Possédé par les Cavendish, une fois qu'il se retrouve en congé, même s'ils sont de courtes durées, Ellair se sent perdu. Alors il s'est fait violence, et recontacte des amis. Dans leur générosité, ces derniers les invite à passer du temps chez eux et à se raconter leur vie, ressasser les vieux souvenirs...
Loin de chez lui.

Pour l'occasion, Ellair s'est même arrêté dans un salon de thé pour ne pas venir les mains vides. Après quelques renseignements, le propriétaire a pu recommander un thé qui devrait pouvoir satisfaire une dame raffinée comme Wednesday Stuart, en plus d'un certain effort pour être présentable.
L'homme à la robe de sorcier et aux longs cheveux ébènes en parlait si bien qu'il a réussi à le convaincre du premier coup, peut-être même  de laisser une chance à cette boisson. Tout ce qu'il en a retenu, c'est qu'il s'agit de thé blanc parfumé, et qu'il en était bien bavard. Il a aussi vu le doute dans les yeux d'Ellair, et réussi à lui faire acheter avec des biscuits à l'earl grey. Un rat.
Mais c'est ainsi quand on hésite entre offrir des fleurs et un goûter.

La maison est immense, mais elle ne l'intimide pas. Lui même habitué des manoirs, c'est de la curiosité que la demeure lui inspire; l'intérieur est-il à l'image publique de celle des Stuarts, ou renferme-t-elle plus de personnalité, de secrets, une fois à l'abris des regards ?
Il n'a pas à attendre bien longtemps après avoir frappé par la porte, ni besoin de se forcer à sourire en découvrant le visage de Wednesday : les doutes sur sa capacité à oublier son devoir le temps d'une visite s'envolent aussitôt qu'il croise son regard.

- Désolé, je suis en retard.

D'à peine cinq minutes.
Il lui tend un sac, de la harpie dorée.

- Tiens...

Un cadeau, pour la remercier de l'avoir invité. De lui laisser respirer à nouveau, loin du poids qui pèse sur ses épaules.

Vacances à la fois paisible et traîtresses. Un congé, enfin posé, pour apaiser le cœur qui se languit qui se tord, pour trouver qui aimer ou qui être sûre d’aimer… Du temps pour reposer le doute, faire dormir les craintes.

Et du temps pour les amis. Conquise par ces instants fragiles où je n’agis ni en justice ni en artisanat, j’entrevois la vie paisible d’une enfance gâchée : je redécouvre le douillet de ma chambre, la grandeur du manoir familiale, le plaisir des oiseaux chantant dans le jardin. Et, d’autres détails, étranglé dans un silence, qui insurgent ma mémoire mais que je parviens à laisser s’étouffer, feignant l’ignorance. Alors il m’arrive, quelques fois, que mon rire s’éteigne comme un feu qui s’essouffle, quand mes yeux admirent mon père.

Aujourd’hui n’était cependant pas consacré au remord mais au renouveau. Embrassant la chaleur du soleil j’ai enfilé ma robe la plus lumineuse, d’un orange oscillant entre le jaune et l’orange, pour attirer autant la joie que la lueur mystérieuse des étoiles. M’offrant les délices d’une bonne lecture je patiente sur le divan le plus douillet de la maison quand on m’indique que l’on toque à la porte — un coup d'œil à ma montre et c’est sûr, Ellair vient d’arriver dans le domaine.

J’y accourt, les lèvres ne cachant plus l’excitation de mon cœur. « Ellair Shaw ! » Je saisis son sac, enveloppe de mes bras ce bout d’homme à l’aspect si robuste mais à l'énergie si fragile.


« Tu aurais pu venir les mains vides, ici pas de chichi Ellair. » Alors je le relâche, tenant ensuite son visage entre mes doigts crochus tandis que le sac glisse sur mon poignet. « Tu as bonne mine. Je m’inquiétais tu sais ? Mais tu as bonne mine. » Ses yeux fatigués, ses peines interdites, ce congé soudain qui le cloue dans une vie de banalités. Mais le teint est beau, pas si terne. Tu es beau Ellair.

« Entre donc. » Ma main libre le tire pour qu’il rejoigne la demeure familiale, et je le guide jusqu’à ma chambre pour nous protéger des intrusions intempestives. « Je n’ai même pas fait attention à l’heure. Mais je savais que tu viendrais, un peu plus tard ou un peu plus tôt… Je savais. Tu ne pouvais pas te dérober, pas à moi. Je t’aurai traqué, chassé, trouvé. Je saurai toujours te trouver. J’espère que tu te sens ici chez toi ? Veux tu du vin, un thé ? » Moi je préfère le vin. Mais pour le moment je m’installe sur mon lit, pose son cadeau sur le côté et tapote le matelas pour qu’il me suive. « Ca fait une éternité. J’ai des tas de choses à te raconter. Enfin, surtout des histoires de coeurs. J’espère que tu as enfin réussi à faire des rencontres ! Toi qui ne sors jamais. » Alors le temps se fige pour que notre discussion soit éternelle. J’en oublie ma soif, et cette curiosité de découvrir ce qu’il a pu déposer dans le sachet. A présent seul ses non-dits deviennent mes centres d’intérêts, car de secrets, Ellair, nous ne devions n’en cacher qu’un.

Les problèmes s'évaporent quand Wednesday vous prends dans ses bras. Elle rayonne, déborde d'amour et lui vole toute son attention sans difficulté. C'est juste impossible de la quitter du regard quand elle arrive si facilement à réchauffer son coeur.
Le visage entre ses mains, il se sent suffisamment en sécurité pour sourire naturellement. A chaque fois, elle l'accueille avec tant de douceur qu'Ellair pourrait se croire dans un rêve.

L'idée qu'elle le traque l'amuse; le limier, poursuivi à son tour, dans un contexte bien pluus agréable cette fois.

- Impossible de te fuir... Ca me va.

Pas le temps d'admirer les tableaux aux murs, même  si ses yeux s'y accrochent au fur et à mesure qu'ils défilent. C'est un petit pincement au cœur pour cet amoureux secret des beaux arts, mais il reste toujours le retour pour les admirer.

- Je prendrai ce que tu veux.

La réponse la moins utile, mais elle lui donne déjà tellement sans s'en rendre compte. Tout ce qui pourrait lui faire plaisir dans l'immédiat, il le ferait.
Elle le mène sans aucun mal jusqu'à l'intimité de sa chambre, où Ellair serait timidement resté à l'entrée si elle ne lui avait pas fait signe de s'asseoir à ses côtés, sur son lit. Son regard explore la pièce curieusement, s'accrochant à plusieurs meubles et objets sur sa route.

- Mes rencontres ne te plairaient pas. Elles sont surtout... Professionnelles.

Il n'y avait parmi elles aucune histoire de cœur, mais des récits violents, d'intimidation tout au mieux. Elles ont marqués son corps, ouvert les jointures de ses doigts encore blessés aujourd'hui et laissé des bleus, heureusement cachés sous ses vêtements.
Finalement, ses yeux se posent sur elle.

- Mais je peux écouter les tiennes.

Il pourrait les écouter tout les soirs et s'endormir paisiblement pendant le récit, comme avec une berceuse.

- Dis moi tout.

Ce que je veux — peut-être a-t-il trop l’habitude de fuir ses propres désirs. Sans réponse plus gourmande de sa part, je ne nous prévois donc rien. Ni thé, ni vin, pas même un peu d’eau : que du vide pour le garçon qui n’osait pas mettre de mot sur un plaisir aussi simple. Il devra alors se contenter de s’abreuver de mon sourire ; et c’est bien bête, il risquerait de se déshydrater pour rien.

Son regard découvre la pièce, tandis que je le découvre lui. Élégant jeune homme marqué par l’avenir, le passé, trop peu grimé par le présent. En ces lieux qui m'appartiennent, il ne semble ni détendu ni reposé, non, quoi qu’il advienne, rien ne chassera le chien de l’homme… Rien. Pas même une supplication — c’est pourquoi je ne m’y tente pas.

« Non Ellair. »

Je ne ploierai pas le genou. Mes lèvres ne délivreront pas le miel de ma vie si lui-même se défend de mon règne. Il faut vaincre la mort qui t’accapare, Ellair, pour trouver du plaisir à découvrir la vie des autres.

« Raconte moi. »

Je ne suis pas une berceuse. Je ne suis pas une mélodie. Je ne suis pas la paix. Je suis la tendresse acerbe, qui t’arrache, se confond en excuse, et déniche la sincérité au plus profond de toi. Je suis ce sourire figé, volé aux mères qui protègent — je suis cette amie sans barrière, qui piétine le chemin de tes secrets les yeux fermés. Tu peux alors les garder pour toi, ou me les avouer… Tu peux accepter mon aide, sinon te renfermer.

« Si je voulais papoter de mes batifolages en sirotant un thé, j’irai chez la voisine. Mais je m’inquiète pour toi, alors raconte moi. »

De quoi peut-il avoir honte ? Une vie sans amour n’est pas un crime. Alors lequel a-t-il commis ? De quelles âmes abuse-t-il, pour avoir si peu envie de se dévoiler ?

Mes doigts enveloppent ses mains, comme pour le libérer des oreilles indiscrètes. Ce sont tes poings, Ellair, qui trahissent la paix ?

« Tu dois être fatigué, mon ange. Ta bonne mine peut séduire le soleil mais tu ne peux me trahir moi, fidèle à la lune et ses étoiles. Dans l’ombre on observe mieux les rides. Tu fronces souvent les sourcils, Ellair… Même à mes côtés tu ne quittes pas ton poste. »

Wednesday ne dira rien.
Son regard cherche une réponse cachée sur son visage à ce refus, mais elle reste douce. Stricte, mais toujours bienveillante.
La jeune femme insiste, et lui, il baisse les yeux.
Et elle a raison de s'inquiéter : sa vie a déjà été menacée bien à bien trop d’occasions depuis la dernière fois qu'ils se sont vu. Cela aurait pu être la dernière rencontre, et ils n'auraient jamais u l'occasion de se dire au revoir.
Ce n’est pas cette proximité avec la mort qui retient ses mots. C’est ses mains pourpres, les bleus que ses poings laissent qui lui somment de ne rien dévoiler. Regards apeurés de ses pairs orphelins gravés dans sa mémoire, qu’il ne veut pas retrouver sur le visage de Wednesday. Si elle savait le mal qu’il inflige, comment pourrait-elle encore le considérer comme un ami?

Une fois ces même mains prisonnières des siennes, il soupire.
Quelle femme. Elle manie les mots aussi fatalement qu’il n’abat ses coups.
Ses yeux l’observe en silence, au regard tendre; celui qu’il garde pour ces proches qui l’appairent tant, à ceux qu’il désire souhaiter protéger de sa nature.

- Merci, Wednesday… Pour cette inquiétude qu’il ne mérite pas, Je vais faire un effort.

Son sourire s'évapore.
Il ne s’agit malheureusement pas que d’un poste, à ses yeux.
C’est sa vie entière à se dévouer à sa famille, leur protection. Qu’il soit en congé ne leur garantit pas leur sécurité, et sans eux, que resterai t’il du limier ?

- Mais  tu as raison… Je commence à fatiguer.

Ou à faiblir.
Serviteur vidé de son sang, survivant d’une rencontre mortelle avec un loup garou furieux où il aurait, d’après ses propres maîtres, été préférable qu’il laisse la créature faire de lui ce qu’elle désirait… Ces échecs pèsent sur ses épaules, le plonge dans le silence, yeux perdus au loin. Comment la rassurer, sans trop en dire ?
Lui n’a pas son aise avec les mots et le réconfort.
Wednesday vaut l’effort, mais il ne trouve rien qui ne l’inquièterait pas.

- J’ai rencontré un dhampire et un loup garou hostile. Je m’en remets lentement…

A nouveau, il se tait. Ah, si seulement il avait son genre de récit à raconter. Des histoires de cœurs, de sentiments complexes, sans violence ni danger. Juste pour pouvoir les lui raconter.

- Et j’ai pu faire de nouvelles rencontres !

Ses mains récupèrent celle de la douce femme, ses yeux lui reviennent accompagné d’un léger sourire, se tournant un peu plus vers elle.
Dans toutes ces peines, toutes ces blessures, il y avait du bon:

- J’ai retrouvé un vieil ami. On ne s’était plus parlé depuis dix ans, je ne l’avais même pas reconnu ! J’ai aussi rencontré une de ses amie, pendant un duel… Elle nous a invité et ils ont parlé toute la soirée de leur famille…

Leur lignée, leur héritage.
Lui n’a fait qu’écouter, serviteur sans autre attache que ses maîtres.
Wednesday aussi doit avoir beaucoup d’histoire sur les Stuart… tout le monde devait avoir une telle chance.
Ses doigts affirment un peu plus son étreinte quelques secondes.
Ellair hésite.
Mais il ne dit rien, et attend sans la quitter des yeux; il n’ose pas demander ses histoires, il attend sagement de voir si elle estime ses récits suffisant pour lui offrir les siens.

Il fallut casser la coquille par un ton sérieux qui ne pourrirait jamais dans son sucre, embrasser le miel et m’en faire reine ; que ma requête devienne sa libération, que mon désir soit un ordre.

Voilà ce qu’être grande sœur m’avait inculqué, malgré moi — que la tendresse n’était pas la seule arme d’une femme.

J’écoute donc ses aveux martelé par la fatigue, découvre plus de violence encore que mon coeur n’aurait pu l’imaginer ; il y a tout autour de moi un monde que j’ignore et qui jamais ne sera le mien, pourtant j’y vis, voisine, et m’y accommode sans y faire tache. Respirer est bien étrange quelquefois : on côtoie les violents, embrasse les infidèles, rit à gorge déployée face aux criminels. On se croit vêtu de blanc, face aux regards qui n’observe pas le sang sous nos robes…

« Un dhampire ! »

Une main portée à ma bouche pour faire taire la surprise, je garde le silence pour ne pas l’interrompre une fois de plus. Alors l’arène se transforme en jardin fleuri, et les coups laissent derrière eux des embrassades chaleureuses.

Comment un homme peut-il flirter si aisément avec colère et tendresse ?

J’empoigne dans mes dix doigts le tissu de ma couette, abandonnant ses paumes alors que je pense à mes mots.

« J’étais persuadée que les loup-garou prenaient le soin de se cacher à la pleine lune… J’en connais un, tu sais ; il a le cœur plus tendre que celui d’un enfant. » Peut-être même plus fragile encore ; étonnamment pourtant plus robuste. Il est capable de tomber à tout bout de champ, de s’écorcher tout le corps, même ! Tant que du bout des doigts il parvient à garder sain et sauf ce petit organe qui ne respire que par le souffle des autres.

Mes ongles s’enfoncent alors dans le coton, et je le regarde, éprise de tendresse initiée par la pensée de Croyance, pour féliciter son ascension.

« Mais je suis contente de t’entendre me dire comme tu t’es ouvert. Il y a du mauvais dans le monde, mais tellement de bons dans chacun. Tu mérites de parler de toi aussi aisément que les autres parlent d’eux. Tu es intéressant, Ellair, tout entier ; pas seulement en tant que danger. Et puis, moi ; je ne te crains pas… »

Qu’oserait-il, après tout ? Sous mon toit, sous mon courroux, sous mes étoiles. Qu’oserait-il s’il n’est pas un chien de garde, pour mes yeux ?

Une caresse déposée sur sa joue, un sourire pour sceller sa douceur en ces lieux.

« De quoi serais-tu plus à l’aise à me parler ? De tes rencontres colériques, ou de cette mélancolie qui te donne un meilleur teint ? Quand j’estimerai avoir assez creuser ton cœur, je te laisserai ouvrir le mien. Comment vont les Cavendish, par ailleurs ? »

Envolée cette question comme un détail que l’on laisse traîner, mais l’inquiétude est sincère — elle est même égoïste.

Quelle candeur, de se surprendre ainsi alors qu'il ne fait que survoler un jour ou deux de son quotidien. Condamné à œuvrer dans l'ombre pour maintenir l'illusion d'un monde sans violence ni menace.
Ellair l'observe avec indulgence.
Il y a eu pire. Il y a eu des interrogations proches de la torture, des vies ôtées.
Mais ça, Wednesday n'a pas besoin de savoir.

Puis, ses traits se ferment. Son regard se fait plus sombre, alors que son amie parle d'un de ces monstres avec tendresse.
Ellair ne peut pas protéger tout le monde.
Et elle ne fera qu'à sa tête.
La mettre en garde est tout ce qu'il peut espérer accomplir.

- Ils sont dangereux, Wednesday. Un oubli, et tu peux oublier sa tendresse ! Fais attention. Evite le. Au moins à la pleine Lune...

Un peu de sa colère, son essence même, se mêle à son inquiétude. Ce soir là, il pensait affronter sa dernière abomination. Ou bien éliminer une menace à la famille Cavendish, mais non, Croyance est encore libre, parmi d'innocents sorciers...

Ses épaules se détendent finalement, alors qu'elle vient le réconforter. Des mots doux à entendre, qu'il ne mérite certainement pas.

- Merci...

Il tait toutes les raisons pour lesquelles s'ouvrir aux autres ne figurent pas sur sa liste, montre de la gratitude pour trouver dans sa vie d'outil un peu d'intérêt.

Il se laisse s'allonger sur le dos, profite du lit et de leur intimité.
Une caresse, lui volant un nouveau sourire.

- Tu essaies de gagner du temps, Wednesday. Tu n'as pas besoin de me l'ouvrir si tu ne veux pas.

Le faire parler dans l'espoir de n'avoir rien à dire. Elle peut ne pas le craindre et malgré tout éviter de s'ouvrir elle aussi à lui.
Son sourire reste malgré tout; même si elle désire garder ses secrets, elle ne lui inspire que de l'affection.
Puis son regard se détourne dans un léger soupir. Lui aussi gagne du temps. Et plus bas, plus las, il se force à répondre pour la satisfaire un minimum;

- Toute rencontre est... "Colérique".

Heureusement, elle lui a offert une porte de sortie.

- Les Cavendish vont bien. Beau m'apprend toutes sortes de choses sur l'art. Il me demande même mon avis sur ses écrits !

Un souffle amusé : pourquoi venait il donc demander son avis, à la brute ? Sa poésie consiste à tacher sa peau de rouge, le sien ou celui d'un autre, au nom des Cavendish. Tous autant qu'ils sont, sa colère ne sert qu'à les servir. Sa vie, entre leurs mains, sans aucune condition.
Ellair reste silencieux de longes secondes, avant de se poser sur Wednesday. Plus d'amusement, il n'affiche qu'un air pensif, détaillant son visage.

- Ton père... Il a épousé une Cavendish, non ?

Baron Stuart. Ce nom hante de vieux souvenirs d'enfant, trop jeune pour comprendre pleinement ce qu'il se passait à cette époque.