Léon déambulait dans les rues de la ville, comme à son habitude. Il venait de quitter le ministère. Sur une nouvelle affaire. Qu’elle soit fortuite ou non. Il n’aimait pas camper dans son bureau. Au risque de manquer une occasion. C’est ce qu’il recherchait à l’extérieur. Une occasion. De quoi occuper ses journées. De quoi lui fournir une once d’amusement. Les autres étaient pleins de surprises. Plus il se mêlait à la populace, plus il trouvait de quoi s’occuper.

Comme le petit Ezra la dernière fois. Un brave garçon. Quoiqu’un peu fragile. S’il l’avait trop chahuté, il aurait très bien pu finir briser. Ce qui n’allait pas arranger son image auprès de Clovis. Qui commençait à avoir des soupçons cernant ses « méthodes », tout sauf conventionnelles.

Au moins. Lui. Il obtenait des résultats.

Le prix à payer pour accomplir la justice. Sa justice. La seule qu’il connaissait. Il n’y en avait pas d’autres à ses yeux.

Et les occasions n’ont pas tardé à se présenter. Un inconnu lui tombe littéralement dessus au beau milieu d’une ruelle. La scène se passe en un éclair. A peine le temps d’écouter ce qu’il avait à lui dire, qu’il se retrouve immobilisé et transplané. Dans un endroit inconnu. Loin de la ville.

Un coup dans les côtes et le voilà à nouveau libéré. Non sans une vive douleur. Il grimace, pour cacher sa surprise et son mécontentement. Il n’aimait pas vraiment ce genre d’approche. Enfin, pas lorsqu’elles lui sont adressés.

Il cligne des yeux, reprends ses esprits petit à petit. Après son lot d’émotion. Après le tumulte qu’il venait de traverser.

Il comprend vite, qu’il est menacé, de mort et par une baguette de surcroit. Il observe son bourreau. Qui ne lui dit rien à première vue. Quoique, une aura familière l’entoure tout de même. Mais incapable de remettre un nom sur ce visage. Sûrement un lâche d’Hoghwart qui veut sa revanche. Quitte à l’attaquer par surprise des années après. Pitoyable.

Je ne sais même qui vous êtes.

Un sourire sur le visage. Il se penche en avant, se tordant de douleur, en profitant pour glisser sa main dans la poche de sa veste intérieure. La main sur la baguette. Il fait mine de se tenir les côtes. De douleur.

Un conseil. Mauvaise idée de s’en prendre à un auror mon garçon. Vous risquez de finir votre vie à Azkaban. Et vous ne voulez pas finir votre vie à Azkaban. Pas vrai ?

Il lui sourit, plus par politesse qu’autre chose.


Rangez cette baguette, et j’oublierai cette histoire.

Alors qu’il était bien incapable de lui pardonner ce geste. Il pouvait bien s’attendre à ce qu’il lui fasse payer au centuple cette agression. Lui faire passer l’envie de recommencer, à tout jamais. Pour une fois qu’il était dans son bon droit. Pour une fois qu’il allait réellement faire preuve de légitime défense. Aucune chance qu’il s’en prive.