider. Le ministère lui ouvre enfin ses portes.
— Si elle doit se faire justice elle-même, elle le fera.